Dimanche matin : je me décide pour aller courir un 10 km (10,3 km exactement) à Polliat en Bresse ; le Chamois après avoir hésité sur sa participation à cette course a finalement jeté l’éponge ; reste l’Squick, l’autre local du Zoo, qui aura peut-être fait le déplacement...

Bon, de mon côté, un mois et demi après Embrun, où en suis-je niveau course à pied mais surtout au niveau vitesse ? Le 10 km n’a jamais bien été ma spécialité, le fractionné, la piste, bouhhh ! Tout cela remonte aux calendes grecques ! Depuis août à vrai dire, je fais ce que j’appelle de l’entretien : un zest de cap en endurance, un doigt de vélo et un soupçon de natation. L’objectif sera donc des plus raisonnables : faire à peu près le même temps que l’an dernier au même endroit, sur le même circuit soit 41 minutes et une poignée de secondes

Temps maussade, pluie menaçante mais température agréable, j’adore ces temps pour courir. Pas de Squick au départ mais les cadors régionaux du club de Pont-de-Vaux (01) sont bien là eux ; je me fais la réflexion que le podium ne sera donc pas pour cette fois mais de toute façon je ne suis pas venu pour cela aujourd’hui !
10h30 et les 80 coureurs partent à l’assaut des petites routes de la Bresse sur un circuit en forme de « 9 », tracé de part et d’autre de la petite rivière la Veyle.

300 mètres parcourus et déjà un premier peloton de 6-7 unités a fait le trou. Un groupe de poursuivants d’une dizaine de coureurs s’organise derrière : j’en suis, mais pas pour bien longtemps. Ne voulant pas me griller dès le départ - et de toute façon je suis à bloc – je lève donc un peu le pied et me laisse décrocher. Km 2, juste après le premier tour de village, je forme le deuxième groupe de poursuivants. « Groupe » est un peu présomptueux car à la faveur d’un angle droit du circuit je m’aperçois que je suis tout seul ! Je décide de poursuivre à mon train conscient quand même de ne pas être dans une situation idéale, « coincé » entre ces deux groupes. En vélo, c’est pareil, je ne suis jamais dans les bons coups ; à croire que je trouve bien dans le rôle de l’élastique !

Dans la petite descente qui suit la bosse du km 4 un grand gabarit me dépasse : je fais l’effort de tenir sa foulée mais il a de bien trop grandes jambes ! Je lâche prise au bout de quelques minutes : en voilà un qui sait partir tranquille avant de trouver son rythme de croisière. Je ne m’arrête pas au ravito du 5ème km ce qui me permet de gagner une place ! Chaque seconde a son importance et tant pis si j’ai soif !

Devant, les poursuivants ont « explosé » et maintenant 20-30 mètres séparent chaque coureur. Au 7ème km la petite montée du pont du chemin de fer va peut-être me permettre de revenir sur quelques coureurs : je suis à fond, je pense à bien me servir des bras. En haut, je peine avant de retrouver mon rythme mais je suis revenu sur les talons d’un coureur que je décide de ne pas lâcher jusqu’à la place du village.

La dernière difficulté avec la rue de la gare à gravir : si je suis bien je fais l’effort ici et gagne encore une place. C’est fait et maintenant deux tours de village sur du plat avant l’arrivée. J’allonge la foulée et au marquage du 9ème km je suis en un peu plus de 36 mn. Je récupère la ficelle jaune avant d’entamer le dernier tour et me motive en doublant ceux qui ne l’ont pas encore. Je passe la ligne en 40mn55 soit 10 secondes de mieux que l’an dernier ! Yesssss !


Objectif modeste mais atteint qui va peut-être m’inciter à travailler un peu ma vitesse cet hiver pour un objectif au printemps sur route (à déterminer) ; d’un autre côté le long et les courses nature me font envie... Finalement les deux ne sont sans doute pas incompatibles ?

Hérisson