Récit de la course : Saintélyon 2016, par Cheville de Miel

L'auteur : Cheville de Miel

La course : Saintélyon

Date : 3/12/2016

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 4016 vues

Distance : 72km

Matos : Du Mental et des lipides.

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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J'adore quand un plan se déroule sans accroc

La traditionnelle......

J'adore quand un plan se déroule sans accroc.......

Préliminaire

C’est dès l’ouverture des inscriptions que mon doigt a cliqué sur cette STL 2016. Pourquoi ? Elle devait servir de première course commune à une bande de loustique d’un forum de pêche dont je suis membre depuis une dizaine d’année. Bien sur, l’échéance approchant, les blessures, caca mou et finalement j’ai piscine, à réduit de façon congru le nombre de participant final. Nous partîmes 20 motivés dard dard, mais nous nous vîmes 5 sur la ligne de départ. En fait 4 sur l’Adulte et 1 sur l’enfant pour être précis.

De mon côté, après un mois de septembre post Traversée Nord consacré à l’Endurance Fondamentale mode peinard, je me replongeais dans une prépa marathon à la Cottereau sur 8 semaines et 5 séances Hebdo entrecoupés d’une reco des 45 derniers km en compagnie de la crème des Kikous Lyonnais. Cette sortie m’a rassuré car malgré 20 premier km plutôt en dedans, j’ai retrouvé les cannes pour envoyer et essayer de cramer un peu le fils de Franck qui nous avait rejoints sur la fin. Après, il y a aussi une légende sur des sandwiches Tuc fromage jambon crue dopant, alors que bêtement j’ai suivi le régime de mon diététicien attitré en la personne de Vik pour tout miser sur la filière Lipidique. Bref, 42 sortie en 9 semaines, 476km, pas de bobo, I’am ready comme y dise au States.

Pour les 3 autres loupiots je ne sais pas trop. J’ai pu  suivre Le Vetociraptor  sur Garmin qui a fait un bon entrainement aussi mais qui a jamais couru plus de 30Km, Micka qui cours une à deux fois par semaine et qui a pas du passer les 30 non plus, et Laurent qui à déjà fait un Marathon en 3H30 et que je soupçonne d’être affuté comme une arbalète (Bon 30 ans ça aide aussi). Le but étant si possible d’emmener tout le monde au bout. Il me prenne pour un pro, alors que j’ai fait mon premier trail il y a peine un an, et que bien évidement je n’ai jamais fait la STL. Ce n’est quand même pas gagné.

On se retrouve Halle Tony Garnier en compagnie du 5ème laron qui part sur la Saint Express. On établit un plan de combat. On parts dans la première vague, on file le vent jusqu’à Sorbier pour éviter les bouchons et la boue et après on gère jusqu’à Soucieu avant de voir l’état des troupes et d’accélérer (ou pas). Pas mal non ?

Prise des dossards, navette et zou nous voilà au Flore. Organisation TOP NIVEAU. On se croirait des VIT. L’occasion de revoir des têtes connues et plein d’autres que l’on a envie de connaitre. Trop bien et trop merci au gentil GO.

 

Au flore, oui le gros c'est moi!

Mes amis découvrent mon utilisation massive de la nok, donnant lieu à un #etsionsenokaitlescouilles qui va me valoir des moqueries pour mes 10 prochaines vies. Bref pas trop de pression, c’est l’avantage de l’inconscience. Changeage, départ du Flore à 23H00, Mazout nous sème déjà, et nous voilà dans les sas. Oup’s, il y a quand même vachement de monde devant. C’est mort pour la première vague, pour la deuxième aussi, va pour la troisième ou l’on part en « tête ». J’aime quand un plan se déroule sans accroc ! Tactique de PRO. Ambiance et Let’s go comme dirait Dora.

Saint Etienne/Saint Christo 16Km  01H53 Class 3713.

Mais ils sont fous ces Lyonnais !




Bon ce sera la troisème vague.....



Sur ce premier tronçon on voulait aller un peu vite pour éviter les bouchons. Bah en fait même à 5’30 du km on se fait doubler absolument de partout ! Hallucinant. Bon j’essaye de donner le tempo sans se mettre dans le rouge. Pas plus de 150 au cardio pour ne pas se cramer tout de suite. Le jeune loupiot Marathonien a tendance à filer. Ça va être compliqué de ne pas se perdre car il y a énormément de monde dans ce ventre mou. Malgré cela, arrivé à Sorbier il n’y a pas de bouchon, on ralenti un peu mais rien de terrible. On monte à notre rythme sans se soucier des nombreux dépassements. Sylvain, le veto, nous signale qu’il a mal au bide peu avant St Christo, c’est pas bon signe. Les 2 précédentes courses que nous avons faites ensemble se sont finies pour lui par des abandons. Espérons que ça passe, on ralenti un peu pour lui permettre de se remettre. On arrive à St Christo à 1H53. On m’avait annoncé un gros bordel, finalement c’est bien organisé. J’avais prévu qu’on le zapp mais Sylvain a besoin de s’alimenter un peu. On s’arrête donc une poignée de minute avant de repartir.

Saint Christo/Sainte Catherine 12Km 01H55 Class 4131.

On a piqué l’ véto

On redémarre assez vite, à chaque arrêt on se refroidi a vitesse grand V et il faut 10/15 minutes pour se réchauffer. Si t’as froid t’as qu’à courir plus vite ! Sauf que notre Véto traine la patte, vomir/pas vomir, chiasse/pas chiasse, on baisse de rythme en espérant que ça aille mieux pour lui. Il y a toujours autant de monde mais ça reste gérable, j’espère que ça va se dégager après St Catherine. L’ambiance est plutôt terne entre les coureurs, heureusement que les habitants sont là ! Systématiquement on va leurs taper dans les mains avec un mot sympa. On a le temps car c’est de plus en plus dur pour Sylvain. Ça va pas le faire, on est de plus en plus lent, à 2 km de Sainte Catherine, il nous demande de filer. Il va se poser un moment pour voir si ça passe, mais je sais déjà qu’il a déjà abandonné dans sa tête. Mon quotas de perte est déjà bien entamé. On arrive à Sainte Catherine à 3H48, point négatif, notre objectif de plus ou moins 10H est déjà mort, point positif, je suis frais comme un gardon. On se pose 5 minutes le temps de grignoter un truc, enfin surtout Laurent et Micka. De mon côté j’avais prévue un gros binz dans les ravitos, je suis en quasi autonomie et me contente d’un verre de soupe et d’un Diego ayant mangé et bu régulièrement depuis le départ.

Saint Catherine/Saint Genou  11Km 01H59 Class 3645.

Joue là comme André

Petit point sur les troupes, tout est Ok. Bon on va allonger un peu. Je connais le parcours maintenant jusqu’à la fin pour l’avoir fait en reco, pas de grosses difficultés, juste pas se cramer jusqu’à Soucieu pour bien finir la partie roulane finale. C’est en fait sur ce tronçon que l’on va essuyer 3 ou 4 bouchons de 5 à 10 minutes, pourquoi aussi loin dans la course ? Aucune idée. Peut être le contre cou du système de vague avec un croisement des rapides des dernières vagues, le ventre mou et les lents des premières. Ce qui fait que l’on arrive au pied du rampeau sans être vraiment entamé. En fait surtout Laurent et moi, pour Micka le manque d’entrainement se fait sentir et les montées commencent à être plus dure, plus lente. Je craignais la boue, mais c’est  sec. Et là je pense a André et sa fameuse question : « C’est courable là, non ? » après laquelle il met une avoiné. Je sors la phrase à Laurent bien fort en rigolant et part en sprint dans la pente. Le jeune Loupiot à le smile et me suis dans mon délire. On doit doubler 200 personnes ! On se pose sur le replat pour attendre 10 minutes Micka sous les yeux médusés des autres coureurs qui nous prennent franchement pour des débiles ! C’est pas très gestion de course mais ça fait du bien de lâcher les chevaux. Au final, même en allant pas très vite on reprends 500 places sur cette section. On commence à croiser des zombies emmitouflés dans leurs couvertures de survie qui erre en marchant jusqu’au prochain ravito. Mais aussi notre Jean-Mi  national en short et sans manche (pas encore en tong), je fais mon timide et après quelques mots échangés le laisse filer. Le sol est bien gelé et vaut mieux courir sur le bas côté moins glissant des parties goudronnés pour éviter la figure libre et le double axel.

 

Le fameux serpent lumineux Flou cher a Arclusaz

Saint Genou/Soucieu  12Km 01H53 Class 3296.

Grosse Fatigue

On se pose un moment pour boire et manger. J’essaye de booster les troupes pour ne pas trop trainer car on se refroidit très vite. Une espèce de soupe tiédasse, un Thé chaud, deux bricoles et l’on repart. Je me sens tellement bien que je zappe le remplissage de la poche à eau, pensant être tranquille jusqu’à soucieux. Encore beaucoup de monde sur cette section, entre ceux qui doublent en te poussant littéralement sur le bas côté sans prévenir et ceux qui bloquent à la moindre flaquette, on ne peut pas dire que ça soit top en condition de course. C’est de plus en plus dure pour Micka et le rythme sans ressent surtout dans les montées. Bien sur au bout d’un kilomètre je me retrouve à sec. Heureusement le rythme lent et le dépannage de mes collègues permets de tenir jusqu’à Soucieu. Sur les derniers km entre la fatigue et le manque d’hydratation je ressens un coup de moins bien. Laurent à le même en même temps. On se pose un moment au chaud à Soucieu, le temps de remplir la poche de la potion magique Coca/St Yorre et de m’empiffrer d’un truc qui doit s’appeler jambon mais qui tient plus de la boite de Corned Beef. On reprends encore 300 places sur cette partie, plus du à la défaillance des autres qu’à notre vitesse de croisière qui reste basse.

Soucieu/Chaponost  10Km 01H37 Class 3598.

Un café et ça repart.

Le jour est là et la femme de Micka aussi avec un bon café à quelques centaines de mètre après le ravito. Alors que je n’étais pas au mieux, l’association café chaud et St Yorre/Coca me rebooste. J’ai l’impression d’avoir 10Km dans les jambes. C’est Pareil pour Laurent, mais malheureusement pas pour Micka qui pioche pas mal. Il s’en rend compte depuis un petit moment et nous demande de filer.  Notre décision est prise depuis longtemps, on fini ensemble. Ce qui ne nous empêche pas de faire quelques accélérations de plusieurs centaines de mètre pour se tester et voir l’état des jambes. Ça me permet de brancher le jeune en gueulant et en lui mettant un peu la pression. Mais il a du répondant le jeune loupiot. On attend le 3ème acolyte quand une montée plus importante se profile pour le pousser dans le dos et le soulager un peu. Au final on se fait bien plaisir. Je ne sais pas si c’est dans l’esprit trail, mais les autres coureurs nous on pris pour des débiles. Pourquoi bombardé pendant 500mètres pour attendre ensuite !!!!A ceux qui nous demande pourquoi on fait ça, on leurs réponds simplement parce qu’on a les jambes.

 

 

Un café, un bisous et ça repart......ou pas

 

Chaponost/Lyon 11km  1H15 Class 3630.

Nawack Style final.

Dernier ravito, on va finir et emmener Micka au bout. Je fouine un peu et là je tombe sur le truc miraculeux !!! DU JAMBON CRUE !!! Ma filière lipidique adore et je m’en enfile 6 tranches directes. Ça c’est mon EPO, Laurent je vais te fumer !!! Cette dernière section se fera avec le smile tout du long avec un Schéma qui va répéter. A fond et en branchant Laurent, fumage, attente de Micka, poussage de Micka, trottinage, refumage, etc….On poussera le vice à se mettre une gosse avoiné dans le dernier km avant d’attendre Micka pour franchir la ligne. 10H58 contrat rempli et SURTOUT ON C’EST BIEN MARRE.

 

Même pas mal, mince ma cote ITRA c'est encore effondré!

 

Pour Résumée, trop de monde, ambiance entre coureur moyennasse, orga au top, Prépa au top, temps pourris, Bénévoles et habitants au top, plaisir au top. What Else ?

15jours de repos et feux pour 2017 ou mon doigt a encore fait ce qu’il veut pour année bien velue !!!

Encore mille merci à kikourou pour les rencontres, les conseils et aussi un peu le Nawack Style.

4 commentaires

Commentaire de Benman posté le 13-12-2016 à 10:37:34

excellent ce nawak!
Comme quoi, on peut s'amuser tout en faisant une course d'équipe en filière lipidique!
Rencontre fugace au Flore, mais bien sympa quand même. a bientôt.

Commentaire de Arclusaz posté le 13-12-2016 à 20:15:29

Les pêcheurs avaient la pêche et la banane !!! je sais, c'est nul mais bon, c'est la fin de journée..
Bravo pour cette course tout en bonne humeur et en amitié. On s'est pas beaucoup vu au Flore mais tu devais t'occuper de tes jeunes du haut de ta longue expérience de traileur.J'espère que tu as eu quand même du génépi !
on devrait se croiser en 2017....

Commentaire de franck de Brignais posté le 13-12-2016 à 21:32:27

Une belle histoire entre potes... c'est bon ça ! Bravo !

Commentaire de Jean-Phi posté le 14-12-2016 à 09:48:18

Sympa comme aventure et comme récit ! Bravo à toi !
Et au plsiri de te croiser sur un off !

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