L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées Piscenoises
Date : 25/10/2015
Lieu : Pezenas (Hérault)
Affichage : 964 vues
Distance : 21.6km
Objectif : Pas d'objectif
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Retour sur une course vraiment pas top au niveau personnel.
Pas de bonnes sensations, un résultat très moyen et pas de coupe (et heureusement car même en étant 2e espoir, cela n'aurait pas été mérité à mes yeux !).
Vivement les prochaines courses qui seront plus enthousiasmantes :)
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Le 25 octobre 2015, me voilà engagé pour une course dans l'Hérault, à Pézenas ! La raison de cette participation à une course si lointaine est toute simple, partant en vacances une semaine dans la région, j'ai souhaité caler une petite course à proximité, pour découvrir autrement l'endroit et conserver ma dynamique. Par contre, pour le profil, on est loin de ce qui m'intéresse le plus ! Certes, il y a presque 200 mètres de dénivelé positif d'après l'organisation mais c'est du très bitumeux (quasi 90℅ du parcours) pour un peu plus de 21 kilomètres (21,3 annoncés en amont, 21,6 juste avant le départ). Il faut donc envoyer à une bonne allure pendant un peu moins de deux heures, peu de place à de la gestion de course. En bref, je ne suis pas fan. Mais essayons !
Le jour J, réveil à 8h (longue nuit du fait du changement d'heure, j'étais déjà semi-réveillé depuis un moment), petit déjeuner au centre de vacances et c'est parti direction Pézenas. Arrivée sur place vers 9h10, récupération du dossard (n.76, raté pour le 77 !), préparation (tenue légère, il fait bon dans le sud, même à cette période : t-shirt finisher du Trail du Viaduc des Fauvettes et cuissard court). Il est ensuite temps de se positionner sur la ligne de départ, celui-ci étant donné peu après 10h00.
Je pars vite, très vite, sans doute trop vite, mais je profite de cette partie assez facile pour me mettre en jambes, d'autant que le peu de passages non-bitumeux sont vers le début du tracé. Je suis en tête de peloton avant de me laisser doubler petit à petit comme cela va m'arriver tout le long de la course. Les premiers kilomètres passent bien, les sensations ne sont pas fameuses mais ça va. Vers le kilomètre 5, je me retrouve à faire le lièvre pour la première féminine en relais puisque lorsqu'elle arrive à ma hauteur, elle se cale à mes talons. Évidemment, elle me dépose juste avant le passage de relais. Kilomètre 10,5, je suis déjà beaucoup moins bien, je commence à trouver le temps long mais à la traversée de la zone de passage de relais, un coup de boost avec une grosse ambiance et du monde présent ! Juste après, la troisième relayeuse camarade de celle dont j'ai parlé juste avant me double avec une sacrée facilité (bon elle commence seulement mais ça envoie tandis que j'avais doublé la deuxième coureuse de l'équipe). Et c'est parti pour une dizaine de kilomètres de galère, je me fais sans cesse doubler, je suis séché, à cours de jus et le moral en prend chaque fois un sacré coup. C'est là que se trouvent les quelques cotes du parcours, et celles-ci, elles se grimpent en courant, j'en ai perdu l'habitude ! Pfiou, parfois en plein soleil en plus, il fait chaud, il commence à faire soif et les pattes sont lourdes ! Je tente de garder un rythme correct au fil des kilomètres mais ça n'avance clairement pas vite, je me sens très lent !
Les derniers kilomètres sont toujours sur bitume, du plat à travers les vignes, des petites cotes, des encore plus petites descentes (à l'exception d'une qui me fait du bien). Enfin, on nous annonce au ravitaillement (où je chope un gobelet mais tellement mal que j'ai à peine de quoi humidifier ma gorge) la dernière côte, pas évidente celle-là puis une petite descente qui rassure et enfin du plat avant de retrouver dans le sens inverse le parcours de début de course. Les dernières centaines de mètres me paraissent interminables ! Heureusement, il y a quelques virages, on évite des longues lignes droites qui m'auraient achevé. Les derniers instants après le franchissement du panneau du 21e kilomètre me paraissent très longs, j'ai l'impression d'avoir fait un bon kilomètre après cette signalisation. Et enfin, la délivrance avec la dernière ligne droite sur le stade, sur piste d'athlétisme et le passage sur la ligne d'arrivée ! Allez, direction le ravitaillement final (coca, Oasis, pâtes de fruit, sandwich au fromage.. J'engloutis tout, même si ce dernier a plus de mal à atteindre mon estomac).
Au final, je termine ces 21,6 kilomètres (fions nous à cette ultime indication d'avant course) en 1h49'26. J'avais pour ambition de finir en moins d'une heure cinquante, mission réussie tant bien que mal. Je suis 82e au scratch en individuel (un peu plus de 300 coureurs annoncés au départ, relayeurs compris à priori). Je termine 2e espoir sur 3 (1er en 1h42, inaccessible aujourd'hui mais dans mes cordes à l'accoutumée, 3e en 1h52 et des poussières, seulement 3' derrière moi alors que je dois sans doute le reléguer assez loin normalement).
En bilan, une performance passable mais qui devrait clairement être une désillusion pour moi si j'ambitionnais de performer sur ce type de parcours et distance. Ce n'est clairement pas ce que j'aime, je n'ai pas pris le départ avec une préparation adéquate, mais je finis quand même plutôt à la rue sur cette course ! Plusieurs explications peuvent expliquer cette perf :
1) Je vous passerai les détails mais j'ai eu quelques passages aux toilettes le samedi soir et le dimanche au réveil, assez particuliers, quelque chose n'est peut être pas très bien passé.
2) Il faisait chaud ! Nous étions souvent en plein soleil et la chaleur était bien présente, j'ai transpiré malgré ma faible allure ! Heureusement que j'avais prévu la tenue estivale car pour un 25 octobre au matin, ça tapait bien.
3) Concentré sur le fait de courir de A à Z sur ce genre de course, j'ai zappé TOUS les ravitaillements, à l'exception du dernier (mais vu le résultat... À peine quelques gouttes d'eau). Une erreur je pense quand même en analysant la course, car j'ai sérieusement manqué de jus ! Un peu d'eau, ça n'aurait pas fait de mal, j'étais bien sec. Après, de toute façon, je n'ai pas vu grand chose de sucré à consommer.
4) Le physique !? Je n'étais pas en grande condition mais pour autant, pas la moindre douleur (même pas de gêne tibiale !) et étant en vacances, je suis plutôt reposé. Alors oui, l'accumulation des efforts des semaines précédentes peut peser un peu mais honnêtement, je doute que cela ait un véritable impact sur ma forme du jour.
5) Le mental... Ah ça, il était bien bas dans les chaussettes ! Mais je crois que même avec beaucoup de conviction, j'aurais eu bien du mal à relancer la machine !
Bref, place à la récupération, un peu de Badminton samedi prochain puis on reprendra la course avec du plaisir dans deux semaines (Carrières by Night soit 21km avec du dénivelé à la frontale et le relais du Tremblay le lendemain matin - 12km pour moi). Des défis complètement différents et je suis persuadé que ça se passera bien mieux !
2 commentaires
Commentaire de The Running Lawyer posté le 01-11-2015 à 23:15:55
Et bien, à lire ton récit, tu as du passer par tous les états psychologiques du coureur ! Je retiens surtout le côté difficile de cette course et de la déception douce amère du résultat qui semble te rester dans la gorge. Bien que tu aimerais pouvoir le faire, David, on ne peut pas performer à tous les coups et dans toutes les disciplines... Je sais : c'est dur à admettre, surtout quand on est jeune et qu'on a ton foncier et ta "gagne". Rassure toi ! Ca ne passe pas malgré l'âge ;-)
Commentaire de DavidSMFC posté le 11-06-2017 à 16:55:36
Ah, je viens de voir que je n'avais pas répondu à ton commentaire Arnaud ! Je pense que ces expériences "manquées" sont très enrichissantes pour deux raisons principalement :
- on apprend de ses échecs et ça permet de mieux gérer d'autres courses
- on cible plus facilement le profil de course qui nous correspond
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