Récit de la course : Les Crêtes Vosgiennes 2006, par JLW

L'auteur : JLW

La course : Les Crêtes Vosgiennes

Date : 27/8/2006

Lieu : Markstein (Haut-Rhin)

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Distance : 33km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Les Crêtes Vosgiennes

Les Crêtes Vosgiennes : 27 Août 2006 : 33km 900m d+, 1000m d-

 

Un rêve d’"ado" enfin réalisé.

 

    En effet, je me souviens de comptes-rendus de cette course dont c’est la 31ème édition, dans le journal local (DNA*). Je n’imaginais pas un seul instant à l’époque, qu’un jour j’oserai me placer sur sa ligne de départ …  J’ai osé et je ne fus pas déçu.

    Cette course longue de 33 Km et 900 m de dénivelé positif est à mon avis juste à la limite d’une course verte un peu rallongée et d’un trail plutôt raccourci. Une belle épreuve pour qui voudrait s’essayer aux distances un peu plus longues.

    Comme son nom le laisse deviner, le parcours longe les sommets Vosgiens partant du Markstein (à côté du point culminant du Ballon d’Alsace) jusqu’au Lac Blanc (vous savez ce lac relié au Lac Noir par une canalisation et qui produit de l’électricité grâce à un système de vase communiquant) en passant par de nombreux sommets et le fameux col de la Schlucht reliant l’Alsace aux Vosges :

 

    Entre les deux, des bosses, des montées, des descentes sur des sentiers ou en dehors sur des terrains tantôt recouverts de tourbe, de chaume, des cailloux, en sous-bois ou sur les crêtes. Le paysage est magnifique avec des vues sur le côté Alsacien (à droite) et Vosgien (à gauche) plus quelques lacs disséminés par ci, par là, MAIS car il y a un grand MAIS, pour voir ces belles images il faut du beau temps et ça, ce n’était pas vraiment prévu au programme, mais alors pas du tout.

    Une course en ligne impose une certaine organisation. J’ai choisi la solution du bus partant du Lac Blanc à 8h00 et reliant le départ prévu à 10h00, par la route des Crêtes. Ce transfert est très intéressant par l’échange qu’il permet avec les compétiteurs locaux et les infos de dernière minute qu’on peut glaner et s’avérant être assez utiles. J’ai ainsi appris qu’il valait mieux en « garder sous le pied » jusqu’à la Schlucht (situé au KM 21 et lieu du départ de la course des 12 km), la fin étant très difficile. Pour la tenue également, les conditions atmosphériques étant peu favorables, j’avais quelques hésitations sur mon habillement. Mon voisin de Colmar, grand habitué des lieux, allait partir en T shirt, ça allait bien chauffer de toute façon !! Je suis donc parti avec la tenue du club (normal n’est ce pas ?), manches courtes et short, sans oublier un petit sac poubelle pour la ligne de départ et pour les premiers KMs.

    Vu le nombre d'enveloppes de dossards qui restaient sur les tables, il est clair que le mauvais temps a maintenu un nombre important d'inscrits sous la "couette". Nous serons environ 700 à prendre le départ sur les 900 inscrits.

    Nous voici donc sur cette ligne de départ, ou plutôt tout près car regroupés sous l’auvent du restaurant situé à côté pour nous abriter des trombes d’eau, nous protéger des rafales de vent et nous réchauffer un tant soi peu des 8 degrés ambiants, nous attendons vraiment le dernier moment pour suivre les recommandations de l’organisateur à nous rendre sur la ligne. Il y a des moments où je me demande quand même pourquoi je fais ça … ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Au bout de 500m environ, les pieds sont déjà trempés mais maintenant que c’est parti plus rien ne peut nous arrêter. Des spectateurs eux aussi courageux nous encouragent, et il va y en avoir pratiquement tout le long, aux ravitaillements, aux croisements et aux endroits un peu particuliers du parcours.En fait il s’agit surtout d’accompagnateurs des coureurs, et il y a peu d’autochtones « sur le pas de leur porte »
 

    La première bosse se fait en courant à une bonne allure, je pense que c’est avant tout le froid qui nous incite à chauffer la machine le plus vite possible. Suit une descente dans le brouillard sur un sol spongieux ce qui rend la foulée facile et assez agréable. La deuxième montée vers le « Breitfirst » (il faut s’y habituer à ces noms un peu bizarres) se faisant toujours en courant je commence à m’interroger sur ce rythme plutôt soutenu quand brusquement devant moi l’allure se cale sur de la marche rapide. Cela me parait plus raisonnable pour en garder sous la semelle en vue de l’après-Schlucht et j’emboîte aussitôt le pas.


    1er ravitaillement, je me défais de mon sac poubelle, il génère autant d'humidité interne qu'il ne me protège de la pluie. 

    Les 6 ravitaillements prévus nous ont "dédouanés" de partir avec un camel-back ou des bidons. A signaler également que chaque ravitaillement est géré par un club local différent. Ce qui allège singulièrement l’organisation. C'est une bonne idée, non ?

    La suite sera faite de montées plus ou moins raides et de descentes plus ou moins techniques jusqu’à la Schlucht. Pratiquement jamais de partie vraiment plane. Il y a un peu d’Auffargis là-dedans ! Nous longerons sur quelques courtes portions, surtout aux alentours du Hohneck, des précipices impressionnants mais sans vraiment nous en rendre compte vu la faible visibilité.

    Un petit apercu des différents endroits du parcours:

  

    Les descentes seront souvent piégeuses, techniques. Curieusement je me sentirai très à l’aise sur certaines, me rappelant mes belles sorties T3P (Tour des 3 Pignons dans la forêt de Fontainebleau) et beaucoup moins sur d’autres présentant un aspect pourtant similaire mais une impression différente qu’il m’est difficile d’expliquer.

 

    Les nombreux sommets vaincus (retenez bien les noms, « kopf » signifiant tête/sommet: Hahnenbrunnen, Schweisel, Herrenberg, Batteriekopf, Rothenbachkopf, Rainkopf [très raide celui-là], Kastelberg, Hohneck), arrive la Schlucht étape importante avant la dernière partie et en présence de spectateurs assez nombreux.

 

 
    Ravitaillement express (depuis ma mauvaise expérience aux 55km de Mondeville 2005) je m’élance sur une longue montée qui n’en finit pas en direction du Tanet (sympathique station de ski au demeurant). Cette montée sera difficile surtout par son sol boueux à souhait ou il vaut mieux bien choisir sa trajectoire pour éviter de trop perdre d’énergie.

 

    Il me semble avoir bien géré jusqu’ici l’aspect allure de course et réserves pour bien terminer, seul des cuisses douloureuses commencent à me gêner, sensation nouvelle pour moi et que je mets sur le compte de la température basse associée aux shorts ne protégeant pas suffisamment. Des cuissards auraient été un meilleur choix me semble t’il.

    Ce seront surtout les changements d’allure et les parties roulantes qui me feront mal. Une fois lancé, soit en montée soit en descente la mécanique s’habitue mais que les redémarrages sont durs.

    Les derniers kilomètres se déroulent sur les « gazons » (Gazon de Faite, Gazon du Faing) qui permettraient probablement une bonne allure par temps sec mais dont le sol détrempé ajouté maintenant à de la grêle …. , en gêneront plus d’un.

 

    La dernière descente s’entame par un vrai parcours du combattant, des rochers glissant séparés par de la boue où l’on s’enfonce allègrement. Même en marchant la progression reste assez pénible. Gare aux crampes et aux chutes.

    S’en suit un final inédit pour moi avec une aisance que je ne connais pas d’habitude sur ce type d’épreuve et qui me permettra de gagner 5/6 places notamment dans la toute dernière petite montée, à 300 mètres de l’arrivée.

 

 

Résultats et commentaires: Le 1er (Thierry Lippi) gagne en 2h26 soit à peine 4 minutes de plus que le vainqueur de l’année précédente.

1ère féminine (Line Kuster) en 2h47 devançant sa sœur jumelle de 2 minutes

Un peu de mathématique. Sur ce type d’épreuve, j’ai pu remarquer qu’il existait 2 façons d’estimer à priori le temps du parcours, du moins pour un coureur de mon niveau.

1) T1=Temps du Vainqueur x 1,5

Application numérique: 2h26mn x 1,5 = 3h39mn

 

2) T2=Temps mis sur une distance plane équivalente à la Distance du parcours (Km)+ Dénivelle (m)/100.

Application numérique : 33km+900/100=42km soit le temps mis à peu près sur un marathon. Devinez maintenant quel est mon temps d’arrivée ?

Cette épreuve fait partie du « Trophée des Vosges » qui regroupe 20 épreuves réparties en différentes catégories. Pour participer au trophée et suivant les catégories il faut réaliser entre 4 et 6 courses.

2 commentaires

Commentaire de espace_marathon88 posté le 21-09-2006 à 06:21:00

Bravo d'avoir laissé ton nom a cette si jolie course.

Quant à moi, je l'ai deja faite 2 fois, mais cette année je faisais partie de ceux qui ne sont pas venus chercher leur enveloppe.
conditions météo trop difficile et pas la moindre chance de voir le paysage, j'ai préferé faire une autre course ce jour là.

En tout cas, un bon chrono par ce temps maussade. ca te laisse une bonne marche de progression le jour ou les cretes auront lieu sous des conditions estivales.

Commentaire de l'ourson posté le 15-08-2009 à 23:12:00

Merci pour le CR et ses jolies photos :-)

L'Ourson_ki_espère_une_météo_moins_pourie_en_2009_;-)))

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