Un petit récit "making off" de mon reportage de ce week end au coeur de la course sur le 34 km du Trail du Caroux.

Je n'ai toujours pas repris l'entrainement, juste un petit footing de 30' effectué depuis le Dodo Trail d'il y a 15 jours, de quoi être inquiet au moment de prendre le départ.

J'essaie de tenir un rythme correct sur la portion de route jusqu'aux Gorges, afin de conserver un maximum de coureurs derrière moi, dans le but d'avoir des sujets pour mes photos.

La photo ci-dessous est trompeuse, j'avais quand même beaucoup de participants devant moi !

Je monte le Sentier des Gardes en marche rapide.

La partie ombragée n'est pas très "photogénique", j'attends donc d'être sur le plateau pour commencer à mitrailler

Les points de vue intéressants sont nombreux.Je ne vous livre ici que des photos de "série B", gardant pour l'instant les meilleures pour le  magazine, merci de votre compréhension.

Le cadre ne fait pas tout, il faut aussi déclencher au bon moment !

Il faut ensuite plonger dans le sentier de l'Esquino d'Aze.

Beaucoup de passages "debout sur les freins" !

Après 3 h de course, j'arrive au point d'eau de Cololombières

Eau fraiche bienvenue.

J'en profite pour poser un Compeed sur mon pied droit ( mes semelles podo aurait eu besoin d'une retouche, mais ne l'ayant pas fait faire, la formation d'un peu de corne évitait l'ampoule.Mais  vu le peu de kms courus ces temps ci, je n'ai plus de corne ! )

Après une sévère remontée par le sentier de la Buffe, on arrive une heure plus tard à Lafage.

Après avoir traversé le ruisseau en faisant attention de ne pas tomber, je décide de prendre un bain pour refroidir le moteur.

Mais l'organisame est quand même déja atteint et je reste devant la table du ravito sans savoir quoi manger...

Il faut ensuite remonter sur le plateau jusqu'au Mont Caroux.Je suis un peu seul et tente une photo avec le retardateur.

On descend ensuit sur Douch ou je retrouve Estelle à nouveau.

Là on voit que le bonhomme est en surchauffe !

Contrairement au Dodo Trail ou j'avais bu du Nutraperf pendant les 11 heures de course, je suis ici déja écoeuré du sucré. Je refais donc le plein uniquement en eau fraiche.

A partir de là, commence la calvaire avec la remontée d'un col avant de pouvoir plonger sur Héric. J'ai une douleur derrière le genou gauche quand je cours, je marche donc à peu près partout à partir de là. Heureusement, le cadre est superbe et je croise quelques randonneurs à peine plus lents que moi, ce qui nous donne l'occasion de papoter un peu.

J'envisage d'abandonner si c'est possible à Héric, mais je ne vois pas de bénévole ( il était en fait occupé à organiser les secours pour un concurrent du 24 mal en point )

J'arrive ainsi au pont ou je vois un coureur en train de se baigner.Je le prends en photo mais ne pense pas à faire de même.

J'accelère même dans la montée du Col du Bardou, content de marcher presque plus vite en montée qu'en descente.Je double ainsi quelques coureurs.

Une fois le col passé, nombreux sont ceux qui vont me doubler alors que mes forces m'abandonnent peu à peu.J'ai pourtant veiller à prendre mes gels et à boire ( mais trop peu surement).J'ai les jambes molles, je traine les pieds plus que je marche.

Je pense sérieusement à me coucher sur le bord du chemin à de nombreuses reprises mais je flippe de faire un malaise loin de tout et je continue donc, à faible allure.

Estelle me téléphone, ayant vu arriver à Mons depuis longtemps les coureurs qui étaient au même moment que moi sur les ravitos.

Je retrouve le goudron peu de temps àprès et arrive à trottiner jusqu'à la ligne d'arrivée, franchie après 7h35 d'une rude mais très belle ballade.

L'objectif est rempli, je pense avoir les photos nécessaires à l'article, celles qui sauront rendre compte de la beauté de ce massif. Une fois de plus, les quelques pages d'Esprit Trail que vous lirez à la rentrée auront le parfum de la sueur !

 

Merci à Estelle pour le soutien et pour les photos.

Merci à Cyril et à son équipe pour l'accueil et l'organisation impeccable.