Récit de la course : Ultra Tour des 4 Massifs - 100 Master 2018, par rico69

L'auteur : rico69

La course : Ultra Tour des 4 Massifs - 100 Master

Date : 25/8/2018

Lieu : Uriage Les Bains (Isère)

Affichage : 3913 vues

Distance : 95km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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UT4M Master 100 2018 : La revanche

CR UT4M Master 100 2018 : La revanche !

Le pourquoi ?

2015 : En pleine préparation de l’UT4M master je me fais une entorse. Mais têtu je maintiens ma participation. Bilan, abandon à Habert Chamchaude.

2017 : Dans la même année, 2 premières fois, un 100 bornes en Mai (Ultra des Coursières) et une grosse blessure (fracture de la clavicule en juillet) mais la fin de l’année Trail est « sauvée » avec une STL en mode pacer.

Après avoir « goûté » aux 100bornes « de campagne » je voulais passer le cap de 100 bornes « montagne ». Comme avant de jeter l’éponge en 2015, j’avais vraiment adoré le parcours de l’UT4M, je ne pouvais pas laisser ce chantier inachevé.

2018 l’heure de la revanche a donc sonné !

Je ne reviens pas sur ma préparation, elle est, on ne peut plus classique (foncier + D+ + WE choc)*n, n étant le plus grand possible. J’accumule 1600km et 65000m D+ avant le jour J. Pas de trail alpin de prépa, d’une part parce que l’agenda familiale n’est pas compatible, et d’autre part j’ai une bonne idée de ce qui m’attend (je connais ¾ du parcours ;-))

Je sais que mon plus grand ennemi sur ce type de parcours c’est moi. J’ai toujours tendance à partir trop vite, peut-être en pensant que je subirais moins longtemps. Mais sur ce type de format c’est un (très !) mauvais calcul. En général, ça finit en hypoglycémie et des heures de calvaire. Sur la fin de préparation, je vais donc m’employer à ralentir le rythme et allongé les durées. Bon avec le recul c’était encore trop rapide…

Comme j’ai une suiveuse (ma chère et tendre), je suis un peu obligé de faire un plan de marche histoire de ne pas se rater sur les ravitos. D’autant que sur le parcours de l’UT4M il n’y en a pas des masses facilement accessibles… J’en fait donc un très « pessimiste » (traduction : très lent) en 21h30 pause comprise.

A l’approche du jour J reste encore une grosse inconnue dans l’équation : La météo. En 2015, elle était top, les années suivantes beaucoup moins… Plus la date approche plus la météo s’annonce fraiche voire froide…

Jour J !

Ma suiveuse de femme m’amène à Uriage pour un départ matinal. Il ne fait pas chaud mais pas froid non plus. Je prends un coupe vent supplémentaire au cas où mais ne le met pas de suite. Contrôle des sacs avant l’entrée dans le sas. Les organisateurs s’assurent que les coureurs ont leurs protections contre le froid. Je fais la connaissance de Yoyotito. On discute en restant dans le fond du sas et je compte bien y rester le plus longtemps possible pour éviter d’être aspiré.

6h Top départ !

Un petit tour de parc et en sortant du parc il faut que je m’arrête pour la p’tite pause technique… et comme je suis en queue de peloton et bien je repars dernier ! Une première pour moi. C’est étrange de se retourner et de ne voir personne derrière. Le peloton est rattrapé rapidement d’autant que ça bouchonne un peu devant. Je retrouve Yoyotito Il est breton, ma femme aussi, ça crée des liens ;-).

La montée à Chamrousse se fait au cardio . Le but du « jeu » est de ne pas faire sonner l’alarme (max 145bpm). Bon bah j’ai perdu, elle sonnera plusieurs fois mais pas longtemps. Le ravito du Recoin (13km 1300mD+) est atteint en 2h30, pile poil dans le plan de marche !. On est dans le brouillard, il commence à faire frais, petit SMS à ma suiveuse, je mets le coupe-vent et c’est reparti.

 

 

 

On attaque Belledonne et le point de vue devient Alpin. On repasse sous le brouillard en passant le lac Achard, c’est beau !

Mais la croix de Chamrousse est noyée dans les nuages. La fin de l’ascension de Chamrousse se fait dans un épais brouillard (visibilité 10m!) et un vent fort. Merci aux spectateurs et suiveurs (courageux) qui nous indiquent la position des balises et l’entrée du ravito.

Le ravito de Chamrousse (23,3km 2240mD+))est atteint avec 40min d’avance sur le plan de marche en 4h10. Aïe : j’ai donc « gratté » 40min en 10km de grimpette et pourtant j’ai les 2 pieds sur les freins !

Les coureurs s’entassent sous la tente du ravito c’est la crise du logement ! Dehors un groupe de percussions tente de réchauffer l’atmosphère mais difficile de tenir dans cette brise glaciale.

Je passe la veste imperméable, fait l’impasse sur les gants et c’est reparti.

A l’abri du vent ça devient plus supportable. La traversée jusqu’au refuge de Pra est somptueuse mais dans le brouillard. Mentalement, je superpose les paysages, que j’ai traversé sous un grand soleil en 2015, avec le paysage plus brumeux de 2018.

Le refuse de la Pra (29,4km 2500mD+) est atteint avec 45min d’avance en 5h45 (ah les freins commencerait-il enfin à fonctionnés ?). La température est toujours basse, je refais les niveaux et c’est reparti pour le premier gros morceau : L’ascension du Grand Colon.

J’en garde un souvenir cuisant. En 2015, il y faisait très chaud. Mais cette année changement radical d’ambiance. Il doit faire à peine 10°C et le bas est dans le brouillard. Les jambes vont vraiment bien et sans faire sonner l’alarme je reprends des coureurs. C’est dur, c’est long mais c’est beau !

Et que dire de l’arrivée au sommet quand le brouillard se dissipe comme pour récompenser les coureurs.

Ma suiveuse s’inquiète, j’ai beaucoup trop d’avance sur mon plan de marche (plus d’une heure !). Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être en surrégime, un bon jour peut-être ?

Ce qui m’attend a été la raison principale de mon naufrage en 2015 : la descente du Grand colon. Donc, je prend une grande inspiration, je ressers le frein à main et c’est parti…

J’ai moins d’appréhension qu’en 2015 mais c’est toujours aussi raide. En tout je verrai 3 trailleurs chuter lourdement dans cette descente. 2 vont s’en tirer avec quelques égratignures mais le troisième s’esti fait une entorse.

Le ravito de Freydière (39,6km 2830mD+) est atteint avec plus d’1h15 d’avance sur le plan de marche en 8h20.

A priori les freins ont lâchés dans la descente et je commence à le sentir. Les jambes sont raides, le sucré ne passe plus. J’ai le temps donc je me pose et refait les niveaux. Reste encore de la descente et la portion la moins sexy du parcourt à faire avant la base vie.

 

En 2015, j’avais marché quasiment toute la portion plate. Mais là je préfère trottiner pour ne pas griller trop de mental sur cette portion vraiment chiante. Je m’impose le dernier kilomètre avant la base vie en marchant pour que l’estomac soit prêt à recevoir sa ration.

Du coup forcément j’ai encore creusé l’avance et j’arrive à Saint Nazaire les Eymes (53,1km 2960mD+) avec 1h40 d’avance sur le plan de marche en 10h20. Les jambes sont en surchauffe, je vais attaquer le 2ième très gros morceau de la course, le col de la Faita, celui qui a eu raison de moi en 2015. Il est temps de resynchroniser les horloges....

Je commence donc par me changer puis tenter ma chance auprès de kiné ou ostéo pour me rendre mes jambes. Mais trop d’attente, je me ravise donc et opte pour un bol de soupe aux vermicelles que je vais manger trèèèèès lentement pour préserver mon estomac. Et là j’ai un passage à vide, je ne sais pas quoi faire : repartir, rester encore ? je suis dans les choux, je sens que je perds en lucidité. Bref, j’ai besoin de sommeil. Je vais m’allonger 20min dans la salle de repos. Je ne m’endors pas vraiment mais me laisse aller. Au réveil, après quelques assouplissements, je retente ma chance chez les kinés, mais décidément y’a de la casse.

Cette pause m’a fait du bien je tente un peu de sucré et ca passe déjà mieux.

Je vais rester plus d’1h à la base vie avant d’attaquer THE col de la Faita.

Eye of tiger ou un poil fatigé ;-)

A quelques centaines de mètres en sortant de la base vie je tombe sur 3 coureurs qui reviennent sur leurs pas après avoir raté une balise : 2 ardennais Damien et Michel, un parisien Alexis. Ils ont tous un bel historique de course à pied mais pour les 2 ardennais. C’est leur premier trail alpin. Je préviens gentiment de ce qui nous attends : 1400m D+ en 12km pas technique mais très dans le pentu ! Je suis en mode revanchard. Cette fois-ci je ne callerai pas. Je m’interdis de regarder ma montre. Je ne reçois comme information qu’un bip toute les 20 min pour boire et l’alarme cardio (qui n’a pas donné signe de vie depuis le Grand Colon). J’y vais donc aux sensations avec un crédo : « tu avances, tu ne t’arrêtes pas, quoi qu’il arrive tu ne t’arrêtes pas, tu as le droit de ralentir mais en aucun cas tu n’as le droit de t’arrêter ». Et ça semble fonctionner, je mène le groupe qui m’incite à la retenu. Je ne veux pas les distancer. Au début ça discute ca plaisante mais assez vite c’est le silence, la concentration ou plutôt...en rentre doucement tous les 4 dans le dur… Nous avons un trailleur en point de mire. On pourrait faire l’effort pour le rattraper mais pourquoi faire hein ?

Dans le milieu de la montée au col de la Faita quelque chose se dérègle, j’ai du mal à garder le tempo. Une nausée sournoise vient me gâcher cette ascension. Le solide ne passe plus et le liquide c'est tout juste. Mais je ne m’arrêterai pas, ce n’est pas dans le champs des possibles. Je passe donc de meneur à suiveur. Le rythme ralenti. Damien annonce juste l’altitude de temps en temps (à 1500m c’est quasiment gagné).

« 1450m ! » nous sommes sur le petit replat avant le dernier coup de cul qui précède la prairie. C’est exposé, il y a du vent, il fait froid. On est 3 à s’arrêter pour s’équiper : veste + frontale. Notre meneur, Michel, est en mode zombi et décide de continuer (sans doute peur de ne plus pouvoir repartir). Mon état s’améliore sensiblement, j’ai de nouveau de la conversation ;-). C’est repartit, Damien prend la tête, avec semble-t-il, la ferme intention de rattraper Michel. Mais il se rend vite compte qu’il va falloir être patient. Ses jambes comme les miennes ne répondent plus aussi facilement à nos injonctions.

Un signaleur est à l’entrée de la prairie et Damien pose la question qu’il ne faut pas poser :

-«  il est où le resto d’Habert Chamechaude ? »

-«  Tu vois la fôret en face ? » (bon déjà c’est loin)

-« oui »

-« et la pairie en haut et à gauche de la fôret? » (là c’est encore plus loin…)

-« euh oui »

«  bah le ravito est en bas de la prairie à la limite de la forêt »

-« nan ? »

-« si si »

En gros à vue de nez c’est 1h minimum. Et Damien en rajoute :

- «  et Chamechaude c’est le truc en face ? »

- « oui c’est cà »

Vue d’où nous sommes ca s’annonce costaud : le sommet est complètement dans les nuages il fait déjà froid à 1500m mais Chamechaude est à 1900m et là il fait presque nuit donc…. Hum encore un gros morceau.

On rattrape Michel à l’entrée dans la forêt qui est en train de s’équiper « nuit ». Il reste encore 300mD+ avant le ravito. Je sors doucement de mon coup de mou et je reprends donc la tête du groupe. Mais celui-ci est en train d’exploser… Michel est vraiment dans le dur, Damien s’est tordu la cheville, Alexis est à la peine mais arrive à me suivre de loin. Le ravito n’est pas loin, on se retrouvera là-bas pour repartir à l’assaut de Chamechaude.

J’arrive donc seul au ravito d'Habert Chamechaude (65,1km 4410mD+) avec une avance de ….. ah non… avec un retard de 20min sur le plan de marche en 15h20 (quasiment le même de temps qu’en 2015 !). Le signaleur m’annonce que je ne monterai pas à Chamechaude. Une fraction de secondes je me revois en 2015 annonçant mon abandon au pointeur :

  • « hein quoi mais si je vais à Chamechaude je continue »

  • Oui mais non il fait trop froid et trop de brouillard on monte plus à Chamechaude

  • Ah bon donc on descend direct au Sappey

  • Nop tu vas à la cabane du Bachasson… et après tu descends au Sappey

  • Dac ! elles sont où les pastèques ! »

Dialogue un peu surréaliste mais je dois l’avouer à ce moment précis de la course je ne suis pas trop déçu de ne pas monter Chamechaude…

Ce ravito est mythique ! Il y a un feu et une tente dehors, un poele dans un chalet. Et les GO du ravito font la navette entre la tente et le chalet pour satisfaire les demandes des traileurs. J’ai pris quelques morceaux de pastèque à l’extérieur puis je me suis posé sur le banc dans le chalet. Je crois que j’ai perdu la notion du temps dans ce tourbillon. J’ai juste assisté à 2 scènes surréalistes :

  • Une GO est arrivée dans le chalet et a dit « il y a un gars dehors qui veut parler italien » et une autre GO est alors sortie de la cuisine et « bona noche ! bla bla bla… »

  • Plus tard un trailleur arrive dans le chalet et a demandé Sylvain pour « une commande spéciale », « c’est moi » répond le Sylvain « j’ai ta bière mais c’est de la Kro » !

Je vais rester une bonne demi-heure sur ce banc à picorer des amandes, des gâteaux, des pastèques et boire un bon thé sucré. Je recroise Alexis prêt à repartir mais Damien et Michel sont out.

Nous croiserons les signaleurs au niveau de la cabane Bachasson qui nous confirmerons que les conditions sont vraiment mauvaises au sommet. En passant, il nous annonce 5km de descente jusqu’au Sappey. tsss tsss tsss. Ne jamais croire un signaleur ! Oui il y a 5 km de descente après la cabane, mais il y aussi en plus une succession de petit coup de cul après la descente… Le sentier redevient un peu plus technique et cette succession de montée/descente est interminable jusqu’au Sappey. Les jambes sont bien, je suis capable de courir en descente et sur le plat.

J’arrive au ravito du Sappay (75km 4660md+) en compagnie d'Alexis avec 30min d’avance sur le plan de marche en 17h30. Logique, en zappant Chamechaude on gagne au moins 1h de temps de course. Les GO du Ravito font le maximum pour mettre un peu d’ambiance (déco, musique, présentation des tables, conversation), mais tous ceux qui arrivent sont rotis ! Je suis plutôt bien je peux me ravitailler normalement. Je sais que de tout façon je vais finir quoiqu’il arrive. En sortant du ravito reste plus que 17km et 500mD+ en gros en 4h c’est plié ! Oui mais bon y’a aussi plus de 700m de D-

Je repars donc avec Alexis à « l’assaut » de Saint Eynart. Alexis ne peut pas suivre le rythme et se laisse distancer. De mon côte je pacmanise dans la montée de Saint Eynard où la vue sur Grenoble est superbe.

Dans la descente même refrain, tous les traileurs, que je double, n’arrivent plus à courir ce qui n’est pas mon cas. La descente sur le ravito me semble interminable…

J’arrive au ravito du col de Vence (82km 5060mD+) avec de l’avance sur le plan de marche de 30min en 19h30. Il me reste plus que de la descente, ce qui ne me réconforte pas vraiment. Même si j’ai encore des jambes pour trottiner, elles sont bien raides. Les tendons commencent vraiment à couiner. Après une mini bosse en sortant du ravito c’est la descente. Je reprends encore quelques coureurs. J’entends déjà le speaker qui annonce l’arrivée de la première puis de la deuxième féminine de l’Xtrem. C’est le feu en bas ! Entendez moi j’arrive ! Encore une fois la descente est interminable, de grands lacets en faux plats descendant. Sans les 90km dans les pattes, ça pourrait être certainement ludique, mais là non… Traversée de la Citadelle avec ces quelques volées de marches. Tient le podium est redevenu silencieux…

Ca y est, je suis sur les quais, le podium est à moins de 200m à vol d’oiseau. Sauf que nos gentils traceurs ont prévu un petit shopping avant de passer l’arche. Et c’est parti pour 1 bon gros km dans les rues commerçantes de Grenolble mais à 3h du mat' reste que les fêtards en guise de spectateurs. J’arrive enfin ! Ma suiveuse et ma fille sont là, il est plus de 3h30 de matin. Merci à elles !

Nous avons l’arche d’arrivée et le speaker pour nous tout seul !

Je suis finisher en 21h42 (auquel 1h sera ajouté pour la non-montée à Chamechaude).

J'arrive donc avec un peu plus de 10min de retard sur le plan de marche prévisionnel qui prévoyait de monter à Chamechaude mais franchement OSEF ! L'objectif c'était de finir le chantier et pis c'est tout !

T-Shirt Finisher et médaille en poche je préfère rentrée pour dormir quelques heures plutôt que de rester dans l'aire d'arrivée.

Contrairement à 2015 les pieds n'ont absolument pas soufferts, ni ampoules ni ongles noirs ni échauffements. Les jambes, elles, ont pris chères;-)

A J+7, tout semble rentrer dans l'ordre au niveau des tendons et de la fatigue.

Que dire de cette course... Topissime !!

  • Tracé magnifique en Belledonne à peine gâché par le brouilard

  • Des bénévoles hors paire (souriants, disponibles) sur tous les ravitos, avec une mention spéciale pour le ravito d'habert Chamechaude.

  • une orga bien huilée

  • une bonne ambiance parmi les coureurs.

Pour finir grand merci à ma suiveuse et à ma fille qui ont été d'une aide et d'un réconfort précieux à Saint Nazaire

 

4 commentaires

Commentaire de fred_1_1 posté le 02-09-2018 à 07:58:23

Bravo, belle course !

Très belle course cet UT4M challenge ... même si on pourrait faire l'arrivée de l'étape Belledonne direct au versoud, plutot que de traverser la vallée pour rien.

Commentaire de Fanfan38 posté le 04-09-2018 à 16:39:44

Bravo, oui j'ai également adoré, j'ai vécu un peu tout comme toi j'ai l'impression avec un ongle noir et chamechaude en plus lol, arrivé à 23h59 mais à peu de chose prêt on a vécu la même course. Sportivement François.

Commentaire de Arclusaz posté le 04-09-2018 à 18:19:48

Bravo Eric, belle revanche !!! super gestion de course.
Si tu aimes Belledonne, la prochaine étape semble claire......

Commentaire de tidgi posté le 09-09-2018 à 21:34:24

Good job ! Bravo Eric.
L'autre prochaine étape peut aussi être l'XTrem ;-)

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