Une naissance, c’est toujours un grand moment…  Surtout quand on peut y assister et vivre les premiers instants du bout’chou.

Ce samedi 27 Mai, j’étais donc au KV de la Dent de Crolles, nouveau-né dans le monde des Kilomètres Verticaux.
Le calendrier des courses ne s’était pas trompé, le bébé est arrivé le jour J.

Une cinquantaine d’invités seulement pour ne pas trop stresser le bambin… Nul doute qu’il y aura plus de monde aux prochains anniversaires.

Il ne m’a fallu longtemps pour me décider à participer à la fête :

- Je ne connais pas du tout le coin, mais à écouter le Kéké et Albacor il n’y a pas mieux que la Chartreuse…

- Le KV en contre la montre, c’est l’ultime rendez-vous avec soi-même, l’occasion de vérifier l’état du moteur et de se vider la tête. Du concentré d’ultra trail à haute dose…. En plus, pas besoin de se préparer pendant des semaines. Côté stratégie de course, c'est simple : à fond à fond !

- Une course en fin d’après-midi le samedi, ça change du traditionnel dimanche matin

- 8€ + 2 € pour une inscription après le premier Mai, un tarif comme on les aime !

- Derrière chaque KV se cache un autre KV, descendant celui-là ! La cerise sur le gâteau…

Retrait des dossards à la salle des fêtes de St Nazaire, où je réalise que le départ n’est pas là du tout ! Ca tombe bien, 3 autres participants sans voiture sont là, du coup on part ensemble jusqu'à l’entrée de la gorge du Manival quelques kilomètres plus haut. Parmi mes passagers, un jeune d’Uriage qui vise dans les 45 minutes… Ouch !

Arrivé sur place, ambiance très tranquille à quelques minutes du départ. Pas de speaker qui hurle dans le micro, on peut entendre les oiseaux chanter. Quasiment personne ne s’échauffe ! Je fais quelques allers-retours, histoire de ne pas me cramer dès le départ.

Je croise Petit Franck, qui en amuse-gueule a fait le KV de St Pierre de Chartreuse 2 jours plus tôt! Trop facile...

Mais déjà le premier coureur s’élance, puis les suivants toutes les 30 secondes.

C’est bientôt mon tour, top chrono !

Ca monte relativement tranquille pour commencer, on rejoint la forêt et bientôt les choses sérieuses commencent. Je me fais dépasser par une fusée, puis par une deuxième. La pente s’accentue, impossible de courir… Pas de bâtons autorisés, du coup les cuisses travaillent à plein régime.

Heureusement, on rejoint un sentier un peu plus à flanc, qui nous offre même une petite descente, puis une deuxième ! Mais bon les bonnes choses ne durent pas et on repart dans le pentu…

Le parcours est vraiment varié, avec des petits replats qui permettent de reprendre du rythme, ou de faire descendre le cardio si on continue à marcher.

On a toujours quelqu’un en ligne de mire, bien motivant pour essayer de mettre du pulse.
Des petits panneaux indiquent le D+, par contre ils passent lentement !

Sur le parcours, beaucoup de bénévoles qui encouragent. Un des membres de l’organisation me regarde passer d’un air inquiet et me demande : « Ca va, ca va ? ». Je ne dois pas être beau à voir…

Sur la fin, il y a de plus en plus de portions où il est possible de courir, mais pas facile de relancer la machine ! Mon passager passe en courant d’une foulée légère…. Tranquille... Antoine finira premier en 46 min, premier record de l'épreuve !

Enfin la délivrance, l'arrivée au col de la Faita arrive de manière presque inattendue… Juste moins d’une heure au chrono, soit 9 min de + qu’à la VGS pour 3 Km de plus… De quoi alimenter les théories sur la vitesse ascensionnelle en fonction de la raideur, mais euh je m’égare…

A l’arrivée, petit buffet self-service très sympa. On encourage les arrivants, on discute.

L’heure de redescendre arrive et là franchement que du bonheur… Je croise les derniers participants, puis me retrouve seul dans la forêt, sur le sentier doux comme du velours, avec des virages joueurs à souhait.

Je rencontre les serre-files qui ont encore un bon bout de chemin à grimper. On taille la bavette, puis chacun repart de son côté.

Déjà arrive le parking…

Bravo aux parents qui peuvent être fiers de leur nouveau-né…
Ce KV a tout pour devenir une belle course de référence, en conservant, je l’espère, l’esprit de cette première édition !