L'auteur : laulau
La course : Endurance Trail des Templiers
Date : 23/10/2015
Lieu : Millau (Aveyron)
Affichage : 4607 vues
Distance : 100km
Objectif : Faire un temps
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Cet Endurance Trail n’était pas au programme en 2015 mais suite à l’abandon sur le 160km du Grand Raid des Pyrénées, cela devient un bon objectif de fin d’année. J’aime beaucoup ce terrain de jeu aux paysages magnifiques, fait pour le trail, où il faut beaucoup courir mais où les montées sont bien raides et les descentes souvent techniques et cassantes. Patrick est partant pour m’accompagner et surprise, ma femme et ma fille (la petite ), seront du voyage donc il va falloir que j’assure !
Autant le jeudi est très frais et nuageux, autant le vendredi est annoncé beau et agréable, donc tout est réuni pour une belle très longue journée ! Mon objectif est d’arriver avant d’avoir besoin de remettre la frontale, il ne faudra pas traîner mais normalement, ça doit le faire.
On rejoint tardivement le gîte à 20mn de Millau. Comme d’hab, je ne trouve pas le sommeil alors que Patrick n’a aucun problème, le veinard !
Tout le monde se lève à 2h45, supporters compris, donc il est hors de question de ne pas rallier l’arrivée !
Un peu de marche sur la route et on rejoint la ligne de départ, la température est plutôt douce, 12°c, donc j’enlève une couche avant de partir. Le monde afflue et on sera finalement 1136 coureurs à pointer au premier ravito, ce qui a fait râler du monde puisque il était indiqué 750 coureurs max ! Il y aura du monde sur les sentiers et sûrement des bouchons au cœur du peloton. On retrouve par hasard tout un groupe du club basque de Saint Pée sur Nivelle. On papote un peu. L’ambiance est très calme, pas beaucoup d’émotion, c’est le même constat qu’il y a deux ans. Un peu de musique, un peu de fumigènes, j’ai quand même l’impression que l’orga mat le paquet sur la grande course des Templiers et est plus légère sur l’Endurance…
et c’est le départ pour 3km de bitume où on peut dérouler. Dans les premières rampes de la côte de Carbassas, je me mets en mode peinard et je me fais beaucoup doubler. On verra bien plus tard ! On court sur le plateau sur de la piste roulante puis c’est parti pour un joli monotrace qui serpente entre chênes et buis avant de redescendre rapidement. Cela traîne un peu devant moi mais le chemin est long et je ne veux pas emmerder les gars devant moi et qui ont eux aussi envie d’aller plus vite. Mais cela gène certains qui doublent n’importe où au risque de se faire une cheville et en bousculant un peu tout le monde. Evidemment, ça râle mais les mecs qui doublent s’en foutent. On rejoint la route qui nous ramène à Paulhe puis Aguessac par le bord de l’eau. Il y a 2 ans, je me souviens, avoir doubler du monde dans cette partie là. Cette année, personne de doublé, je trouve que ça avance même assez vite. Mais c’était sûrement moi qui avançais moins. La suite du tracé dans la nuit n’est pas extra avec pas mal de pistes et portions de route mais on traverse plusieurs villages très jolis. En s’approchant de Boyne, j’aperçois la deuxième montée de la journée mais celle-ci est bien raide. On ne l’avait pas faite il y a deux ans et c’est un beau changement. Je me fais encore doubler pas mal de fois et puis sur le petit sentier du haut, je m’arrête pour pisser et c’est presque une dizaine de coureurs qui me doublent. Le parcours depuis Boyne est plus technique, difficile et intéressant qu’il y a 2 ans. C’est vraiment bien ! Il y a 2 ans, j’étais arrivé à Mostouéjouls déjà entamé un peu en hypo…et la suite dans la montée après Liaucous avait été très difficile. Là, je suis bien, je me fais bien doubler un peu, faut quand même pas changer les bonnes habitudes, mais cela reste raisonnable. J’envisage sereinement la suite jusqu’au Rozier. D’ailleurs, la descente passe vite et j’arrive au Rozier en bon état.
arrivée au Rozier avec ma puce
Mon « assistance » est là, enfin plutôt mes supportrices, car je ne leur ai donné rien de spécial à faire ! Cela me fait juste bien plaisir de les voir là à m’attendre.
Arrive maintenant la partie la plus spectaculaire du parcours avec le sentier des balcons du vertige, magnifique belvédère sur les gorges de la Jonte. On est au dessus des falaises même quelquefois comme sur un balcon…mais sans rambarde.
(photo site templiers)
Un superbe monotrace nous ramène au Truel. Descente dans le hameau puis sentier au bord de la Jonte où la fraîcheur fait du bien.
Au moment où je pensais que je pourrais regagner des places, c’est moi qui cale bien dans la belle montée suivante. Malgré le décor superbe du causse Noir, je trouve l’arrivée sur Saint André de Vésines vraiment longuette. Ce n’est plus pentu, c’est souvent facile et agréable à courir mais j’avance assez lentement au contraire de plusieurs coureurs qui me doublent sans souci.
Je prends le temps de bien me ravitailler et je repars mais rapidement, je sens que les jambes vont mieux. Je retrouve avec plaisir le petit hameau de Montméjean niché au coeur d’un vallon au milieu de petites falaises.
(photo site templiers)
On y était passé cet été en rando. Je descends à un bon rythme, je suis seul depuis le ravito et arrive rapidement à la Roque Sainte Marguerite. Mais dans la montée suivante, toujours pareil, je n’arrive pas à monter vite et je perds des places régulièrement. Après un ravitaillement assez rapide à Pierrefiche, je repars sur un bon rythme mais finalement la fatigue me rattrape et jusqu’à la dernière descente avant Massebiau, je suis dans le dur physiquement et moralement.
(photo site templiers) ce n'est pas moi !
Je trouve le temps long, le parcours est parsemé de petites bougnes bien raides dans le sous-bois où je suis au ralenti. Des coureurs par 2 ou 3 avancent en discutant. je les entend arriver, me rattraper puis me doubler tout en parlant.
(photo site templiers)
(photo site templiers)
Il faut bien avouer que c’est dur pour le moral ! la descente tant attendue arrive enfin mais je ne la savoure pas vraiment. Ouf, je suis à Massebiau ! je sais que c’est presque fini même s’il reste la terrible montée du Cade. Au pied des robinets, un amoncellement au sol de gels vides et autres papiers donne une image peu reluisante de notre sport. L’organisation aurait du prévoir aussi au moins une poubelle à cet endroit. La pente est raide pour repartir…hé dire que 2 jours plus tard, Benoît Cori, sur les Templiers, y courra sans grande difficulté !! Je prends le temps de monter à mon petit rythme puis je relance en courant doucement une fois sur le plateau. la nuit arrive doucement mais sûrement. A la ferme du cade, un jeune coureur, pensant qu’il arriverait avant la nuit, est inquiet car il a laissé sa frontale à sa famille à un ravito…A part suivre un coureur sur ses talons, il n’a pas grande solution ! Mais il ne le sent pas trop et attend que quelqu’un ait une frontale en rab ! Moi, je repars après avoir mis le coupe-vent et installé la frontale. Il me tarde d’arriver pour retrouver la famille. Je trouve toujours cette dernière descente pas agréable du tout, peu intéressante et inutilement technique voir dangereuse de nuit. Enfin, le site d’arrivée est là. Finisher en 15h58 loin de mon objectif et un peu déçu mais je ne pouvais pas aller plus vite !
La famille est là, Patrick aussi, lui, arrivé depuis longtemps à la 25ème place.
arrivée de Patrick (bonnet noir)
On veut aller au chaud à la zone ravito ensemble mais c’est interdit pour les accompagnants tout comme la salle de repas d’après-course. Après avoir discuté fermement, deux vigiles nous laissent passer mais ma femme et ma fille ne peuvent pas venir manger avec nous. Quel dommage, il manque vraiment sur ce site d’arrivée l’ambiance chaleureuse et conviviale qui règne sur le parcours. Il faut regagner la voiture et avec les jambes en bois que j’ai et le froid qui tombe, c’est le moment le plus dur de la journée !
Au final, c’est un ultra à faire et refaire car le parcours est vraiment magnifique. Même les copains pyrénéens qui sont plutôt montagnards ont été ravis par le parcours proposé et les paysages découverts !
2 commentaires
Commentaire de poucet posté le 04-12-2015 à 07:30:38
Bravo Laulau .... effectivement on s'est pas mal croisé. Le petit bonhomme bleu derrière toi sur la deuxième photo c'est moi. Sympa d'avoir son fan club sur les points de ravito !!!
@++++
Commentaire de Berty09 posté le 04-12-2015 à 08:03:56
Ça fait quand même un sacré bout de chemin! Bravo Laulau.
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