18 mars 2012, 10 km « à la maison ». C'est ma première course 2012 compte tenu de l'annulation du cross de Viroflay et surtout c'est la dernière avant que la famille compte 5 membres. Pendant quelques temps ça va être un peu compliqué alors j'ai envie de bien faire et je me suis préparé pour.

Petit récapitulatif. Novembre 2011, cross de Chaville je me rends compte que quand je suis cramé je tappe méchamment des talons et que j'avance plus. Résolution en sortant de cette course : travailler ma foulée. C'est donc ce à quoi je me suis échiné pendant de longues semaines pour arriver maintenant à faire toutes mes sorties rapides en attaquant par l'avant du pied. 2 semaines avant l'échéance du 18/03 j'ai les mollets en bois, je termine ma préparation en tirant sur la machine et m'octroie une dernière semaine pénard sans rien faire d'autre que des étirements.

Je me suis aussi résolu à ne pas communiquer mon objectif à « Super » alias Fab74 pour éviter de me mettre la pression ce qui est un de mes gros défauts. Je suis confiant sur le fait de faire 39'', j'espère 38'30'' voir 38'00 dans mes rêves les plus fous. Tactique ulra simple : boucler le premier kilo en 3'40 puis tenir 3'50 le plus longtemps possible. Si ça passe c'est beau sinon les derniers kilos vont être longs. Pour éviter de me prendre le chou je décide de gérer simplement au chrono à chaque passage des bornes kilométriques.

Sur la ligne de départ je retrouve des anciens collègues, on papote, je me retourne et constate que des « stars » de la discipline viennent s'amuser à rentrer par la ligne de départ du coup mon positionnement en deuxième rideau se transforme en 4ème rideau derrière une mamie...

C'est le départ, mémé fait du zèle et joue des coudes.. pas grave je suis dans ma course. Tout va se passer comme je l'avais espéré. Je partage mes premiers kilo avec un des mes anciens collègue. On passe au deuxième en 7'10, autour du 4ème je me trouve un lièvre dont l'allure me convient. Je passe au 5ème en 18'46 soit 15'' plus vite que mon tableau de marche mais « jusque là tout va bien ». Autour du 6ème petit coup de mou mais je ne m'affole pas. Les 39 sont dans la poche, il faut juste gérer. Mon lièvre me lâche mais derrière ça ne revient pas donc tout va bien c'est que je tiens le cap. Ma femme est sur le bord de la route avec mes gosses, moment de gloire, ça fait à la fois du bien et plaisir. Je repars dans mon effort solitaire, autour du 8ème je commence un peu trop à regarder ma montre et me fait violence pour lever le nez et me concentrer sur ma course. Un mec revient je vais arriver à rester devant jusqu'à 400m de l'arrivée, il finit par passer, je donne tout, je suis au rupteur mais ne lui reprendrai pas 1m. Je boucle ce 10 en 38'02. C'est parfait. Grosse grosse satisfaction car j'ai géré de bout en bout. Je suis parti au bon rythme j'ai tenu et vu que je fais le dernier kilo au rupteur en 3'45 c'est que je ne me suis pas économisé avant. Tout ça sans jamais trop douter.

Voilà, l’entraînement paye. Se fader des 400 et des 5000 c'est pas toujours une partie de plaisir mais quand tout se passe bien le jour de la course on se dit que ça vaut le coup et c'est sans doute pour ça qu'on rempile.

Pminator (j'ose pour une fois signer du surnom que certains m'ont donner)