Pour mon unique course d'octobre, j'avais choisi la foulée des remparts à Chabeuil. Jolie petite ville médiévale située à 15 minutes de Valence, au pied du masif du Vercors.

Le parcours est vallonné (240m de dénivelé pour 14km) sans être un véritable trail, ce qui me convient plutôt. J'avoue ne pas trop apprécier les raidillons des courses natures dans lesquels on est obligé de marcher.

Première étape, trouver le stade de départ. Je mettrai un quart d'heure à tourner dans Chabeuil avant qu'une bonne âme me vienne en aide et m'indique l'itinéraire vers la zone de décollage. Note pour les organisateurs : merci de penser aux neneux comme moi qui n'ont aucun sens de l'orientation et de mettre quelques panneaux indicatifs. Ceci dit, l'organisation était sans faille par ailleurs.

J'arrive un peu en avance, ce qui me permet de m'inscrire en toute sérénité, de saluer les collègues du club et de m'échauffer avec eux doucement. Il parait que la difficulté principale va du 2e au 6e km. Les deux premiers km sont plats puis ça grimpe... Je décide donc d'opter pour une stratégie de course prudente jusqu'au 6e km puis d'envoyer par la suite et de tenir le plus longtemps possible.

 

 

 

Le départ du 14km est commun avec celui du 5km, il faut donc faire attention et ne pas s'emballer. Je suis d'autres coureurs que je sais plus sages que moi et je "trottine" les 2 premiers km avec le frein à main. Lorsque ça commence à grimper, je double beaucoup de coureurs en restant sur un rythme régulier sans trop forcer. Voyant que la forme est là, j'accélère progressivement. Nous continuons à monter en sortant de la ville de Chabeuil et nous arrivons en pleine nature. Le parcours est très agréable même si je n'ai pas le temps de regarder le paysage, j'ai décidé de faire cette course à fond et de me rentrer dedans.

 

 

 

J'arrive enfin au 6e km, je ne me sens pas trop entamé, nous parcourons des peties routes de campagne sans réelle difficulté. Un copain du club me rejoint et m'invite à le suivre. Je n'y arrive pas et continue à mon rythme. Nous sommes un demi-douzaine de coureurs espacés chacun d'une vingtaine de mètres, les écarts restent assez stables.

La route laisse place à un chemin monotrace, je rattrappe mon collègue progressivement, au train et nous courons ensemble quelques km. A deux c'est plus facile de relancer et on envoit tout ce qu'on peut. On a cependant du mal à revenir sur le gars de devant et on est même rattrapé par un coureur en noir qui me semble assez facile. On repasse dans des chemins de forêt avec un enchainement de petites côtes bien casse-pattes. Dans une montée, je lâche mon collègue de club qui a un petit coup de moins bien et rattrappe le coureur qui venait de nous doubler. Il me demande de le passer mais je lui répond que je suis à bloc... et c'est vrai, je commene à être vraiment dans le dur. Il reste 4km, mon chrono affiche 41'33 pour les 10 premiers km. L'homme en noir me distance dans une descente. Je reviens progressivement sur un autre coureur, puis un autre. Je donne tout dans les deux derniers km mais c'est dur, le terrain est irrégulier et me fait mal aux chevilles. Le dernier km dans les sous-bois me semble interminable. Soudain on sort du bois et j'aperçois l'arche d'arrivée à 200 mètres. Ouf, joie! J'essaie de sprinter et revient doucement sur le junior devant moi. Mais je n'arrive pas à le rattrapper et suis même doublé par le coureur  que j'avais dépassé juste avant et qui nous sort un sprint phénoménal.

A l'arrivée, nous sommes gratifiés d'une magnifique rose, je sens que je vais faire une heureuse. Merci aux organisateurs pour cette attention délicate.

Question chrono, ces 58'45 vont au-delà de mes espérances (je visais une heure), je suis sur un petit nuage.

En conclusion, c'est une belle course que je conseille et que j'espère refaire.

PS :pourquoi ce titre apocalyptique "auto-destruction"?  depuis cette course, j'ai mal.