L'auteur : DavidSMFC
La course : 8 heures de Marche d'Etampes sur Marne
Date : 25/11/2018
Lieu : Etampes Sur Marne (Aisne)
Affichage : 1086 vues
Distance : 60km
Objectif : Pas d'objectif
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Il y a un peu moins d'un mois et demi, Luca Papi me propose de participer aux 8 heures de Marche Athlétique d'Etampes-sur-Marne. Disponible à la date de l'épreuve et bien tenté de prendre part à une épreuve horaire, je décide de tenter le coup malgré mon volume de course quasiment inexistant à cette période de l'année et ma totale inexpérience en marche.
La semaine qui précède la compétition, je décide de m'inscrire au Trail nocturne La Chouette et le Hibou qui se déroule le samedi soir, veille des 8h, à Cheptainville, dans l'Essonne. L'enchaînement des deux épreuves n'est pas forcément le moyen de les aborder dans les meilleures conditions mais l'envie est trop forte.
En revanche, initialement inscrit à l'Origole, je n'y participerai finalement pas. Je devais en effet prendre part à cette épreuve de 44 kilomètres nocturnes 6 jours après les 8h de Marche. Jouable sur le plan physique même si ce n'est encore là pas l'idéal mais je décide surtout d'y renoncer car de nombreux jeunes que j'entraîne en Badminton sont convoqués en tournoi le samedi après-midi et le dimanche matin. Ce sera donc un week-end de coaching.
Du coup, une fois La Chouette et le Hibou passée, et adorée au passage, je suis libre de tout donner sur l'épreuve de marche puisque ma compétition suivante ne sera au plus tôt que deux semaines plus tard, au Cross du Coq de Pontault-Combault.
La nuit a été correcte mais le réveil à 4h45 pique un peu tout de même. Je pars rejoindre Luca Papi et Céline qui m'emmènent à Etampes-sur-Marne, dans le sud de l'Aisne. Nous arrivons sur place vers 7h00.
L'accueil est très chaleureux mais la matinée ne commence pas idéalement car je ne figure pas sur la liste des inscrits. Pourtant, je suis sûr d'avoir effectué les démarches d'inscription... Tout s'arrange puisqu'un dossard n'a pas été attribué et que je peux donc officialiser mon inscription sur place. Je récupère ainsi le dossard numéro 50. Cela tombe bien, j'ai pour idée d'essayer d'atteindre les 50 kilomètres aujourd'hui. Je n'ai pas d'objectif précis car je suis totalement dans l'inconnue mais cela me semble une distance atteignable en marche avec ma forme physique.
Nous profitons d'un petit-déjeuner offert dans la salle de retrait des dossards où nous laissons également nos affaires. Les bénévoles sont déjà aux petits soins pour nous, c'est très agréable. Luca participe à l'épreuve pour la deuxième année consécutive donc il connaît déjà tout le monde ici et surtout, tout le monde le connaît. Cela facilite nettement la prise de connaissance.
Nous finissons de nous préparer. Dehors, il fait froid et il risque de pleuvoir toute la journée, pas une grosse pluie mais de fines gouttes permanentes assez désagréables. Du coup, je mets de nombreuses épaisseurs sur moi : 5 en haut, pas moins ! 1 tee-shirt à manches longues, 1 tee-shirt à manches courtes, 1 sweat fin mais chaud, 1 veste et mon gilet orange, élément indispensable en épreuve de marche sur route. Aucun lien avec la tendance actuelle des "gilets jaunes", je ne fais pas de politique sur une épreuve sportive !
Casquette Kikouroù sur la tête, gants chauds mais en bas, un short et des chaussettes relativement basses, je ne crains pas le froid au niveau des jambes et en plus, on ne peut pas porter un pantalon autre qu'un collant donc je préfère mettre un short. En effet, les juges doivent pouvoir vérifier si l'on attaque bien le sol avec la jambe tendue... Car oui, nous sommes sur une épreuve officielle de marche athlétique avec un 50km qualificatif pour les Championnats de France donc nous pouvons nous faire disqualifier si nous ne respectons pas le règlement de la Marche Athlétique.
Direction la ligne de départ lorsque l'heure approche. Un peloton de 42 concurrents solo et 4 relayeurs s'élance, peu après 8h00, après le briefing de l'organisateur et de la chef-juge ! C'est parti pour toute une journée à marcher !
En forme, je suis en mesure de rester avec Luca Papi sur les premières heures de l'épreuve. Cela me permet de partir avec un bon rythme pour engranger des tours avant d'envisager de relâcher pour finir les 8h plus tranquillement. C'est le plan. Je n'ai pas d'objectif donc je pense tout faire pour parcourir 50 kilomètres puis finir beaucoup plus relâché.
Nous nous calons donc sur un rythme qui permet à Luca d'espérer faire mieux que l'an dernier où il est venu faire 62.5 kilomètres pour sa première participation. Et sur nos premiers tours, nous prenons même pas mal d'avance par rapport à cela mais il vaut mieux car nous risquons de ralentir par la suite. En plus, nous aurons besoin de nous ravitailler (perte non négligeable de quelques secondes à chaque fois) et nous avons une belle montée à grimper à chaque tour : 30 mètres de dénivelé positif sur à peine plus de 400 mètres, ça pique.
Le reste du parcours n'est pas plat, c'est un circuit assez exigeant, entièrement sur bitume. Nous commençons par une ligne droite plate avant de tourner à 90 degrés sur la gauche pour prendre une première descente relativement courte mais assez pentue, en deux temps.
Ensuite, nous retrouvons une ligne droite plus plate où les obstacles sont des flaques d'eau. Nous traversons la route avec une légère redescente pour attaquer une très courte montée dans la rue d'en face puis une nouvelle belle descente en virage vers la droite.
En bas, tournant vers la gauche, nous attaquons la portion la plus monotone du tracé, la section la plus plate. Après un virage sur la gauche, nous partons à droite sur une route en léger faux-plat montant au milieu de laquelle l'on passe à côté d'un ravitaillement. L'on poursuit jusqu'à faire demi-tour un peu plus loin pour reprendre la même route dans l'autre sens donc en faux-plat descendant.
C'est cette nouvelle ligne droite qui nous mène vers la difficulté majeure du parcours, la fameuse montée de 400 mètres avec pas moins de 30 mètres de dénivelé positif. La pente est assez raide et nous avons deux dos d'âne à franchir.
Enfin, une fois en haut, nous redescendons vers la ligne de départ pour retrouver la première ligne droite où se trouve le deuxième ravitaillement de la boucle.
La boucle mesure 2,5 kilomètres pour environ 32 mètres de dénivelé positif.
Au niveau des ravitaillements, je me suis régulièrement alimenté avec des barres ou du quatre-quart ainsi que des gobelets de coca la plupart du temps. Autrement, il y a des morceaux de fruit, des abricots secs, de l'eau, du jus d'orange et autres produits habituels sur les formats horaires. Des aliments simples à consommer, principalement du sucré.
J'ai eu le sentiment de bien consommer pendant la journée mais il est certain que c'est un élément très important pour la gestion de ce type d'épreuves. Certains concurrents, surtout les premiers, bénéficient d'une assistance pour ne pas manger aléatoirement et surtout, ne pas perdre de temps aux ravitaillements. Les bénévoles en charge de ces postes nous proposent également de nous tendre les aliments ou gobelets et tout est fait pour que l'on puisse perdre un minimum de temps là-dessus (sacs poubelles plus loin, bénévoles serviables, disposition des aliments sur les tables, etc...).
Après coup, je pense que je n'ai peut-être pas assez varié les aliments consommés et peut-être même tout simplement pas assez mangé. Ce n'était pas du tout mon ressenti pendant l'épreuve mais maintenant, je n'ai pas le sentiment d'avoir pris suffisamment de nourriture.
Pour ce qui est de ce début de course, tout se déroule pour le mieux. L'on avance bien avec Luca et l'on se stabilise dans le top 20 de l'épreuve, relais compris. Pour l'instant, il n'y a que des équipes et d'autres athlètes masculins qui nous devancent. Nous sommes au coude à coude avec quelques concurrents et la première féminine avance à la même vitesse que nous car nous la retrouvons toujours au même endroit lorsque nous nous croisons dans la ligne-droite en aller-retour.
Nous terminons la première boucle en 17 minutes et 06 secondes, ce qui sera logiquement mon tour le plus rapide de la journée, tout frais à s'élancer dans la foulée de ceux qui marchent à plus de 9 kilomètres par heure de moyenne. Nous sommes un poil en-deçà sur ce premier tour.
Le deuxième tour est un petit peu moins rapide, parcouru en 17 minutes et 27 secondes. Nous restons réguliers sur le suivant achevé en 17 minutes et 29 secondes.
Ainsi, nous bouclons les quatre premiers tours et par conséquent les 10 premiers kilomètres en 1 heure 10 minutes et 2 secondes avec un quatrième tour en tout pile 18 minutes. Soit une moyenne de 8,567 kilomètres par heure sur ces dix premiers kilomètres de marche. Un bon rythme pour un débutant, je pense.
Sur les quatre tours suivants, nous parvenons à conserver une allure bien régulière. Nous allons de moins en moins vite car nous perdons quelques précieuses secondes de plus sur les ravitaillements mais notre rythme de marche est bel et bien toujours le même. Régulièrement, Luca calcule où nous en sommes pour faire des prévisions pour la suite. Son objectif est d'atteindre 65 kilomètres pour améliorer sa marque de 2017. Nous sommes largement dans les temps pour l'instant mais il ne faut pas qu'il se relâche trop.
Nous bouclons le cinquième tour en 18 minutes et 11 secondes. C'est juste avant d'attaquer la côte que nous nous faisons dépasser par le premier de la course qui nous prend un premier tour d'avance ! Il est sur des bases de 80 kilomètres en 8 heures puisqu'il tourne à 10 km/h. Derrière, le groupe s'est éparpillé et nous ne nous ferons reprendre par ses poursuivants que pendant les tours suivants.
Nous parcourons les 3 tours suivants avec une régularité assez incroyable puisque nous les terminons en 18'26, 18'27 et 18'30 ! Soit 20 kilomètres parcourus en 2 heures 23 minutes et 36 secondes. 8,357 km/h de moyenne depuis le départ, cela reste très correct !
Par la suite, nous ne tardons pas à nous faire reprendre par la tête de course du 10km marche qui s'est élancé à 10h00. Une bonne connaissance de Luca Papi, Alex Forestieri, mène la course devant deux autres concurrents : le futur vainqueur et un Junior qui lâchera prise mais finira troisième. Après avoir accompagné Alexandre à plus de 10 km/h sur plusieurs mètres, Luca le laisse filer et m'attend pour que nous repartions ensemble mais il sent que je commence à fatiguer.
En effet, l'allure à laquelle nous allons commence à s'avérer trop élevée pour moi. Mais en fait, c'est surtout que nous avons accéléré sans trop nous en rendre compte. 9ème tour en 18 minutes et 20 secondes, plus rapide que les précédents et surtout, 10ème tour en 17 minutes et 55 secondes ! Et ce, alors que j'ai laissé partir Luca à la moitié du tour et un peu ralenti la cadence, c'est dire si le rythme a été plus soutenu sur cette boucle !
Je franchis la ligne après 25 kilomètres en 2 heures 59 minutes et 51 secondes, au moment où le premier de l'épreuve me reprend un tour : il passe les 30 kilomètres en pile 3 heures de marche, quelle régularité !
Cependant, de mon côté, après avoir laissé Luca prendre un peu d'avance, je n'ai pas complètement relâché mon effort car après quelques calculs, j'ai estimé ce que pourrait être mon nouvel objectif ! Je me sens capable d'aller chercher les 60 kilomètres. Mais ce ne sera pas simple, le chemin est encore long pour y arriver et j'ai pas moins de 5 heures d'épreuve qui m'attendent encore !
Je finis par rattraper Luca Papi pour une raison très simple : il papote avec Alex qui a fini ses 10 kilomètres. Ils marchent ensemble mais bien moins vite du coup puisque ce dernier a fini son épreuve et relâché son effort. Il se prend d'ailleurs un avertissement par un juge qui pense qu'il est encore en course.. !
Le chrono chute sur ces deux tours qui me permettent de passer la barre des 30 kilomètres après 3 heures 38 minutes et 32 secondes d'effort. Pour la première fois, je finis des tours en plus de 19 minutes et je me retrouve désormais seul pour la suite de la course car Luca a les jambes pour aller chercher les 65 kilomètres voire plus !
19'10 et 19'31, c'est le début d'une belle chute de ma moyenne horaire même si j'en suis tout de même à 8,237 km/h de moyenne sur les 30 premiers kilomètres.
Afin de m'assurer de pouvoir aller au bout des 8 heures sans trop subir, je lève un peu le pied en gardant tout de même bien en tête mon objectif des 60 kilomètres. Cela commence à tirer un peu plus physiquement donc la tête commence à prendre davantage d'importance.
Du 30ème au 40ème kilomètre, je finis chaque tour dans une moyenne approximative de 3 tours par heure, l'idéal si je veux atteindre mon objectif avec un peu de marge. D'abord un tour en 20'02 puis20'29 avant d'aller plus vite sur les deux suivants, certainement du fait des marcheurs croisés sur le parcours. L'échange avec les autres joue beaucoup sur l'allure, mine de rien. Parfois, cela nous fait accélérer, parfois ralentir. Au final, la tendance générale est à la régularité.
19'55 puis tout de même un tour en 19'11 pour passer les 40 kilomètres au bout de 4 heures 58 minutes et 9 secondes de marche. 40 bornes en moins de 5 heures, c'est pas mal quand même ! Je me dis que ce serait cool de finir les 50 kilomètres dans un chrono correct, que je pourrais comparer à ceux de mes participations au Trail du Viaduc des Fauvettes (plus de dénivelé mais la possibilité de courir !).
Au niveau des conditions, elles sont très correctes. Il pleut souvent mais c'est léger et ce n'est pas non plus permanent. Mais heureusement que j'ai ma casquette car autrement, cela aurait été beaucoup moins agréable. De même, la température n'est pas bien élevée mais j'ai suffisamment d'épaisseurs pour ne pas avoir froid.
Le plus agréable, c'est la complicité qui se crée naturellement avec les autres marcheurs, avec les juges et avec les bénévoles. Pleins de sourires. Je suis très jeune au milieu de beaucoup de vétérans et simplement quelques seniors pratiquant la marche athlétique à très bon niveau. Il y a parmi nous les 2, 3, 4 et 5èmes du dernier Paris-Alsace à la marche, tout de même. Le leader a déjà remporté deux fois l'épreuve. Un Monsieur de 81 ans est en train de battre le record du monde du 50km marche. Mais je me sens tel un habitué !
Des encouragements, en permanence. Cela charrie aussi, pas mal. C'est très convivial malgré la concentration de chacun. Presque familial. Une très belle découverte en tout cas et je suis heureux d'être là bien que cela commence à devenir dur.
Je calcule beaucoup plus où j'en suis, combien de tours il me reste à faire, combien de kilomètres, en combien de temps... Je commence à avoir hâte d'en voir le bout, malgré tout. Je me plante même dans mes calculs à un moment en pensant en être à un certain nombre de tours avec telle durée alors qu'en fait, je n'en suis qu'à l'étape précédente : 2.5km de moins et grosso modo ses 20 minutes qui vont avec. La fatigue se fait davantage ressentir mais j'ai encore la force d'avancer à une allure régulière.
19 minutes et 29 secondes puis 20 minutes tout pile, je tiens bon ! Je commence à me relâcher un peu plus ensuite car j'approche vivement des 50 kilomètres et en plus, cela commence à sentir très bon pour les 60 vue la marge que j'ai désormais. 20 minutes 49 puis 21 minutes 29.
Je passe les 50 kilomètres en 6 heures 19 minutes et 56 secondes de course. Mieux que le chrono de ma première participation aux Fauvettes (6h22'22) ! 7,896 km/h de moyenne.
Dans l'après-midi, ce sont les courses enfants qui se sont déroulées. Les cadettes ont emprunté le même parcours que nous. Elles n'étaient que 2 mais ont brillamment bouclé leurs 2 tours (5km) tandis que les plus jeunes avaient une boucle plus petite à parcourir avec une partie en commun avec nous. Sympa d'amener de jeunes athlètes à ces épreuves de marche où ils se débrouillent très bien avec, souvent, une technique bien au point.
Je relâche mon effort dans le tour qui suit mon passage des 50 kilomètres car l'essentiel est fait. Je souhaite évidemment toujours atteindre les 60 kilomètres mais il ne faut pas non plus que je continue sur le même rythme car je risque de devoir faire un tour de plus ! Et je n'en ai pas l'envie du tout, je ne veux pas faire plus, je veux simplement atteindre la barre des 60km. Pour cela, il suffit que je termine mon 23ème tour avant 7h45 de course, ce qui est très largement à ma portée vu le temps qu'il me reste, même en ralentissant bien.
Après, je veux tout de même finir avec un temps correct et éviter de perdre trop de places au classement donc je ne lâche pas complètement mais j'avance bien plus détendu. Il reste quand même près d'1h40 d'effort ! 10 kilomètres à parcourir, ce n'est pas rien après 50 bornes. Le corps fatigue. Et je travaille demain, il ne faut pas que je me réveille dans un état lamentable !
Je termine le 21ème tour en 23 minutes 08 puis je reprends une allure un peu plus rapide pour finir le 22ème en 22 minutes 12. Nouveau relâchement pour l'avant-dernier tour car cela sent clairement l'écurie : 23 minutes 33.
C'est particulièrement isolé que j'attaque le dernier tour. Personne devant moi, personne derrière. Je prends mon temps, c'est la fin, je peux même finir à 2km/h si je veux, mes 60 kilomètres seront comptabilisés, même si je termine après 8h d'épreuve. Mais non, je compte tout de même finir à un rythme correct et en plus, j'entends deux marcheurs qui reviennent sur moi. Et ils finissent fort !
Parmi eux, il s'avère qu'il y a la 3ème féminine, qui est dans le même tour que moi ! Sa fille mène la course depuis quelques tours après avoir dépassé celle qui avait dominé tout le début de l'épreuve chez les femmes. J'ai déjà perdu quelques positions sur les tours précédents, je n'ai pas envie de me faire griller dans les derniers mètres. J'en remets donc une couche dans la ligne droite en aller-retour et surtout dans la montée où je tiens bon.
Allez, plus que la descente où je ne lâche rien et enfin, les quelques dizaines de mètres plats qui nous séparent de la ligne d'arrivée. Je résiste avec un peu d'avance et je franchis la ligne, au bout de l'effort. 20ème, sur 42 partants et 40 finishers. 60 kilomètres et environ 760 mètres de dénivelé positif en 7 heures 52 minutes et 10 secondes de marche. Ravi, pour une découverte ! 7,624 km/h de moyenne sur une telle durée, je m'en satisfait pleinement.
Dernier tour en 23 minutes 21, plus rapide que l'avant-dernier, quand même !
L'après-course est un peu délicat. Épuisé, je pars d'abord m'asseoir quelques instants sur le côté où je retrouve Jean-Marc, rencontré avant la course et régulièrement croisé pendant. C'est un organisateurs d'épreuves dans le coin qui a parcouru 52.5 kilomètres aujourd'hui. Ensuite, Luca en finit. 67.5 kilomètres au compteur, il a su tenir bon jusqu'au bout, chapeau ! Je pars les rejoindre pour les féliciter, lui, Jean-Marc et Alexis, le fameux nouveau recordman du monde du 50km marche des plus de 80 ans en 6h28 ! (photo ci-dessous)
Mais lorsque je les quitte, pour essayer d'aller vers la salle où sont mes affaires et m'y poser, je sens que cela ne va pas fort. Je suis resté actif et concentré pendant 8h non-stop, à marcher sans faire de pause, un effort dont je n'ai pas l'habitude. Je sens que je suis en gros manque d'énergie. Je me retiens à une barrière, plié en deux quand un membre de la Protection Civile vient à mon secours.
Pris en charge, je suis mis au chaud et je me ré-alimente et ré-hydrate en sucré. J'ai fait une chute de tension donc il me faut du repos et du sucre avant de retrouver des sensations normales. Concurrents, bénévoles, protection civile, tous s'inquiètent de mon état mais, je peux les rassurer, je me sens de mieux en mieux au fil des minutes. Je ne brusque pas les choses et j'attends sagement d'aller mieux avant de repartir.
La Protection Civile me transporte jusqu'à la salle de remise des récompenses où je m’assois pour assister à la cérémonie et recevoir mon lot car tous les finishers sont récompensés. Nous repartons d'Etampes-sur-Marne vers 18h30 après une très belle journée de découverte d'un univers très convivial. Très chouette expérience avec, comme toujours, quelques enseignements à tirer sur la gestion du corps, de l'effort et de l'alimentation.
2 commentaires
Commentaire de coco38 posté le 14-12-2020 à 20:39:43
Impressionnant sans préparation particulière. Surtout de respecter les règles de Marche Athlétique à une vitesse élevée. Bon, il faut que je me trouve une compét marche pour voir.
Commentaire de DavidSMFC posté le 14-12-2020 à 21:32:03
Merci Coco ! C'était très satisfaisant d'avoir l'approbation plus ou moins directe des commissaires de course alors que j'étais en totale découverte :-)
En tout cas, une vraie belle expérience avec une chouette ambiance.
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