L’objectif premier, sur ce 20 km de Paris, était de parcourir la distance en 1h28. Entraînement soigné, course de préparation (le semi de Toulouse mi-septembre), les conditions semblaient parfaites ... jusqu’à la dernière semaine. Déplacement professionnel en Corée. Retour le samedi après-midi, la veille de la course. Avec décalage horaire et fatigue à la clé.
Dès lors, si l’objectif premier reste 1h28 (soit 4’24 au km), j’accepte de me contenter de 1h30 (soit 4’30 au km) si je suis trop juste ...
Est-ce que ça va passer ?
Plus de 20000 personnes, départ en montée (Trocadéro), pas de sas ... comme je le craignais, ça a coincé : même une fois la ligne de départ franchie, on a encore été contraint de marcher.
Sur les premiers kilomètres, impossible de courir normalement. Résultat : non seulement je passe en 10’36 au 2e km, avec déjà près de deux minutes de retard donc, mais en plus, ce début de course fut au moins aussi, sinon plus, fatiguant que si j’avais couru à un rythme plus soutenu, mais seul ...
Passé le 2e km, c’est toujours zig-zag et course sur les bas côtés, mais il devient possible de doubler moins difficilement. Je me lance donc dans une course contre la montre, pour rattraper le temps perdu. Et ça marche. Vers les 4’20 au km. Je passe en 54’ au 12e, soit sur une moyenne de 1h30. Ouf, le retard est comblé, je peux maintenant essayer de gagner du temps, pour viser 1h28. C’est toujours bon au 13e, passé en 58’15.
Mais peu après le 13e km, je coince. Douleur dans l’épaule, à la cage thoracique ... exactement comme un 10 km l’an dernier, où j’avais explosé faute d’être parti trop vite.
(Je renvoie les lecteurs super assidus au 10km de Paris centre, édition 2005). Du 13e au 16e, je suis vraiment mal. Impossible d’avancer. Dès que j’essaye, la douleur me rappelle à l’ordre, et je coince. Je perds du temps. Au 16e, j’ai même 20s de retard sur 1h30.
Heureusement, grâce à une barre énergétique, et surtout avec une forte volonté de ne pas renoncer, je retrouve des forces. Et je repars sur de meilleures bases pour les 4 derniers km. Je repasse sous les 1h30. Au final, 1h29’30.
1er niveau d’analyse du résultat :
Je visais 1h28, c’est donc un échec.
Je m’étais dit que jusqu’à 1h30, je serais satisfait. Cet objectif est rempli.
2e niveau d’analyse :
Si on tient compte du temps et de l’énergie perdus au départ, du décalage horaire et de la fatigue suite à mon déplacement en Corée, c’est un bon résultat.
Si j’arrive à faire 1h29’30 compte tenu de ces différents handicaps, c’est que j’avais clairement le niveau pour faire un super chrono dans l’absolu. Quelques regrets donc.
3e niveau d’analyse :
Quand j’ai coincé au 13e, j’ai tout de suite repensé à mon calvaire sur le 10km où j’avais craqué l’an passé. L’expérience a servi, et j’ai réussi à trouver des ressources cachées pour réaccélérer sur la fin. Et ça, c’est une grosse satisfaction !
2 points négatifs, 3 points positifs : le bilan est bon !
1 commentaire
Commentaire de seraphin posté le 23-10-2006 à 21:18:00
Analyse triviale:
1:29 = BON CHRONO !!!
Félicitations
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