Récit de la course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise 2012, par Scoubidou

L'auteur : Scoubidou

La course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Date : 1/7/2012

Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)

Affichage : 1997 vues

Distance : 61km

Objectif : Terminer

5 commentaires

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Un TGV raccourci

Je me suis inscrit au TGV un peu au dernier moment au mois de juin, ça n'était pas prévu au programme !
A l'approche du GRP, je n'avais pas l'intention de faire la moindre course pour m'économiser, mais oh surprise mes entrainements sous la forme de "week-end chocs" sont d'une efficacité redoutable sur ma récup musculaire de sorte
que je peux me permettre de faire cette course en mode prépa (pas à fond) sans trop d'arrières pensées.

J-15j: gros week-end choc de 3j à Villard de Lans, pas l'idéal pour la fraicheur physique
J-2: intoxication alimentaire carabinée: je reste 20h d'affilée au lit (non sans quelques allers/retours pour aller vomir)
J-1: je semble être guéri... bon ben direction les alpes et le TGV
J-1: avec les prévisions météo, les organisateurs décident de raboter le parcours, ce qui me déplait beaucoup, mais je n'ai pas le choix de toute façon !

Grosse consolation: le parcours garde une certaine gueule, cela reste un "tour des glaciers de la vanoise" et pas une succession de montées et descentes sans queue ni tete.

Je me retrouve au milieu du sas de depart. Au demarrage de la course, je suis coincé dans les bouchons.Et là, je fais ce que j'imagine etre une grave erreur un peu plus loin: je donne plein de coups de cul pour doubler dès que j'en ai l'opportunité. Sauf qu'en faisant ces coup de cul, j'ai ponctuellement affolé le palpitant et quelques kms plus loin, j'ai peur de m'etre un peu grillé... C'est d'autant plus ballot que la montée vers le col de la vanoise se fait sur un sentier assez large.

 

Bientôt le fameux lac des vaches, l'occasion de faire la photo classique ;)


Je passe au col de la vanoise au bout d'1h25... une petite pensée pour "Chris73" qui m'a raconté avoir passé ce col au bout de 55min de course, ça me laisse songeur.
Certes, j'ai pas été à fond les ballons, j'ai pris quelques photos, mais bon... j'ai pas le sentiment d'avoir enculé les mouches non plus et je me prends 30min dans la vue ;) !

Dans la descente, je suis surpris par des traversees de pierriers bien techniques alors que je m'attendais à un parcours roulant.
Moi qui ai le pied "parisien", je traverse tout ça tranquilou, me fait reprendre et gene pas mal de monde (désolé) d'autant que de peur de m'etre un peu grillé dans la montée, je ne me presse pas du tout.

  

Arrive le 2nd ravito (refuge de l'arpont): je suis content de le voir car y'avait pas mal de monde sur les sentiers et on se genait pas mal. Un ravito éclair en ce qui me concerne et c'est l'occasion de passer mal de monde à mon tour et d'avoir le champ libre.  D'autant que pour le coup, les sentiers sont moins techniques depuis quelques temps et mes craintes de "grillades" des cuisses sont dissipées: je suis bien et vais pouvoir accélérer un peu le pas, chose que j'ai déjà commencé à faire peu avant d'arriver au refuge.

Je reprends plusieurs coureurs petit à petit mais dans les plats, j'hésite à relancer. Je pourrais envoyer du lourd, mais n'oublies pas que je suis là en "prépa". La descente avant le refuge de l'arpont n'est pas pour me déplaire sur un sentier assez large. Je me suis bien économisé et le col d'ossois ne me fait pas peur du tout !
Ai je tord ? Comme beaucoup de coureurs, il m'en a bien fait chier celui-là. Je pense que l'altitude n'y est pas étrangère.  Je fais toutefois justement ce que je sais très bien faire lorsque je pratique des sommets en altitude: j'adopte un rythme très lent mais régulier et sans accout qui me permet de voir venir et de ne pas "exploser".
Je suis bluffé par quelques féminines qui me doublent dans la montée: elles sont d'une efficacité redoutable !
Si la montée du col ne m'a pas déplu (j'aime bien en chier et pousser un peu le palpitant), la descente est immonde et m'emmerde prodigieusement avec un terrain pourri, un gros neve à la con puis un chemin qui s'apparente plus à un ruisseau qu'à un sentier. Bon pas grave, c'est un mauvais moment à passer
et le terrain fini par s'améliorer: la descente redevient pratiquable pour la pratique de la course à pied sans appréhension de se viander par terre.

Dernier ravito: quelques verres de coca et c'est une descente roulante qui s'offre à moi.
Quelques pas en marchant avant de relancer: les gros tas de viande comme moi n'apprécient pas les changements de rythme ;) Puis j'étonne grandement les quelques coureurs qui m'accompagnent en accélérant très fortement d'un coup. Même si je suis frais, j'en garde sérieusement sous la pédale, j'ai pas envie de me faire mal... pourquoi faire ?  En plus, à ces basses altitudes que j'avais quitté depuis quelques heures et sous un semblant de soleil, je retrouve la chaleur qui n'est vraiment pas ma meilleure copine !

Plus que quelques kilometres et c'est l'arrivée !
Je franchis la ligne dans un état qui n'a rien à voir avec celui de mes arrivées de mes 2 trails longs de l'année dernière (ultra trail du beaufortain et du vercors):  je suis frais comme un gardon et pas entamé sur le plan musculaire.  Pas de douleurs aux quadriceps, (juste un peu mal aux fesseirs quand même): mes entrainements specifiques sont d'une efficacité redoutable et c'est une satisfaction ENORME.


En fait, j'ai le sentiment d'avoir fait une grosse séance d'entrainement, pas plus. Sentiment confirmé les jours qui suivent: pas de courbatures ! Quand je compare avec mes courses de l'année dernière où une descente d'escalier relevait de la mission impossible, quelle transformation !
Alors certes, je n'ai pas été à fond, mais je termine en moins de 9h, soit une vitesse moyenne proche des 7km/h, ce qui n'est pas ridicule.

Quelques leçons à retenir pour le GRP :
- surtout, surtout, pas de départ rapide, il faudra que je me force à être vraiment en dedans à minima sur le 1er tiers de la course
- mince, meme si je termine frais, je n'ai fait que 60kms... pour le GRP, il y'en aura 100 de plus à faire... glllloouups ;). C'est dans ces moments là qu'on se rends mieux compte
de l'ampleur de la tâche ...

 

5 commentaires

Commentaire de marat 3h00 ? posté le 05-07-2012 à 21:54:28

c'est tout bon pour le GRP ! Tu vas t'éclater là-bas et faire péter le rodiomètre. A toi le challenche kik's 2012 !

Commentaire de Scoubidou posté le 06-07-2012 à 06:58:38

mdr ;-) !
Mouais... comme je le dit plus haut, 160kms c'est une autre paire de manche ;) !
A bientôt dans les pyrénées (c'est dans moins de 50j maintenant).

Commentaire de Jean-Phi posté le 06-07-2012 à 08:38:46

je note que les WE chocs sont LA solution implacable ! Bravo pour ta course et tafdak avec Marat' : c'est du tou bon pour le GRP ! Pour le rodiomètre on verra plus tard ! ^^

Commentaire de Scoubidou posté le 06-07-2012 à 10:39:21

Cela s’avère très efficace pour moi, mais "WE choc" ou pas, il me semble évident que l'efficacité de cet entrainement vient avant tout du fait que c'est une grosse opportunité de faire du denivele (j'habite dans la banlieue parisienne).

Commentaire de samontetro posté le 09-07-2012 à 15:01:22

Bravo, bel "entraînement" comme tu dis! Je ne pense pas que tu sois parti "trop vite", 60Km c'est court! Le GRP est un autre type de course et oui, il vaudra mieux l'aborder lentement: j'ai employé cette stratégie en 2010, 311ème au premier col et... 31ème à l'arrivée! Et l'air du Vercors est propice à la performance (Maï74, originaire du Vercors, 1ère féminine!) ;-)
Bravo et très bon GRP!

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