Cross des Coteaux 2012

 

 

Il existe un endroit où le bouk people se doit d’être présent... Le Cross des Coteaux organisé par l’ACP Crolles, une classique des courses à saucisson que je n’ai jamais courue !

 

Du gros gros monde avec en vrac l’ignoble ross l’albatross, l’adorable kiki38, le kéké international, Gonthier, Girka, Jérôme, et la délégation de l’Aspa Meylan avec Chry-Chry, Pépé, Nath et Michael, JO, les deux Marc, Laetitia et le célèbrissime Kenyan Blanc qui illumine la course de sa présence !

 

En tout cas il fait beau, un petit café et l’on se place derrière l’arche bleue de départ (important...). Je rejoins perfidement le KB et Laetitia en pole position et PAN !!

 

Les départs du 8 kms et du 15 kms sont réunis, je me fais logiquement dé-po-sé dès le départ. 3 kilomètres de bitume en guise d’échauffement. Boris me passe d’office, puis le kéké, moi je conserve Gonthier en point de mire, pour une fois que je l’accroche ! Puis je le dépasse... Il se fend d’un « je suis pas en forme », tandis qu'un autre coureur m’indique « attention les grands coureurs ne sont jamais en forme »…

 

On passe le parc d’un château, second kilomètre en 8’20 c’est vraiment parti fort.

 

Kilomètre 3, a y est les choses sérieuses démarrent. Montée type celle de la Bastille… Sans s’en rendre trop compte on monte bien, il en résulte un chouette point de vue sur le Grésivaudan !

 

En parlant de point de vue je me retrouve bloqué derrière une blonde à couette, je ne le souhaite à personne... Heureusement le kéké balise le chemin et je parviens, non sans difficulté psychologique, à la passer. Je passe ensuite Marc qui m’annonce à son tour qu’il n’a pas la forme (mouais encore un…?), puis (une première fois…) le kéké, puis Laetitia avec encouragements.

 

On bascule enfin et j’aperçois au loin le Kenyan Blanc. J’essaie de remonter mais c’est roulant, puis ça l’est moins et là le Bouk passe ! Allez je me dis que c’est maintenant qu’il faut fournir l’effort ! Certes… Mais il reste 9 kms…!! Quel débile ce BouK parfois !

 

Fin de la descente, bifurcation avec ceux du 8 qui rentrent et nous qui continuons… Faux-plat sur bitume je suis toujours aussi nul en terme de vitesse et je lutte avant que l'on reprenne un é-nième sentier qui nous emmène vers les fameux coteaux. Sauf que là… C’est le drame !

 

Et ouais tel un amateur en courses à saucisson j’ai mal mémorisé le profil de la course, pensant que la première bosse était la plus hard… Mais non… Ca monte sans discontinuer... Et ça n’en finit pas, qui plus est on voit au-dessus les coureurs donc dur… Ca remonte derrière, on me pointe 51^ème, et apparait d’abord Marc ( !). Bon… Puis c’est Gonthier !! Vous vous êtes bien foutus de moi !!! Hé hé ! Et dans mon dos j’entends un rââââle effrayant… Suivi d’un « BOUUUUUKKKKKKKK », oh non, le kéké est déjà là, avec un coureur à casquette « ché » ! Mais quand va s’arrêter cette f**** grimpette ??

 

Ils me passent… Et OUF ça bascule !! Je remonte petit à petit, repasse ces deux insolents et réussit même à faire la jonction avec Gonthier et un jeune orange (en me débarrassant au passage d’un bourdon-guêpe-abeille nucléaire dans mes cheveux ??). Sauf que… Ce n’est que le kilomètre 10.5…

 

Kiki38 est là en signaleur, « il reste de la montée (sous-entendu on peut lâcher les watts ? ou ca va encore être souffrance.com ?), réponse « oui, ça remonte un peu », ponctué de Gonthier qui rajoute « elle est raide celle-là »… Non…

 

Ca ne loupe pas, je les vois s’éloigner tandis que je me cale à un rythme d’ultra-traileur (autour de 6 km/h selon fuck-isère !!!), et j’entends, j’entends les chasseurs derrière moi, le couteau entre les dents… Pauvre petit BouK qui ne mérite pas un tel sort…

 

Et casquette me passe… Et kéké me passe (pour la… 7^ème fois ?!)… Ca sent mauvais là, clairement mauvais ! J’essaie bien entendu d’accrocher le wagon mais pas simple pas simple…

Et là je commets l'erreur numéro 17 : ne pas se retourner. Et j’aperçois Laetitia ! Moi qui me voyais devant tout ce gratin de la course à pied je suis en train de tout lâcher !!

 

Et la délivrance… D-E-S-C-E-N-T-E !!!

 

Je reconnais l’endroit habituel des photos des éditions précédentes, je pose donc en mode clown avec le kéké de classe internationale et… J’allonge… Tant et si bien que je recroise un certain kéké (vous suivez ??), et même la casquette !

 

On rejoint le bitume, ça sent la fin (d'autant qu'il a été indiqué que le parcours ne faisait que 14.2 kms), on rejoint la nationale, un dernier gars en blanc avalé, et on rebifurque à droite direction l’arche bleue d’arrivée !!! Il reste 70 mètres !

 

Chrystel, Pépé et autres sont là et j’entends un « ça remonte derrière » et effectivement j’entends un mec sprinter derrière !!! Kéké, casquette ? Je me fais passer, c’est un gars en orange sorti de nulle part !!! Mais… S-U-R-P-R-I-S-E : ce n’est pas du tout le lieu de l’arrivée !!

 

Et non, il fait tourner à droite et aller faire le tour du terrain de foot là-bas !!! 500 mètres... Même Marc et Gonthier sont en vue au loin !!! Et moi, enfin nous, qui nous sommes grillés comme des cré-tins !!!

 

Bon ben le gars en orange est h-s, ça passe, par contre casquette est vraiment proche, ça tire, ça tire, dernier virage je sprint déjà il est 5 mètres derrière et… Ca passe d’extrême justesse !!!

 

1h16mn46sec, 55^ème position.

 

Quelle course à saucisson mémorable ! 1h16 mais tellement de souvenirs, d’images en tête, de nouveaux sentiers… Chouette !!! Et ensuite c’est le mode « on refait la course » avec tout le monde !!

 

Ca… C’est fait !