Récit de la course : La Foulée du Bord du Rhône - 21 km 2016, par Angeblanc82

L'auteur : Angeblanc82

La course : La Foulée du Bord du Rhône - 21 km

Date : 22/5/2016

Lieu : Guilherand (Ardèche)

Affichage : 846 vues

Distance : 21km

Objectif : Battre un record

3 commentaires

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Entre vent et soleil

Dimanche, c'était semi-marathon sur la rive droite du Rhône. J'y suis allé en dilettante, la fleur au fusil... Bref, sans entrainement.

Mon énorme expérience sur la distance (une course deux mois avant !) me dit de partir prudemment, de faire 5min au kilomètres pour atteindre mon objectif d'1h45. Prétentieux va !

Le vent souffle ce dimanche matin, normal on est tout près de Valence. Premier échauffement, environ 2km à parcourir entre le départ fictif et le départ réel. On est pas nombreux.

C'est parti ! Je me cale dans la roue de... personne ! En fait, on est si peu nombreux qu'il n'y pas de peloton. Cinq gars ont démarré en trombe et joueront la victoire et puis les autres sont éparpillés sur la route. Je pars doucement mais je rattrape quand même un groupe de quatre. Je m'étonne au près d'eux de ne pas voir la borne du premier kilomètre. Un membre du quatuor me répond que quand je vois Lyon je fais demi-tour !!!

Sans rire, déjà que je ne gère pas très bien mon effort, si en plus on ne m'indique pas les distances ! Ma montre fait juste chrono moi ! Tant pis, on fera à l'instinct.

Du coup, au premier ravito, je pose ma question aux bénévoles. Evasif : "quatre kilomètres je crois".

Ca fait 35 minutes que je cours, alors j'espère que ça fait un peu plus quand même ! Le coureur qui m'accompagne à ce moment là me rassure, lui table sur 7 bornes parcourues. Voilà qui est mieux !

On longe le Rhône avec le vent dans le dos, c'est sympa, le soleil est présent, mais on court sur la voie Bleue qui est plutôt bien ombragée, donc on ne risque pas l'insolation. Les baliseurs nous indiquent bien les directions, mais aucun d'eux ne sait quelle distance on a parcouru. Et je suis tout seul, pas un de ces coureurs bien équipés à mes côtés...

On approche de Châteaubourg, je sais que c'est l'endroit du deuxième ravito et surtout c'est là qu'on fait demi-tour. On m'indique enfin la distance ! 12 kilomètres. Coup d'oeil au chrono : 1h05. Mouais, pas fameux. Adieu l'objectif, adieu record personnel.

La deuxième moitié de parcours commence face au vent, pas d'abri, casse-pattes. Je commence à me faire doubler. Le quatuor du début que j'avais abandonné me rattrape doucement, me dépasse surement et s'éloigne rapidement. Dur...

Je demande à un nouveau concurrent en train de me doubler s'il a la distance sur sa montre. Réposnse postive ! 14,7 km. Réponse difficile à entendre, j'avance vraiment pas en fait. Il m'annonce que si on garde ce ryhtme là, on peut le faire en moins de 2h. J'espère bien ! Mais quelques centaines de mètres plus loin, mon éphémère compagnon a déjà mis de la distance entre nous. Les pattes commencent à chauffer. Ah encore des coureurs , j'entends leurs foulées dans mon dos. Ils arrivent doucement à ma hauteur, le rythme n'est pas violent, j'arrive à me caler derrière la fille qui suit le train imposé par un gars en maillot bleu. Je baisse la tête, les yeux rivés sur les chaussures de ma devancière et je me concentre sur ses semelles. J'arrive à suivre. Ca va plus vite, c'est cool, il doit rester 3 ou 4 kilomètres, si je tiens l'allure, je pourrais les remercier.

Eh bien non, je ne tiens pas. J'ai du rester 5 minutes accroché à leurs basques puis peu à peu, j'ai du les laisser partir. Je les remercie quans même. Je les garde quand même en point de mire, pas complètement largué non plus ! A l'ultime ravito, le lièvre s'arrête et reprend la course en marchant, je le dépasse après avoir bien nu. La fille est partie. C'est le moment où je me mets à me parler, à m'encourager, à me houspiller, parce que là, je n'avance plus très vite. Les minutes défilent, 1h35, 1h40, 1h45... Bon sang elle est où cette arrivée ?

Un kilomètre me dit un spectateur, confirmé 100 mètres plus loin par un bénévole de la course. Allez, il faut encore faire le tour du stade avant de couper la ligne d'arrivée. Le maillot bleu qui s'est refait la cerise en profite pour me doubler à 50 mètres du finish.

Bilan, 1h59'05'' à ma montre (j'attends le temps officiel), aucune idée du classement, mais dans les profondeurs. Mal aux jambes, fatigué, mais je m'y attendais. Ca m'apprendra !

3 commentaires

Commentaire de Phénix posté le 23-05-2016 à 21:54:08

Merci pour ton récit. Tu as raison, moi aussi j'avais remarqué l'absence de balisage. Et à partir de chateaubourg j'étais tellement crevé que j'avais constamment un oeil sur mon GPS pour voir le kilométrage. Je ne sais pas si tu as eu le même soucis mais il manquait un baliseur avant le petit pont et une erreur d'aiguillage nous a amené à faire demi tour pour éviter la baignade forcée... En tout cas j'ai trouvé cette course physique.... surtout sur la fin.

Commentaire de Angeblanc82 posté le 23-05-2016 à 22:08:57

Crevé, peut être, mais tu fais pas ton RP sur cette course, alors bravo !!! Et non, je n'ai pas eu de problèmes de parcours, tous les baliseurs étaient là au moment de mon passage.

Commentaire de petit franck posté le 24-05-2016 à 12:00:49

j'y etais aussi je temrine en 1,24 a la 7 eme place c'est vrai que le vent m'a ralenti sur le retour mon record est a 1'21 sur semi mais ca aurait ete dur de le battre dans ces conditions

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