En préparation du maratrail de Lans-en-Vercors, j'ai fait pas mal de dénivelé et ai senti une nette amélioration dans ma capacité à courir en endurance fondamentale. J'arrive à flirter avec les 10 km/h alors qu'au début de l'année, c'était plutôt moins de 9 km/h ... Je suis donc content, je sens que je progresse.

J'avais donc envie de valider ça sur une course horaire. L'opportunité s'est présentée, je l'ai saisie. Mes dernières sorties longues m'ont montré que, a priori, ça devrait le faire.

Mais je n'avais pas prévu deux choses :

- la chaleur

- la difficulté du terrain

Pour le premier point, les dernières semaines, c'était plutôt temps gris, voire pluvieux et température inférieure à 20°, voire 15° alors se retrouvais le jour J avec 32° à 18h ... Même à l'ombre, je transpirais ...

Le parcours est une boucle de 1.5 kilomètres :

- 400 mètres d'un épaisse couche de petits cailloux

- 300 mètres d'herbes sur terrain inégal (dont beaucoup de taupinières)

- montée sur 300 mètres (~15m de dénivelé) avec raidillon assez sec

- descente sur bitûme puis herbe

Autant le dire tout de suite, je suis arrivé confiant et j'ai pris une claque !

Le départ est donné à 18h tapante. Chose étrange, je suis le seul solo, tous les autres participants sont en relais. Merde, je suis donc le seul à courir lentement ... pas cool pour le moral de me faire doubler sans arrêt !

Les premières minutes sont terribles, je suis scotché au terrain par la chaleur. Je découvre le parcours et me rends compte que je vais devoir marcher dans le raidillon.

Pour calculer le nombre de tours réalisés, il suffit de compter le nombre de pics !

Les quarante premières minutes à plus de trente degrés sont terribles, je bois à chaque tour mais j'ai infiniment trop chaud et le cardio atteint des sommets alors que je me traîne péniblement.

Ensuite vient un orage qui masque le soleil mais faut grimper le taux d'humidité sans vraiment rafraîchir ... J'essaye de me mettre dans ma bulle. Un gros aspect sympa est le fait que tout le monde m'encourage et les bénévoles sont aux petits soins pour moi, mais il manque du salé pour compenser la perte de sels minéraux inhérente à la chaleur.

J'ai pas encore fait deux heures que j'ai mal aux jambes, c'est franchement dur. Décidemment les courses horaires, c'est pas pour moi même si cette fois-ci, mes intestins me laissent tranquille !

Je traîne ma croix encore pendant deux heures ainsi. La nuit est tombée mais le manque d'éclairage ne me permet plus de bien appréhender les parties en herbe et à plusieurs reprises, je me tords une cheville sur les taupinières.

Au final, je me dis qu'il n'y a rien de bon, le plaisir n'ai jamais été vraiment là et l'objectif reste le maratrail, aussi, au bout de quatre heures et 33 kilomètres de parcouru (et plus de 300m de d+ !), je décide d'arrêter pour me préserver.

Je reviendrai à coups sûr sur une course horaire, j'aime bien le concept mais tous les détails comptent alors.