Trail du Caroux 2016

J'ai toujours aimé ce moment de l'année où, après un objectif majeur, on n'a rien de précis de prévu, et on peut, au dernier moment, décider de faire une belle sortie en montagne ou une compétition, profitant de la forme du jour. C'est alors l'occasion de se faire plaisir sans pression.

J'ai donc décidé de revenir sur le Trail du Caroux afin de ne pas rester sur mes deux dernières expériences pas très heureuses sur ce massif. J'avais participé au Trail du Caroux 2013 sur le format long et si j'avais apprécié les modifications depuis ma première participation en 2009, j'avais aussi grandement souffert de la chaleur. Moins d'un an plus tard, je participais à la Saute Mouflon, et finissais dans un état de déshydratation avancé.

Je voulais donc redonner sa chance au Caroux et surtout profiter à nouveau de la sympathique organisation du club du Caroux X Trail mené par Cyril Abbal.

 

 

A la queuleuleu...

Le parcours a changé de sens ces dernières années, et dès le départ çà monte d'abord sur route puis rapidement sur un chemin empierré en monotrace.

 

 

J'ai pris un départ cool au cœur du peloton, me faisant en plus doubler sur les premières pentes. C'est donc en mode rando cool que s'effectue cette première partie.

 

 

Quand au bout de 2km, le chemin s'élargit un peu je commence à doubler jusqu'à prendre la roue du "128" qui maintient un rythme soutenu marchant et poussant sur les bâtons dans les montées et relançant en courant seulement quand çà en vaut le coup (c'est à dire pas sur les petits paliers de 3m de long).

 

 

A la faveur de dépassements le "128" s'éloigne, et je prends un moment la roue d'une féminine qui avance bien. Nous arrivons alors à la fin de la première difficulté du jour, le Col du Bardou.

 

 

Nous descendons alors jusqu'à un pont avant de remonter vers Héric.

 

 

Le rythme est correct et je reste un moment derrière ce coureur en tee shirt blanc.

 

 

Nous en sommes à peu près au 8e km et je retrouve Steve arrêté au bord du chemin. Il me dit ne pas avoir "digéré" sa soirée concert de la veille.

 

 

Je suis encore un peu mon groupe, puis d'un coup, sans préméditation, je me mets à accélérer et à doubler.

 

It's A Race Now !

(©Xavier Thevenard sur la Hardrock 100 2016)

Dans cette partie un peu plus pentue et technique je prends plaisir à pousser sur les cuisses, me réjouissant que la sortie de jeudi sur le Massif de Tabe soit apparemment bien digérée.

 

 

A Douch, je ne m’arrête au ravito que le temps de piquer trois pâtes de fruits que je grignote en poursuivant ma route vers le plateau.

Les écarts sont maintenant importants entre les coureurs, et il me faut maintenir un bon train pour rattraper et doubler sur cette partie quasi plane.

 

 

S'ensuit une partie qui parait vraiment très longue, durant laquelle nous longeons le bord du plateau, avant de rejoindre la dernier point d'eau. Je ne m'arrête pas non plus à ce ravito.

 

 

Mon seul stop se fera au bord d'un mini ruisseau pour m'y rafraichir et mouiller la casquette.

 

 

Je continue à gratter des places, une par une, rattrapant des coureurs qui semblent assez marqués.

 

 

La chaleur est déjà présente sur les hauteurs, pas très ventées aujourd'hui.

 

 

Descente finale

Arrive enfin la descente vers le Sentier des Gardes.

 

 

Dans la première partie de la descente, je continue à doubler presque sans le vouloir alors que je déroule sans forcer.

Dans la partie plus technique, en lacets serrés, je lève un peu le pied, les cuisses commençant à chauffer sérieusement.

 

 

Au Pont des Soupirs, je prends une minute pour aller me rafraichir au ruisseau avant d'attaquer les deux derniers kilomètres sur lesquels je doublerais à nouveau 3 ou 4 coureurs ne pouvant plus courir.

Voilà donc la ligne d'arrivée que je franchis en 3h32, à seulement deux minutes du temps estimé à la louche pour faire la course. Même si tout s'est bien déroulé, je suis assez marqué et ce n'est qu'après une douche sommaire sur le parking et un peu de repos que je pourrais apprécier le repas d'après course.