Récit de la course : La Falaise 2014, par La Chenille

L'auteur : La Chenille

La course : La Falaise

Date : 9/6/2014

Lieu : Joucas (Vaucluse)

Affichage : 506 vues

Distance : 12.4km

Matos : salomon xt wings

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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Trail de la falaise au bord du malaise

Et oui c'est dans le cadre d'une semaine de vacances dans le Lubéron, mon cher mari ne trouve rien de mieux que de m'inscrire à cette course.

Tout d'abord le profil ne me semble pas adapté : 12 km ok, mais 400 d+, c'est un peu faiblard, donc trop roulant pour une chenille qui va aussi vite sur faux plat qu'en montée

Mais bon c'est pas grave, on est bien, c'est joli le coin, donc lundi matin (et oui une des rares courses le lundi : risque d'y avoir des notaires, banquiers et autres voleurs, y'aura peut être des chomeurs et des employés de la fonction publique aussi...) c'est parti j'enfile mes salomons XT WINGS noir et rose, je prend 2 tartines et mes 2 gourdes de 20 cl et direction à pied le coeur du village perché de Joucas, notre maison étant à 1 km plus bas.

Il est 8 h 15 et déjà il fait une chaleur insupportable, je suis accompagné de mon bon mari qui servira d'accompagnateur sur ce 12 km, on entre dans le village et la plupart des gens s'entrainent, comme dirait mon coach flémard : le bouk : "ca ne sert à rien de s'échauffer, on aura bien le temps de chauffer les jambes sur les 1ers km" : pas sur que sa stratégie soit bonne quand on voit ses performances, mais bon étant fénéante comme lui j'applique cette méthode et vais chercher mon dossard.

L'ambiance est sympa, un speaker qui connait et présente tous les michels riondet et autres bernard crequi du coin, pleins de bénévoles, qui proposent du café, de l'eau, tout est déhors sur de grandes tables, ca change des courses dans les alpes et d'un seul coup je me rend compte que je n'ai pas mes lentilles, il est 8 h 35 et le départ est dans moins de 20 minutes. Heureusement mon mari, fait les 2500 m a/r qui séparent notre habitation du départ et revient en moins de 10 minutes avec mes lentilles. A savoir que sans mes lentilles, je n'avance pas dans les descentes et étant donné que c'est mon point fort, je ne peut me permettre de les avoir.

8 H 55, le speaker nous demande de se mettre sur la ligne : pas de consignes hormis qu on a un départ groupé avec ceux du 6 km et qu'il fait deja 35 degrés sur les cretes. Il y a quand même pas mal de monde et puis pleins de clubs plutot affublés course à pied (shorts de pédales, chasubles...) que trail, ca change des kylian jornet du dauphiné. Y'a même des colombiens à qui le speaker prete un grand avenir vu qu'ils s'entrainent à plus de 3000 m

9 h le départ est donné et ca fuse sec à travers les rues pittoresques de ce village du lubéron, le 1er km est plat sur bitume puis on prend un viarge à gauche et direction un chemin de 4*4 en léger faux plat, le chemin se rétrecit à travers la pinède et ma forme aussi, ca monte pas bien plus, mais je suis au ralentit, je me fais doubler à tout va, d'un coup devant ca marche, on a même pas 100 d+ à la montre et donc je marche en même temps je n'arrive pas à courir plus vite, je suis comme asphyxiée il fait une chaleur terrible et il n'y a pas d'air.

On arrive au sommet, ca redescend un petit peu dans cette pinède, je suis avec 3 nanas : 1 vielle qui crie toutes les 5 secondes facon gille de la tourette et 2 trentenaires comme moi : une blonde et une brune, direct je les fume, mais la descente est courte, ca remonte sur un chemin en plein cagnard, j'essaye de courir mais je n'y arrive pas et pourtant ca grimpe tchi !!!! comme dirait le faizan, mais bon c'est comme cela les entrainement branlettes du bouk n'étant peut être pas optimal, je me fais alors reprendre par gilles de la tourette, puis par la blonde et la brune, on arrive alors au sommet de cette cote km 4 et 150 d+ pour le ravito à l'abri de 3 pins : je prend un verre de coca et 1 verre d'eau, je cherche les poubelles, y'en a pas, les bénévoles me font :"jetter par terre, on rammassera", jamais vu ca (encore moins à grenoble la verte), au moins c'est pratique !!!

Puis ca redescend, sur une longue piste roulante, j'essaye d'envoyer mais c'est compliqué c'est pas technique, je m'intercalle entre la brune (derriere et la blonde devant). Mme Gilles de la tourette et pas loin devant on entend ses cris !!!

Km 5, bifurqu : à gauche c'est joucas et la fin du 6 km et à droite ca monte pour le 12 km. J'ai envie de prendre à gauche, mais mon chéri me fait les gros yeux façon : Chenille tu ne veux pas devenir la honte du sport ???

Je prend donc à droit et monte à travers un single en vallon et en plein cagnard. Devant gille de la tourette continue de crier, je suis toujours avec la brune (la blonde étant partie sur le 6 km) je suis aussi avec un groupe de mecs ou on trouve un V3 facon gaulois, le pas bien chaloupé, un V2 facon the girk les lunettes fumées et une casquette rouge, un mec facon petit mais costaud rasé avec le bouc, il semble sympa car il parle avec mon mari qui depuis le début bouillone mais ne dit rien sur ma pietre performance. Ca grimpe pas mal c'est la plus grosse bosse 150 d+. En haut, y a ravito et nous serons au km 7. J'en chie grave, gille de la tourette est partie depuis belle levrette, la brune et le v2 girks sont partis aussi, je suis avec le v3 et le petit costaud qui tappe la discute avec mon accompagnateur de luxe, croyant que ce dernier est à fond. L'orgueil de la corne le remet vite à sa place : "non t'inquiette j'accompagne ma femme derriere toi qui souffre le martyr"

On arrive au ravito j'en peux plus, j'ai envie d'arreter mais mon cher mari, fin tacticien me dit qu'il reste 5 km / 100 d+ et 300 d-, donc je reprend un peu d'énergie : une pompote soigneusement apporté par mon chéri et repart sur cette descente qui au debut est roulante et qui sur la fin est encore plus roulante. 200 D- en 3 km c'est un peu frustrant mais bon je reprend le v2, et 2 autres coureurs et je distance definitivement le v3. Le petit costaud est avec moi, maintenant il parle de vtt avec la corne !!!

On arrive au dernier ravito km 10, je prend juste un verre d'eau et je repars, au début c'est plat, j'ai du mal à suivre le petit costaud qui s'échappe, puis ca monte sec (la seule partie ou j'aurais du marcher selon mon mari, il me dit que lui n'aurait pas marché mais bon). Je marche, mais à un bon rythme sur cette partie à plus de 20% (je vais aussi vite que sur du 10%) et la je vois du monde devant et j'entend de nouveau Mme Gille de la tourette (bon signe ca faisait bien 20/25 minutes que je ne l'avais pas entendu. Je me rapproche peu à peu d'un petit groupe, un dernier effort sur ce chemin qui longe les falaises de joucas (d'ou le nom de la course) et je rejoins le sommet où on a une vue magnifique sur tout le luberon. A peine le temps de profiter, que la corne me motive un peu en me disant qu'il reste 1 km et que de la descente (je ne peux que le croire car on arrive au panneau du km 11 et oui truc sympa sur cette course tous les kms nous avions un panneau et quoi qu'on en dise mon mari a un bon sens de la distance car il m'annoncait le panneau toujours 10/20 secondes avant qu'on le voit.

Motivée par mon bon mari, j'emprunte cette descente un peu technique à toute vitesse, je vais vite et je rattrappe un groupe de 2 coureurs que je dépasse sans difficultés puis loin devant de nouveau 2 coureurs : le petit costaud et la brune, l'écart diminue, j'allonge la foulée et je rattrappe la brune que je dépasse, le petit cotaud a accelleré pour ne pas se faire fumer par 2 filles. On arrive au km 12 et c'est l'entrée dans le village de joucas, il reste 400 m me dit la corne qui avait vu qu'il y avait 12.4 km et 400 d+, j'accellere une derniere fois sur les rues pavées descendante de la cité pitoresque, je distance definitivement la brune  mais n'arriverais pas à fumer le petit costaud qui sprint sur la fin.

Je termine ce 12,4 km et 430 d+ en 1 h 22 ce qui est pas mal au niveau du temps mais qui au niveau classement est pas terrible je termine 147/210 au scratch soit du 70% (digne de la HDS en forme moyenne) et 16ème fille sur 41 ce qui n'est pas terrible, mais bon j'apprend plus tard que cette course comptait pour le challenge des courses du vaucluse, d'ou la forte frequentation  de tous ces clubs.

A l'arrivée, on reprend nos dossards et en echange, on nous donne un sachet de boisons energisante et un super tee shirt adidas bleu dttn tout cela pour 8 euros

Notons que ce prix est imbattable (si c'est peut etre moins cher à l'eco trail de paris...) et en plus des 3 ravitos sur 12 km, nous avons droit à un superbe buffet à l'arivée fait de sandwichs, chips, cahuetes. On peut même prendre du blanc et du ricard si on a soif

Pour conclure, je dirais que j'ai été pas tres forte du fait de la chaleur et du profil trop roulant de la course. Sinon, au niveau ambiance, organisations, ravitos, bénévoles et paysages, ce trail est merveilleux, je le recommande vivement aux coureurs à saucissons du dauphiné !!!

7 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 10-06-2014 à 22:04:17

Chenille vous avez été très courageuse.
Merci pour ce récit, il semble qu'il y ait des Bernard Crequi et des Girk's un peu partout en fait !!! Quel travail journalistique je suis proud of you.
Au plaisir de vous croiser dans notre belle Savoie !

Commentaire de La Coccinelle posté le 10-06-2014 à 22:05:20

Bonjour.

Je rêve d'être comme toi et d'avoir cette volonté de chenille.

Bonne journée.

La Coccinelle

Commentaire de L Hermine posté le 11-06-2014 à 11:54:49

Moi je dis pour une course sa fait loin !!!

Commentaire de le_kéké posté le 11-06-2014 à 14:09:36

Un récit façon bouk :
- des coureurs et coureuses comme dans une belle course au saucisson de nos régions,
- des personnages hauts en couleur
- un suspens haletant, va-t-elle rattraper gilles de la Tourette ??
- des jeux de mots magnifiques, partie depuis belle levrette ?
- même méthode d'échauffement et même place finale

Ca y est j'ai compris tu es la petite sœur du bouk, condoléance, tu as du mérite ...

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 11-06-2014 à 14:44:21

Mais quel enfoiré !!!

Commentaire de loiseau posté le 11-06-2014 à 21:34:07

Merci pour le récit, je me suis bien marré.
C'est bien d'avoir un bon mari avec un GPS :-)

Commentaire de Albacor38 posté le 13-06-2014 à 09:04:45

La Chenille tu m'as l'air d'être une sacrée dur à cuire.

Tu devrais prendre un dossard pour les Drayes. Le 25 même tant qu'à faire. Autant tu mets une branlée au Bouk !?! :)

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