Récit de la course : Le Castor Fou - 12 km 2018, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : Le Castor Fou - 12 km

Date : 9/6/2018

Lieu : Vauhallan (Essonne)

Affichage : 1984 vues

Distance : 12.7km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Mon 4ème Castor Fou, quel plaisir !

Chaque année, je me régale sur cette course dans ce très chouette coin, à Vauhallan (91).

 

Cette fois, contrairement aux trois années précédentes, je n'étais que sur le 12km mais je me suis tout de même bien fait plaisir.

 

27e / 435 arrivants en 1h02'37 et surtout aucun pépin physique, ce qui est parfait pour les autres compétitions à venir... car j'étais déjà en tournoi de badminton ce matin, au lendemain de la course, et j'ai en approche mon 100ème dossard à l'Oxy Trail dans deux petites semaines Sourire

 

Mon récit de la course est disponible ici :

http://mesexperiencessportives.over-blog.com/2018/06/09/06/2018-castor-fou.html

 

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[09/06/2018] Castor Fou

C'est désormais une tradition, à deux semaines de l'Oxy Trail, je me rends à Vauhallan pour y disputer le Castor Fou, comme chaque année depuis 2015. C'est donc ma quatrième participation consécutive à cette épreuve mais cette année, ce sera pour la première fois sur la distance courte puisque mon planning est chargé avec le Tournoi de Saint-Maur demain matin. Après trois éditions sur le 23 kilomètres très exigeant qui en fait parfois même plutôt 25 avec un bon dénivelé pour la région, je suis donc engagé sur le 12 kilomètres.

Ce sera déjà une belle sortie pour moi après avoir enchaîné deux courses de seulement 5 kilomètres les deux week-ends précédents. D'autant qu'à Vauhallan, les parcours nous réservent toujours de belles petites surprises. J'adore le coin et ses courses avec des organisations très conviviales donc c'est avec grand plaisir que j'y reviens malgré les trois bons quarts d'heure de route.

Depuis les 10 Bornes de la Saint-Médard de samedi dernier, j'ai exceptionnellement fait deux séances de course à pied alors que c'était plutôt le néant ces derniers temps en dehors des courses officielles. Lundi, j'ai fait un 3 x 1000m sur piste puis un footing entre collègues de 8,5 kilomètres mercredi midi. J'ai même pu prendre le VTT vendredi pour aller au boulot. J'aborde donc la course avec un peu de fatigue de la semaine et un léger manque de sommeil mais dans des conditions tout de même très correctes.

L'avant-course

 

J'arrive à Vauhallan peu avant 17h00 car je sais que ce n'est pas toujours évident de stationner à proximité du village de la course. Je trouve une place dans une rue non loin du plateau d'évolution où sont installées la consigne, le ravitaillement d'arrivée et la tente des cadeaux de participation à la course. Je récupère mon dossard dans la salle réservée aux coureurs du 12 kilomètres. Il y a une salle pour chacune des deux courses tant il y a de participants sur chaque épreuve. La course attire toujours de nombreux coureurs du coin et est chaque année une belle réussite depuis plus de 20 ans.

Mon dossard sera le numéro 525 et comme la semaine dernière, je ne pourrai pas le garder en souvenir car il faut le rendre à l'arrivée. Pour le lot, nous avons le choix entre une serviette et un ensemble de deux coulis (abricot et framboise) donc je fais le choix logique de la gourmandise car j'ai déjà quelques serviettes de ce style. Je pars ensuite m'asseoir tranquillement dans l'herbe pour finir de me préparer et suivre les courses enfants qui vont débuter. Leur organisation est assez récente et très amateur mais dans un bel esprit. Il y a une course de 2,6 kilomètres pour les plus grands et pour les plus petits, entre 800 et 1500 mètres.

Je positionne mon dossard sur le tee-shirt que je vais utiliser aujourd'hui et ce sera le tee-shirt rouge Kikouroù. Un short, la casquette Kikouroù et, aux pieds, mes chaussures de Trail Kalenji Kiprun XT6. Contrairement aux concurrents du 23km, nous ne devrions pas avoir trop de boue sur le 12km mais les chaussures de route ne seront certainement pas adaptées. Je croise ensuite une première connaissance avec doudoux que je vois chaque fois que je viens courir dans le coin. Il prépare le Morbihan donc vient de courir 16 kilomètres avant de participer au 23km, rien que cela !

Je me repose un peu puis j'assiste à la remise des récompenses des courses enfants où je croise deux autres kikoureurs. Killian prend part au 23km une petite semaine seulement après sa victoire sur les 12 heures de Bures. Nicolas fait comme moi, il sera sur le 12km, inscrit de dernière minute puisque tout juste revenu en France après une semaine à l'étranger. L'an passé, nous avions fait une partie du 23km ensemble donc je me dis que ça peut être cool de faire la course ensemble cette année aussi.

La course

Après avoir assisté au départ des joëlettes puis à la course de 23 kilomètres qui s'est élancée dix petites minutes avant nous, nous nous positionnons au départ, vers l'avant d'un peloton fourni de près de 450 participants. Nous avons la sensation d'être bien placés, en 2 ou 3ème ligne mais il s'avère que nous ne sommes finalement pas tant devant. Nous nous en rendons vite compte lorsque le départ est donné avec le décompte habituel de l'organisateur au micro.

Nous sommes sur la droite de la chaussée donc il faut se faufiler pour franchir l'arche de départ puis trouver sa place dans le peloton car le départ est assez étroit. Nous nous retrouvons assez loin et j'essaie de suivre la foulée de Nicolas qui arrive plus facilement que moi à passer entre les autres concurrents. Il faut dire que je n'ai pas envie de jouer des coudes donc quand cela se referme devant moi, je contourne donc cela me ralentit.

Le départ se fait comme d'habitude sur du bitume avec deux premiers kilomètres sur la route. Une première bonne montée pour remonter sur le haut du village puis une route plus large avec une première descente puis nous nous approchons progressivement de la longue montée en faux-plat montant sur le bitume qui nous fait rentrer sérieusement dans la course. Il fait chaud donc on sue déjà bien dans cette longue ligne droite au soleil. Cette fois, cela s'étire bien et nous remontons quelques concurrents et concurrentes partis devant nous mais qui ne gardent pas le même rythme. L'allure est assez soutenue, c'est un début de course assez difficile.

Nous arrivons enfin au bout de cette difficulté après plusieurs centaines de mètres et c'est là que nous quittons le parcours commun avec le 23km en partant vers la droite sur un chemin plus agréable. Cela reste très roulant jusqu'à ce que nous rejoignons un premier single beaucoup plus accidenté où il faut relancer en permanence. Impossible de doubler ici donc il vaut mieux avoir trouvé sa place pour ne pas être bloqué par les concurrents devant soi et en même temps, ne pas subir la pression par l'arrière de concurrents plus rapides.

Nous finissons par rejoindre la joëlette engagée sur le 12km (il y en a aussi une sur le 23km, ce qui est très courageux vu le parcours ! On se demande d'ailleurs comment ils font pour passer à certains endroits !). Ils nous laissent très gentiment passer en s'arrêtant sur le côté gauche du chemin, chapeau à eux. Nous avançons bien depuis un moment, j'ai suivi le rythme de quelques concurrents qui ne traînent pas et je me sens plutôt bien dans cette portion exigeante mais où on ne s'ennuie pas.

Nous poursuivons dans les bois avec quelques belles petites montées où l'on court vu que la distance de la course n'est pas très longue mais ça puise ! A chaque fois, il faut un petit moment d'accalmie au sommet pour relancer, ce qui est plus facile quand cela descend que quand c'est plat en haut. Pour le moment, les jambes sont fraîches donc les descentes passent bien malgré la pente relativement importante. Il faut se méfier des racines et autres pièges sur ces chemins accidentés mais je m'y régale.

C'est ensuite entre le quatrième et le cinquième kilomètre que nous rejoignons le parcours de fin de course du 23km, à un poil plus de 8 kilomètres de l'arrivée. Nous traversons la route que nous avions montée en début de course pour rejoindre les champs au travers desquels nous passons sur un chemin en herbe. Je dépasse quelques coureurs qui avancent bien mais j'ai la sensations qu'ils me bloquent légèrement donc je fais l'effort pour les passer lorsque je peux. Ces petites accélérations passent moyennement car je ne peux pas traîner pour doubler donc je puise un peu pour passer. Du coup, je subis un peu le léger faux-plat qui suit juste après un virage vers la droite, en direction de la route que nous allons traverser.

Nous arrivons ensuite dans la petite portion 100% Castor Fou avec une très courte montée très raide dans l'herbe puis un virage à droite pour redescendre cette même pente juste à côté... pour la remonter immédiatement sans même que l'on soit descendu jusqu'en bas, c'est assez rude pour les appuis. C'est là que sans que je sache que c'est lui, Vincent alias Cabri sur Kikouroù me dépasse en mode fusée. C'est aussi là que je double une nouvelle féminine puis encore une autre juste après et je me rendrai compte ensuite que ce sont les premières féminines de la course.

Nous avons ensuite une petite portion assez pénible sur la route que je gère avec une allure correcte mais modérée pour garder de l'énergie car je sais que nous n'en sommes même pas à la moitié de la course. Je fais un nouvel effort juste après puisque nous attaquons une bonne descente roulante dans l'herbe qui n'est pas trop raide donc je peux y aller sereinement à grandes foulées. Je fais le trou par rapport à ceux que je viens de doubler et je reviens progressivement sur d'autres concurrents.

Difficulté particulière à l'approche de la mi-course, des grandes marches épuisantes à franchir. Les concurrents devant moi se mettent à marcher mais dans la tête, je m'y refuse donc j'avance à petites foulées mais je ne lâche pas. Nous passons le sixième kilomètre puis nous arrivons au ravitaillement.

Je me sens assez bien, il fait chaud mais nous ne sommes pas trop exposés au soleil qui est un peu voilà donc c'est raisonnable alors je fais le choix de ne pas m'arrêter et de poursuivre sur ma lancée tandis que d'autres coureurs s'arrêtent eux. Un jeune commente d'ailleurs auprès de son père "ah, ça en fait trois qui ne s'arrêtent pas" puis plus loin, un groupe de jeunes nous encourage et l'un d'entre eux s'exclame "il a l'air facile le monsieur avec la casquette". Il parle de moi. Je dois donc avoir une bonne allure alors que je suis pourtant un poil moins bien désormais puisque j'ai fait l'effort dans la descente précédente mais cela fait plaisir.

De la mi-course à l'arrivée

La suite de la course est assez roulante. Mes sensations sont correctes mais assez en dents de scie. Je suis parfois plutôt bien donc j'en profite pour accélérer dans les portions qui me conviennent le mieux tandis qu'à d'autres moments, je suis plutôt en mode résistance face à l'allure de ceux qui m'entourent. Mentalement, j'ai envie de tenir l'allure malgré un état de fraîcheur qui décline. Je tiens bon et je remonte même encore régulièrement quelques concurrents qui commencent à subir davantage la course.

C'est la partie la moins technique malgré quelques passages un peu plus corsés. J'ai le repère kilométrique de la course de 23km donc je sais combien de kilomètres il nous reste à parcourir avec la sensation de plutôt bien avancer donc je suis optimiste pour la fin de course, je m'accroche. Certains passages dans les bois me plaisent beaucoup. Les singles, j'adore. Au huitième kilomètre, nous avons une petite descente en lacets où les trajectoires sont importantes. J'y suis à l'aise.

Nous retrouvons un peu plus loin la route pour une nouvelle portion moins sympathique mais c'est chaque fois assez court, d'autant que quand nous retrouvons la ville, le parcours reste agréable malgré le bitume car nous avons pas mal de virages à passer avec des petites remontées et des petites descentes qui permettent de dérouler. Cela me permet de gérer ma course contrairement à des lignes droites plates dont j'ai horreur.

Nous attaquons ensuite deux kilomètres difficiles dans les bois avec de rudes montées puis des descentes qui ne sont pas reposantes du tout. Un coureur me rattrape dans chaque côte mais reste derrière moi tandis qu'il lâche un peu lorsque je relance, surtout en descente.

Ce concurrent, il va me pousser jusqu'au bout et m'aider à tenir avec un rythme assez soutenu jusqu'à l'arrivée. Je le sens revenir à chaque fois dès que cela monte mais il ne cherche à aucun moment à me dépasser donc j'essaie de bien avancer puis j'accélère dès que le profil me convient mieux. Cette fin de course, elle est particulièrement exigeante, nous n'en pouvons plus. Je le dis d'ailleurs à mon poursuivant qui partage parfaitement cet avis.

Ultime difficulté puis nous croisons une bénévole (mention particulière pour leurs encouragements et la qualité du balisage, vraiment parfait) qui nous indique qu'il reste un petit kilomètre et qu'il n'y a plus de montée. C'est exactement ce que je voulais entendre. J'aime quand c'est vallonné mais là, je fatigue et les jambes subissent davantage les montées et les descentes.

De la descente, il nous en reste, d'abord sur le bitume puis une portion très accidenté avec des bosses, comme un circuit de BMX ! C'est assez fun mais éprouvant. J'essaie de descendre en étant relâché, à grandes enjambées. Nous retrouvons le village et du monde, cela fait du bien. Dernières centaines de mètres, nous arrivons au niveau d'un virage sur la droite avec de nombreux spectateurs pour nous encourager. Et surtout, pour encourager une poursuivante ! Oui, la première féminine finit fort et a le droit à un "allez madame, ils sont cuits devant !". Alors oui, c'est vrai mais il n'y a pas mieux pour me forcer à ré-accélérer !

Je souhaitais finir plus tranquillement aux côtés de celui qui me suit depuis un bon moment maintenant et grâce à qui j'ai maintenu un bon rythme mais là, je me sens obligé de ne rien lâcher pour tenir ma place. J'arrive rapidement au niveau de la passerelle où je prends le virage de façon très serrée avant de la franchir. C'est une longue passerelle de plusieurs dizaines de mètres. Quelques jeunes qui ont participé aux courses enfants plus tôt dans l'après-midi nous encouragent. Je connais ce final que j'ai repéré en assistant justement à ces courses. Virage serré à gauche et je tiens bon dans la petite remontée sur un chemin étroit.

Il y a du monde dans ce final avec même un jeune qui traverse juste devant moi alors que je fai mon ultime accélération, il s'en excuse et ne m'aura pas gêné, c'est l'essentiel. Dernier virage à gauche au niveau de l'arche de départ puis ultime tournant, sur la droite pour la petite ligne droite finale d'arrivée et je passe sous la banderole au prix d'un dernier effort. Je mets les mains sur les genoux pour récupérer, content de ma course !

Résultat

Je finis à la 27ème position sur 435 arrivants en 1 heure 02 minutes et 37 secondes, un résultat qui me convient bien sur une distance de 12,7 kilomètres et avec un peu de dénivelé sur un parcours assez exigeant, comme toujours à Vauhallan. Je finis 11ème senior, quelques minutes devant Nicolas et 2 minutes 20 derrière Vincent qui vient me saluer à l'arrivée.

Je remercie et félicite le coureur avec qui j'ai partagé la fin de course puis nous allons au ravitaillement d'arrivée avec Cabri avant de discuter longuement. Nous resterons pas moins de 2h30 après notre arrivée à discuter ensemble et à manger en profitant du Food Truck mis en place ! Nous assistons aux cérémonies de remise des coupes et à l'arrivée de tous les concurrents du 23km qui ont eux les jambes pleines de boue tandis que sur le 12km, nous sommes quasiment propres ! Nous croisons d'ailleurs Killian et Roni, satisfaits de leur course.

Nous n'avons pas eu de pluie du tout malgré ce qui était annoncé et avons profité d'un terrain plutôt sec bien qu'accidenté (avec notamment une descente extrêmement étroite qui aurait pu être bien plus dangereuse si elle avait été humide). Il a fait chaud mais nous n'avons pas trop subi la chaleur car le soleil était plutôt voilé. 

Enfin, je termine 30 secondes devant la première féminine alors que j'ai doublé les trois premières de la course pendant celle-ci vu qu'elles étaient parties aux avant-postes. Je n'avais aucun objectif donc je suis satisfait de mes sensations à deux semaines de l'Oxy Trail et la veille d'un tournoi de Badminton où je ne souhaitais surtout pas arriver avec le moindre pépin physique. Mission accomplie semble-t-il.

2 commentaires

Commentaire de doudouX posté le 11-06-2018 à 11:13:43

Bravo à toi, belle course. Le 23 était exigeant en effet. J'étais avec les Dunes d'Espoir et je peux te confirmer que quelques passages étaient coton avec la Goelette mais je suis admiratif de leur rythme et leur peps.
Sur les singles en forte montée, c'est simple (si on peut dire), il y en a un devant, et derrière on fait la chenille à tous se pousser mutuellement. Et ça marche.

Commentaire de DavidSMFC posté le 11-06-2018 à 16:51:10

Content de t'avoir croisé avant la course doudouX ! Sympa que tu ais fait la course avec eux, cela a dû être un beau moment. Je suis admiratif aussi, quand je repense à certaines portions, c'est remarquable !

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