Vis ma vie de Triple Ultra Triathlète : 11,4 km de natation, 540 de vélo et 126,6 km de course à pied

 

ou le triathlon de la Tortue vu  par sa grande fille qui l'a aidé pendant 1 semaine !

 

Une semaine d'émotions, de sport et d'efforts.

 

 

Pas évident d'étaler son savoir devant des incultes du triathlon, mais Ironman çà dit vaguement quelque chose aux gens. Aux gens biens, on peut se le dire. 

En cas de doute, l'explication est très rapide : 3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon, en une fois. Les bras vous en tombent. Déjà un marathon çà vous calme plus d'un joggeur du dimanche. 

 

La conversation devient alors plus intéressante, et on peut aborder les dénivelés, la température de l'eau du lac à 5 heures du matin dans le fjord, le marathon sous la tempête. 

Une routine pour nous de raconter et d'expliquer aux gens que nous ne sommes pas des fous, que toutes ces histoires sont vraies, et qu'on les tient même de notre père.

Aujourd'hui, nous en avons encore une, qui dépasse toutes les anciennes histoires de Norseman, Altriman, Ultra Trail.

 

26 et 28 juillet 2013, deux jours que Ariane, Iskan et moi n'oublierons jamais. 

Team tortue pour supporter notre athlète superstar surnomé "Papa", dossard numéro 3, au départ de l'Ultra Triple Ironman de Lensahn.

La course démarre dès le départ de Nantes, elle a commencé déjà depuis que la Tortue est inscrite.

Nous sommes arrivés en cours de route, pour la dernière ligne droite de cette aventure.

 

Départ de Nantes le mardi 23, le camping car est paré au décollage. Impossible de vous décrire le frigo, secret professionnel oblige. En effet, nous sommes la Team du dossard numéro 3, et il ne révèle pas ses secrets de Superman. 

Arrivée sur lieu de course le lendemain après 1800 km de route, dans notre Ironmobile.

Aucune coïncidence, la Tortue nous trouve le meilleur emplacement de la course, et des voisins sur qui compter. Tout super héros se doit d'avoir une base, et ne peut travailler tout seul. 

 

7 heures du matin, vendredi 26 juillet 2013 : prêt pour 44 heures de course. 

 

Nous pourrions vous raconter la course heure par heure. Elle devient votre seul point d'intérêt, et rien autour n'existe. 

 

 Et nous sommes hargneux, mais toujours encourageants, car notre poisson est un requin, il bouffe ses concurrents, les rattrape petit à petit. En queue de peleton à la sortie de la piscine, la Tortue est déjà lancée une fois le vélo enfourché, après 4heures d'aller retour dans le bassin olympique.

 Impossible de l'arrêter, nous allons chercher les statistiques toutes les heures.

2 arrêts de 5 minutes en 20 heures de vélo, et il est déjà samedi matin. C'est à pied, sous un ciel bleu et une chaleur accablante désormais que la course continue. Une journée à vous faire perdre des orteils.

 

Samedi, minuit approche, l'aventure va toucher à sa fin plus vite que prévue, mais habitude avec l'athlète. Il ne nous a pas pris de court cette fois. Ils nous a d'ailleurs été impossible même de dormir une fois que la course à pied avait démarrée.

Il a dormi 15 minutes en tout. Nous avons dormi 4 heures, et trouvons le moyen d'être fatigués. 

 

 

Dimanche, 1 am : It's the final countdown. 

Le dernier des 96 tours de course à pied. Le matin il m'a dit : "T'inquiètes pas çà va le faire". J'ai attrapé des cheveux blancs mais çà l'a fait, et personne n'en doutait finalement.

 

 

Aujourd'hui, les présentations de ces futurs petits-enfants dans les cours de récrés sont simplifiées :

"Et ton papy, il fait quoi de son temps libre ?

Superman tu connais?

Ouais! 

Mon papy, lui c'est un Triple Ironman. Superman il peut aller bouffer sa cape".