Voilà, après 1 an et demi de CAP et environ 1 an sur Kikouroù, je me lance enfin pour mon 1^er CR.

Et pas pour n’importe quoi … Mon 1^er trail.

 

Bon c’est pas ma première course, j’ai plusieurs 10 km et 2 semi à mon actif. Mais là, c’est un trail quoi … et pas un des plus facile pour commencer (enfin c’est ce que l’on me dit J).

 

Me voilà donc à me préparer pour cette échéance, ou pas. Mi-mai une course de 12 km sur route avec  145 m de D+, presque mon max en D+ lol. Et puis 2 petites sorties par semaines jusqu’au départ, en plus sans faire de côtes.

Vous me direz, il y va un peu la fleur au fusil lui, il croit que sa se fait comme ça un trail ?

Et vous n’aurez pas tort. J’y suis allez un peu la b*** à la main, en plus d’un trèèèèèèès gros repas le jeudi de l’ascension avec moult apéros, pas bien tout ça.

 

Nous voici donc en ce premier jour de juin au cœur des Pyrénées, à Aspet pour être précis.

Couse locale pour moi qui habite à seulement quelques kilomètres. 8h15, je rejoins mon cousin et un copain à lui pour le retrait des dossards et un petit échauffement. Le temps d’enfiler la paire de running prêtée par mon cousin (ah oui, j’avais omis de dire que je n’avais que des chaussures de route :p ), et nous voici sur la ligne de départ.

 

Quelques conseils de mes accompagnateurs avant de partir :

-       Part doucement, attention ça monte d’entré

-       N’essaye pas de courir quand ça monte trop, tu vas te cramer

-       Pense bien à boire et à manger en court de route

-       Fais attention en descente, t’as pas l’habitude

-       Attention il a plu toute la semaine et hier soir, il doit y avoir de la boue

 

Bon, infos prises, je pars donc tranquillement. Et ce qui devait arriver arriva. On attaque par une monté en monotrace donc tous à la queue leu leu. Pppfff, on marche déjà et même pas 500 m de fait. Bon je prends mon mal en patience. Mais bon, j’essaye quand même de doubler un peu, mais ça glisse. Comme convenu, 5,5 km de monté en presque 45 min (jamais couru aussi lentement moi L ) et environ 300m de D+ avalé et quelques places grappillées par rapport au départ.

Et enfin la première descente, très technique pour moi, car très boueuse, mais bon je passe quand même entre 12 et 13 km/h, content de courir un peu.

Arrive enfin le premier ravito, km 8, et hop, demi-tour.

Et après on fait quoi ??? Ah on remonte ? Bon, ok. Ouf, ça monte pas trop dur, 2 km de faux plat montant avalé à 12 km/h de moyenne. Puis descente sur 1,5 km, mais là, beaucoup moins technique donc là on peut envoyer entre 13,5 et 15 km/h.

 

Et là … le drame.

 

On arrive sur le second ravito, et un gentil monsieur nous dit : « c’est la dernière difficulté, ensuite ça descend jusqu‘à l’arrivée.

Ok, super, et j’ai le malheur de lever la tête, « oh pu*** » (désolé pour la vulgarité, mais c’est bien ce qui est sorti à ce moment-là …).  1,5 km de boue et eau qui dévale la pente. 10 min de pur calvaire, jamais était aussi lent. Et là mon cri du cœur :

-       C’est tous des malades les mecs qui font ça toute l’année …

Une fois arrivée en haut, un léger faux plat descendant et là le gars à côté de moi me dit, « la prochaine cote est super longue ». COMMENT !!! ÇA DESCEND PAS ??? Bon OK. Me voici donc petits pas montant ma petite côte, qui en fait ne faisait que 1 petit km.

 

Dernier ravito, ouf, enfin la descente, l’appel de l’écurie. Je me lance, 10, 11, 12 km/h, pas mal, il me reste un peu de gaz et en plus c’est pas boueux. Je double un gars assez facilement, bizarre. Et arrive la dernière difficulté, une bonne descente bien boueuse sur 1,5 km.

Fatigue aidant, boum, une première glissade, sur les fesses. Je repars et quelques mètres plus bas, re-boum, mais cette fois c’est la tête la première. Rattrapage sur les mains dans un roncier et dans la boue. Joli final J. Me voici donc tout crotté et ralenti. Et c’est ce moment-là que choisi le coureur que je venais de doubler pour me rendre la pareille. Impossible de le rattraper, et fini donc en roue libre jusqu’à l’arrivée.

 

Terminé en 1h56 min ,750 de D+ pour 600 annoncé.

 

Bien content de l’avoir fait, avec une super organisation, un bon repas au soleil accompagné d’une bière entre amis. Une bonne matinée.

 

2 jours après les cuisses et les mollets sont toujours douloureux, mais prêts à me réinscrire pour un prochain trail.