L'auteur : Trimoreo
La course : Marathon de Paris
Date : 15/4/2012
Lieu : Paris 16 (Paris)
Affichage : 1225 vues
Distance : 42.195km
Matos : trifonction ( pour les poches intégrées), booster et casquette.
Objectif : Battre un record
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Prépa :
L’objectif de 3h lors de l’inscription est vite revue à la baisse après le semi marathon de préparation terminé en 1h26’46’’ 3 semaines avant l’objectif. Petite clac mais après tout le semi de prépa est fait pour ça : jauger la forme du moment. Malgré une bonne prépa sur le terrain avec des scéance fractionné et longue de qualité, c’est dans l’assiette que ça a été plus dure avec toujours un surpoids important.
La première place sur un bike and run local deux semaines avant le MDP me regonfle le moral et c’est parti pour 15 jours de coupures et un petit RDS la dernière semaine. Je gère toujours mal ce changement de rythme pour « faire du jus » et décide de ne plus me peser pour ne pas prendre un coup au moral. Ca sera donc un départ en 3h10 dans le but d’améliorer mon record de 3h15.
Retrait des dossards :
Arrivé avec la petite famille sur Paris le vendredi après midi, direction Running expo pour le retrait du dossard et surprise : personne. Récupération du dossard et visite du salon en prenant mon temps. Il y a pas mal de cadeaux pub et une chasuble jetable pour ne pas avoir froid au départ : pratique. Je suis un peu déçu du manque s’offre spécial des partenaires. Par exemple Asics ne fait aucune remise « spécial marathon », la diététique est plus cher que dans ma petite boutique habituelle. C’est peut être pour préserver leur revendeur locaux, ou pour « allumer » les retardataires ou les têtes en l’air qui ont oublié une partie de leur équipement. Un dernier petit tour sur les stands de triathlon et sur les épreuves partenaire pendant que ma fille fait des coloriages avec Mickey.
Je reviens le samedi matin avec un collègue et surprise : il n’y est tjrs pas d’attente à 10h (par contre en resortant le monde commencait à arriver). Moralité : A Paris retir ton dossard avant 11h le samedi sinon tu y passeras 1 heure et demi.
Avant course :
On se retrouve facilement avec les collègues à 7h30 vers l’arc de Triomphe. Il ne pleut pas mais le vent rafraichit bien.
Jeune Kikou je n'ai pas pris le temps d'aller sous l'arc de Triomphe. Il faut que je m'investisse un peu en commencant par me payer un tour de cou. c'est ma prelmière année, il faut que je tisse ma toile.
Passage à la consigne à travers le sens de visite imposé par l’orga comme à IKEA. Et tout se passe bien, il y a du monde mais les consignes sont très bien gérées. Direction les Champs et notre SAS des 3 heures ou nous sommes 3 collègues de l’association. On se met dans l’ambiance en descendant l’avenue facilement. Une bouteille au passage (pour boire et inversement) et arrivé devant le SAS, l’entrée est simple et sans attente : heureux de voir que les gens ont respecté leurs allures (c’est tout à l’intérêt de chacun) et qu’il n’y a pas trop eu de « Mito ». Dedans il y a un peu de place pour bouger au rythme de la sono et des coachs fitness. Deux remarques quand même 1-pas de toilette dans les sas : juste un urinoir mobile avec 30 minutes d’attentes. 2- le podium des profs de fitness est derrière nous et le SAS des 3h est studieux et peut être un peu moins animé. Mais bon je suis comme un gamin en fond de SAS (objectif 3h10 4’30 au km) 100m derrière la ligne de départ, à rattraper la soirée discothèque que je n’ai pas pu me faire la veille.
La course :
Notre coté partira en deuxième et nous passons la ligne en moins de 2 minutes. Avec le départ échelonné, on a la sensation d’être seul au milieu de la plus belle avenue du monde. Le public, la musique, et 35000 coureurs derrière, c’est le pied. Je ne suis plus du tout au marathon, je suis ailleurs et j’en profite. La première traversée de Paris est fabuleuse avec plein d’animation, c’est la fête. Tiens Amélie Mauresmo, et là c’est PPDA, Becaro, Tellier… On dit bien qu’à Paris il y a des célébrités mais là je cours avec elles. Pourquoi je me sens le seul à vivre ça, les gens qui m’entourent regardent leur montre, Merde c’est vrai on est sur le Marathon de Paris et j’ai préparé ça depuis ce début d’année. Retour à la réalité en arrivant à Vincennes où après une pause pipi je décide de prendre mon rythme. Les collègues sont 1 min devant et moi je cours avec une moto de télévision. Camera sur les genoux, le mec envoie des SMS et prend des photos d’un petit peloton avec sont SmartPhone. Il donne même à boire à un gars en gris que je ne connais pas : en fait il s’agit de Jalabert avec qui j’ai couru 10 km sans même le reconnaître.
Km18, les supporters sont là et ça fait plaisir de les trouver.
Le semi arrive et j’ai 1 minute d’avance. Je suis bien, je gère et récupère un collègue qui commence à rentrer dans le dure. Un petit mot sur les ravitos qui sont un peu glissant mais bien gérés. Il est très facile de prendre une bouteille, ou banane ou un quartier d’orange. Par contre il n’y a rien de plus et pour ma part, un petit coca et des abricots sec aurai été les bienvenues.
Les quais arrivent avec les tunnels et les changements de rythme qui vont avec : de loin la parti la plus difficile du parcours. Km 26 les jambes se font sentir. Km 30 je suis toujours dans les temps avec un 4’35 – 4’40 au km et la tour Eiffel qui me regarde. Km 33, Bois de Boulogne, je marche pour la première et seule fois sur le ravito Powerade (qui ne propose que des verres) et repart facilement en me posant la fameuse question « j’ai mal au jambes, je suis con pourquoi je fais du long ? ». Je commence à doubler pas mal de monde. Km35 je cherche quelque chose pour m’accrocher. J’essaie de voir devant si je n’aperçois pas mon collègue : en vain. L’allure baisse (4’45) et je décide de relancer une dernière fois en désespoir de cause pour passer le km 37 (4:30) piles dans les temps de 3h10. Je sais que mon collègue n’est pas loin mais je sais aussi que je ne le rattraperai plus. La chute commence avec les 5 derniers km en plus de 5:00 au km. Km40 (3h02) je sais que je vais battre mon record et je n’ai plus la force de finir en moin de 3h12. Je suis mort, n’avance plus et me refait doubler par tout ceux qui sentent l’écurie pas loin. Km42 ma femme et ma fille sont sur le bord : quel bonheur!!! L’énergie revient les 195 derniers mètres pour franchir la ligne d’arrivée en 3:12:42.
L’arrivée
J’ai mal aux jambes et le SAS d’arrivé est interminable mais toujours aussi bien gérer. Je m’assois par terre et regarde Mauresmo arrivée en 3h14.je me relève tel un Zombie… pardon Madame (encore Mauresmo très fraiche qui se fait interviewer) … 100 m médaille … 100 m tee shirt et poncho … 100m Powerade … 100 m Vittel… 400m consigne (récupérer en moins de 30sec, chapeau l’orga)…100m sortie avec un peu d’attente pour retrouver ma femme et ma fille.
Bilan :
Le marathon reste toujours aussi dur à partir du 32ième et c’est avec joie que j’améliore mon temps avec 2 kg de plus que l’an dernier (j’aurais aimé partir avec 5 de moins). Je suis content pour mon collègue qui pulvérise son meilleur temps et fini 2 minutes devant moi. Concernant l’ambiance c’était « wahou » : inattendu et exceptionnel. Heureux de ma course, je suis d’autant plus heureux que la saison de trail va commencer : En avant dénivelé, bâtons et rando-course dans le Pilat.
4 commentaires
Commentaire de Jean-Phi posté le 25-04-2012 à 17:45:34
Ouahh c'est devenu vraiment une course people !!! Joli chrono cependant que tes 3h12. Bravo à toi et merci pour ton enthousiasme !
Commentaire de LongJohnSilver posté le 25-04-2012 à 18:35:27
Tu as réussi à te trouver sur le mur de coureur, chapeau! Et 3h12 en s'arrêtant au 15ème pour envoyer aussi des textos, ... c'est la classe. Bravo!
Commentaire de CROCS-MAN posté le 25-04-2012 à 19:36:53
beau chrono !! Bravo
Commentaire de Trimoreo posté le 25-04-2012 à 21:46:43
En toute franchise ce sont des collègues qui m'ont trouvé sur le mur de coureurs ( ou était noter le nom des 40000 inscrits sans aucunes logique : un piège à con bien marrant qui peut faire perde quelque heures ).
Pour le côté people, je ne m'attendais tellement pas ca que c'est peut être la surprise qui a rendu ce marathon si magique.
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