Récit de la course : Le Grand Raid de la Réunion : La Diagonale des Fous 2012, par pismo974

L'auteur : pismo974

La course : Le Grand Raid de la Réunion : La Diagonale des Fous

Date : 18/10/2012

Lieu : St Philippe (Réunion)

Affichage : 2018 vues

Distance : 175km

Objectif : Objectif majeur

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GRR 2012: La Diagonale des Fous !!!

Un an que je rêve de nouveau à la diagonale des fous depuis la naissance de ma petite fille Lily-Rose. En effet, j'avais déjà couru le GRR 2010 pour mon fils et je me devais d'y participer une nouvelle fois. C'était tellement génial, un immense bonheur, une satisfaction que revivre ces moments est devenu une évidence.

Ainsi je reprends une entrainement et une préparation annuelle. Je planifie mes sorties avec le calendrier du club Raiders 2000 pour essayer de faire une saison pleine. De plus un collègue souhaite aussi y participer. Du coup nous serons ensemble pour les sorties longues supplémentaires !!!

La première partie de la saison se déroule au mieux. J'arrive à gérer mon entrainement, mon travail et ma vie familiale. Avec un bébé à la maison, il faut s'adapter. Mais mon épouse me soutien et cette nouvelle aventure devient une histoire de famille...Mon fils m'encourage continuellement.

Puis premier coup dur dans cette préparation. Je ne suis pas élu au tirage au sort. Énorme déception, baisse de moral. Gros coup sur la motivation. J'ai la course du Royal Raid à Maurice comme test.

Du coup j'y vais presque avec la sensation que ce sera ma course de l'année. 80 km qui se déroule pour le mieux malgré une grosse fringale.

Ensuite c'est une grosse opération de l'oreille qui me prive de sport pendant un mois.

Ainsi me voilà mi-juillet entre deux eaux, toujours en attente de dossard. Par mon club, je suis sur liste d'attente en cinquième position en cas de désistement d'un coureur sur blessure ou autre. Autant dire que l'espoir est mince. Mais fin-juillet une bonne surprise m'attend avec l'annonce de l'attribution d'un dossard !!!

Dans une première réaction, je refuse le précieux sésame. J'ai vraiment décroché avec l'entrainement, le temps de préparation me semble trop juste, ça va être compliqué... J'en discute autour de moi. On m'encourage énormément, mon épouse et mon fils me poussent et me soutiennent à fond, mon partenaire d'entrainement me motive. Après réflexion, je l'ai déjà bouclé une fois, j'ai de l'expérience et je me connais. J'avais fait un bon résultat en 2010 (38h00 et 137° scratch).. Motivation à son maximum. J'accepte ce cadeau et je souhaite honorée au mieux cette chance.

A la Réunion, pouvoir participer à l'épreuve reine est expérience qu'il faut avoir vécu pour se rendre compte de l'importance de cette course dans cette île.

Maintenant, je consulte mon plan d'entrainement de 2010, les magazines de trail, je glane des infos sur internet et je me confectionne un plan sur 12 semaines au mieux. J'y intègre pas mal de vélo de route afin de solliciter au mieux mes articulations. Cette préparation un peu croisée est vraiment intéressante à suivre. Le programme est dense, il faut jongler avec le travail et la famille mais j'arrive à suivre à la lettre le planning même la météo est de mon côté.

Ainsi le jour J approche et je me sens prêt. Pas aussi bien préparé qu 'en 2010 mais suffisamment armé pour l'aventure... Et là, je ne vais pas être déçu …

 

Direction le stade de la Redoute pour la remise des dossards. Je joue à domicile puisque j'habite à proximité du complexe sportif. Beaucoup de monde, la possibilité de discuter avec les favoris, les stands des marques, des cadeaux. Bref sympathique et agréable. Pour ma part, je suis déjà concentré dans ma course et la confection des sacs de ravitaillement, ma tenue … En effet le cyclone Anaïs pose bien des soucis sur la course et la météo.

Jeudi, jour du départ avec transfert en bus sur St Philippe Cap Méchant. Un nouveau site pour accueillir le départ de la diagonale des fous. Avec Pierre, mon ami, nous sommes au pointage vers 19h30. Vérification des sacs et on se trouve un petit coin sympa pour l'attente. Pas de pluie , le ciel est étoilé,tout se présente au mieux... L'attente est longue mais l'ambiance « Maloya » est là.

La pression monte progressivement, le départ est imminent.

Nous avons décidé depuis longtemps avec Pierre de la faire la course en duo sans se prendre la tête avec une liberté totale dans la course. Difficile au départ de ne pas se perdre de vue. Nous nous trouvons donc bien loin de la ligne au moment ou les premiers fous sont lancés. Peu importe la route est longue.

Cinq bonnes minutes sont nécessaires avant de pouvoir trottiner et se frayer un chemin dans la foule. L'ambiance est indescriptible, une marée humaine de coureurs et de spectateurs. Très rapidement une invité surprise s'ajoute à la fête. Il s'agit de la pluie !!! La première partie est très roulante et on profite pour faire monter le régime de la machine progressivement. Premier pointage environ 1500°. Il va falloir remonté un peu sur le chemin de ceinture pour ne pas être gêner durant la montée du volcan. Ainsi en courant durant les 21 premiers kilomètres, je me place. Mon collègue m'accompagne tout va pour le mieux dans cette ambiance humide.

Ravitaillement avant la montée du volcan, remplissage du camel, deux trois bricoles à grignoter et c'est partie pour l'ascension. Rapidement je me retrouve dans la une longue fil. Ça ne sert à rien de vouloir dépasser sur ce single. Il faut suivre l'allure. Déjà quelques défaillances, des nausées, des diarrhées c'est dure pour le peloton.

A mon tour d'avoir une douleur au ventre. Pas de panique ça va passer. Mais la douleur est plus intense au fur et à mesure. Il faut faire un arrêt au stand. Mais ou. La végétation est super dense pas possible de quitter le single. Je scrute la moindre sente. J'informe Pierre que je ne vais pas bien... enfin une possibilité. Je m'enfonce dans la foret histoire d'avoir un minimum d'intimité. Il ne me faut pas longtemps pour expédier la commission. Autant dire zone contaminée !!! J'en profite pour me changer au sec et mettre le coupe vent, bonnet... La fraicheur des hauts commence à se faire sentir. Allez il faut repartir. Je réintègre le peloton.

Poursuite de l'ascension jusqu'à Foc Foc. Brouillard, pluie, vent !!! Maintenant il fait froid, environ 4° !!! Arrêt ravitaillement... Soupe chaude, thé... C'est déjà plein à l'infirmerie, pas possible de se mettre au sec. En même temps arrivée au volcan en short tee-shirt avec juste une couverture de survie, je ne vois pas comment certains imaginent la course ??? complètement irresponsables …

Direction le volcan, je vais mieux, Pierre est toujours avec moi. On discute de tout et rien. Bonne progression de l'aventure. Ça farine, sa rince, ça mouille, sa bruine, averse … Pas le temps de se poser. Déjà sept heures de course, nous arrivons au volcan. De nouveau soupe et boisson chaude, petit jambon beurre. Tout va bien. Plaine aux sables, piton Oratoire Ste Thérèse, descente sur Piton Textor. Le premier gros morceau est passé...

Le jour se lève, il fait beau, c'est magnifique.. Enfin du soleil et de la chaleur. Descente prudente car ça glisse pas mal. Toujours autant de public... Passage à Piton Textor aux alentours de la 600° place. Faut pas s'affoler tout juste un marathon dans les gambettes...

Puis de nouveau passage sous la couche. Et là c'est encore le déluge jusqu'à Mare à boue. Ce site porte très bien son nom. Le ravitaillement s'effectue les pieds dans la boue. Je me change tout de même. Et je commence à cogiter sur la suite. Avec Pierre on ne se fait pas plaisir. A part la courte accalmie, les conditions sont dures et les organismes sollicités. Non il faut repartir de suite et ne pas rester là. Alors après trois soupes de vermicelle, deuxième difficulté, le gîte du Piton.

Je connais bien se passage. Je parcours régulièrement les sentiers de l'île. L'ascension est longue avec un passage très technique. Il faut donc gérer le rythme. D'ailleurs c'est le mettre mot depuis le départ. Toujours en garder sous le pied !!! Éviter la zone rouge.

Ça glisse énormément, faut être vigilent. Montée prudente mais régulière. Pierre n'est plus avec moi. Il décroche un peu. Pas évident de faire toute la course ensemble. On se retrouvera certainement plus loin. Passage au gite de la caverne dufour avec quelques éclaircies. Il fait même bon. Quel changement !!! Je pointe désormais 523°. C'est plutôt bien. Mais ne nous trompons pas d'objectif. Je souhaite seulement terminer la course si possible...J'en ai temps rêvé : franchir la ligne d'arrivée avec ma poupée dans les bras...

Descente du bloc très technique et piègeuse. Bon rythme, je connais cette descente par cœur. La pluie fait son retour. Mais c'est un véritable déluge qui s'abat sur les compétiteurs. Une averse très violente jusqu'à Cilaos. C'est du délire... La réunion détient quasiment tout les records de pluie. Et oui ce n'est pas une légende. Beaucoup de monde à Cilaos malgré la rincée.

Vite massage kiné et restauration. La pluie a cessée. Je me change totalement. C'est agréable d'être au sec. Encore un petit jambon beurre pour la route. Et il faut repartir. Pointage 474°. Je suis dans le rythme parfait. Je cours jusqu'à bras rouge juste une petite douleur au releveur du pied gauche. Traversée vers Pied du col, je ne traine pas car il pleut de nouveau. Je me lance dans l’ascension du Taibit. Encore un gros morceau. Je m'arrête en cours de route. Il y a une petite case . Je bois deux thé citron- … excellent un grand merci. Je repars avec un groupe jusqu'à Marla.

De nouveau la douleur se précise dans la descente. Mauvais présage ??? Du coup passage à l'infirmerie massage, synthol, anti douleur. La nuit va bientôt tomber. Alors je m'accorde 30 minutes de sieste. Contrairement à 2010 je n'attends d'être nase pour me poser. On est bien sous les couvertures, le temps défile. Alors de nouveau je m'habille chaudemen, je mange un peu et je repars. Le réveil est difficile. Je commence à avoir vraiment mal. Mais la prochaine sortie c'est par le sentier scout. Pour info 309°.

Long passage à la plaine des Tamarins avec les vaches. Excellent, je commence à être un peu seul. Remontée au col de Fourche. Endroit technique et dangereux. D'ailleurs j'apprendrai par la suite qu'un participant est décédé à cet endroit. C'est vraiment triste de mourir sur une course... Pour se rendre au sentier scout de nouveau de la boue et encore de la boue. Je me trompe même de chemin. J'emprunte une piste forestière durant 15 minutes avant de me rendre compte de mon erreur. Manque de vigilance, je peste sur ce détour pour rien.

Au ravitaillement c'est un peu la panique. La route n'étant pas coupée c'est la cohue. On ne sait pas ou aller, le ravitaillement est assez léger. Je me change une nouvelle fois. J'hésite à me lancer dans Mafate avec ma cheville. Mais la motivation est plus forte alors je poursuis... Descente du sentier scout assez régulière, passage à Ilet à bourse et liaison sur Grand Place. Hormis cette blessure, je me sens bien, les jambes sont fraîches. Je décide de me reposer à ce point stratégique avant le gros morceau de la Roche Ancrée. 30 minutes de sieste, deux soupes, remise à niveau du camelbak, remplissage des poches et c'est reparti. ( 271° )

La suite est très technique, et compliquée à gérer. Une première montée à la Roche Ancrée puis descente très piègeuse dans la rivière, un premier coup de bambous raide, de nouveau une descente technique et enfin une longue remontée vers Roche Plate. Alors départ prudent, mais je me sens en pleine forme juste une petite déshydratation que je corrige en buvant énormément. Du coup je me retrouve sous Roche Plate assez rapidement et l'enchainement passe correctement. Des marches et encore des marches. La vue nocturne et le cirque bien dégagé permettent d’apercevoir une multitude de frontales. Le spectacle est magnifique... Du coup me voilà à Roche Plate en deuxième partie de nuit. Je bois beaucoup de vermicelle. Le centre médical est plein tant pis pour ma cheville, je verrai plus loin. En fait en montée cela me gène un peu moi. (258°).

 

Une gros morceau nous attends avec l'ascension du Maido. Cette montée, je l'aime bien car elle est assez régulière et la vue magnifique. Le jour ne va pas tarder à se lever. Le spectacle sera extraordinaire. En effet je ne suis pas déçu. La montée s'enchaine bien, rythme soutenu et je débouche au Maido au milieu de la foule... c'est impressionnant ce monde à 6h00 du matin. Cependant l'euphorie retombe rapidement. En effet dès que je commence à descendre vers le ravitaillement la douleur devient très forte . La suite risque d'être un calvaire...Direction l'infirmerie. Là le verdict est sans appel : Grosse tendinite du releveur... Le médecin me conseille de quitter la course. Avec encore 50 kilomètres à parcourir, il ne me sera pas possible de rejoindre la Redoute. A force de paroles, le médecin accepte de réaliser un strapp de la cheville. Pour immobiliser le membre en position relevé et administration d' anti-douleur. Je sais que c'est complètement absurde d'insister encore. Mais cette course implique beaucoup pour moi …

J'essaye de repartir mais cet arrêt à augmenter la douleur. Après 200m je fais demi-tour... Je cogite trop tôt pour contacter mon épouse... Que faire... finalement je pars avec un duo de deux coureurs et je m'accroche. Les médicaments agissent. La douleur s'estompe. Je cours même par moment. 13 km pour rejoindre Sans souci. La chaleur augmente progressivement.

Je poursuis vers Rivière des Galets... Ce passage est vraiment laid, en bordure de rivière, dans la poussière... Bref, il faut continuer … Remontée vers le ravitaillement, la chaleur est très forte... J'obtiens mon meilleur classement 208°... Petit massage sous une tente transformée en four. Du coup, je ne me sens pas bien et je dois m'allonger, me faire arroser et ventiler. Au bout de 20 minutes, je récupère un peu et j'arrive même à avaler du solide.

Je dois repartir et continué ma progression. Mais la douleur redevient très forte. La suite sera certainement un calvaire...Prudent mon camel plein et 1,5l d'eau pétillante à la main ,je repas vers Dos d’âne. Vraiment une montée de plus pour rien afin de rejoindre le sentier Kala. La chaleur est accablante mais heureusement quelques robinets « la cour » au passage des habitations. Ma progression est très ralenti, je n'arrive plus à lever le pied gauche. Passage technique pour rejoindre la Kala, je m'accroche aux arbres, à quatre pattes pour passer les rochers, je fais comme je peux. Ensuite ce long sentier est un calvaire je n'avance plus. Je pense arrivé vers 15h00 à la Possession mais il me faudra une heure supplémentaire.

Quel plaisir de retrouver ma petite famille pour un peu de réconfort et des encouragements. Mais Mary semble septique !!! En effet, elle n'est pas pour la souffrance et ces conséquences sur ma santé. De nouveau massage et là un médecin et une ostéopathe viennent me voir. La décision est sans appel, je dois stopper la course. Retrait du dossard. La déception est énorme... Je suis effondré, écœuré, 30 km de souffrance pour rien. Mais ma cheville est énorme... Je parlemente longuement avec le staff médical... Ils prennent conscience de l'importance de cette course pour moi, ma famille, mes amis... On me fait une proposition inattendue. L’ostéopathe me propose de m'accompagner jusqu'à la Grande Chaloupe afin d'étudier et de voir le déroulé de ma cheville. Par contre elle me donnera son avis à l'issue et la décision sera sans appel … Alors je serre les dents faisant bonne figure jusqu'à la Grande Chaloupe. J'obtiens l'autorisation de terminer la course.

Remontée vers Saint Bernard puis le Colorado. J'agonise à chaque pas, je souffre énormément mais le mental est là plus fort que tout... J'avance lentement mais surement, surtout ne pas s’arrêter. Dernier ravitaillement au Colorado, plus de piles. Ben oui, je n'avais pas prévu de passer une troisième nuit sur le terrain. Du coup je me retrouve en éclairage tamisé. La descente je la connais par cœur, c'est un peu mon terrain d'entrainement. Du coup, ce n'est pas trop gênant... La descente est un calvaire. J'hurle de douleur à chaque pas. La Redoute est proche. J'entends les applaudissements, la voix du speaker, je vois les lumières du stade. Dernier appel à mon épouse...

Enfin passage sous le pont Vinh San... Je me mets même à courir, complètement débile... La ligne est en face de moi... Ma famille est là... Je prends ma poupée dans les bras, mon fils m'accompagne, les amis sont là... Ça y est, j'y suis. C'est énorme... Médaille et Tee shirt de finisher, interview, photos... La libération... Je suis heureux mais cette souffrance à gâcher la course. Je ne me suis pas fais plaisir. Du coup la passage de la ligne signifie plutôt l'arrêt des souffrances...Je termine 316°, ce n'est plus très important même si le top 100 était envisageable.

Les jours suivant je réalise petit à petit ce que j'ai pu réaliser mais j'en paye aussi cash les conséquences. C'est dur de vivre sans releveur de pied.

Heureusement que j'avais du soutien familial et des amis. C'est grâce à eux que je peux maintenant contempler ma médaille et apprécier cette année de sacrifices...

5 commentaires

Commentaire de Bacchus posté le 27-10-2012 à 14:37:29

Bravo pour ta course, belle perf malgré ce pépin du releveur.
Merci pour ce partage et tache de te soigner

Commentaire de freddo90 posté le 27-10-2012 à 17:59:54

Merci pour ce beau récit, et félicitations pour le mental ! Par contre, y'a pas une petite confusion entre Maïdo et Taibit au milieu de ton récit ?

Commentaire de pismo974 posté le 27-10-2012 à 18:37:31

Effectivement je viens de corriger cette erreur !!! Merci de ta remarque ...

Commentaire de samontetro posté le 28-10-2012 à 14:12:59

Même si je suis convaincu que tu n'as pas fait le bon choix (continuer avec une telle blessure) ton récit force le respect. Tu voulais offrir cette course à ta petite Lily-Rose et rien ne pouvait t'arrêter. Que ne ferait pas un papa pour sa fille... et je suis certain que je n'aurai pas forcément été plus raisonnable que toi!
Soigne bien cette vilaine blessure!

Commentaire de Bert' posté le 30-10-2012 à 18:07:03

Ma première réaction est... quelle folie ? Mais c'est le propre de cette course ?!...
En tout cas, chapeau bas, car ta façon de terminer reste incroyable !...
en espérant que tu ne te sois pas fait mal durablement.

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