Récit de la course : Trail des Passerelles du Monteynard - 28 km 2013, par gwen07

L'auteur : gwen07

La course : Trail des Passerelles du Monteynard - 28 km

Date : 21/7/2013

Lieu : Treffort (Isère)

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Distance : 28km

Matos : Je suis parti avec 2 gel - 1,5L d'eau et 1 barre de céréales. Il fallait bien tout ça avec cette chaleur!

Objectif : Faire un temps

3 commentaires

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Victoire dans la douleur sur le 29km

Après une année de césure, 4 mois et demi de reprise sérieuse et une petite victoire sur une petite course nature quasi plate en région bordelaise, me voilà au départ du Trail des Passerelles de Monteynard avec envie.

Après avoir consacré mes quelques précédentes années de course essentiellement à la route, j'envisage de passer dans la durée sur du trail, discipline qui se développe et plus en adéquation avec mon physique de grimpeur (bien que je ne vive pas dans la bonne région pour m'entraîner, Bordeaux).

Avant le départ, je me fixais l'objectif de finir dans les 5 premiers. Après, c'était pour moi la plus longue course que je n'avais encore jamais tenté donc je savais qu'il ne fallait pas que je présume de mes forces, et apprenne + que de chercher la performance!

09H06 : départ avec un peu de retard. D'emblée, je prends les commandes de la course sur une portion de route. Surtout ne pas aller trop vite, il est prévu une bonne chaleur sur les coups de midi et les 1500m de D+ suffiront à nous fatiguer.

Dans la partie en sous-bois précédent le premier passage de la passerelle de l'Ebron, je distance petit à petit mes premiers poursuivants, jusqu'à avoir un matelas de 15sec environ à l'approche de la passerelle.

Fait de course : km5 une bifurcation sur la droite, je me retourne et voit le panneau indiquant le tracès du 29km. J'entame la grosse grimpette avant d'entendre 1mn plus tard mes concurrents crier pour m'indiquer de redescendre. Cette portion-là sera à effectuer sur le retour.

Une fois en bas, j'ai régressé à la 6ème place alors que j'attaque la passerelle, à pied, puisqu'il est est interdit de courir dessus par mesure de sécurité! Un petit peu agassé par l'absence de bénévole à ce niveau-là (il y sera posté lors du retour).

Une fois de l'autre côté, je reprends ma marche en avant et remonte 1 à 1 mes concurrents dans la grimpette de 2km qui nous amène au 1er ravitaillement. Mauvaise organisation une nouvelle fois car les bénévoles n'avaient préparé aucun gobelet. D'où l'impossibilité de se ravitailler sans perdre de temps. Tant pis, je repars aussitôt. Je passe devant immédiatement et, une fois n'est pas coûtume, alors que la descente est habituellement mon point faible, je porte l'estocade sur cette portion-là que j'avais reconnu la veille en me baladant! Je fais rapidement le trou et continue d'appuyer fort sur l'accélérateur.

km 9 : le tournant. Alors qu'encore aujourd'hui, je n'arrive pas à me souvenir de voir sur le parcours un obstacle, ma cheville gauche se dérobe vers l'intérieur et une douleur s'installe de suite au niveau des ligaments externes de la cheville. Je ne me suis jusqu'alors jamais fait d'entorse de la cheville, mais je sais déjà que cette fois-ci, elle a trop tourné. Malgré cela, je garde le maximum de rythme jusqu'à l'amorce de la traversée de la 2nde passerelle pour garder de l'avance sur le groupe de derrière.

km 10 : à la sortie de la passerelle, j'ai environ 30sec d'avance sur mes plus proches poursuivants. La portion est montante et m'handicape peu. Le soleil commence à chauffer l'organisme alors que se profile la principale difficulté du parcours. 4,5km de grimpette pour atteindre le point culminant du parcours! La pente est suffisamment raide pour m'imposer une marche les 3/4 du temps. Dès que la pente s'adoucit, j'essaie de me motiver à recourir. Pas de vis-à-vis possible dans la montée, je me retourne souvent en espérant faire encore plus d'écart en vue de la descente qui, je le sais, sera difficile.

km 15,3 : en haut, je suis toujours premier avec un écart bien plus conséquent sur mes poursuivants. L'entame de la descente se passe bien avant que ma cheville ne se dérobe de nouveau sur un appui. Par la suite, j'ai essayé de doser mes efforts pour éviter de partir une fois de trop. Je perds du temps mais tant pis. C'est ça ou devoir renoncer!

Sur le bas de la descente, sur le bitûme, je peux renvoyer un peu avant de rattraper de nouveau la passerelle du Drac et de reprendre le chemin en sens inverse. En montée, tout se passe bien, j'ai un bon rythme; dès que la pente est descendante, je reste précotionneux.

Pour ce qui est des autres ravitos, idem. Rien de prêt alors je ne m'y arrête que qqes secondes, le temps de constater que l'organisation est vraiment déficiente à ce niveau-là...

km 23 : je traverse la dernière passerelle, celle qui précède la plus exigente des montée en terme de pourcentage. "Ne rien lâcher" je me répète mais la chaleur commence à user mon organisme. Un ravito surprise en haut de cette montée, et une bouteille entre-ouverte me permette de m'asperger d'eau. C'est dur!

Ultime descente... Mais quelle descente! Raide, en devers, très dangereuse... Un calvaire pour moi! Ma cheville manque de partir à plusieurs occasions, m'empêchant de retenir quelques cris de douleur. Je songe à l'abandon, alors qu'il ne me reste que 4km à parcourir. Un ami à moi a dû renoncer sur l'ultra-trail des Ardennes à 8km de l'arrivée (la course en fait 88), je redoute de devoir faire de même. A certains endroits, je suis quasiment en train de marcher, je boîte bas et je sais que les adversaires ne peuvent que fondre sur moi. Tant pis, je ne peux vraiment plus donner de rythme à mon avancée.

Fin de la descente, plus que 2km et qqes à faire. Mes forces m'abandonnent de + en +, je ne parviens même plus à accélérer sur les poritons quasi planes. a 1km de l'arrivée, je rattrape ma maman qui s'était engagée sur le 16km. Petits échanges d'encouragement alors que je m'étonne de ne voir encore revenir personne de l'arrière. Dernière descente périlleuse, dernière ligne droite.. Victoire !!

Je finis 10 secondes devant mon poursuivant direct. 200m de mieux et j'étais incapable de conserver ma 1ère place.

 

Ce fut une expérience très enrichissante, à bien des niveaux. Heureusement que j'étais parti avec 1,5L d'eau dans mon camelbak, autrement j'aurai explosé en plein vol.

Dommage que l'organisation ne soit pas encore au fait de la manière de courir des premiers de course, mais ce n'était que la 2ème édition de ce trail, et ils auront le temps de grandir!

3 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 07-08-2013 à 16:45:08

Eh ben dis donc ça envoie du lourd ! C'est pour ça qu'ils n'étaient pas prêts aux ravitos ! En même temps avec une VMA à 189 km/h (cf. ta fiche ;)), ça ne peut qu'aller vite !
Bon retour dans la course... Chez les élites !

Commentaire de Arclusaz posté le 12-08-2013 à 17:47:44

ah, oui, quand même !!!!!!!!!

j'étais sur la même course mais tu aurais eu le temps de faire 2 tousr avant que je n'arrive.
bravo champion !

Commentaire de gwen07 posté le 09-09-2013 à 15:24:20

Ah !! Y'a une erreur de frappe manifeste jean-phi :)
Je suis en phase de reprise depuis un peu plus de 10j. ça fait un bien fou, même si la cheville n'est pas encore tout à fait rétablie...

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