Récit de la course : Marathon de la Liberté 2012, par vinch64

L'auteur : vinch64

La course : Marathon de la Liberté

Date : 10/6/2012

Lieu : Courseulles Sur Mer (Calvados)

Affichage : 2017 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Faire un temps

5 commentaires

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Negative split, vent et pluie en Normandie

Finalement, je suis très content de mon marathon de la liberté mais il ne m'en reste que peu de souvenirs concrets en y réfléchissant. Je vais quand même essayer de retranscrire mes impressions dans le récit qui suit.

Après une préparation sans problèmes et 500km avalés en 2 mois, une seule chose me perturbait à l'approche du 10 juin : les conditions météo qui n'avaient pas l'air terrible et cette 2nde partie de marathon que beaucoup de monde décrivait comme difficile. Pour le reste, je me sentais prét.

 

Le jour J, une seule constatation : la météo ne s'était pas trompée (pour une fois) et il tombe des cordes à Courseulles. Je suis arrivé 30 mn à l'avance. Habillé d'un ravissant sac poubelle, je laisse mon sac à la consigne, je jette un œil rapide dans la zone de rendez-vous des kikous sans trop d'espoir et je vais me planquer sous un gros arbre (c'est moi au milieu de la photo avec le short bleu qui dépasse du sac poubelle).

 

 

 

Du coup, je discute avec mes voisins de galère et trouve 2 personnes avec un objectif à peu près équivalent au mien : Martine et Dev.

Voilà 9h qui arrive et c'est le départ. Avec mes 2 acolytes, nous décidons de partir doucement. De toute façon, ça aurait été difficile de faire autrement, mes mollets sont durs comme du bois. Il pleut toujours autant mais j'enlève mon sac poubelle et le garde à la main le temps de trouver une poubelle. Les premiers kilomètres se font à une allure légèrement inférieure à 10km/h et à partir du 3ème on accélère un petit peu. Le parcours est très plat et agréable même si j'ai peur que le vent de face m'use sans que je m'en rende compte.

 

 

Au 10ème km, Dev trouve que nous allons un peu vite et nous dit de partir devant. Nous continuons donc le marathon à 2 en longeant la côte. A ma grande surprise, il y a pas mal de spectateurs et ça fait du bien au moral. Le temps s'est bien amélioré et tout roule comme dans un rêve. Martine me parle des 100km de Millau, de la Saintelyon, de l'Urban Trail, d'un projet de CCC. Du coup, je lui pose pas mal de questions et les kms défilent sans m'en apercevoir. On passe Ouistreham, on longe le canal et tout va toujours bien. Le semi marathon est passé en 2h05 et mes sensations sont toujours excellentes. Une fois le Pegasus bridge aperçu, j'ai tout de même une petite appréhension en vue des faux plats qui vont se succéder jusqu'à l'arrivée.

La première montée pas si méchante que ça verra ma première goutte de sueur ruisselait sur mon front mais je suis bien. Puis au niveau du 30ème km lors d'un ravito, je repars un peu avant Martine. On l'avait déjà fait plusieurs fois comme ça et elle m'avait toujours rattrapé après quelques minutes, donc pas d'inquiétude on finira ensemble.

 

 

Mais après m'être retourné plusieurs fois, je sens que je vais devoir finir seul. L'écart se creuse et elle ne semble pas revenir. Malgré ce petit couac, j'essaie de conserver ma vitesse moyenne même en côte et ça passe tranquillement. Je continue donc d'accélérer un petit peu. A partir du 34ème km, je commence à être usé moralement et chaque kilomètre marqué au sol est l'occasion de me dire : « Allez Vincent, plus que x km ! Tu passes ça tranquillement 4 fois par semaine, c'est pas le moment de marcher ». Les muscles sont plus raides mais je passe tous les faux-plats facilement. Ce qui fait du bien au moral, c'est que personne ne me double et que je grignote minute par minute des places au classement. Que cette partie du marathon doit être difficile quand on a trop forcé au début ! Vers le 38ème arrive les longues lignes droites boueuses avec des haies d'arbres. Ma belle-famille, en m'amenant le matin, m'avait dit qu'arrivé ici les difficultés étaient terminées. Je retrouve donc un regain de moral même si chaque kilomètre est une lutte pour ne pas marcher. Les spectateurs se font plus nombreux et plus encourageant, c'est génial. Je sais maintenant que je finirai mon marathon sans marcher une seule fois. Puis arrive enfin l'arche à l'horizon et sa grande ligne droite. Je vois ma petite chérie le long de la route et lui fait un signe pour dire que tout va bien puis à 100m de l'arrivée, poussé par la foule et le speaker, je finis en « sprint » à 15km/h.

 

 

Et voilà c'en est fini 4h09mn06 en temps officiel et 4h08mn03s en temps réel. 2 minutes de moins sur la 2ème partie. Je n'en reviens pas.

Mais de très fortes douleurs dans les 2 bras et le haut du dos me ramènent vite à la réalité. Ca ne m'était jamais arrivé avant et c'est ultra douloureux. Heureusement, ça n'a duré que 5mn mais j'ai eu très peur sur le coup. Après réflexion, je me suis rendu compte que sur les 12 derniers kms, je ne me suis pas du tout détendu les bras comme je fais régulièrement et j'ai du resté contracté trop longtemps.

Au ravitaillement de l'arrivée, j'ai voulu attendre Martine pour la remercier et m'excuser d'être parti sans rien dire mais après 15mn je suis reparti (on a du se rater de peu après consultation des résultats) car on était attendu et j'avais froid.

 

Bilan :

Je suis très content de ce second marathon qui sera une très bonne base pour mes prochaines courses à mon avis.

Je pense que j'aurais certainement pu aller plus vite sur la première partie mais l'issue aurait elle été la même ?

 

 

Grand merci à tous les photographes de NCAP et ne changez rien, vous êtes géniaux. Toutes les autres régions nous envient !

5 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 13-06-2012 à 18:12:23

Plaisir de lire un récit où la joie de courir est évidente! Bravo!

Commentaire de bubulle posté le 13-06-2012 à 19:50:14

Eh bien, il y a quand même pas mal de souvenirs, non? :-). En tout cas, belle course. C'est une bonne idée de l'avoir fait en compagnie au début car les 18 premiers kilomètres sont un peu durs seul face au vent...

Désolés de s'être ratés au départ, mais comme tu le dit, c'était un peu difficile de se chercher, avec tout le monde enfoui, qui dans un sac poubelle, qui dans une cape de pluie, etc..

A une prochaine, en Normandie ou ailleurs!

Commentaire de Arclusaz posté le 13-06-2012 à 21:49:07

Bravo !
super gestion de course, on en oublierait presque en te lisant .... qu'un marathon ça fait maaaaaaaal !

Commentaire de vinch64 posté le 13-06-2012 à 21:51:03

Si, si! Le marathon ça fait mal aux bras et ça je ne le savais pas! ;-)

Commentaire de totoro posté le 14-06-2012 à 10:34:29

Toutes mes félicitations, t'as fait un très beau chrono ! Pour ne pas avoir mal aux bras, faut enlever les rolex ;-)

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