Récit de la course : Le Grand Raid des Pyrénées 2013, par glazik29

L'auteur : glazik29

La course : Le Grand Raid des Pyrénées

Date : 23/8/2013

Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)

Affichage : 3531 vues

Distance : 160km

Matos : hoka stinson evo
suunto ambit
leki traveller carbon race

Objectif : Terminer

2 commentaires

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Grand raid des Pyrénées 160km

Cet ultra de 160km était une découverte en terme de distance et de dénivelé. Jusqu'alors, je m'étais limité à des distances se situant entre 105 et 110km pour un dénivelé compris entre 5000 et 6000m de d+.

 

C'est donc avec beaucoup d'excitation que j'attendais ce vendredi 23 août à 5h du matin...

Levé à 3h du matin du coté de Camparan, idéalement situé à 10min de Vielle Aure, je me rassure au petit déj' en pensant aux séances d’entraînements passées et à l'UTPMA qui fut une bonne piqûre de rappel 2 mois avant ce GRP. Dernière vérification de matériel, dernier conseil de mon assistante de cœur, et on peut se diriger vers l'aire de départ.

 

Une belle lumière vive se dégage du centre du village. Le speaker nous met dans l'ambiance et bientôt Coldplay va résonner dans nos oreilles.

 

5h04, top départ !

Nous traversons le village dans une ambiance sympa. Les encouragements des nombreux accompagnants se mêlent aux cloches qui résonnent de chaque coté de la route. La file des coureurs s'étirent lentement et nous arrivons vers Vignec rapidement : 2 kilomètres en moins...

Ici, nous ne ferons que monter jusqu'au sommet du Col de Portet. Cette ascension se fait facilement. Nous sommes encore tous frais, bien tassés aussi, ce qui engendre quelques ralentissements, mais il n'y a pas de difficultés majeures à signaler. Nous traversons Soulan vers le 6ième kilo' pour aborder un sentier classique de montagne. Les jambes tournent bien. Pas question de se mettre dans le rouge, je prends mon temps et profite de ces superbes paysages qui se dévoilent à mesure que le soleil se lève.

Kilomètre 13, voilà le Col de Portet. Pas mal de monde au sommet, des encouragements qui font toujours plaisir. On en profite. Maintenant direction le premier ravito' situé à Merlans un peu avant le 15ième kilo'.

Une légère descente nous y emmène dans la joie et la bonne humeur, tout le monde à la sourire. Pourvu que ça dure ! Je mets un peu moins de 2h30 pour arriver ici, toujours en mode « pèpère ». Je visite les toilettes de Merlans, mange deux bouts de saucisson, re-charge en eau, et je repars en footing direction le col de Bastanet. Toute cette partie est superbe. Le ciel se confond dans les lacs d'altitude, il fait encore frais, on se régale à fond. On alterne les passages entre des singles étroits roulants et des secteurs plus rocheux qui ralentissent l'allure. J'ai adoré cette partie que je considère comme la plus esthétique de la course.

Le col de Bastanet se profile. Les cailloux pyrénéens se font plus nombreux mais ne m’empêchent pas de grimper en rythme ce col. Pas de difficulté majeure ici non plus, je profite d'arriver en haut pour me poser 2min et grignoter une barre de céréales. La vue est superbe, le soleil va nous accompagner toute la journée. Avant de repartir, je jette un coup d’œil tout en bas pour deviner la trace qui nous attend. Allez, un peu de « technique » nous attend ici.

Le single n'est pas large et parsemé de caillasse. On descend 300m d- pour atteindre le refuge Campana. Ceux qui veulent recharger en eau se font plaisir, moi je continue la route en posant les pieds entre les nombreuses pierres et racines qui composent ce passage. Ce n'est pas une partie roulante mais elle passe plutôt vite car les signes de fatigues sont encore absent. Tant mieux !

Nous arrivons maintenant (kilo 26) sur des herbages facile à dévaler. Petit à petit une boule blanche et des antennes se profilent à l'horizon. Le Pic du Midi en toile de fond, nous faisons route direction Artigues au 30ème kilomètre.

10h45 du matin, soit 5h40 de course environ, et me voilà à Artigues. Tout va bien, les jambes sont fraiches. Mon train de sénateur préserve le physique au maximum. Je me dis que je pourrais forcer un peu l'allure, mais la raison rattrape vite la passion. Premier 160km, je me « lâcherais » lorsque j'aurais plus d'expérience sur cette distance. Bref, je reste sage et me ravitaille 10min ici avant d'entamer la longue ascension vers le Col de Sencours.

Allez, 1200m de d+ à croquer jusqu'au pied du Pic du Midi, je pars en rythme. Sortir d'Artigues n'est pas compliqué. La montée, bien aidée par les bâtons, n'est pas délicate hormis une portion en sous bois qui pique un peu 800m après le ravito. Ca se calme par le suite et la montée est régulière.

Longue montée, très longue... Certains visages sont fermés. Il faut dire que ce satané Pic semble encore bien loin et d'ici, on se demande de quel coté on va pouvoir le grimper. Le soleil commence à cogner, un ruisseau traversé permet de se rafraîchir et de mettre les « gazs » direction Sencours.

2 heures de marche active et me voilà au col de Sencours. J'ai croisé un kikou', Peio, 30min auparavant. J'espère que la fin de la montée se passera bien pour lui.

Bien. 8 heures de course déjà, il est 13h environ, je grignote le célèbre triptyque « saucisson/emmental/banane », je remplis les 2 bidons de 800ml et en route pour le Pic ! Je dois me situer, selon un bénévole du GRP, vers la 380ème place avant cette ascension. Ca va, je continue ma montée au train direction la « boule blanche » de l'observatoire. Rien de technique dans cette montée, ça grimpe de façon régulière. Seul les 200 derniers d+ sont plus pentus. On passe dans les névés, croise des randonneurs, le temps passe vite jusqu'à cette gentille dame qui nous « badge » là haut. Enfin le Pic ! Une vue géniale, superbe, le kiff ! J'ai mis 50min pour monter depuis Sencours. Je profite d'être au sommet pour passer un coup de fil à ma moitiée qui m'attend à Villelongue. Je lui dis que je serais vers 20h00 là bas. Elle, elle est au sommet du Tourmalet. Chacun à eu sa séance de grimpette !

Maintenant, place à la descente après avoir positionné sous chaque genoux la bandelette Zamst « jk band ». A 29 ans, je me la joue « papy dans la caillasse », et déroule tranquillement pour ménager la mécanique. Là encore, pas de soucis. Mes hoka stinson préserve le corps et l'esprit. Je me sens en sécurité et serein de retour à Sencours. Petite scène de vie, au moment de ravitailler je croise le regard d'au autre coureur et en profite pour lui demander le célèbrissime « ca va toi ? ». Il me regarde de façon étrange, se penche les mains sur les genoux, et vomit à 20cm de mes shoes. Superbe, la prochaine fois je la fermerais:) Je lui souhaite du courage et trace direction Hautacam puis Villelongue ! Il est 14h30, on approche les 10h de course.

Pour résumer cette partie, c'est plutôt simple : 4 descentes, 4 montées. Direction le col de la Bonida sous la surveillance du Patou. Ses aboiements grondent à mesure que nous passons entre les moutons. La montée de ce col est raide, mais courte. En haut, un gel, une sporténine, et ca repart !

Bis répétita au col d'Aoube. Même single, étroit et parsemé de petites pierres, pour une montée toujours aussi raide mais pas trop longue.

Au sommet de ce col, nous apercevons des paysages plus vert, de grands herbages traversés de cours d'eau. Attention, ceux qui arrivent ici peuvent se ravitailler « naturellement » car l'eau a cruellement manqué entre Sencours et Hautacam. Prévoir pastille de purification si besoin. Perso', c'est une randonneuse qui va me dépanner d'un litre sur cette section. Merci à elle !

Nous longeons le lac Bleu. Le paysage est toujours aussi beau. Ce qui va arriver va vite nous refroidir. 150 mètres devant nous une pierre dévale le flan gauche et s'en va faire tomber un concurrent qui ne pourra pas freiner sa chute jusqu'au lac, une centaine de mètres en contre bas. Grosse trouille. Un coureur descend à sa rencontre. On s'organise pour prévenir les secours malgré les aléas du réseau. Ok pour les secours. Nous croiserons un gendarme à la montée du col de Bareilles qui nous précise que ce coureur sera héliporté. Soulagé (5 jours plus tard, le forum du site du GRP nous donnera des nouvelles rassurantes de ce coureur).

On se dirige maintenant vers le col de Tramassel que nous monterons dans un brouillard temporaire.

La bascule nous dirige vers Hautacam et là, plaisir, un beau petit single, très roulant, nous y emmène. L'occasion de doubler un peu, et de faire tourner les jambes. A mesure que nous descendons, le temps vire au brouillard et enfin Hautacam s'offre à nous. J'arrive ici au bout de 13h45 de course, soit 18h50 environ. Soupe chaude au menu, je m’assois, les jambes entamées par cette longue portion depuis Sencours. Je reste là 15min environ, il est19h05. Go jusqu'à Villelongue qui marquera la quasi mi-parcours. Le tout début de la descente (environ 100m d-) est raide, glissant. Nous retrouvons ensuite une portion de bitume et des chemins plus ou moins large qui permettent de se faire plaisir pendant 10km environ. Je fais la connaissance d'un Girondin (que je salue bien) qui connaît bien le coin pour avoir un appart' à Cauterets. Il me précise d'ailleurs qu'il s'y arrêtera pour dormir un peu tout à l'heure. Cette descente est donc agréable et Villelongue se dévoile peu à peu.

On y est. Je laisse mon compagnon de route et retrouve ma moitiée qui se montrera aux petits soins durant ce « pit stop » d'1h50. J'arrive à 20h25. Une douche fraiche/froide (dur...), un passage avec un peu d'attente (on s'en fout, j'ai le temps) pour voir kiné (massage excellent, merci monsieur) et podologue, bol de soupe et vermicelles, et enfin 20min à se détendre dans notre voiture. Dernier massage psychologique de mon assistante. On se dit « à demain », elle me menace de me priver de bières à l'arrivée si je ne vais pas au bout (puissante source de motivation) et « go » pour attaquer le Cabaliros !

 

Je pars de Villelongue propre et motivé, toujours pépère, pour enquiller les 1900 de d+. Il est 22h15 environ. Les jambes sont entamées mais pas de douleurs spécifiques. Cette montée me fait penser à celle d'Artigues pour Sencours. Longue, mais régulière sur des chemins qui ne demandent pas une concentration de tous les instants. Il convient pourtant d'être vigilant car dès 1200m d'altitude un brouillard parfois épais nous enveloppe. Je monte au train, nous sommes par groupe de 4/5 personnes ce qui rassure tout le monde lorsque la visibilité s'estompe. Je suis essoufflé ,mais pas trop, jusqu'au ravitaillement de Pouy Droumide. Bonne ambiance ici. Les bénévoles sont toujours aussi sympa. Je reste 15min, j'ai mis 3h05 pour arriver ici. Autant dire que la patience doit être de la partie...Ma position tourne autour de la 320ème place. Ça a peut d'importance mais ça permet de garder un certain rythme de progression en tête.

Allez, dernier coup de cul jusqu'au sommet. Une fois passé ce ravito, la température ressentie n'est plus la même. Ça caille et j'enfile ma veste imper' pour bien couper le froid. La pente devient plus raide que les 2 premiers tiers de l'ascension. Les jambes chauffent. Ces derniers 700m de d+ sont vraiment tendus mais le sommet pointe le bout de sa croix. Balisage après balisage, j'avance. Enfin ! Nous sommes hors des nuages, les gendarmes du PGHM nous attendent. Eux aussi ils sont bien couverts. Un rapide coup d'oeil sur la montre en même temps que j'avale gel et sporténine : on en est à 22h00 de course, j'ai mis 5h depuis Villelongue pour grimper ce Cabaliros. Il est 3h du matin environ. Ça, c'est fait !

Descente sur Cauterets, en avant toute. Je vais mettre 2h20 pour y arriver, tout en souplesse ! Cette portion de « d- » est relativement technique sur les hauts. Le single très étroit et les pierres roulantes. L'humidité ambiante rajoute une dose d'adrénaline dès que la pente devient plus raide. Lorsque vous arrivez vers d'avantage de végétations (fougères, sapins), c'est que Cauterets n'est plus très loin. Une ampoule au pied gauche me fait dire que la descente fut rude. Une bonne gamelle dans les fougères viendra la conclure avant d'apercevoir les lumières de Cauterets.

Nous dépassons donc le 100ème kilo' en arrivant ici, et je retrouve J-B que j'avais croisé en début de parcours. On ravitaille ensemble pendant 25min environ. On décide de repartir direction le col de Riou tous les deux.

Nous allons nous rapprocher de la fin de la nuit. Et c'est au début de cette montée (1000m d+) que je vais subir un bon coup de pompe. Le sommeil me rattrape et je sens que je m'endors en marchant. Je dis à J-B de continuer. Je vais me poser 5 min sur un pierre le temps de manger une barre et de fermer les yeux 30secs. On vient de passer les 26h de courses, il est quasi 7h du mat'. Un petit assoupissement ne fait pas de mal.

Je me mets un coup de pied au c.. et repart de plus belle. Je me sens mieux, l'esprit un peu plus vif. Je monte régulièrement et j’aperçois J-B 500m devant moi, quelques lacets plus loin. Cette montée se fait « bien ». Les chemins sont larges et pas encombrés de cailloux. Disons que c'est roulant, mais en montée !

Le portique marquant le sommet est là. Je scrute les sommets aux alentours. Le soleil sera beaucoup plus timide aujourd'hui. Au moins, on ne souffrira pas de la chaleur. Je m'attarde peu et je souhaite rattraper J-B avant le ravito d'Aulian.

Cette descente est facilement avalée. Une longue piste de ski nous emmène à ce restaurant d'altitude. Je descends tranquillement. Les jambes se raidissent un peu, mais au bout de 110km je crois que c'est normal. Merci les Hoka...

Dernier ravito avant la dernière base de vie qu'est Esquièze. Ca fait beaucoup de « dernier » tout ça. Ça veut donc dire que nous nous rapprochons peu à peu du but. J-B ravitaille plus rapidement que moi et prend de l'avance. Une bonne soupe chaude supplémentaire, un mix emmental/jambon de pays et je lui emboîte le pas avec 5min de retard. Il est 9h30 environ et nous sommes à 28h30 de course. Je crois que je suis toujours aux alentours de la 300ème place. No stress...

Après avoir passé un bout de la descente les pieds dans des herbes bien glissantes, nous zigzaguons entre route et chemins de traverses. Je rattrape J-B qui me dis que son genoux commence à le piquer. Il me dit de partir et que nous nous retrouverons à Esquièze.

Derniers « d- » sur la route avant de se diriger vers ce dernier gros ravito'. Esquièze nous voilà, 30h de course. Pointage en règle. Je récupère mon sac de change pour me mettre « propre ». Un stop chez le kiné pour se faire masser, idem pour le podo' et les ampoules, puis 20min de bonne sieste dans la salle de repos.

J-B arrive lui aussi pour se faire poser un strap sur le genoux. Il partira 30min avant moi.

En tout, je reste à Esquièze 1h30 environ pour repartir à 12h30 environ.

Ca sent bon. Je n'ai pas de douleurs méchantes. Il reste ce col de Barrèges à franchir et là, on pourra

savourer le retour à Vielle Aure.

Je repars en forme et le moral au beau fixe pour cette dernière grosse « bosse ». Jusqu'à Tournaboup, cette montée se fait plutôt facilement. Les routes et les chemins sont larges, jamais technique. Je re-croise d'ailleurs J-B qui coince avec son genoux. Je lui donne de l'Arnica et poursuit la route. On se reverra quelques jours plus tard sur facebook ;)

Une bonne portion d'asphalte nous dirige vers le pied de ce col de Barrèges. Être à Tournaboup, c'est aussi l'occasion de croiser les coureurs du 80km avec qui nous aurons parcours commun maintenant.

Bref, petite pause charcuterie et soupe à cet endroit. Je suis 300ème environ. Donc régulier, ca me va. 34 heures de course, il est 15h. J'estime mon arrivée au sommet du col vers 18h.

Et je ne vais pas me tromper. La première partie de cette montée se passe sur des sentiers larges, un peu caillouteux, et rythmée par les concurrents du 80km qui nous dépasse fréquemment. Mais de Pountou à la cabane d'Aygues Cluses, c'est « cailloux land ». Il faut donc prendre son mal en patience car la vitesse de déplacement n'est pas bien grande. On passe de pierres en pierres, on traverse des cours d'eau, et lorsque la végétation arrive il faut composer avec les racines. Ici, c'est technique et il est difficile de passer la vitesse supérieure. Bref, pas trop le moral ici et la vue de la cabane fait du bien. Nous ravitaillons en eau au milieu de chevaux. Le brouillard est bien présent, nous y voyons à 100 mètres environ.

Dernier « d+ » avant le sommet de Barèges. Là encore, il faudra être patient car nous cheminons sur des singles en lacet (mais moins de pierres, ouf) qui ne font que reculer la vue sur le portique qui marque la bascule au sommet. Je regarde ma montre, 18h tout rond. Impeccable, je suis à l'heure. Descente toute !!! Très raide au départ. Là aussi c'est technique. Attention aux chevilles. Nous faisons route vers le lac de Gourguet en slalomant entre les pierres et petits bras d'eau. Il ne faut non plus être pressé ici. Pourtant, j'aimerais bien être au sommet du col de Portet avant la nuit.

Et j'y serais ! Les jambes un peu plus raide, je râle car la descente vers le lac de l'Oule est pénible à souhait : racines, cailloux, dévers. Et oui, on n'arrive pas à Vielle Aure dans la facilité. Bon, je fais avec et m'encourage dans ces parties où je ne suis pas très à l'aise.

Enfin, ca grimpe ! Et si on monte, ca veut dire que Merlans et son ravitaillement ne sont plus très loin...

Le voilà ce bon Merlans ! 39H20 de course, je reste 10min et direction le col de Portet. Une bonne « souplette messire » pour affronter le froid dehors et je file vite de là. La tête dans les bâtons, je me dis qu'il reste 2h de course arrivé là haut. Nous retrouvons donc les mêmes chemins que la veille. Sauf qu'il n'y a plus grand monde au sommet du Portet comme hier matin...Donc on se motive tout seul et je me laisse aller dans la descente. Il fait encore un peu jour mais le brouillard est costaud ici. Il faut rester très vigilant sur le balisage, surtout que les pensées sont toutes dirigées vers l'arrivée. On descend le long des pistes de ski. Rien de technique. C'est surtout la visibilité qui nous embête ici. Je rattrape un groupe et me cale derrière Arnaud, lui aussi sur le 160km (oui, parce qu'avec les concurrents du 80km on a tendance à tout confondre...). Je suis bien décidé à faire fumer les quadri' juste pour le plaisir de retrouver au plus vite ma moitiée. Ma frontale montre des signes de faiblesse. Je perds Arnaud à ce moment là. Il reste 4km...sans rire. Hypra motivé, je file au plus vite d'une espèce de chemin en sous bois bien boueux pour trouver les routes carrossables. Les hauts de Vignec sont là.

Énorme, dernière ligne droite pour rentrer sur Vielle Aure. Des gens sur les bords des routes. Je remercie tout le monde. Je ne sens plus les courbatures. J'entends le speaker. De la buée dans les yeux. Le bonheur, tapis rouge, les applaudissements, je savoure. Ma moitiée est là. On a réussi, je lui dois plus que des remerciements. C'est fait. 41H30 de course environ, 270ème environ. On s'en fiche pas mal de la place en fait.

Le bonheur d'avoir conclu deux belles journées est immense. Le fait de l'avoir partagé avec d'autres coureurs rend ces moments inoubliables.

Rideau, on rentre tout les deux sur Camparan. Heureux...

C'est beau le trail !

Vivement la saison 2014 qu'on s’amuse encore...

 

2 commentaires

Commentaire de laulau posté le 30-08-2013 à 19:37:19

Pour un premier gros ultra, ça s'est passé à merveille ! Bravo à toi, pas de pression de chrono, juste une grosse envie d'aller au bout et ça l'a fait !

Commentaire de grumlie posté le 01-09-2013 à 18:12:26

Cela a l'air si facile en te lisant. Bravo à toi pour cette belle 1ère.

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