Récit de la course : 24 heures de l'Espoir 2014, par anyah

L'auteur : anyah

La course : 24 heures de l'Espoir

Date : 28/11/2014

Lieu : Marseille 08 (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2376 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Une nuit pour se faire plaisir

Vendredi soir, je suis venue prendre l'air à Marseille : envie d'un break entre le boulot, le chantier de notre maison et le train-train des semaines qui passent trop vite. 

Marseille m'a offert cette fois-ci son plus beau visage et je suis rentrée dans mes montagnes réconciliée avec la ville. Il faut dire que depuis dix ans que j'habite dans le sud, j'ai subi Marseille et ses embouteillages quand j'y travaille, ses quartiers où on surveille ses arrières, sa tendance au superficiel et sa loi de l'intimidation dans les rapports humains... C'est même ici que j'ai assisté à ce qu'aucun organisateur de course ne voudrait voir : un bénévole du Marathon de Marseille agressé verbalement par un automobiliste énervé puis jeté à terre. 

Pourtant, attraction de la grande ville oblige, c'est la 3ème épreuve sportive pour laquelle je viens spécialement ici en 2014 : l'UT2M (ultra tour des monts marseillais), trail avec le Marseille Trail Club en avril, le Défi Monte-Cristo à la nage (5 km) entre le chateau d'If et le Prado en juin, et aujourd'hui les 24h/12h/6h/ Marathon de l'Espoir au Parc Borély. 

Participer à une épreuve, ce n'est pas seulement un acte sportif : j'accorde de l'importance à son corolaire. Je décortique et savoure chaque instant entre le départ et le retour chez moi. Vendredi, j'ai particulièrement apprécié mon avant-course et ces instantanés marseillais (expression que je préfère à celle du "cliché", trop péjorative).

 J'arrive tôt pour éviter les bouchons de la fin d'après-midi et pour trouver une place sur le parking gratuit du Parc Borély. Bingo, je glisse notre kangoo dans une place tout près de l'entrée et je prends mes aises : je mange tôt, m'allonge un peu puis je me change. Dans le rétroviseur, il y a pas mal d'agitation. Je jette un œil et sors de la voiture : il y a là un regroupement tapageur et démonstratif d'invités à un mariage pour la photo devant le château. C'est excessivement bling bling : de grosses voitures et du strass à gogo.

Il est 18h, c'est le moment de rejoindre l'accueil de la course à 100 mètres du parking,  je traîne ma valisette à roulettes. Mais il faut traverser un tournage de cinéma pour y accéder ... Devinez quoi  ? Mais oui, c'est bien "Plus Belle La Vie" qui se tourne là, sous mes yeux à l'entrée du parc ! Le temps de faire le silence et la machine de tournage se met en marche, c'est très intéressant à observer ...

Plus tard, le vent souffle et la musique est forte dans mes oreilles. Dans la nuit, la fatigue provoque souvent des hallucinations. Cette fois, elles sont sonores : j'entends et je visualise une Ola! dans le Stade Vélodrome tout près. Je ne sais pas vraiment si je les ai imaginées ou non, mais j'apprends le lendemain que le match a été gagné, donc c'était peut être bien réel ...

Nous sommes accueillis par Jean-Louis/Crocs-Man, homme-orchestre organisateur de la course, dédiée à la collecte de fonds pour aider à la recherche contre la mucoviscidose. Au four et au moulin, Crocs-Man et Lapinou non seulement organisent, mais aussi ils participent à toutes les épreuves du week-end. Belle énergie !

Quelques algécos installés dans le parc, la camionnette du chronométrage, un "bus-dortoir" (quelle bonne idée !), la sono déjà en marche, et premiers contacts avec les coureurs. On nous remet un sac-cadeau (tee-shirt sans pub et bien coupé qu'on peut mettre pour autre chose que pour faire du sport et divers objets sympa) et une puce pour la cheville. Nos clubs/forums sont bien représentés : Courir au Féminin, Kikourou et Courir le Monde.

Départ à 19h, il fait nuit et incroyablement doux : au premier tour je constate que je suis trop habillée, j'enlève une couche de vêtements et je reprends le circuit d'un kilomètre plat et en macadam. La première heure est un peu laborieuse et j'ai du mal à entrer dans le rythme. J'ai un repère visuel sur le circuit et je marche 100 mètres tous les kilomètres. Les heures passent, j'ai sommeil. A minuit, je monte dans le bus et m'installe confortablement pour dormir une heure, c'est encore silencieux. Retour sur le circuit, j'ai peur d'avoir froid mais non, la température ne baisse pas, il fait 18 degrés et le vent est un peu moins fort. Je ne regarde ni les résultats affichés, ni ma montre sauf pour vérifier la moyenne horaire de temps en temps. Je maintiens les 8 km/h. La nuit passe tranquillement. 

Mes jambes vont bien mais j'ai à nouveau mal à dos. La même barre dans le bas du dos que je connais trop bien depuis le début de l'année, les muscles sont très contractés. Je cours sur le trottoir plus souple, et un peu dans l'herbe avec l'impression d'un soulagement temporaire. Je pense à demain et j'ai envie de faire autre chose de mon samedi. Je trouve un lit dans le dortoir pour un sommeil d'une heure. Puis encore une heure de circuit et je rends ma puce en même temps que les concurrents des équipes relais à 7 heures. 

Voilà ce que j'aime avec les épreuves sur circuit fermé :  j'exerce mon libre-arbitre de la façon la plus pure, sans aucun souci logistique (itinéraire, sécurité, ravitaillement) ni contrainte horaire. En étant là et pas ailleurs en ce vendredi soir, j'ai fait le plein de sensations, d'images, de rencontres ... et de kilomètres aussi (69 km). Contente !

http://2haycraft.blogspot.fr/

2 commentaires

Commentaire de CROCS-MAN posté le 02-12-2014 à 19:18:38

Merci pour ton CR Anne et surtout merci d'être venue , ça nous a fait plaisir :) RDV l'an prochain les 27 et 28 novembre 2015

Commentaire de CROCS-MAN posté le 02-12-2014 à 20:45:57

Merci pour ton CR Anne et surtout merci d'être venue , ça nous a fait plaisir :) RDV l'an prochain les 27 et 28 novembre 2015

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