Récit de la course : Trail du Buis - 21 km 2014, par ilcourtlefuret

L'auteur : ilcourtlefuret

La course : Trail du Buis - 21 km

Date : 19/10/2014

Lieu : La Buisse (Isère)

Affichage : 1281 vues

Distance : 21km

Objectif : Se défoncer

2 commentaires

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Une journée estivale... en octobre!

Après les foulées de Crossey dimanche dernier, je refais le doublé avec La Buisse comme en 2012. A la différence de Crossey, le parcours du trail du buis n’a pas changé et je vais donc pouvoir mesurer précisément les progrès effectués depuis 2 ans. En résumé : 2h21 en 2012, objectif 2014 à 2h18 cela semble tout à fait atteignable.

Ce d’autant plus qu’il fait très beau et qu’il a peu plu, les conditions devraient être bonnes ! Par contre il fait très chaud et je décide de courir à nouveau avec le sac et 1L d’eau dans laquelle j’expérimente des pastilles de boisson isotonique d’une marque bien connue. J’espère que cet apport m’aidera aux moments difficiles…

Le retrait des dossards est super rapide et comme tous les coureurs j’ai la bonne surprise de recevoir un sachet avec un gros pot de compote, du miel et une tartelette aux noix ! Gourmand, je décide quand même de la garder pour l’après course.  L’échauffement est important pour cette course car on commence par 3 bons km de plat et je me souviens que ça part très vite. Il faut donc savoir ne pas trop trainer pour éviter les bouchons dans la montée qui suit. Mais sans se cramer trop vite, le dosage est délicat à trouver… Je cours un peu, l’eau dans le sac fait un « ploc ploc » désagréble et très sonore mais une fois en course je n’y penserai plus. A 5 minutes du départ très peu de coureurs sont sur la ligne ce qui m’étonne. Mais d’un coup tout le monde est là et le coup de pistolet retentit un peu à l’improviste, je n’ai même pas entendu d’annonce. Ça fait un drôle d’effet mais pas le temps de réfléchir, me voilà parti. J’essaie de me caler sur un rythme pas trop lent mais malgré cela autour de moi ça fuse. Tout au long de ces 3km sur plat, je vais continuer à me faire doubler alors que je dois tourner à un 12-12.5 km/h qui n’affole pas le chrono mais quand même… à un virage je regarde derrière moi en me rend compte que je suis plus proche de la queue de peloton que de la tête. Je dois donc être dans les 60% du classement à peu près, étonnant ! Mais je sais d’avance que je vais maudire tous ces coureurs qui ont couru trop vite sur plat et que je vais devoir doubler dans la montée sur un sentier très étroit. Bingo ! Dès les escaliers le rythme ralentit. Plus prudent qu’en 2012 je marche d’avantage en montée mais je double toujours beaucoup. C’est parfois très délicat et un peu gênant de frôler les autres mais après tout ce n’est pas ma faute s’ils sont plus lents désormais. Par contre je peste contre ceux qui utilisent des bâtons et qui débordent largement du sentier de chaque côté, je suis obligé de faire de grands écarts pour ne pas me faire clouer un pied. Passé le premier passage raide et étroit on arrive sur la large piste qui domine la carrière. C’est un faux plat montant assez rapide néanmoins, avec quelques côtes un peu raide avant d’arriver au col de la Tençon. Je suis plutôt dans le rythme général cette fois et n’hésite pas à marcher de temps en temps pour récupérer un peu. Après le premier ravito on arrive très vite au principal intérêt de ce trail : la montée au Grand Ratz. Je connais bien cette montée pour l’avoir faite plusieurs fois tout seul en montée comme en descente. Ce moment est le plus éprouvant pour tout le monde mais chacun le gère à sa façon. Pour moi, il s’agit de profiter de cette très grosse difficulté pour gagner le plus de places possibles tout en ne forçant pas comme un dingue. Comme il y a 2 ans je m’en donne à cœur joie. Dès que la pente est très raide j’accélère d’un coup pour déposer des grappes de 2, 3 ou 4 coureurs d’un coup. Même en récupérant ensuite je suis assez rapide pour remonter sur les coureurs suivants et je remets un petit coup de turbo au moment de doubler. Au sommet j’en suis à 1h06 de course dont 17 minutes depuis le début du sentier qui part du col. Il y a 2 ans j’étais à 1h08 mais j’étais plus lent sur plat et peut plus rapide probablement en montée.

Cette année en haut du Grand Ratz, pas de cloches mais une sono ! ça donne la pêche pour entamer la première descente. Les sensations sont bonnes et même très bonnes, mais dès que c’est un peu moins raide et technique je me fais reprendre par quelques coureurs. On navigue sur le plateau pendant un moment, c’est vallonné et assez roulant, malgré une petite côte. Tactiquement car je sais que le parcours réserve des surprises, je temporise et je perds quelques places. On trouve le 2è ravito, plusieurs coureurs passent sans s’arrêter, pas moi. Après une nouvelle portion roulante on attaque enfin la descente du chemin des romains. C’est pentu mais sans excès et surtout très caillouteux. Je sens la fin approcher et je mets à profit mes entrainements estivaux : Dans le technique j’accélère et recommence à doubler. Le pied est léger, j’ai l’impression de survoler les obstacles. Là où tout le monde me doublait il y a 2 ans maintenance c’est l’inverse. Comme quoi le trail c’est AUSSI une course technique, le physique ne fait pas tout ! Et encore, ce serait mieux si j’avais des chaussures un peu moins pourries (oui les crampons sont usés et le tissu se déchire, laissant le pied presque apparent par endroits mais je suis bien dedans, voilà). C’est encore mieux dans la suite : on emprunte un sentier très raide, mais cette portion qui avait été autrefois mon cauchemar passe comme dans un rêve. Je suis derrière un type en rouge qui a l’air très à l’aise mais à la faveur d’une hésitation de se part je le passe quand même. 3è et dernier ravito, il y avait du monde derrière mais je m’arrête tout de même. On reprend une sévère montée, fini de rigoler… Un gars me dit que c’est la dernière, je douche ses espoirs en lui signalant qu’il en restera encore une plus tard. L’heure tourne et on arrive à 2h de course, j’ai l’objectif dans le viseur ça devrait le faire. On redescend enfin direction la Buisse, un sentier à peu près plat nous fait arriver au hameau des Combes où on emprunte la toute dernière montée sur bitume. Tout le monde marche évidemment. La dernière descente dans les cailloux est l’occasion de grappiller quelques dernières places avant de finir sur bitume. Dans la Buisse, deux coureurs, un noir et un bleu, doublés précédemment me reprennent sur le plat. On est dans les 500 derniers mètres. Je les accroche, je vois l’arrivée qui se profile c’est le money time ! Derrière moi il y a un drôle de bruit de bâton, je ne veux pas me laisser doubler mais je n’arrive pas à accélérer. 100m avant la fin le bleu et le noir sont 10m devant moi, les bâtons toujours derrière alors j’ai  une idée de génie : je pense au Bouk et à ses finish, lui qui a dit qu’il bluffait à l’arrivée de la montée des 3 communes… Alors moi aussi je bluffe. D’un coup je décolle, le bleu ne lutte même pas, le noir résiste mais il n’est pas assez vaillant pour tenir. Je finis en sprint et passe la ligne 1s avant le noir. 2h16min42s presque 5 minutes de mieux qu’en 2012 mais derrière moi 7 coureurs se tiennent en moins de 20 secondes, j’ai eu chaud ! Merci le Bouk de m’avoir inspiré à ce moment crucial !

Au bilan : Objectif rempli, même s’il était peu ambitieux c’est une satisfaction de faire mieux que prévu. C’est surtout au niveau des sensations que je suis le plus heureux, je finis dans un état de fraicheur excellent et j’ai eu la pêche toute la journée après la course. Et sans courbatures le lendemain ni douleurs. J’ai aussi beaucoup progressé en descente, c’est flagrant : je n’ai plus peur et les cuisses tiennent bien mieux en travaillant l’attaque du pied et la posture, du coup je passe beaucoup plus rapidement les passages difficiles. Un bémol : je n’ai pas encore assez de caisse pour tenir une bonne cadence dans les passages roulants, plats ou peu raides. C’est ce qu’il me reste à acquérir pour passer sous 2h15 voire mieux.

Côté orga : ravi des cadeaux et du ravito de la fin avec la soupe. Ravi aussi d’avoir eu 3 ravitos sur une distance de 21 km c’est appréciable. Le parcours comporte toujours un peu trop de bitume mais rien que pour la montée au Grand Ratz c’est une course à faire et à refaire.

 

2 commentaires

Commentaire de Albacor38 posté le 21-10-2014 à 20:47:52

Bravo Furet ! Mettre 4 mn à Foxtrot c'est pas donné à tout le monde et c'est pour moi un très bon indicateur de ton allure ... Tu as beaucoup progressé et le Bouk a intérêt à faire gaffe désormais !

Bon sinon j'attends avec d'impatience le récit de Lisa sur ce 21 du Buis.
Lisa si tu nous lis rassures nous ! Bien arrivée ? :)

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 22-10-2014 à 08:24:41

Super récit mais surtout... superbe final !!! J'adoooooooore !!!
Alors que certains cherchent le tracé du Tour de France 2015, moi j'annonce que le Bouk sera peut-être de retour au Buis l'an prochain !
@ bientôt furet-sauciflard

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