L'auteur : bubulle
La course : La Virée des Deux Bois - 17 km
Date : 28/9/2014
Lieu : Villebon Sur Yvette (Essonne)
Affichage : 2284 vues
Distance : 17km
Objectif : Pas d'objectif
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Virée des Deux Bois, troisième... Me voici encore de retour à Villebon pour cette quasi-incontournable virée dans les p'tits bois d'Olivier.
A force, on pourrait croire qu'on a assez de faire des virons dans ces bois, un coup dans un sens, un coup dans un autre. Et puis non, on y prend goût, il doit y avoir un je ne sais quoi d'addictif à tournicoter.
Et puis, c'est plein de kikous divers et variés avec qui il est évidemment indispensable de faire le bilan de l'été, des trucs de malades qu'ont fait les uns, des tours de ouf qu'on fait les autres, de faire rutiler les jolis tee-shirts et polaires de finishers d'Ultra-Tour, Ultra-Trails, Tor de ci, Trans de ça, Mil-Truc, Hard'Machin et tout le toutim. Sans oublier également, les t-shirt coton vintage de la Joyeuse Foulée de Plouganou ou du Trail de la Saucisse Fumée de Saint-Glinglin.
De toute façon, c'est ou bien être là ou bien aller processionner à Paris-Versailles, donc bon.
J'étais donc inscrit à la VDB dans l'heure qui a suivi l'annonce de l'ouverture des inscriptions, d'ailleurs, c'est dire si j'ai confiance dans le fait que ce n'est pas une course toute pourrie.
Cela m'a d'ailleurs permis d'échapper au tirage au sort qui va devenir incontournable, j'en ai peur.
Bref, VDB. C'est juste que c'est pile de chez tout pile un mois après la TDS. Certes, cette dernière n'a pas la réputation mondiale qui a hissé Villebon-sur-Yvette au rang du Chamonix de l'Essone, mais cette coursette a laissé quelques traces sur l'organisme bubullien. En résumé, laguibolélé toute pourrie. Périostite, fracture de fatigue, on ne sait pas trop, mais c'était un machin qui faisait très beaucoup mal au tibia et qui avait légèrement compliqué la sympathique promenade entre Les Houches et Chamonix, ce bled qu'on appelle aussi "le Villebon de la Haute-Savoie".
Bref, ma prépa VDB est totalement ratée et en guide des indispensables fractionnés sur un plan de 4 semaines à 6 séances par semaine, avec séance VMA, Endurance Fondamentale, Seuil et tout le toutim, j'ai joué les rois de la pédale pendant 4 semaines et n'ai jamais chaussé de Vraies Chaussures de Vrai Homme Des Bois.
Foin de tout cela, la reprise se fera à la VDB.
Mais en fait, c'est biaisé, tout ça. Depuis toujours, j'avais décidé de ressortir le costume de Bob l'Éponge et de voir si on peut faire un trail avec. Donc, dans la famille "course de reprise, bubulle, calme la cerise" (expression qui ne veut rien dire, mais c'est la seule qui rime), j'ai une excuse pour être une limace.
Du coup, me voilà à Villebon avec le machin carré jaune. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça fourmille de kikous. En fait, ceux qu'on remarque, c'est presque ceux qu'on ne connaît *pas* de Kikourou, quoi. Je reste toutefois discret (mouahahahahah, se marre la foule) et vais retirer le dossard SANS le costume. Et là, paf, surprise : dossard "élite" : number 1, le Bob, ça va en jeter (surtout dans ma galerie de dossards vu que j'avais eu le 2 l'an dernier). En fait, c'est simple, je me suis inscrit....le premier..:-)
Une fois muni du précieux sésame, il est temps de se "mettre en tenue" : effet garanti...:-). Echauffement "en tenue", qui confirme que, franchement, dans le truc, on n'y voit pas grand chose et que ça va quand même être coton. Qui plus est, il fait un temps estival, donc...il va faire chaud !
(photo Bert...je crois)
Départ tranquille en fond de peloton, avec Sab et Bert (les Titi Riders sont réunis à nouveau : Sab en mode reprise post-TDS, si ce n'est qu'elle a aligné de superbes entraînements pendant le mois de septembre...et Bert, en mode marche nordique, qui va tenter le défi de faire un trail pas du tout prévu pour des marcheurs....en marchant, et de ne pas finir dernier.....tiens si je fermais ma parenthèse ouverte 4 lignes plus haut, au fait).
(photo Jack)
Le tour de stade d'échauffement se passe vide et nous arrivons rapidement à la première côte, du premier bois. Grand classique, personne ne marche et, évidemment, Bob ne marche pas. On a beau faire le clown, on reste compétiteur. Surtout que, bon, y'a Sab qui est partie plus que sérieusement et....je n'ai pas envie de me faire distancer (quelle teigne, ce bobulle). Déjà, cette première côte confirme que, sur les parties montantes, le costume de Bob gêne un peu, mais n'empêche pas d'avancer à mon allure quasi normale. Cela étant, j'y vais mollo, c'est aussi ma première sortie avec les Hoka flambant neuves....et c'est un peu déroutant au début.
Bon, je ne vais pas vous refaire la description du parcours, hein. Pour cela, il suffit de relire mes compte-rendus précédents : c'est le même. Deux bois, quatre côtes, quatre descentes...et un long plat entre les deux bois, qu'il faut parcourir 4 fois. Un tracé en fait asse sélectif qui fait la balance entre le roulant et le plus technique.
Sur le plat, eh bien....je me fais larguer par Sab..:-). Pourtant, fichtre diantre, j'avance bien...je dépasse même (c'est trop rigolo d'entendre la petite surprise des coureurs dépassés par une éponge). Mais, voilà, ça ne suffit pas.
Première descente qui confirme que ces descentes seront un peu délicates : le problème est que le petit rond prévu pour la vision n'est jamais bien placé et que je passerai mon temps à remonter le costume pour y voir quelque chose. Cela ne m'empêche pas de descendre à fond de train parce que c'est rigolo...et que ça permet de rattraper Sab : "coucou". Je me dis que, bon, on va pouvoir faire un bout de chemin ensemble, toussa, "en mode reprise".
Je t'en fiche.
Deuxième côte : bim, je prends une mine....et 20 mètres de retard. Qu'à cela ne tienne, le plat qui suit va me permettre de revenir tranquillement, non ?
Je t'en fiche.
Bon, la descente un peu technicouille qui ramène à l'arrivée, alors. Normalement, là, c'est bon, je reviens, Sab va mettre le frein, toussa.
Je t'en fiche.
L'avantage, c'est que je peux dire que c'est la faute du costume, que le passage des tunnels ronds avec un costume carré, c'est pas facile, que je vais doucement parce que j'ai peur de tomber. Plein d'excuses, c'est bien, pour ne pas s'avouer que je me prends une bonne baffe sur ce premier tour...et qu'il y a quand même une différence entre quelqu'un qui s'est entraîné bien sérieusement et un rigolo qui recourt ses premiers kilomètres depuis un mois.
Bref, arrivé au bout du premier tour, la jupe rose est à l'autre bout du stade et je dois surtout m'accrocher pour rester dans le petit groupe où je suis.
Oublions donc la place de féminine et concentrons-nous sur la place au Classement Général des Éponges. L'avantage, c'est que j'ai quand même mes chances.
Cela dit, on a sa fierté et je reste insupportablement compétiteur même en faisant le guignol. Donc, et d'une la première côte du deuxième tour se fait certes en marchant un peu mais à une allure probablement jamais atteinte par une éponge. D'ailleurs, une éponge avec les mains sur les genoux, c'est bizarre, non?
Dans le plat suivant, un petit peloton s'est accroché à l'éponge. Ça doit être pratique comme abri au vent ce machin carré, en fait. Et puis, bon, j'avance plutôt bien donc ça doit leur plaire. Mais, bon, le single rigolo qui suit, je veux en profiter, donc j'accélère pour larguer mes sangsues....
(photo Alice Tribondeau)
Juste que, bon, les petits singles qui tournicotent entre les arbres, quand tu fais 1 mètre de large et que tu y voir à travers un trou de 5 cm de diamètre, c'est pas trop simple. J'ai donc failli me vautrer 2-3 fois, mais ai pu apprécier que les Hoka ont finalement une tenue latérale assez fiable....j'ai quand même évité de peu l'entorse à un ou deux moments.
Gros succès au ravito du Bout du Monde avec la petite équipe de jeunes bénévoles qui y officie (et que pas grand monde ne va voir !). Je me prends 20 secondes pour leur faire un coucou, quand même. C'est bien, le costume de Bob, on a un succès fou avec les jeunes filles (je sens que je connais quelqu'une qui va me le planquer, à la maison, le costume).
Dans le replat qui précède la dernière côte, une féminine pressée me suit et me dépasse. Namého. Mais ça ne se fait pas, ça. On a beau être officiellement en mode "ouais, j'déconne déguisé tout ça", sous la robe austère du Bob, bat....je ne vous dit pas (j'espère qu'il y en a 2 ou 3 qui la capteront, cella-là...).
Bref, dans la grosse côte finale, la plus dure, Bob décide qu'il n'est pas là pour rigoler et que si j'étais avec ma binôme, je serais déjà en train de ramer derrière pour laver cet affront. Donc, je lave tout seul. Bim, Bob, certainement tout chiffonné, est désormais en mode "c'est moi que je monte le plus vite du monde, d'abord".
Le replat interbois final est un peu chaud bouillant. Chaud c'est le cas de le dire : j'ai horriblement chaud sous ce truc, ça dégouline de partout, une vraie soupe d'éponge. Et comme boire relève un peu de l'exercice d'acrobatie (soulever le Bob façon "les gars je vous soulève ma jupe jaune, farfouiller l'arrière-train du Bob à la recherche de la gourde en un geste certes élégant mais vaguement ambigü, se sortir une gourde de l'arrière train de Bob, boire, et refaire tout le bazar à l'envers)....bref, je bois peu et j'ai soif..:-)
M'enfin, bon, après un dernier coucou de l'éponge au policier municipal qui me voit passer, un peu circonspect, pour la 4ème fois, un dernier coucou à Alice....ah bin non, elle n'est plus là, et on enquille sur la descente de la mort qui tue finale, plus acrobatique qu'au premier passage. En plus, j'y vais un poil au jugé car ça dégouline de partout et que j'ai le trou de vision qui n'est jamais au bon endroit. Du coup, je me mange allègrement 2-3 branches : c'est désormais un Bob élagueur qui dévale vers le stade.
Dernière volée de marche, coucou à Jack qui fait des photos, allez hop, maintenant, c'est cool tout plat, on va pouvoir se la jouer autour du stade....je passe le tunnel sous la voie express et....
nooooooon, MAIS HO ! Qu'est-ce qu'on nous fait faire, là au bout de la ligne droite ? Eh oui, petite plaisanterie de l'ami Olivier et de sa bande de joyeux traceurs, il faut monter la butte sur l'arrière du stade et crapahuter quasiment à 4 pattes pour repartir dans le petit bois au dessus. Ah le sournois, le fourbe, me dis-je in petto....tout en rigolant quand même bien de ce coup fourré inattendu....qui en plus me permet de passer quelques autres coureurs qui avaient un poil présumé de leurs forces. A donf, le carré jaune, dans la côte, avé les mains et vas-y que j'enjambe les racines.....pour ensuite redescendre dré dans l'pentu en sprintant évidemment comme un imbécile pour faire le kakou. Heureusement qu'il n'y a pas de photos car l'éponge devait quand même être un peu penchée à l'arrivée.
Mais, l'un dans l'autre, qu'est-ce que je me suis bien marré...:-)
Bon, pas sûr sûr que je recommence de sitôt toutefois car le genou gauche a moyennement apprécié la foulée un peu modifiée, et m'a ennuyé à plusieurs reprises dans la semaine qui suit, un peu comme après le marathon de Paris (ce qui semble prouver que faire le clown n'est pas forcément bon pour les guibolles fatiguées).
Après la course, ce sera évidemment un excellent moment, à traîner à l'arrivée au moins 2 heures, à papoter avec les uns et les autres, à faire faire la course des petits à Bob (en fait, bon, il y en a quelques-uns qui étaient moyen rassurés de voir ce grand machin jaune)....et à attendre le podium de Sabine (évidemment, tiens, fallait bien faire un podium pour "la course de reprise non mais j'y vais tranquille, tsé")....et quand même boire un coup au pot final, puisque c'est évidemment pour cela qu'on est venus.
(photo trinouill...je crois)
Quand je vous dis que la Virée des Deux Bois, c'est l'Endroit où il faut être fin septembre, d'abord, z'aviez qu'à me croire, non mais !
À l'année prochaine, donc....
5 commentaires
Commentaire de Arcelle posté le 27-10-2014 à 20:37:44
Bubulle, tu es vraiment un grand malade, mais là rien de nouveau ... doublé d'un grand gamin, là non plus ...
Merci pour tes récits ! -:)
Commentaire de Arclusaz posté le 28-10-2014 à 06:59:02
La dernière photo nous montre que , non seulement, tu n'arrives plus à suivre la célèbre jupe rose (bon, t'es pas le seul), mais tu ne peux plus suivre non plus les collants roses.
Change de couleur ou remets toi au saucisson...
Commentaire de Jean-Phi posté le 28-10-2014 à 15:13:33
Non mais moi je comprends que le dossard 213 s'enfuie parce que derrière le déguisement rigolard, le regard de bubulle me fait peur. Il y a du psychopate dans ce regard !
Commentaire de bubulle posté le 28-10-2014 à 15:47:11
Noter que le dossard 213 est certainement une future finisheuse du Tor des Geants, comme son papa....
Commentaire de trinouill posté le 17-08-2015 à 18:12:51
désolé pour la photo floue mais j'essaierai de faire mieux cette année ;-)
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