L'auteur : laulau
La course : Euskal Herriko Mendi Erronka
Date : 1/6/2013
Lieu : Leitza (Espagne)
Affichage : 818 vues
Distance : 65km
Objectif : Pas d'objectif
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Par l’intermédiaire de Patrick, un copain de club, je m’inscris à ce trail une dizaine de jours avant le départ. C’est sûr, ce n’était pas un objectif mais comme le Trail des 3 Rocs et ses 51kms se sont bien passés, « je me dis, tiens pourquoi pas ? »
Une nuit très courte à Bayonne et à 4h du matin direction le Pays Basque espagnol pour gagner la petite ville de Leitza entre Saint Sébastien et Pampelune. Je rejoins à Saint-Jean-de- Luz plusieurs coureurs de Saint Pée sur Nivelle. On passe la frontière, il se met à pleuvoir et cette pluie ne nous quittera plus pendant quasiment toute la journée. C’est sur la place de la mairie qui fait aussi office de fronton qu’auront lieu départ et arrivée. On sent toute l’atmosphère « basque » régnant de ce côté–ci des Pyrénées. Tout le monde parle basque, beaucoup de signes visuels, affiches, peintures murales, drapeaux montrant qu’on est ici d’abord au Pays basque avant d’être en Espagne.
7h00 : départ pour 65km et 3500m+ Comme sur le côté nord des Pyrénées, la pluie a été ici incessante pendant 1 mois et je pressens une journée boueuse ! Je ne suis pas motivé, je ne la sens pas cette course. La suite me montrera que mon pressentiment était juste !Après 500m, passage de la route à un sentier monotrace donc gros bouchon. Cela monte tranquillement, ça tombe bien, je ne suis pas vraiment pressé. Mais j’ai les jambes dures quand même. Et elles le resteront tout du long, sensation très pénible ! Au Célestrail en Andorre l’an dernier, la fin avait été très dure mais jamais j’en avais chié sur autant de kilomètres pour juste aller au bout que sur ce trail.
J’essayais de m’accrocher à des groupes de temps en temps mais je me faisais larguer sans arrêt par des gars qui discutaient en courant ou marchant. Ma seule motivation était que les autres de la bande iraient tous au bout donc je ne voulais pas être le looser de la journée. La boue a fait rapidement son apparition et aux dires d’Olivier, c’était digne du cru 2013 du Trail des Citadelles ! Des passages en forêts sont magnifiques et quand on atteint la couche nuageuse, c’est carrément l’obscurité sous les hêtres, on n’y voit pas à plus de 10m.
J’avais remarqué sur le profil de la course une grosse montée de plus de 1000m+. Elle débute par de la route puis une piste en gros gravier qui fait presque mal sous les pieds. Puis on attaque le sentier boueux. dans les traversées ascendantes, il est très difficile et usant de garder l’équilibre.
Donc, beaucoup de monde prend l’option tout droit dans la pente en s’accrochant aux touffes d’herbe pour ne pas glisser. A un moment, un arbre est couché en travers du sentier. Il faut le contourner par le haut mais la pente est forte et c’est une véritable patinoire.
Le gars derrière moi pensant que je ne vais pas assez vite me double puis revient au dessus de moi. Il s’apprête à passer par-dessus les grosses branches quand il glisse et m’embarque au passage. On s’arrête 3m plus bas !
Le sommet est en plein brouillard, dans la pluie et le vent. On se dirige grâce aux petits fanions orange fluo et à une ficelle tendue sur le sol. Il faut être attentif car la roche calcaire affleure de partout, glissante et même dangereuse. Le ravito est sur la crête. Les bénévoles pensaient qu’il serait sûrement sympa avec une vue magnifique. Dommage pour eux !
On passera par deux autres sommets du même genre et on aura la même météo à chaque fois !
Au sommet d’Irrumugarieta, ça fait un moment que j’en ai plein les bottes et on n’en est qu’au 30ème km. Je me demande comment je vais faire pour aller au bout.
Au bout de 5km de descente plus que boueuse, on arrive sur des sentiers plats puis des longues pistes planes peu intéressantes mais qui ont la bonne idée de nous faire faire des kilomètres sans trop de fatigue !
Elles nous amènent à lecumberri vers le 41ème km où le ravitaillement est sur le quai d’une ancienne gare ferroviaire. C’est sympathique et très chaleureux. On emprunte encore des pistes plates puis ça remonte peu à peu entre pistes en ciment, pistes en terre et sentier boueux.
J’avance doucement et je me fais doubler par quantité de coureurs alors que je n’en double aucun ! Passage au dernier sommet toujours dans la pluie, le vent et le brouillard. A la traversée d’une route, je vois le panneau 60km.
Allez encore un peu de descente en pente douce sur des sentiers et enfin l’arrivée à Leitza avec beaucoup de monde pour encourager et applaudir. Au final, je suis heureux d’avoir été au bout d’une telle galère (combien de fois me suis-je dit durant la course : mais qu’est-ce que je fous là ?)
550 inscrits, 500 partants d’après l’organisation, 351 arrivants et une place de 164ème en 9h54
Organisation excellente, beaucoup de bénévoles, du monde un peu partout malgré le mauvais temps. Le parcours avant et après Lecumberri n’est pas formidable mais le reste vaut le détour s’il y a le soleil.
3 commentaires
Commentaire de domi81 posté le 07-06-2013 à 05:39:58
le mauvais temps aura gâché bon nombre d'épreuve. une course à oublier...dommage.
bonne continuation. ;)
Commentaire de leptichat posté le 07-06-2013 à 12:37:16
Faut que je me programme une course par chez toi! ca l air chouette..mais sans boue :)
Commentaire de Berty09 posté le 07-06-2013 à 22:08:43
T'es marrant Laulau. Du genre, j'ai un peu de temps ce week-end, tiens si j'allais faire une petite balade en forêt...sauf que ta balade c'est plus de 3000m de déniv et 65 km!!! Ce qui est beau, c'est que le mot abandonner n'a pas l'air d'exister dans le dico Basque. Alors bravo et plus soft la prochaine peut-être.
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