L'auteur : c2
La course : Le Grand Trail du Saint Jacques Ultra - 110 km
Date : 10/6/2017
Lieu : Chanaleilles (Haute-Loire)
Affichage : 3825 vues
Distance : 110km
Objectif : Pas d'objectif
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Ultra Trail de Saint Jacques
110kms 3300m + ; 3900m - 6ième Edition 10 Juin 2017
Proche de l’arrivée face à la cathédrale du Puy en Velay
110 bornes ça ne s’improvise pas. Même avec de l’expérience. Alors quand le doute s’installe !!!
Sur un itinéraire mondialement connu et emprunté par des dizaines de milliers de pèlerins chaque année, le Grand Trail du Saint-Jacques remonte à contresens, en s’autorisant de petits écarts, le mythique GR 65. Il propose aux coureurs des parcours sauvages, chargés d’histoire autour d’un fameux chemin en direction de Saint Jacques de Compostelle (Via Podiensis, la voie partant du Puy) en des lieux de départs différents sur des distances variées : 20 kms (Les Chibottes de Bains), 35 kms (La Via Podiensis de Saint Privat d’Allier), 48 kms (le trail du Gévaudan de Monistrol d’Allier), 74 kms en solo ou en relais à trois (le grand trail de Saint-Jacques de Saugues) et 110 kms (l’Ultra trail de Saint Jacques du domaine le Sauvage) avec des arrivées communes et grandioses au cœur de la vieille ville du Puy en Velay.
Le doute. En compétition j’ai déjà donné. Le truc imprévu qui d’un seul coup ou progressivement mine, déstabilise, ébranle, déboussole et vous fragilise dans votre corps et votre tête. Lors de mon 3ième tour du Mont-Blanc (UTMB) par exemple. Après 100 bornes mon estomac avait décidé ce jour-là de tout renvoyer ce que j’avalais. Il restait alors un marathon et demi à parcourir et pas mal de dénivelé. Continuer d’avancer ventre vide, guiboles en guimauve et cerveau en carton-pâte. Un grand moment de solitude qu’il m’avait fallu apprivoiser en restant en permanence sur le fil du rasoir, passablement déshydraté, au bord de l’abandon mais en tenant le cap jusqu’à Chamonix.
Mais pour ce trail de Saint-Jacques c’est une autre musique qu’il m’a fallu entendre et subir.
Un autre doute : Le doute durant la préparation.
Début février, une première en plus de 50 ans de ski. Je me fais exploser par un skieur venu de nulle part. Rien de cassé, ouf, mais une addition salée tout de même : coupures, ecchymoses multiples et un flanc droit en compote. Grosse gamberge. Reprise progressive sur la piste au bout d’un mois. La douleur se transforme lentement en simple gène mais ça n’le fait pas. 6 semaines de prépa à la poubelle.
Fin mars, à peine dans le vert, patatras. Une autre première en plus de 40 ans d’ultra. Deux crocs musclés d’un chien de ferme se plantent en bas de ma cuisse gauche. Le pire évité de peu. Genou intact mais zone bien sanguinolente puis violacée. Au pays de nulle part, à la MacGyver, je désinfecte avec une boisson alcoolisée fortement anisée. Et 3 nouvelles semaines plus qu’en pointillé.
Boudiou, ça va pas le faire sur ce début de saison ou quoi !!!!
Courant-avril, peut-être le fond du trou ? Première sortie de deux heures sans trop subir les kilomètres. Mode diesel. Petite lueur d’espoir à 7 semaines de l’échéance.
Fin avril, Lillebonne. Différentes épreuves fort alléchantes de 14 à 114kms. Je me suis bien gardé de m’inscrire sur du trop long. Pour moi et Marie un trail de nuit, 16 kilomètres majoritairement dans les bois avec 400m positif. Traversée magique entre ombres et lumières du théâtre antique de 5000 places et son arène. Ces romains tout de même, quels bâtisseurs, loin de leurs bases italiennes comme à Autun ou Saintes. Vraiment partout. Plutôt sur la retenue durant les deux premiers tiers de course. Un podium qui fait plaisir avec trois bouteilles en cadeau. Moralement à faible valeur. A l’ancienneté, faute de très nombreux candidats. Pas totalement rassurant.
Théâtre romain de Lillebonne (Juliobona), Seine-Maritime, Ier et IIIe siècles, classé depuis 1840
Sorties longues hebdomadaires en lente progression : 17 puis 20 puis 25 kms.
Courant mai. A trois semaines de l’échéance je me dois de faire le point. Trail de l’Orangerie. 39 kms avec 800m de dénivelé. Un vrai test. Grand soleil. Sublime parcours proche de la nature. En grande partie en forêt. De la monotrace, des petits ruisseaux et des pièces d’eau. Quelques belles bosses. Une organisation au taquet. Un balisage tiptop. Une première moitié avec Michel pour l’aider à passer la barrière horaire éliminatoire. Une seconde partie légèrement plus soutenue mais frein à main volontairement enclenché tout de même. Ne pas bruler les étapes. Les bonnes sensations reviennent. Le feu rouge passe à l’orange. J’engrange enfin du positif. Il était temps.
Samedi 11 juin, 4h du mat, Sud-est de la Haute-Loire aux confins de la Lozère. Nous sommes dans la province du Gévaudan, au pays des légendes et des vieilles pierres. La bête rode et la roche affleure.
Un souffle frais balaye le domaine du Sauvage ancienne dômerie Templière sur la commune de Chanaleilles. Imposant ensemble de bâtiments massifs en pierre de taille, positionnés au bord de la forêt et bordés de pièces d'eau alimentées par la Virlange, ici proche de sa source. Un chien dérangé aboie sans réelle conviction.
À 1292 m d'altitude, isolée au milieu du massif granitique de la Margeride, la bâtisse gîte d’étapes, plantée au milieu de cette nature, nous en impose.
Lieu de départ : Domaine du Sauvage. Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Un double piège nous est tendu. Chaleur annoncée dans la journée et début de parcours assez roulant plutôt en descente (-400m sur les 20 premiers kilomètres et -350m sur les 15 suivants). Les difficultés suivront ensuite. Alors, quelle stratégie suivre ? : Partir assez vite en faisant un max de kms « faciles » à la fraîche et poursuivre un peu plus dans le dur ou démarrer plus cool et passer plus de temps sous le cagnard mais avec un peu plus de jus dans le moteur ?
Dernières consignes sur la couleur de rubalise, les flèches et points au sol, les barrières horaires. 115 présents sur les 120 inscrits. Une bonne dizaine de féminines Qui est novice sur ce genre de distance ? Des mains se lèvent.
4h30 : Départ de la petite troupe sans à-coup. Rapide dilution. Pose technique et coupe-vent au fond du sac dès les premiers bois moins ventés. Traversée de quelques hameaux perdus. Le jour se lève assez vite.
Incroyable. Le ciel est tout gris. Je prends volontiers. Je me moque presque avec un autre coureur des prévisionnistes météo. De si gros ordinateurs et même pas capables de donner le temps à 24h. Pffff !!
Arrivée sur Saugues (le ciel est bâché)
20km. Saugues. 928m Premier contrôle. Je suis parti cool. Malgré la descente je sens l’altitude. Les trois-quarts des partants sont devant moi. Cela ne m’inquiète en rien. Rangement de la frontale et ravito express. Un petit 7h. Tout le monde la regarde. Ben quoi ? Mais l’enseigne déroulante de la pharmacie bien sûr. Elle donne aussi la température. 15°C, encore raisonnable. Quelques matinaux et autres fêtards dans les rues du village.
25 km : Il faut toujours savoir écouter les anciens. Surtout sur des interrogations locales. Plusieurs fois je pose la question. Alors ça va se lever ? Vous inquiétez pas, ça va s’lever !! Ben si justement ça m’inquiète !! Légère incompréhension des interlocuteurs.
Première vraie descente, bien pentue, single étroit et p..... de m…., première chute. Ce sera la seule. Bâtons encore dans le sac. Peut-être une erreur. Quelques égratignures et une vraie crampe au mollet qui cède rapidement mais seulement partiellement sous l’étirement. Un peu vexé, personne ne m’a vu. Ouf. Pourtant je ne faisais pas le cacou. Prudence donc, on peut parfois passer pour un rien du mauvais côté en pourrissant en une fraction de seconde son objectif. Le ciel se déchire. Le soleil est bien là. Ah ces anciens !!! La saharienne ne va bientôt plus me quitter jusqu’au coucher du soleil. Uniquement et brièvement pour être trempée en totalité. Abreuvoirs, sources, cours d’eau, fontaines, tout est bon. Et repositionnée ipso facto toute dégoulinante pour refroidir l’unité centrale.
35km. Prades 547m
Prades
Les bénévoles sont sympa au ravito et dans la petite rue que nous quittons rapidement sur la droite pour retrouver la nature. Je tape pas mal dans le gruyère. Ben, pourquoi pas le gruyère !!! Mais puisque cela me fait envie à cet instant !!! Je sors les bâtons avant de repartir pour une belle grimpette.
Petit hameau. Un peu provocateur. Il fait bien chaud dans votre pays !! Vous avez oublié votre parasol !! L’une des 3 vieilles dames posées devant un pas de maison me sourit et me mouche gentiment. Venez l’hiver, vous verrez la différence. Je connais assez bien le coin. Elle a totalement raison. La neige, les plateaux balayés par la burle, les congères qui se forment. Une vie parfois bien dure et rude ou les « gros » ont 10 vaches.
Notre-Dame d’Estours
Sur un monotrace bien en pente et tortueux je me fais mes deux premiers pèlerins. Ils se garent poliment. Remerciement appuyé Pas simple pour eux. Et je ne suis pas le premier ni le dernier à les embêter. Pas leur jour !!
Descente sur l’Allier dans le creux
47 km Monistrol d’Allier. 597m Traversé du pont Eiffel. Quelques années après le viaduc ferroviaire de Garabit et l’ossature de la statue de la liberté Eiffel construit ce magnifique pont en 1888 un an avant l’achèvement de son chef-d’œuvre parisien Les coureurs du 48kms sont partis d’ici il y a deux petites heures. Ravito rapide, je repars seul. Dans les premières rampes, gros coup de mou. Se raccrocher à quelque chose. Personne devant. Ensuqué, il est l’ultratraileur. Ca flotte, ça flotte. Même pas la moitié de faite en distance. J’ai mal dormi. Comme souvent chez les novices. Inhabituel pour moi. Et puis 4 heures « de sommeil » avec petit dej à 2h30 ça n’fait pas. Et le soleil qui commence à taper. Je pousse un maximum sur les bâtons pour soulager les jambes comme s’il restait plus de sucre dans les biceps que dans les cuisses. Ça va passer. C’est ça, ça va passer !!
Monistrol d’Allier et le pont Eiffel
54 km Saint Privat d’Allier. 887m. Mi-course. On va pouvoir décompter. Break de 5 mn à l’ombre d’un bel arbre et de l’église locale. Ici tout est Allier. Pour ne pas faire de jaloux. Même 300m au-dessus du lit de la rivière. Mais à quelle heure êtes-vous parti du domaine du Sauvage ? Une dame pas toute jeune interpelle un groupe de coureurs ? 4h30. Petit temps mort. Mais alors ça fait 8 heures que vous courez ? Ben oui. Et les gros morceaux sont devant. Ses yeux nous le disent. Vous êtes fous. Eh bien non, nous ne le sommes pas, bien au contraire. Tout cela est réfléchi, préparé dans un accomplissement personnel pas toujours simple à comprendre vu de l’extérieur.
Un stand à côté du ravito nous propose de la viande et des lentilles. Ouais. En temps normal j’aurais foncé mais là !!! Quoi, vous ne connaissez pas la lentille verte du Puy (AOC et AOP svp) et le « fin gras du Mezenc » (AOP) ?
Alors il va falloir venir dans le coin. On y mange bien. On pourrait parler aussi myrtilles sauvages, caillettes et autres Verveine du Velay, mais je m’égare tout en croquant quelques mini-bretzels.
Nouveau petit hameau. Deux fontaines proches. Je me dirige vers la première. Saharienne à la main. Venez à celle-là, elle est plus fraiche, me suggèrent deux locaux pastaga au fond du verre prêts à remplir leur contenant tout en me laissant la priorité avec classe. Vous vous posez la question ? Eh bien ; Non, non, ils ne me l’ont pas proposé. J’aurais de toute façon refusé. Restons quand même sobre et raisonnable.
Les pèlerins sont de tous types, solo, à deux, jeunes, vieux, français ou étrangers. En intendance légère ou avec d’énormes sacs. Ils se garent spontanément si nécessaires.
Les montées sont sèches parfois caillouteuses. Ma montre baisse jusqu’à 3,5km/h dans les rampes au-delà de 20% Quelques fusées dont deux féminines à la bagarre à quelques dizaines de mètres l’une de l’autre en relais ou en solo sur le 74km me doublent de temps en temps. Je les sens arriver et m’écarte si nécessaire. Encouragements mutuels.
Maison typique de Haute-Loire
63 km Saint Jean Lachalm. Ravitaillement en plein soleil: Première pose appuyée. Je me fais mon apéro : Un verre de coca, cacahouètes, un verre d’eau gazeuse ; cacahouètes. J’enchaine : Un autre verre de coca, cacahouètes, un autre verre d’eau gazeuse ; cacahouètes. Bon il faut y aller. Ils sont adorables. On me ramasse mes bâtons, me met mon sac sur le dos comme un manteau à une personne âgée. Ai-je l’air déjà si fatigué ?
Ravito
Marie en avance de phase sur le 48kms me le transmet ; On échange par SMS, la luminosité du portable à fond. Elle voit des cotes qui descendent et les descentes qui montent. Traduction des montées et des descentes en paliers pleines de faux espoirs de points hauts et de points bas. Terrible pour le moral.
Ça fait deux fois que je suis obligé d’arracher un bout de ma semelle droite qui se décolle et s’émiette. Déjà que j’ai recollé un bout de la gauche avant le départ. C’est l’ultime aventure pour cette paire de chaussure de trail. Si elle pouvait parler elle aurait surement à en raconter des histoires de cailloux, de gadoue et autres agressions mais aussi de fabuleux paysages et souvenirs.
15H40 : Lieu de la première barrière horaire. Il faut passer ce point avant 17h pour l’ultra sous peine d’être dérivé sur la fin du 74. Le 74 à gauche, Le 110 à droite. Je pars à droite avec 80mn d’avance. C’est parti pour une grande boucle de 13 bornes encore plus seul que jamais. Le premier tronçon est pénible. L’ambiance est écrasante. Les chemins en grave claire me bombardent de chaleur et de lumière. Heureusement ça descend doucement ; J’apprécie de ne pas avoir oublié la crème solaire 50+. On doit être proche des 30 degrés.
74 km Ma montre GPS rend l’âme après 12h de précieux services
L’approche du lac du Bouchet est finalement plus à couvert dans les bois. Lac volcanique circulaire de 44 hectares avec zone de baignade. Enfin ce n’est pas la méditerranée question température de l’eau. On est à 1200m, ne l’oublions pas.
79 km : Lac du Bouchet. Bien long de venir jusque-là. Je double une féminine en dérive totale, les cuisses explosées. J'ai peur pour elle. Je ne la vois pas allez au bout dans cet état. Stop mérité en bord de lac et à l’ombre des arbres. Les SMS des potos qui suivent la course sur internet qui stimulent le cerveau. En parallèle, quelques pâtes qui ne passent pas vraiment bien. Discut avec une femme de participant en attente de son mari. Certains coureurs sont face au lac bien assis sur une chaise et semblent aspirés par la sérénité du lieu. Stop, pas bon. Il faut rapidement se bouger les gars !! Je le pense fortement mais ne leur dis pas. A chacun son tempo.
Lac du Bouchet
T’as besoin de rien de plus me demande un bénévole me voyant sur le départ. Non merci j’ai bien fait le plein. 19km en autonomie se dressent devant nous. Bon t’as deux fois 300m en positif à grimper et après ce sera plus cool. OK, ça roule. Je pars en doublette sur les deux montées avec un coureur qui a rechapé ses plantes de pied avec une pommade magique un peu plus tôt et s’est refait une santé. On échange sur les courses, le sport en général, la vie. Ça évite la fixette sur le profil qui se dresse devant nous. Des rampes à plus de 25 % « Notre route est droite, mais la pente est forte ». J’aime bien ces petites rencontres parfois éphémères. Toutes ayant un intérêt différent et particulier. Et on enquille les monts Recours et Déves, plus haut point de l’épreuve (1421m). La sécurité civile veille. Besoin de rien ? Tout est OK ?
Sommet du Mont Dèves (1421m)
Descente boisée régulière et en grande partie courable. Marie est arrivée. Son 48 est plutôt un 49,5km à son GPS. Elle sera là à mon arrivée. Ça promet pour le final car jusque-là les distances collaient pour moi avec celles annoncées. Plaine à découvert, longues lignes droites plutôt plates, très dur de relancer. Passages en marche active. Je ne suis pas très bon dans ce domaine. De gros panneaux commencent à marquer le kilométrage restant : 35, 30, 25 kms….
97 km Saint Christophe sur Dolaison. Arrêt express, 2 verres, les niveaux et basta. Le soleil se fait moins agressif. Ca sent l’écurie. Un stand imprévu. Un Ice-Tea ? Pas habitué, j’hésite. Allez, cul sec. Belle erreur. Ca tournicote rapidement dans mon estomac. Au bord du vomissement. Deux bons kilomètres à m’en remettre. Ca va pas le faire sans frontale sur le final. Je ressors préventivement l’équipement.
Moins de 10 kms. Je fais des petits calculs d’heure d’arrivée mais l’agilité mentale est bigrement ralentie.
Les kilomètres sont marqués un à un à partir du 5. Je ramarre un coureur en quasi panne de frontale. Il s’accroche. Je le comprends. Ces 5 derniers kilomètres me paraissent longs. A lui aussi. On ronchonne tous les deux. La ville est là sur la droite dans le creux et on n’arrête pas soit de partir à gauche soit de regrimper pour une nouvelle petite bosse.
106 km. Passage aux Chibottes, dernier ravito, une verre sur le pouce et montée d’une série de marche pour deviner et longer ces vieilles cabanes en pierre de lave typiques de la région.
Chibottes
Pierrier avec main courante et rapide descente monotrace.
Moins de 3 km. Très, très large chemin en faux plat montant tout droit. Psychologiquement Infernal. Enfin la bascule en découvrant les lumières du Puy.
Le dernier kilo est sur bitume. Je laisse mon coureur qui retrouve de la lumière naturelle. Rue de Compostelle. Je relance très fort. Belle rue descendante totalement neutralisée. Premiers encouragement appuyés. Gauche sur le Boulevard Saint-Louis. Changement de côté hyper sécurisé entre barrières et appuie de la police devant la statue de Lafayette.
Contournement de la tour Pannessac. Entrée dans la vieille ville par la rue éponyme, commerçante en journée.
Tour Pannessac (13ième siècle)
Première à gauche rue Grangevieille en débouchant place des Tables. Dernière sèche montée face à la cathédrale sur ces pavés ronds et instables que je parcours en marchant pour en profiter un peu plus. Très nombreux touristes aux encouragements nourris profitant de la douceur de la soirée tout en regardant les magnifiques hologrammes sur cette façade majeure de l’art Roman. Un final grandiose.
Hologramme sur la façade de la cathédrale Notre-Dame-de-l ‘Annonciation
Christian
Statistiques, matériel et impressions.
Plus de 2200 participants sur l’ensemble des différentes épreuves (1659 coureurs et 625 randonneurs). Sur le 110 km qui n’en était qu’à sa seconde édition sur un parcours modifié : 120 inscrits, 115 partants, 81 classés ; premier en 10H55 dernier en 21h30. Personnellement 54ième au scratch, second V3, en 18h57.
Matériel : Frontale Petzl Nao Reactive Lighting-575 lumens, à pleine puissance un vrai phare, bâtons Leki 3 brins, Sac Ultimate Direction, 2 bouteilles sur bretelles et camelbag 1,7 L ; cuissard et tee-shirt hyper léger, saharienne, lunettes de soleil ; pharmacie de campagne. Coupe-vent. Couverture de survie et sifflet. Montre Garmin Forerunner 235 : GPS, altimètre, chrono, temps intermédiaires, cardio (tenue 12h en autonomie sur les 74 premiers kms). Musique (non utilisée). Appareil photo autonome. Portable. Plan du parcours avec dénivelé. Chaussures de trail Montrail Goretex.
Allure : Rythme cardiaque moyen : 139 p/mn. Sur 12h d’autonomie, cardiaquement 13% dans le bleu, 62% dans le vert, 23% dans l’orange et 2% dans le rouge.
Ravitaillements. En course : une quinzaine de gel. 1l eau plate entre chaque ravitaillement. Aux stands : eau gazeuse et coca, (2 à 4 verres), fromage, gâteaux apéritif, pain d’épice. Quelques gâteaux secs. Quelques pâtes.
Impressions et aspects pratiques : Des bénévoles partout. Un balisage quasi-irréprochable.
Une possibilité (60 places environ) d’un transfert en bus commun du Puy avec couchage à Saugues en gite la veille de la course, conférence ultra avec Anne-Marie Vernay (championne du monde de 24h à Séoul en 2008, 239,685 kms), repas du soir, petit déjeuner (à 2h30 !!!) et transfert (à 3h30) au lieu de départ et rapatriement des affaires à l’arrivée.
Retrait des dossards et des sacs dans l’hôtel du département à deux pas de la cathédrale. Stands dans la cour de l’établissement.
Serviette de toilette et paquet de thé dans le lot de départ. Tee-shirt aux arrivants. Veste sans-manche aux finishers du 110 km. Journal l’Eveil reçu en début de semaine (grands reportages et résultats)
Nombreuses personnes encore dehors, aux terrasses, dans les rues compte-tenu de la météo à l’arrivée. Un accueil hyper sécurisé et délirant dans les rues du Puy.
Deux barrières horaires. Elles n’arrêtent pas les coureurs. Elles les obligent simplement à raccourcir leur parcours et d’être malgré tout classés (avec pénalité de temps) derrières ceux qui auront fait l’intégralité du tracé.
Parcours: A priori, 3857m de dénivelé positif au lieu des 3300m annoncés et au moins 110,9 km au lieu de 110 sur le papier.
4 commentaires
Commentaire de Galaté57 posté le 23-06-2017 à 13:15:48
BRAVO ! Merci pour la précision de tes infos, ce trail fait partie de mes objectifs 2018 ou 2019, le genre de tracé que j'affectionne.
Commentaire de coco38 posté le 23-06-2017 à 14:29:42
Super compte rendu et belle course. Très détaillé et qui donne envie pour l'année prochaine. Peut-être le 74 après le 48 cette année. Après tout de Saugues à Monistrol c'est globalement descendant :)
JC
Commentaire de coco38 posté le 23-06-2017 à 14:30:21
... il faut que je termine mon CR !
Commentaire de jazz posté le 26-10-2017 à 23:24:34
vraiment cool, merci pour le récit ; je vais peut-être me lancer sur l'ultra... ça peu que faire du bien à la tête !!!!
jazz
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