Depuis le temps que j’en entends parler, cette année j’ai franchi le pas, me voici inscrit à mon 1^er kilomètre vertical ! Et j’ai choisi le meilleur, le plus raide, celui où se battent tous les records : Le kilomètre vertical de Fully !

 

Départ donc de la Tchaux avec Mathieu, Steve et Odile qui court, et Noémie qui nous supporte !

On arrive à Fully vers 8h. La vallée est encore dans l’ombre, donc il fait frais, mais la journée va être belle ! On récupère nos dossards, nous voici prêt à affronter cette belle voie ferrée ! A Fully, le chemin n’est pas large, c’est donc des départs en contre la montre toutes les 20 secondes. Mathieu sera le premier à s’élancer vers 9h15, suivi de Odile à 10h, Steve à 10h40 et enfin moi à 11h20.

 

 

J’ai donc largement le temps d’encourager les autres, de prendre peur en regardant la pente et de me demander si j’ai vraiment fait le bon choix en annonçant un chrono entre 40 et 42 minutes.

 

 

Vers 11h15, je rejoins donc le départ pour l’encolonnement (oui je devais le placer obligatoirement !). Le décompte des secondes fait augmenter le stress, un dernier bip, et me voici livré à moi-même !

 

Sur les 50 premiers mètres de dénivelé, la pente est plus faible, je cours donc au maximum. Rapidement la pente devient plus raide, et je marche, tout en m’aidant des bâtons, indispensable sur ce genre d’épreuve. Je me demande encore comme font les quelques coureurs qui osent se lancer sans !

 

 

100m, je transpire déjà à grosses gouttes avec ce soleil

200m, je commence déjà les calculs, ça peut passer en 39’

 

300m, ça peut toujours passer en 39’

400m, je ne faiblis pas, je ne me suis pas fait doubler et j’ai même doublé plusieurs coureurs

500m, ça peut passer en 40’

 

600m, il faut rester concentrer, bien placer ces pieds et les bâtons. Entre les rails, les poulies et le béton, ce n’est pas si facile

700m, il y a du monde qui encourage, dont Noémie, c’est bien de se faire porter par le public

 

800m, on vient de passer la portions la plus raide, on entend le speaker de l’arrivée

900m, on voit la route, le public et nombreux !

 

950m, on doit franchir un bout de route sous les encouragements du public et du speaker. Je cours au moins pendant 3 foulées, la seule portion plate du parcours !

960m, c’est un mur, je n’arriverai pas au bout

970m, c’est raide, c’est dur !

980m, j’avais dis que je donnerai tout sur la fin pour passer sous les 40, mais ça ne va pas le faire !

990m, allez, plus que 10. Les spectateurs crient. L’ambiance est géniale.

995m, pourquoi je fais ça ?

999m, je vais le faire

1000m, je l’ai fait !

 

 

Ouf ! Je m’assois, je suis sec comme jamais je ne l’ai été. 40m25s pour avaler 1000m de d+ en moins de 2km, soit environ 1485m/h

Si je ne m’étais pas du tout préparé pour ce genre d’effort, je suis très content de l’avoir découvert, et je reviendrai d’ailleurs sûrement. La course est très violente, sans moment de repos, mais ne laisse finalement que peu de séquelles sur le corps. Et l’ambiance à l’arrivée, la ferveur du public, c’est vraiment quelque chose que je n’avais jamais vu ailleurs. A noter dans vos agendas !

 

Une petite vidéo de l'équipe montée par Mat: http://vimeo.com/77349386

 

Photos: teamlatrace.ch / Philippe Bourguine / Nico Rousseau / Noémie Brunner