Pas trop de temps en ce moment, mais ça fait longtemps que j’ai pas fait un p’tit récit alors c’est parti.

 

Peu de monde sur ce trail des balcons de l’Obiou avec respectivement 56 et 67 partants sur les 17km et 33km (en réalité 36km).

On retrouve néanmoins qques figures locales dont bien évidemment l’inusable Michel Riondet.

Perso je suis là surtout pour faire du foncier vu que la météo pourrie et les blessures (tendinite, entorse) ont pas mal perturbé mon début de saison, dans 2 semaines c’est la MontagnHard, alors ce serait bien de faire un peu de pentu…

Mon pote Samuel m’accompagne, il viendra aussi à la Montagn’Hard 

 

Le départ est retardé pour cause de…concurrent bloqué dans les toilettes !?!

Je ne me moque pas (enfin si, un peu), normalement ce genre de plan foireux c’est pour moi…

Après intervention musclée sur la serrure des chiottes, le départ est enfin donné.

Les 10 premiers km sont moyens, beaucoup de bitume, de larges chemins agricoles, ça va super vite et comme toujours en pareil cas j’en bave grave.

Néanmoins, sans trop savoir comment, je décroche Samuel…

  

Lorsque  la montée commence enfin, je suis dans un groupe de 4, puis un des coureurs part seul devant, un autre décroche, je me retrouve logiquement en compagnie d’un gars tout en noir qui avance bien, je suis même un peu en sur-régime.

La montée se durcit, la pente devient super forte, et le all black me décroche ; un coup d’œil en arrière à la faveur d’une bonne ligne droite : personne.

Et puis alors que le chemin s’est transformé en single un peu moins raide, j’entends du bruit derrière, je me retourne et qui je vois ?

Samuel, bien sûr , il est en train d’envoyer carrément du lourd, il me rejoint, me passe,  j’essaie de le suivre mais il me lâche très vite.

Vu la longueur de la montée (on passe à 1950m) il va creuser un sacré écart.

Lorsqu’on sort de la forêt, vers les refuges de Rochassac, on est en plein dans un nuage bien dense, on n’y voit pas à 10m !

Moi qui avais choisi ce trail pour ces paysages 

Je ne vois plus personne, j’entends des randonneurs qui encouragent un coureur au-dessus, je regarde ma montre, je passerai devant eux 1’45 '' plus tard.

Quand enfin j’arrive au col de l’Aiguille après des passages en pierriers et en balcons qui doivent être magnifiques quand le temps est dégagé, j’estime l’avance de Samuel autour de 2’30’’.

Même en faisant une bonne descente, peu de chances de le revoir, bien que ce soit clairement son point faible.

La dite descente n’est pas particulièrement technique, quelques grosses pierres, du single étroit, un passage en balcon qui doit être impressionnant lorsque le vide n’est pas rempli de coton…

Lorsque j’arrive près du ravito qui marque la fin de cette descente et le début de la seconde (et dernière) montée vers le col de la Brêche, le brouillard est un peu moins dense ; et là, surprise !!!

Qui je vois repartir du ravito ???

Samuel et le all black !

Ils ont vraiment dû descendre doucement.

En tout cas ça me remotive,  la montée qui arrive est un peu moins longue, je la monte à mon allure sans me mettre trop dans le rouge histoire de garder des forces et de la lucidité pour l’ultime descente.

Arrivé en haut, après un petit passage avec les mains, on bascule sur une grande prairie, pour ce que j’en vois ;  puis un panneau indique : «  Trail : attention descente dangereuse »

Yes!  Voilà une belle occase de refaire mon retard.

Et en effet très rapidement j’aperçois le all black puis Samuel, sur un balcon, je ne relâche pas l’effort et les reprend l’un après l’autre.

Je continue à envoyer autant que possible tant que la descente est technique, car je sais qu’après il faudra de nouveau se taper de longs faux plats sur route  pour rallier l’arrivée ; et ça, ça va être dur.

En effet après un super petit single dans une sorte de pinède, c’est rebelote sur bitume et chemins larges, seul et bien entamé, c’est long et pénible, je me retourne toutes les 30 secondes pour voir si ça revient derrière, mais non.

Enfin je passe la ligne après 04H14 de course, Samuel arrive 15 secondes plus tard, une nouvelle je ne l’ai pas vu revenir, heureusement qu'il n'y avait pas 500m de +.

Quant au all black il passera l’arche bien plus tard, plus assez lucide il s’est paumé sur la fin.

 

Un bilan positif en ce qui me concerne, un peu en manque de rythme dans la première montée et bien cuit sur la fin, j’ai globalement pas trop mal géré les hauts et les bas.

La lutte et les chassés croisés avec Samuel et le all black ont pimenté la course, qui manquait un peu d’animation étant donné le faible nombre de participants.

En + mes blessures ne se sont pas réveillées, malgré les passages répétés sur le bitume, et si je n’étais pas parti trop tôt après la course j’aurais même pu monter sur la boite !!! (3^ième V1, pas très glorieux mais c’est déjà ça).

 

Concernant le trail lui-même, très bon accueil : une bière et un sac à chaussures offerts, balisage et ravito nickels, bénévoles bien sympas, merci pour tout.

Pour ce qui est du parcours, c’est vrai que les longues portions de faux plats avec pas mal de route qui permettent de rallier le départ/arrivée à la partie « montagne » de la course ne sont pas trop à mon goût mais j’imagine qu’on peut difficilement les éviter.

Je pense que le point fort de la course réside justement dans cette partie montagne qui doit offrir par temps clair des points de vue et des passages « aériens » vraiment exceptionnels, hélas cette année la météo en avait décidé autrement.

Peut-être l’année prochaine…

Pleins de photos ici:

http://www.flickr.com/photos/trail-balcons-obiou/