Dimanche, je me trouve sur le chemin du Trail du Pays de Grasse, ayant passé samedi en famille à deux pas de là. Veille de course, repas copieux, journée fatigante : c'est pas le mieux pour aborder une épreuve, même avec de mini-objectifs.  J'ajoute à ça un mois de mai particulièrement chargé en entrainements avec 300 km parcourus pour 12000 de D+... Mais je ne sais pas résister et j'ai l'embarras du choix : voilà mon problème en cette fin de printemps. Il y a tellement de courses à faire autour de chez moi, de choses à voir et d'occasions qui se présentent  que je devrais parfois écouter un peu plus mon corps et .. différer à l'an prochain !

C'est donc sans illusion que je me présente au départ dimanche matin. A 8  heures nous sommes 139 partants sur un parcours de 35 km et 1500 m de D+. Pour ceux qui connaissent Grasse, hormis la ville du parfum, c'est aussi celle du dénivelé... Donc nous démarrons en montée et, franchement, moi ça me tue ce genre d'effort à froid. Tout le monde court... moi aussi mais j'y laisse des plumes et je ne suis pas la seule.

Dès le goudron terminé (ouf!), nous sommes enfin en forêt et je peux tranquillement sortir mes bâtons pour la grimpée de 13 kilomètres. Les sentiers sont magnifiques dans la colline odorante et les pâturages qui nous mènent au point culminant coiffé de sa sphère radar : le Haut Montet sur le plateau de Caussols. Puis un peu de plat pour se remettre jusqu'au décollage deltaplane et parapente où déjà ça vole.  A partir de là, on peut apprécier la descente vers les gorges de Gourdon puis une remontée vers Grasse avec une nouvelle bosse pendant laquelle je commence à dépasser des concurrents. Le final a demandé beaucoup d'imagination et d'aménagements aux organisateurs mais il est de toute beauté. Dans les sous-bois, on descend une cascade avec de grosses pierres, puis un sentier terreux très raide est équipé d'une main courante et on contourne la ville pour finalement débouler sur la place centrale qui très animée.

Même si on court un peu trop souvent dans la forêt qui cache la vue sur la mer, au moins on évolue à l'ombre et la température reste supportable. Côté organisation, on peut difficilement faire mieux : des signaleurs à la moindre bifurcation, un accueil et une arrivée très attractifs, une équipe aux petits soins et un prix très modédé. Voici encore un joli trail organisé très simplement par un club, où l'ambiance est familiale (ici tout le monde semble se connaître) et qui permet de se faire plaisir dans l'un des paysages les plus beaux du monde !

Résultat : 5h33, 118ème au scratch

Le même récit est sur mon blog avec les photos