Récit de la course : Ironman de Hongrie 2006, par augustin
Ironman de Hongrie 2006
Ironman Hungary – samedi 26 août 2006 (Nagyatad)
Préambule
Jamais ne m’étais imaginé pouvoir prendre part à nouveau à cette course, mais vu que j’ai eu l’occasion de prolonger mon expérience professionnelle Hongroise d’une année supplémentaire, j’en profite !
Comme l’an passé, je pars du principe que cela me permet « d’amortir » mes 8 mois d’entraînements plus ou moins acharnés sur 2 épreuves et non sur une seule (car j’ai fait Roth 8 semaines avant) : la ruse de sioux ! ? On verra bien !
Cette année, pour la 16ème édition de l’IM Hongrie baptisée « Extrême Man », le record de participation est battu avec 251 individuels et 30 équipes de relais attendus. Cela fait sourire quand on compare aux 2000 inscrits des IM labellisés, mais ici les organisateurs sont aux anges et ils ne l’ont pas volé: la course a tellement bonne presse qu’elle accueille même une flopée de 10 fois et plus « Finishers ».
Comme l’an passé, je m’inscris un mois avant (la date limite d’inscription est en effet fin juillet) et pour la modique somme de 100 euros. A ce moment là il n’y a que 187 individuels inscrits…Parmi lesquels mes compères quadras de l’an passé: Miklos et Kornel, qui en sont à leur 8ème édition chacun. Rendez vous est pris pour s’organiser un week-end en tir groupé en réservant l’hôtel / pension de l’an passé sauf que là nous serons une dizaine de compétiteurs, répartis en individuels et relais, et avec accompagnateurs.
Comme l’an passé mon gentil employeur me sponsorise entièrement en échange de quoi j’arbore fièrement sur mes tenues son logo et son nom (je lui dois bien ça !).
La course a lieu à l’extrême sud du pays, à la frontière entre la Hongrie et la Croatie (3 h de route depuis Budapest). Les prévisions météo ont l’air bonnes, en tout cas pas de canicule de prévue mais à l’inverse plutôt un temps frais, très nuageux voire même pluvieux.
Je me pointe là bas avec une prépa sur 8 mois qui totalise 281h (contre 230h en 2005) réparties de la façon suivante:
Natation : 170 km (120km en 2005) avec de bonnes sensations
Vélo : 1950 km (1650 km en 2005) c’est toujours peu pour aborder ce genre d’épreuves mais je ne peux guère faire plus, il faudra que ça suffise !
Home-trainer: 103h (65h en 2005) bon là je suis un adepte mais il y a plus de volume que de qualité !
Enfin en course à pied je totalise 700 km (contre 1000 km en 2005) c’est là que le bât blesse, j’en suis biens conscient…
Mes objectifs pour cette nouvelle édition sont simples, primo c’est d’être à nouveau Finisher, secundo si possible améliorer mon temps de l’an passé (10h20) et tertio : casser la barre des 10h pour ce qui devrait être mon dernier Ironman.
Pour atteindre ce graal, je prévois de nager en 58-59 minutes, rouler en 5h30 et courir en moins de 3h30. Pas évident, mais comme on dit « à l’impossible nul n’est tenu » !
Sur ma feuille d’inscription j’ai noté 9h50 comme temps d’engagement, ce qui me permet de bénéficier d’un bonnet rouge pour la natation, réservé aux 20 « top athlètes »…j’ai la pression désormais !
Arrivée sur place le vendredi midi, je file à l’hôtel déposer et préparer armes et bagages
Puis file en direction du triathlon expo pour aller y retirer mes dossards, sacs de transition et puce de chrono. Comme l’an passé je retrouve une jeune bénévole qui parle français et me prend en charge. Il y a quelques stands d’exposants mais cela reste assez microscopique et j’en ai vite fait le tour.
En fin d’après-midi a lieu le briefing en anglais avec mon pote Zoli, ancien champion local (9h02 sur la distance) et authentique passionné. Cette année je constate que le nombre d’étrangers a radicalement augmenté, je suis entouré de Polonais, de Tchèques, de Croates, et d’Espagnols. Et ils n’ont pas l’air de venir pour faire du tourisme !!!
Dans la foulée je dépose mon sac de transition vélo-cap au parc et tâche de me remémorer la configuration des lieux pour le lendemain.
L’heure du traditionnel plat de pâtes a sonné puis nous essayons d’aller chercher le marchand de sable car dans quelques heures nous avons une rude journée prévue !
Le samedi matin, lever aux aurores (un peu avant 4h) afin d’attaquer ce que je peux du gatosport fait maison et déjà penser à s’hydrater. On décolle peu après 5h pour rejoindre le départ (à 40km du cœur de la course) et c’est toujours avec la nuit que nous arrivons pour installer nos vélos dans le parc avant de nous préparer pour la partie natation.
Je vérifie que mon vélo est fin prêt pour la bataille, les boissons sont en place, les barres et gels sont à portée de main, le bidon de réparation contient bien le boyau de rechange, la clé multi outils et une mini pompe, bref tout à l’air paré.
J’engloutis une Power Bar 30 min avant le départ natation et en attendant pendant que le jour se lève, la sono hurle ses décibels et tout le monde discute, zieute les vélos des uns et des autres bref tue le temps avant d’aller se placer au bord du lac.
La course :
Comme l’an passé, le départ à lieu dans le lac d’une ville voisine, en une seule vague, et à 6h50.
Nous ne sommes pas très nombreux (250 individuels, les concurrents du relais ayant un départ décalé) et le départ n’en sera que facilité.
C’est parfait, pas de surprise l’eau est à 22,1° donc les combis sont autorisées. A cette heure ci le lac est sous une épaisse couche de brouillard, on distingue à peine la première bouée. Ca ne va pas être triste !
Un rapide échauffement plus tard, nous sommes agglutinés sous le portique de départ mais avant de partir un prêtre en soutane vient dans l’eau en face de nous pour bénir la course. Sympa !
Mes 19 autres collègues aux bonnets rouges et moi nous avons la chance de nous élancer en première ligne et peu avant 7h du matin nous nous apprêtons à partir comme des fanfarons pour la première boucle.
Enfin le coup de canon est donné, nous nous précipitons et dès le départ ça bastonne pas mal. Cela part vite mais le groupe est dense et les coups sont légion. Après 300m cela va mieux, je peux enfin me consacrer à ma glisse, technique de nage et respirations en 2 ou 3 temps pour vérifier mon orientation. A la deuxième bouée je suis à près de 100m du groupe de tête et constate que cette année le niveau est beaucoup remonté car il y a quand même encore du monde autour de moi (l’an dernier seules 10 personnes ont nagé en moins d’une heure, et en 2006 ce sera 27). D’ailleurs à cette même bouée je me rends compte que je fais la locomotive de mon groupe car j’ai 5 nageurs à ma suite et qui d’ailleurs finiront par m’énerver vu qu’ils ne prendront aucun relais et surtout collent tellement que leurs mains tapent sur mes pieds durant un bon bout de temps.
A la mi-parcours, c’est une sortie à l’australienne, coup d’œil vite fait au chrono qui m’indique 28’16 et je replonge pour la deuxième boucle. Ouf j’ai réussi à me débarrasser de mes poursuivants et j’essaie de fournir mon effort pour aller chercher le deuxième groupe (la tête de course doit être loin de toutes façons !) mais finis par renoncer pour garder du jus pour la suite des évènements. Impeccable, désormais le brouillard s’est complètement levé donc pas de soucis d’orientation. Je tâche de rester concentré, m’économise du mieux que je peux et tente d’optimiser mes trajectoires. Enfin la ligne d’arrivée se rapproche, je relâche les bras mais remet en route les jambes et me remémore la transition à venir. Bon cela passe vite, on dira ce que l’on voudra je trouve que 3800m c’est trop peu par rapport à ce qui nous attend après.
Fin de la natation en 58’50 (21ème temps natation), c’est exactement mon temps de Roth et ça me rassure car ce sera ma (seule ?) satisfaction : une natation en moins d’une heure c’est possible même avec moins de deux entraînements hebdomadaires!
J’attrape mon sac de transition en vitesse situé entre la sortie de l’eau et la tente de changement et file sous ladite tente me changer pour adopter une tenue complète de cycliste avec les manchettes et file rejoindre mon fidèle Orca.
A la sortie du parc un coup d’œil rapide à ma montre m’indique une première transition en 3 min 25, mouais pas transcendant, c’est une minute moins bien que l’an dernier, et c’est parti pour les 180 km à travers la pampa hongroise.
Le parcours est composé d’une première partie de 75km puis de 3 boucles de 35km chacune.
Le dénivelé positif de « seulement » 490m laissant entrevoir un temps vélo rapide…sauf que l’état de la route n’est vraiment pas terrible ! Au début et on passe même dans une réserve naturelle (interdite aux voitures) dont la route peu large est parsemée de gravillons et de trous…mais les paysages sont grandioses (lacs immaculés encore sous la brume, sous-bois endormis) mouais on n’est pas là pour faire du tourisme alors pas trop le temps de flâner !
Dès le départ j’ingurgite un gel et essaie de boire régulièrement car j’ai la fâcheuse tendance sur mes courses à ne jamais manger ni boire suffisamment. J’utilise mon compteur comme montre pour me forcer à ravitailler régulièrement et essaie de rester concentré.
Bon je me rends compte que je suis parti un peu vite et me retrouve avec des bons bourrins de la route aux mollets gros comme mes cuisses et qui, comme moi, se retrouvent bloqués à un passage à niveau ( !) à cause d’un train relou (mais un arbitre nous chronomètre pour nous re-créditer du temps perdu à l’arrivée)
Je laisse le premier ravito du 28ème km, je suis pleinement équipé et je me concentre sur ce qu’il me reste à faire : tourner les jambes encore et encore !
Je suis à près de 35 km/h de moyenne, comme prévu je m’enflamme mais je suis grisé par la vitesse et ne me lasse pas de mon Orca monté avec les Xentis : que du bonheur cette association !
Déjà le ravito du 53ème km, je renouvelle mon bidon d‘eau à la volée et m’empiffre de quelques morceaux de banane.
Je continue mon bonhomme de chemin et passe le 60ème en 1h45 puis le 70ème juste après 2h de selle…Hum m’est avis que le coup de bambou va être rude pour le fanfaron que je suis!
Mais impossible de résister à la tentation, qui sait si jamais j’étais dans un grand jour capable de sortir un chrono vélo canon ?
Au 75ème je passe (en 2h10) devant le parc à vélo de la deuxième transition, il reste donc la boucle de 35 km à parcourir trois fois. Les supporters sont là, cela fait du bien et le speaker (toujours mon pote Zoli) a toujours un mot sympa pour le français de la course
Bon là ce qui est moins cool c’est que je commence déjà à en avoir marre, le problème étant que cette boucle à parcourir trois fois, je la connais et elle n’est pas super folklo !
Les ravitos se succèdent puis je passe au 100ème en 2h55 (2h50 l’an dernier) mais la lassitude s’installe…pas cool d’autant plus qu’il me reste bien 2h30 de selle environ ! Il y a un peu de vent mais ce n’est pas trop gênant, et question météo finalement nous avons de la chance : pas de pluie, ensoleillé et nuageux, bref c’est idéal.
Au 110km je passe en un peu moins de 3h20 et finis ainsi la première boucle, au passage je jette mes manchettes à mes supporters et récupère mon ravito perso à la volée, miam miam deux sandwiches salés qui vont faire du bien !
Ma baisse de rythme se confirme et je passe au 120ème en 3h33’33 puis au km 145, même topo sauf que c’est maintenant la fin de la deuxième boucle (en 4h30).
Alors c’est parti pour la troisième et dernière boucle, je m’accroche comme je peux. La météo est toujours bonne et il fait même chaud (30° !) alors que la veille on avait un temps pourri ne laissant rien présager de bon pour le jour de la course.
Depuis quelques temps j’ai vraiment mal à un doigt de pied et me dis tant pis je verrais ça à la transition dans 20 km. Mais la douleur est trop forte et peu après le 160ème je dois m’arrêter sur le bas côté pour regarder ce qu’il en est. Je sais déjà d’où ça vient, m’étant infecté ce doigt de pied en coupant -mal, évidemment- ce fichu ongle de pied. Je frotte, je souffle, j’arrose avec mon bidon d’eau en espérant que ça passe car je me vois mal enchaîner un marathon dans ces conditions. Et j’enrage à l’idée de devoir abandonner sur ce genre de motif !!!
Je repars et ça à l’air de passer, et je me concentre sur ces derniers kilomètres restant à parcourir, car pour moi qui ne suis pas cycliste eh bien 180 km qu’est ce que c’est long !
Je fais un rapide bilan énergétique de ce que j’ai ingurgité : 1 bidon de boisson énergétique, 3 bidons d’eau, 1 Gel (perdu le deuxième en route), 2 Power Bars, 2 sandwiches salés et 5 morceaux de banane. Eh bien avec le recul ce sera un peu juste, encore une fois !
Argh, vais-je un jour arriver à trouver le bon compromis ?
L’arrivée est proche, je dégage mes mitaines, pose mes pieds sur mes chaussures (comme les pros !) puis saute du vélo en marche au moment de la ligne d’entrée dans le parc, confie mon spad à un bénévole et me précipite dans l’aire de transition.
Un rapide coup d’œil au chrono m’indique une fin du vélo en 5h43 – moyenne à 32 km/h et 62ème temps vélo, ouille !- ben pas de quoi pavoiser !
A cette deuxième transition je change toutes mes fringues pour adopter un shorty, un débardeur, une casquette, une nouvelle paire de chaussettes et mes fidèles New Balance.
Moins de deux minutes plus tard je m’élance pour la première des 6 boucles de 7km, assez barbantes pour les coureurs mais beaucoup moins pour les spectateurs (boucles en forme de 8 et en centre ville). J’appréhende beaucoup ce doigt de pied récalcitrant mais cela à l’air d’aller alors j’essaie de ne pas y penser!
Je n’arrive pas à courir proprement, j’ai une pointe de côté qui ne passe pas, signe de mon hydratation insuffisante à vélo…je m’efforce de ne rater aucun ravito et petit à petit cela finira par passer. Les ravitos sont d’ailleurs dépourvus de nourriture « solide », pourtant ce n’est pas faute d’avoir réclamé des bananes dans les suggestions suite à l’édition de l’an passé !
Il y a des pastèques et quelques bouts de biscuits microscopiques mais rien de plus consistant, dommage ! En ce qui me concerne cela veut encore dire que je ne me suis pas alimenté assez à vélo…Je me rassure en me disant qu’il n’y a pas tant de monde que ça devant moi, et puis ces derniers sont surtout cyclistes donc pas forcément parés pour le marathon, j’ai donc une carte à jouer !
Fin du 1er tour et passage du 7ème km en un peu moins de 36’, arrêt pipi inclus. C’est pas terrible mais cette fichue pointe de côté m’a obligé à marcher pour tenter de la faire partir. Les sensations ne sont pas terribles et autant l’an dernier je me disais que je prenais plus de plaisir à courir un marathon dans le cadre d’un Ironman que pendant un marathon « sec », autant cette année j’ai changé d’avis !
C’est marrant parmi les compétiteurs je reconnais plusieurs têtes connues, croisées lors des différentes courses à droite et à gauche, et nous nous encourageons mutuellement à chaque passage. J’ai beau ne pas être Hongrois, je finis par connaître pas mal de locaux et faire mon trou alors que je ne comprends toujours pas bien leur langue !
Au 2ème tour rebelote je passe en 1h16 (pour faire 14 km !) et là patatras, on se prend un méga orage qui va durer jusqu’au 35ème kilo…la température chute brutalement de 30° à 18°, et le vent qui s’est levé à vite fait de calmer nos ardeurs ! Je me motive en me disant « déjà 1/3 de fait, et à la prochaine boucle ce sera la moitié ». Surtout ne pas penser aux 28 km restant à parcourir, mais saucissonner la course en étapes comme conseillé par Firo. Et ça marche !
Je continue mon chemin (de croix ?) et passe le semi en 1h56 : c’est vraiment pas terrible !!! Dès lors je sais que mon rêve de faire moins de 10h est irréalisable, et pire je me rends compte que je ne pourrais pas améliorer mes 10h20 de l’an passé.
Badaboum mon moral en prend un coup et je deviens paresseux (je discute avec un espagnol complètement taré, qui en est à son 5ème IM de l’année…dont celui d’Embrun terminé 15 jours avant !) et je marche pendant les ravitos et même parfois entre.
A la fin de la 4ème boucle (et donc des 2/3 du parcours), je calcule que si je continue ainsi je vais faire non seulement 4h ou plus sur le marathon (alors que c’est sensé être ma spécialité…) mais surtout 11h au final !
Pas question d’en arriver là, je sors le grand jeu et décide de faire le fanfaron jusqu’au bout : j’accélère brusquement et ne marche plus aux ravitos tout en me concentrant sur le chrono. Et ça fonctionne ! La 5ème boucle est effectuée en 37’ contre un rythme de 40-45 précédemment.
Je reprends du monde et savoure même la dernière ligne droite avec le portique d’arrivée en ligne de mire. J’accélère et boucle ce dernier tour en 38’ pour franchir la banderole d’arrivée après 10h46’30 d’effort et 3h58 minutes au marathon (50ème temps cap).
Je ne profite pas tellement de mon arrivée, déçu que je suis par ma prestation du jour, tant pis pour moi ! Je récupère mon Polo « Finisher » et retrouve mes accompagnateurs qui ont mes affaires de change. Pas de ravito à l’arrivée, vraiment dommage, mais du Red Bull (sponsor oblige) histoire de se requinquer !
Il pleut toujours mais plus que par intermittence, ce qui explique le peu de spectateurs étant restés autour de l’aire d’arrivée. Une bonne douche salvatrice plus tard je vais encourager mes autres compères qui finiront ensemble en un peu moins de 12h30, dédiant leur course à un ami parti trop tôt.
Le vainqueur est le même que l’an dernier, il s’appelle Joszef Major, est jeune (27 ans), et va faire parler de lui (il a notamment fini 4ème à Nice en juin dernier…) en plus il pulvérise le record de l’épreuve de près de 20 minutes avec un chrono de 8h22 (avec un marathon en 2h47 !) alors que le dernier compétiteur mettra… près de 15h pour rallier la ligne d’arrivée.
Dans l’aire d’arrivée je discute avec un nageur hongrois que je retrouve à toutes les traversées de lacs en Hongrie, lui est venu faire la compétition de 10 km de natation… en piscine ! (soit la bagatelle de 200 longueurs dans un bassin de 50m) mais est déçu de sa 3ème place (2h15 de course tout de même, les connaisseurs apprécieront).
Au programme le soir il y a la retransmission de la vidéo de la course puis peu avant 23h c’est l’extinction des feux et l’arrivée des derniers concurrents (avant le couperet des 16h de course).
Le lendemain, en milieu de matinée la tradition veut que nous soyons tous invités au palais des sports où nous prenons connaissance des classements.
J’apprends ainsi que je ne figure pas dans le classement national longue distance, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas licencié !
Mieux que l’année dernière, le DVD de la course est déjà dispo, il a été monté pendant la nuit, dupliqué en quantité et proposé pour la modique somme de 3,5 euros…quand je vous disais que c’était familial !
La remise des récompenses s’ensuit, ambiance vraiment sympa ou chacun est invité à arborer son polo de Finisher et est appelé par ordre décroissant d’arrivée sur l’estrade pour recevoir son diplôme (diplôme en couleur avec la photo de notre arrivée et nos temps intermédiaires). Terminant 39ème de l’épreuve (contre 23ème l’an passé) sur 217 classés (34 abandons), j’aurais donc la chance d’être appelé sur scène assez tard.
Je retrouve mon pote mécano vélo et outsider de la course, il a malheureusement dû abandonner lors du marathon après avoir été n°2 à quelques secondes du leader pendant les parties natation et vélo (vélo en 4h40 mine de rien qui a laissé des traces…)
Enfin et pour clôturer cette compétition nous nous retrouvons tous ensemble autour d’un déjeuner sur place histoire de reprendre des forces et relater nos expériences de courses diverses et variées avant de nous séparer et rentrer à Budapest.
Conclusion : c’était mon quatrième et –normalement- dernier Ironman et tous ont été courus entre 10h20 et 11h00 et sur deux années « seulement ».
Avec le recul, ma préparation a été plus sérieuse que l’an dernier et mon esprit de revanche est demeuré intact depuis ma contre-performance de Roth, malheureusement je constate que mes capacités ne me permettent pas de faire mieux.
Difficile aussi d’évaluer l’état de fatigue lié à l’enchaînement de deux Ironman en deux mois et l’influence sur la performance.
Dommage, mais ce n’est pas le plus important car j’ai toujours eu la chance de finir mes courses, qui plus est dans un état plus que correct, et dans une fourchette de temps « satisfaisante » parait-il.
Je suis quand même heureux de pouvoir nager sous les 1h (n’étant pas du tout nageur) mais par contre terriblement déçu de mes temps sur marathon alors que c’est censé être ma spécialité. Pour le vélo pas de surprises, je ne suis pas cycliste et m’entraîne peu, donc pas de miracles je n’ai que ce que je mérite !
Enfin en ce qui me concerne je pense qu’il est préférable de ne pas faire deux fois la même épreuve car le fait de connaître les parcours est à mon sens un inconvénient, surtout quand on est planté !
Je retire de ces quatre expériences beaucoup de plaisir et un sentiment d’avoir fait quelque chose de « grand » mais maintenant place à autre chose, j’ai d’autres projets !
2 commentaires
Commentaire de totote01 posté le 27-09-2006 à 12:22:00
très beau CR !!!
je suis très admirative...
comment peut-on enchainer trois disciplines à la suite...déjà un marathon faut le faire!
tout simplement bravo!!!
Commentaire de akunamatata posté le 27-09-2006 à 12:54:00
tres bien comme recit, moins d'1h pour la natation avec 2 entrainements par semaine: chapeau!
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