L'auteur : ciretagel
La course : Les Templiers
Date : 23/10/2011
Lieu : Millau (Aveyron)
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Distance : 76km
Objectif : Pas d'objectif
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Dimanche 23 octobre 2011, 6h15 du matin...
Derniers préparatifs, dernières photos, pendant que je respire encore la pleine forme !
Le départ va être donné, et sonnera aussi bien le début d’une course tant attendue, que la fin d’une longue et prenante préparation. Car les Templiers, comme quelques rares courses, que ce soit parce qu’elles sont mythiques, qu’elles sont l’objectif de la saison, la conclusion d’un long travail initié bien en amont, ou bien encore tout simplement parce qu’elles appartiennent à l’ultra, font partis de ces aventures qui débutent bien avant le coup de feu libérateur.
On les a dans la tête depuis des mois, on en a maintes fois fait et refait le film, envisagés tous les scénarii, enfin surtout ceux où tout se déroulait à merveille ! Et puis on les a attendues, avec l’impatience d’un enfant à la mi-décembre !
Et me voilà sur cette fichue ligne de départ, partagé entre impatience donc, énorme envie aussi, et presque paradoxalement, tout au fond, bien planquée, une certaine appréhension. Mais à bien y réfléchir, elle en devient fort justifiée, tant la distance, le dénivelé, le plateau de stars réuni, et ma préparation cahin-caha après 18 mois d’où seul émerge un mondial de 100km sorti d’on ne sait où, sont source sinon, d’inquiétude, tout au moins de doute légitime.
Mais comme nous le savons très bien, le doute profite au présumé innocent, et celui que je vais trainer sur ces 71 kilomètres ferait mieux de ne pas l’oublier et de rester aussi prudent que humble.
Mais trêve de plaisanteries, les organisateurs nous pressent pour nous placer sur la ligne. Je suis au second rang, derrière Thierry Breuil, champion de France en titre, et Erik Clavery, tout récent champion du monde… La photo de presse à leurs côtés sera ainsi plus facile à glaner ici qu’à l’arrivée ! lol.
Tout le monde est maintenant en place, et les petites interviews fusent. Celle de Thierry Breuil sera l’une des dernières. Comme toujours, son discours fait mouche et touche tout un chacun, du champion à l’anonyme, par la justesse et la clairvoyance de ses propos. Car Thierry fait partie de ces personnes que j’aime écouter ou lire, non seulement parce qu’elles ont des choses à dire, des messages qui vont au cœur de l’essentiel à faire passer, mais aussi parce qu’elles savent les exprimer. Passer au micro après lui en devient un gage difficile… Il a tout dit, et si bien… Pour cette raison et à ce moment là, je crains que l’on le speaker ne me questionne à mon tour… Mais pauvre naïf que je suis, avec tous ces grands noms sur la ligne de départ, il était bien présomptueux de croire que l’on s’intéresse au petit Legat !
Bref, l’essentiel a été dit, l’heure avance et le mot de la fin, (ou plutôt du début de course), va à Gilles Bertrand. Un personnage que je commence à connaitre, pas forcément charismatique en sa personne, mais si grand par sa faculté à organiser, réunir, partager, et finalement faire aussi plaisir que rêver. Un homme de coeur sans doute, passionné et attentionné. Et toujours un signe, un mot personnel lorsque vous le croisez. Et puis il y également ces éditos de VO2, qui un temps, m’hérissaient un peu le poil par leur pessimisme sur l’athlé. Un athlé corrompu et sali, et dans lequel je ne reconnaissais aucune de mes actions, ni motivations, ni même environnement. Et souvent, j’ai eu envie de lui écrire, de lui dire qu’il y avait cependant, sans doute dans un village d’irréductibles gaulois, au fond du Forez, des personnes qui vivaient leur sport avec transparence, motivation et espoir, sans aucune ombre, mauvaise rumeur, ou suspicion. Que l’athlé sans doute auquel il rêvait et auquel je rêve encore, existe quelque part, et peut même dans ces conditions rimer avec haut-niveau.
Oui j’ai souvent eu envie de lui dire tout cela.
Mais depuis, Gilles a du reprendre du baume au coeur. Car ses éditos parlent enfin de rêves, d’espoirs, de belles choses passées comme à venir, portées par des jeunes qui respirent bon la santé et l’exemplarité.
Je me régale donc à les lire, et dans l’immédiat, suis suspendu à ces dernières paroles au milieu de cette avenue de Millau plage ! Gilles est bref mais comme Thierry, sait aller à l’essentiel pour ne pas dire l’essence même de la vie, de ce qui est important, vrai.
Il nous parle de l’histoire des Templiers, de ces fabuleuses photos affichées un peu partout, de poignées de mains entre adversaire et amis. Et puis de notre chemin jusqu’ici, de ce que nous allons vivre, et de ce qui nous a, et va, nous porter sur ces fameux 71km. « Pensez à ceux que vous aimez » nous dira-t-il… Et c’est alors ma famille, mais aussi mes amis proches, ceux avec qui je partage quelques gouttes de sueurs, qui me viennent en tête. Et comme un gamin, sans trop savoir pourquoi, l’émotion me prend et j’ai soudain envie de pleurer !
Moment fort. Vrai. J’adore. C’est si bon à vivre. Et j’en remercie Gilles intérieurement, tout en me sentant le plus chanceux des hommes, que de vivre tout cela.
Mais non content de me faire chialer comme un gosse, voilà que les haut-parleurs prennent le relais avec Era. S’en est fini de moi. J’ai des frissons sur tout le corps et encore autant cette envie de pleurer que ce sentiment de vivre un moment fort et rare.
Il y tant dans ces courses d’ultra. Tant de nous, de tempset de passion. Tant de sacrifices mais aussi de bons moments en amont. Et puis l’on sait que l’on va se retrouver face à soi des heures durant, dans des moments durs autant que d’euphorie, et que tous ses ressentis, déjà forts, seront décuplés par l’effort. Souvent, toujours (!), dans ces courseslongues, j’ai envie de faire partager tout cela, de filmer, enregistrer, ou mieux encore de pouvoir extraire et fixer d’une façon ou d’une autre, tout ce qui me passe par la tête. Cela me semble alors si fort, si riche, si essentiel aussi, qu’il est difficile d’accepter, à la fois et personnellement de n’en retenir qu’une infime partie, mais aussi de ne pas arriver à faire partager tout cela. Ou si peu encore !
Oui, comme je l’écrivais sur une carte de coureurs à l’UTMB : L’aventure, ça ne s’explique pas, ça se vit. L’ultra également.
Et pourtant, devant cet aveu d’impuissance, je n’ai pas baissé les bras, et suis heureux que Mehdi, le pistard, le coureur de 800, ait pu répondre favorablement à mon invitation. Bien sûr, il va faire partie de mon staff technique (quelle organisation ! lol !), m’aider dans mes ravitaillements, mais plus que tout, là-bas, au cœur des Causses, je souhaite partager avec lui ce que je vais vivre avec force. Comme un cadeau que je m’offre à moi-même de vivre cela à deux, et comme un présent que je lui ferais à lui aussi… avec la conscience qu’il n’en saisira qu’une infime et superficielle partie. Et puis, il y a aussi quelque part cette envie de lui montrer, à lui comme à tous les non initiés, la beauté des parcours, autant que leur difficulté, dénivelé, et quelque part folie de faire passer des milliers de coureurs là où j’oserais tout juste faire une randonnée en famille !
Mais revenons à notre course, et à l’instant présent.
Me voilà donc en seconde ligne, heureux et peureux, frissonnant au son de la musique, et égrenant comme tout le monde le compte à rebours jusqu’au départ. « …5…4…3…2…1… Partez !»
Au son de Era, se greffe alors la lumière, avec une avenue de fumigènes rouges, et 2500 fauves lâchés à grandes enjambées. Je suis heureux. Heureux pour moi, et heureux pour les spectateurs et notamment mes supporters. Le spectacle doit être grandiose, avec ce balai de milliers de frontales qui s’étire, s’éloigne, puis quitte enfin la fournaise rouge pour plonger dans les ténèbres noires des Causses.
De l’intérieur, l’instinct d’athlète reprend vite le dessus sur les émotions, et je me sens vite concentré sur ma course. « Cours à ton rythme. Ne t’occupe pas des autres… Tu as le temps. » Et puis « Savoure », me dis-je souvent.
Le peloton de tête est dense, comme prévu, mais cela reste impressionnant. Après plus de 3 kilomètres, avant Carbassas, je double (enfin) ce qui me semble être la première féminine Maud Gobert. Je lui demande si ça va… Surprise sans doute que l’on s’intéresse à elle si tôt, elle me répondnéanmoins par l’affirmative ! Ca roule, tout comme pour moi d’ailleurs. Les sensations sont bonnes, excellentes, et ça monte tout seul même ! Un régal autant qu’un réconfort pour la suite.
La pente se durcit par la suite, et la marche est adoptée par la majorité du peloton dans lequel je suis. Quelques pas de courses de temps en temps, mais pour l’essentiel ce sera donc au pas cadencé que se fera la première difficulté. Une marche qui n’empêche pas les jambes de piquer un peu parfois et de percevoir dans le silence de la nuit, l’essoufflement de chacun d’entre nous.
La tête de course est devant moi, quelques lacets plus haut, et j’ai l’impression de monter à mon rythme, assez facilement et prudemment, sans toutefois les laisser filer. « Nous avons le temps », me répétais-je.
Au sommet, soulagement. Je ne me sens pas entamé et je sais qu’une partie agréable et roulante s’offre à moi. J’enquille. Ca avance tout seul ! Et c’est ce que je dirai à mes suiveurs, Fabienne, Janine et Mehdi, lorsque je le croiserai pour la première fois, sur le plateau.
Je me sens alors, énorme, préparé, costaud et cependant prudent. Bref, confiant. Tout pour réussir une grande course…
Sur ces sentiers plats, je suis seul et me laisse aller au gré de mes pensées, tout en restant concentré. De loin j’aperçois parfois le groupe de tête, compact et incroyablement fourni ! Dans le noir, il me donne l’impression d’une seule et unique machine que rien n’arrêterait. Je vois même la poussière soulevée par ce dernier en suspension dans mon faisceau de lumière. Impressionnant !
Mais je reste seul, parce que la course l’a voulu ainsi, mais aussi presque volontairement car dans ce peloton, je redouterais une mauvaise vue du sol et un rythme qui ne serait pas le mien. Et puis je suis si bien tout seul à savourer ce silence et cette ambiance. Bien avec moi-même ! Un vrai asocial !
Mais plus tard, me rejoint une vieille connaissance, Bastien Bravais. Nous discutons pas mal. Il souhaite revenir sur le groupe de tête avant Peyreleau et « verra ensuite ». Pas vraiment de plan de course, de stratégie pour aller au bout, et sans doute assez de confiance ou d’envie pour s’en donner les moyens. Ca m’attriste. Avec ses qualités, un peu de raison, et certainement un cadrage extérieur plus strict, il y aurait moyen de faire de très grandes choses. Enfin ! Cela n’empêche pas le plaisir de parler avec lui, l’envie de le convaincre de rester avec moi patiemment derrière… Même si au fond de moi, et malheureusement, dans ces conditions, je me doute de l’issue de sa course, tout en souhaitant me tromper.
Chemin faisant, et à force de parler, je me sens quelques peu déconcentré de ma course, et essoufflé qui plus est. Je lui dis alors que je vais moins discuter et me replonge dans mes foulées.
Puis revient derrière nous un peloton de 3 ou 4 athlètes, emmené par David Laget. Cela me rassure. Je le sais fort, expérimenté, et qui plus est, illustre dans le trail. Une valeur sure à suivre donc. Ce que je fis.
Le rythme est peut-être un peu plus soutenu que celui que j’adopterais si j’avais été seul, mais cela ne me gêne pas. Je suis bien en jambes.
La course se poursuit et David et moi avançons sur le même tempo. Nous ne parlons pas, mais je romps le silence par les présentations, lui disant que j’étais son anagramme ! Quelle info, quel scoop, pour lui me dis-je alors ! Qu’importe, la glace est brisée et je lui parle de son père que j’ai connu à Gruissan.
Petit à petit, je constate également que nous partageons le même plan de course, à savoir remonter doucement les athlètes partis trop vite.
Et avant de plonger sur Peyreleau, c’est ce que nous nous mimes en tête voyant les athlètes lâchés devant nous. J’apprendrais plus tard, que ce fut Thierry, las de ce trop gros peloton qui sonna le glas de l’attaque et embraya avant la descente.
Et pour moi, tout va bien. Je distance finalement mon compagnon de route et me fais plaisir, à la fois, à me donner raison avec mon départ prudent, et à doubler un à un les concurrents, juste en allongeant dans la descente. Un régal. Je me sens fort… Trop sans doute d’ailleurs…!
Plus loin, je double une autre vieille connaissance, Alexis Traub, ami et adversaire/partenaire redoutable de Thibaud dans les jeunes catégories. Je lui lance un bonjour en le dépassant tant bien que mal, comme ses collègues, sur cette longue monotrace descendant sur le premier ravito. Je pense alors à Thibaud qui doit être au chaud sous la couette à cette heure-ci ! Mais je ne l’envie par forcément !
Après 2 heures d’effort, me voilà à Peyreleau. Ma sœur est là, avec sa famille et s’occupe de mon ravitaillement. Je prends également les bâtons pour attaquer une des plus dures portions du circuit. Je suis un peu avance, mais tout va bien et j’ai les dents longues. Trop longues !
La côte du champignon préhistorique que je voulais passer facile se révèle plus dure que prévu, malgré l’aide des bâtons et la marche qui s’impose. J’en sors bien fatigué, et avec quelques places perdues.
Mais qu’importe, même si je commence à être inquiet, la partie qui arrive est moins dure, mes boissons passent très bien, sans écœurement aucun, et j’espère donc me refaire une santé !
Vœu pieu ! En guise de reprendre du poil de la bête, je me sens faible en côte et tout juste capable d’allonger en descente ! Ca sent la galère à plein nez !
Je rejoins néanmoins le 2° ravitaillement, St André de Vézines, seul, et bien mal en point. Impression dont je fais part à mes suiveurs, ainsi que mon incompréhension de cet état. J’avais l’impression d’avoir été prudent, de m’être ravitaillé comme jamais, et qui plus d’être dans un grand jour ! Et voilà que tout s’écroule, et qu’il me reste un bon marathon, et pas tellement plat, à faire !
Mais au-delà du doute, des questions, et d’un avenir immédiat difficile, l’envie reste présente. Je mise sur un ravitaillement solide pour me refaire, croquer dans un peu d’énergie et bien boire.
J’arrive cependant à me faire quelques sensations, à ressembler à un coureur sur les parties descendantes, mais le verdict des côtes tombe à chacune d’elles. Romuald De Paepe profite de l’une d’entre elles, pour se joindre à moi. Il semble lui aussi en difficulté, mais courir aux côtés d’une star de la discipline me redonne un peu le moral.
Le doublant en descente, et lui me distançant en côte, nous nous croisons quelques temps. J’engage la conversation, histoire de partager notre fardeau et faire connaissance, en lui disant qu’il nous joue une jolie musique, avec ses bâtons qui se heurtent à chaque foulée. Nous en plaisantons.
Mais au bout d’un moment, il semble rester un peu en retrait et ne me reprend plus dans les côtes… Serais-je reparti ?
La réponse me revint en pleine figure, cinglante et tranchante comme une lame de rasoir, alors que je commençais à sentir mes yeux cligner. Comme si rien n’était bien stable, avec une lumière plus ou moins vive par intermittence. Puis vinrent des vertiges qui m’obligèrent à marcher et à me tenir aux arbres sur cette remontée en direction du superbe site de RoquesAltes !
J’étais en train de me faire une belle hypo, dans toute sa splendeur, et comme jamais je n’en n’avais faite auparavant… Et pourtant, je m’y connais dans ces choses-là !
Et là, je cogite dur ! Suis dur mais réaliste avec moi !
Je me rappelle ce fameux « gros rouge »dont j’avais acquis le surnom, à cause de la couleur de mon maillot, mais surtout, étant parti devant dans une course de quartier puis ayant tout aussi rapidement coulé une bielle par la suite.
Je me disais « Ca y est, le gros rouge est encore en train de nous faire un sacré truc ! ». Et de m’accabler de plus belle : « Ah tu te croyais plus malin que tout le monde. Le seul à savoir gérer une course. Le seul intelligent, le sage, l’exemple ! … Oui, tu es parti doucement, mais à quoi bon, si c’est pour remonter tes adversaires comme un badabeu par la suite ! Tu savais les erreurs à ne pas commettre et tu les commets en pleine course ! Et dire que tu es entraîneur ! Qu’aurais-tu pensé si c’était un de tes athlètes qui courait comme ça ? Tu ne l’aurais pas loupé ! Quel bourricot ! lui aurais-tu dit ! Et quoiqu’il en soit quel c*** tu fais ! ». Et de conclure en cette question existentielle autant que philosophique : « Tu es c*** ou alors tu le fais exprès ? » Et de me répondre en moi-même … « Remarque, pour le faire exprès, il faut vraiment être c*** !!! ». Alors j’en terminais par me dire que quoiqu’il en soit, j’en étais un, et dans toute sa splendeur autant que sa pleine expression en direct !
Bref, le doute était en moi, et mes pensées quelque peu éloignées de la course. Pour dire les choses telles que je les ressentais, je me trainais, espérant désormais tout juste rallier la ligne d’arrivée.
Puis se présente cette longue descente sur La Roque Sainte Marguerite. Que se passait-il ? Mes jambes répondent et voilà que je commence à distancer mes partenaires de galère, et même à en doubler d’autres !
Et au fil de la descente, miracle, je remonte les coureurs, butant même sur un peloton de 3 athlètes, dont mon camarade stéphanois, Stéphane Celle, que je n’arrive d’ailleurs pas à doubler dans ce long chemin cloisonné entre 2 murs. J’y parviens enfin et reste talonné par l’un d’eux jusqu’au bas de la vallée.
Là, au passage du pont sur la Dourbie, j’ai repris des couleurs, de l’envie, et de l’assurance. Mes suiveurs s’en rendent également compte et s’en réjouissent autant que moi.
J’attaque donc, plus serein, la troisième grosse difficulté, au sommet de laquelle je sais pouvoir trouver de quoi me ravitailler avant de replonger par un parcours descendant, mais roulant, à nouveau vers la vallée de la Dourbie.
Le début se passe plutôt bien. J’entends alors mon téléphone sonner, sonner et sonner encore. Un vrai standard ! Sauf que ce sont des sons que je ne connais pas ! Mon téléphone était en train de bugger dur ! Peut-être qu’un peu à l’image rassurante des jeunes qui collectionnent les amis sur facebook, essaye-t-il de me donner du courage, m'inventant des foules de supporters déchainés sur leurs téléphones !???
Mais bon, à force cela en devient pénible, et puis j’ai plaisir à entendre les vrais messages ou coups de fil qui me parviennent, et je ne voudrais pas tomber en rade de batterie. Je me résous donc à le trifouiller tant bien que mal et fais enfin taire la sonnerie malgré le bien que cela me faisait d’imaginer ces centaines de supporters m’envoyer chacun quelques dizaines de messages !Des messages, des appels, autant de signes qui m’encourageront tout au long du parcours, me disaient que je ne suis pas seul, et que je dois me battre. Néanmoins pour rester dans ma course, continuer à me « prendre au sérieux », ou du moins à ne pas être un « touriste », je me refuse de prendre le temps de les lire ou de répondre. Et puis au fond, derrière tout cela, tout comme à l’arrivée ensuite, il y a cette déception de ne pas être à la hauteur de ce que l’on attendait de moi. Comme une honte de ma production après tant d’espoir et confiance mis en moi. Ce fameux sentiment qui fait que l’on souhaite remercier du fond du cœur ces gens-là pour leur soutien, tout en ayant envie de tout, sauf d’annoncer et de raconter cet échec.
Alors je ne répondis pas, ni ne lu les messages, mais me plu à les imaginer, eux autant que leurs auteurs, et à m’en servir de soutien pour aller au bout.
A ce moment là, je me trouve donc dans la montée sur Pierrefiche, pas trop mal au début, disais-je, mais au fur et à mesure de l’ascension, je me sens de plus en plus vide, perds mon rythme, autant que des places d’ailleurs ! La bascule sur le sommet est difficile, mais le ravitaillement est en vue et j’espére y recouvrer des nouvelles forces.
Oublié le chrono, oubliées les bonnes manières également, j’engouffre tout le solide et liquide que je trouve, et en emporte tout autant ! Qui peut le plus peut le moins !
Pour autant, je me retrouve à la sortie de cette salle guère plus en forme qu’à son entrée ! La seule différence, et pas des moindres cependant, réside au fait que se présente maintenant devant moi une belle partie roulante, plutôt descendante, et que j’ai quelque espoir de reprendre le dessus avec ce que je viens d’ingurgiter !
Finalement, loin de retrouver mes jambes, je me traine péniblement sur de vrais boulevards, ceux-là même que je connaissais par cœur pour les avoir repérés plusieurs fois, et ceux-là même que j’attendais pour pouvoir exprimer mes qualités de coureur… Enfin, celles que je crois encore, et avec illusion peut-être, posséder !
Loin de ces considérations là, Stéphane Celle comme quelques autres me double sur cette portion. Je le dépasse ensuite à nouveau, non que je sois reparti, mais c’est lui qui cède à une envie pressante. Puis, de derrière, j’entends alors sa voix me dire : « Attends-moi ! ». Surpris, mais sans doute obéissant malgré l’incongruité de cette demande… J’obéis ! Mais pourquoi diable l’ai-je fait ? Pourquoi même me l’avoir demandé ? A l’évidence, il allait plus vite que moi. Nous ne nous connaissions que de vue, et encore ! ???
Enfin, bref, je l’attends, et il me dépose tout aussi vite… Quoique vite ne soit pas l’impression qui caractérisait son déplacement ! A croire que je me trainais vraiment pour qu’il me distance ainsi ! Heureusement que je n’avais pas la vitesse sur mon GPS, ayant enfin compris après moult sorties trail, que l’affichage de l’altitude importait davantage. Et puis je connaissais tant ce parcours, que jamais jusque là, je n’ai regardé les kilomètres parcourus.
Mais bref, malgré le profil favorable, je n’avance guère, et perçois à nouveau ce léger voile de lumière devant mes yeux, auréolé de quelques vertiges, mais moins perturbant que les premiers.
Et me revoilà replongé dans le doute, à chercher où j’avais commis une erreur. Moi qui semblais en pleine forme, bien préparé au parcours. A part cette remontée trop rapide sur les premiers, non, je n’expliquais pas trop ces faiblesses. Puis je me mets à penser à toute cette énergie dépensée la veille pour obtenir mon dossard, ma balise, mes ravitaillements et puis la gestion des suiveurs, où ? Quoi ? Comment ? Et d’expliquer et de préparer tout ça ! Je me rappelle encore me sentir fatigué de cette journée de la veille. Et c’est là que je me dis « heureux sont ceux qui ont un coach pour gérer tout cela, pour en avoir le soucis. Heureux celui qui court sans se poser ces questions, et peux s’appuyer sur une aide, ne serait-ce que morale ! »
Et puis je me mets à analysermes entraînements. « Qu’ai-je fat ? Du long, oui. Du dénivelé, oui. Des séances, pas tant que ça, mais avec un bon niveau retrouvé. Du spécifique, du train à des allures comme le début des Templiers, en nature… Très peu. Trop peu peut-être ». Mais que demander pour un retour, qui plus est, sur si peu de temps ? Il m’avait bien fallu faire des choix, sans parler des contre temps physiques, et ces choix se transformaient vite, au moins dans mes pensées, en lacunes en ce jour.
Bref, le doute est alors bien en moi et je gère tant bien que mal, ou plutôt mal que bien d’ailleurs, ce passage aussi long que difficile !
Mais j’avance ! Quelques côtes, parfois un peu raides, mais toujours courtes, et je passe enfin le point de bascule, après lequel je sais pouvoir trouver de bons chemins jusqu’au bas de la vallée.
Et là, quelle n’est pas ma surprise, et presque déception, que de voir David Laget en perdition avec un autre coureur. Lui qui n’avait pas, comme moi, fait l’erreur de remonter tout ce monde aussi vite, lui qui m’avait alors dépassé et sur lequel je comptais presque, pour réaliser la course que j’aurais souhaité, tombait littéralement et à son tour en panne sèche. Car sans vouloir l’offenser, moi qui me demandais depuis pas mal de kilomètres comment il était possible que personne ne me double, vumon allure de course, je me vois maintenant reprendre des coureurs ! Incroyable et cela me remet un peu de baume au cœur… Du moins moralement, car physiquement, c’est bel et bien le statut quo !
S’en suivent de brefs échanges avec David, qui me dit alors vouloir arrêter au Monna. Comme je le comprends, y pensant moi-même depuis un moment mais refusant cette option. Avant de le quitter, je dois me retourner et m’inquiéter de son sort, alors que j’entends puis vois le grand David chuter de tout son long dans le pré que nous parcourions. Il me rassure et je continue donc ma route… ou plus justement, mon chemin, seul.
La descente qui s’annonce alors est difficile et laborieuse. Je m’y fait doubler plusieurs fois, notamment sur la fin, mais presque heureux que ce ne soit pas pire.
L’idée de l’abandon me traverse parfois l’esprit, mais je me surprends à la mettre en mots clairs dans mes pensées et à y apporter réponse. C’en est décidé, même si je dois marcher jusqu’au bout, je n’abandonnerai pas. J’ai trop investi dans cette course, et surtout j’ai trop envie de réaliser le parcours en entier, comme prévu, et en en savourant tous les points de vue.
En attendant, et en bas, les quelques kilomètres de plat ne me rassurent guère sur la côte qui m’attend avec ses 400m de dénivelé. Je traverse la rivière, sur un pont de canots, et me permets d’en profiter pour admirer la vue en aval et amont. Sympathique traversée !
Arrivé au Monna, je retrouve Valérie, Max, et tous les petits, dont Mehdi (lol). Ca me fait chaud au cœur même si je ne leur offre pas un spectacle ni un résultat bien brillants. C’est l’occasion de reprendre les bâtons, et de rythmer ma progression au bruit de leur double appui.
Puis, et peut-être est-ce là le déclic qui me fit repartir, j’entends une famille m’encourager et me disant avec conviction que je suis le seul à avoir cette allure en montée… Je leur réponds avec humour, et dérision, qu’ils devaient alors avoir une sacrée mine pour être moins bien que moi !
Et je fis ensuite tout pour leur donner raison, un peu à la méthode Coué, (« je vais bien, tout va bien ! ») et force est alors pour moi de constater que ça marche, enfin... court ! et plutôt bien, carrément bien même ! Fort également des enseignements de l’ultra, notamment avec la gestion des moments forts et des plus difficiles, j’embraye de plus belle et profite de ces fameux moments euphoriques, qui ne durent pas nécessairement, sortis d’on ne sait où, et durant lesquels on retrouve des forces que l’on croyait disparues à jamais !
Surfant sur ces sensations, ce nouvel élan, et mon incroyable humour du moment (lol), je réponds enfin à ceux qui n’arrêtaient pas de me dire mon classement, « 22, 22, 22… » que les flics doivent être dans les parages ! A peine plus loin, et comble de l’hilarité, me trouvant face à une caméra, je mets mes bâtons en forme de claquoir de cinéma, les claque tant bien que mal sur le côté, et ajoute « C’est bon, coupez. Elle est bonne. Je ne la refais pas ! ». J’imagine déjà le caméraman, plié de rire, tenant difficilement son appareil, et me vois tout aussi rapidement être la phrase du jour dans la vidéo des Templiers ! Quelle star, quel humour cet Eric !
Bon, vous vous en rendez compte, sans aller aussi loin que mes écrits, je vivais plutôt une bonne période, et espérais bien qu’elle allait durer jusqu’au bout.
Et chemin faisant, quasiment sans marcher, je gravissais donc cette foutue montée du Monna, avec l’aide précieuse des bâtons, et ce sentiment d’enfin redevenir un coureur, conquérant et presque ambitieux qui plus est… Ambition qui en milieu de parcours avait fondue comme neige au soleil, et ne se réduisait plus qu’à passer la ligne d’arrivée, et au mieux dans les 30 ou 40 premiers !
Mais bon. Je me retrouve enfin dans la peau d’un coureur et c’est bon à vivre comme à prendre. Je gagne alors quelques places, doublant 5 personnes dans cette portions, et avec aussi curieusement qu’honteusement, cette envie de m’excuser !... Je ne devrais pas le dire, mais mon sous-vêtement sentais tellement mauvais, que même moi je ne me supportais plus. Si bien que j’étais gêné de leur imposer ça à eux aussi, et de l’opinion qu’ils allaient porter sur moi désormais !
Enfin. Je fus finalement assez seul sur la fin, ce qui ne m’empêcha pas, notamment pour moi, de finir par enlever ce tee-shirt et de le rouler au fond de ma ceinture porte-bidon.
Arrive alors le dernier ravito, au Cade, où je retrouve avec plaisir mes suiveurs, qui, comme moi, sont surpris, mais heureux de me voir si tôt ! Janine s’enthousiasme et me rappelle par deux fois qu’avant-hier mon ami Gilles Guichard a réussi à gagner 10 minutes sur cette dernière portion… Je lui réponds avec l’humour que désormais vous me connaissez, lol, que Gilles, lui, est très fort ! Et savez-vous quoi ? J’entendis quelques rires dans mon auditoire, (Ca y est, ma reconversion en comique est en train de prendre de l'ampleur !), dont faisait malheureusement parti mon Bastien du début,qui avait abandonné.
Sur ces entrefaites, je reprends mon chemin, après avoir abandonné définitivement, mais presque à regret, mes bâtons. Des regrets car il me reste encore une bonne côte à franchir, mais tellement raide que l’utilisation des mains est souvent préférable à celle des bâtons. Et puis regrettable, surtout parce que sans leur aide désormais, je sens bien que ma progression, notamment en côte même légère est plus difficile.
Néanmoins, j’avance et certainement plus vite qu’à certaines portions descendantes !
Et puisque l’on parle de descente, me voilà dans la dernière avant celle qui me plongera sur l’arrivée. Elle est si raide et si peu praticable, que 3 semaines auparavant lors de mes repérages, j’avais fait demi-tour presque en bas, ne pouvant croire que le parcours puisse passer par de tels passages ! Mais non, il s’agissait bien de descendre de plus de 300m de dénivelé pour les remonter quasi aussitôt, sous le Puncho d’Agast.
Cette fois-ci, je n’hésite plus, et fonce comme je peux. Et alors que je commence vraiment à avoir du mal à supporter cette descente, j’arrive enfin à la bifurcation qui marque sa fin. Et là, je sens bien que la reprise à plat ou en côte vat être difficile. Mais alors que je suis en train d’en pâtir, un spectateur qui semble profiter autant de la vue que de la vie, me dit que Malardéest à 30 secondes devant moi.
Je l’imagine déjà, errant dans un état pire que le mien et donc à ma merci. Mais levant les yeux lorsque la vue se dégage, je constate bien vite que ce fameux spectateur n’a décidément pas la même notion du temps que moi, et que si je veux encore gagner une place il va me falloir courir bien plus vite. Chose que j’ai alors du mal à imaginer et encore davantage à envisager… Sans parler de le réaliser !
Bref, je continue ma course, ou plutôt mon ascension, la dernière, qui doit me mener au Puncho d’Agast. Je connais parfaitement le lieu et l’attends avec impatience. D’abord parce qu’il sonne le glas de la dernière ascension, mais aussi parce qu’il offre une vue imprenable sur la vallée de Millau, ainsi que sur les coureurs faisant l’ascension ! J’imagine déjà la foule de spectateur nous attendre, nous encourager, sur ces derniers et difficiles mètres, les mains sur les marches en fer forgé installées pour l’occasion dans les passages les plus délicats.
Mais à mon grand regret, de spectateurs il n’y a pas, de foule scandant mon nom, non plus ! C ‘est le désert le plus total, et ce sera mon seul regret sur la course. La faute sans doute à cette interdiction fort compréhensible, faite aux véhicules de redescendre sur Millau. De fait, celui qui serait là-haut aurait eu du mal à être à l’arrivée. Dommage, et tristounet que ce passage que j’associais volontiers à l’Alpes d’Huez des Causses. Quant à la vue, nous ne longeons pas suffisamment les falaises pour l’apprécier et voir l’arrivée, le parcours nous faisant monter directement au sommet. Dommage également.
Mais qu’importe ! Si c’est là mon seul bémol à une organisation sans faille, qu’elle se rassure, elle récoltera malgré cela un bon et mérité 19,90/20 ! Une belle mention, n’est-il pas ?
Et puis, le fait de basculer pour une dernière descente me fait vite oublier ma déception. Et quand en croisant un dernier autochtone, il me confie que mon prédécesseur est 5 minutes devant moi, j’ai beau mettre en doute chez lui aussi, sa notion du temps, je me décide à finir à ma main… ce qui, soit dit en passant, m’arrange bien.
Je me surprends même alors, à me dire : « eh oh, tu t’endors. Faudrait peut-être te bouger un peu si tu veux garder ta place ! ».
Puis arrive le passage de, et surtout dans, la grotte du hibou. Lieu particulier et attendu, connu aussi, et que je traverse avec un guide particulier, calmement à la lumière d’une lampe de poche braquée devant mes pas. J’en remercie ces personnes d’être là pour nous et file, (enfin, filer est peut-être un bien grand mot pour caractériser le déplacement qui est alors le mien !), oui disais-je donc, je me laisse descendre comme un gros sac jusqu’à la zone d’arrivée !
C’est Mehdi que j’aperçois en premier et qui me témoigne sa fierté, partagée alors, de me voir rallier la ligne. Oui j’étais fier de moi, au-delà du classement. Fier de mon combat livré dans la difficulté et où je le crois, bien d’autres ont, ou auraient, baissé les bras. « S’engager et aller au bout des choses », « ne pas céder face à la difficulté », « croire en ses possibilités au-delà de pseudos limites que l’on se fixe trop facilement »… C’est bien là des choses en lesquelles je crois et qu’au quotidien j’aimerais faire expérimenter et prouver à mes élèves… Un vaste programme et non moins immense chantier ! ;)
Mais finie l’heure des réflexions, autant que celle des doutes. Place aux émotions et à l’instant présent et libérateur. Mes supporters et suiveurs sont là, à 400m de l’arrivée, et j’entends pas mal de monde m’encourager par mon prénomet me féliciter. Ca fait plaisir.
Samuel, Anouk puis bientôt ma filleule Suzon et sa sœur Sidonie ont embrayé dans ma foulée, et c’est à 5, malgré une superbe chute de Anouk en pleine descente, que je passe la ligne d’arrivée. Fier, heureux d’en finir, et les bras levés malgré ma triste place, 17° en 7h37'20". Car oui, à ce moment là, c’est une belle victoire contre moi que je vis et savoure à la mesure des efforts fournis pour l’obtenir.
Le clin d’œil final viendra du destin, ou plutôt de sa main, par l’intermédiaire de Maud Gobert, qui arrive en trombe et en forme, quelques minutes après moi. Tout juste le temps d’embrasser mes compagnons d’arrivée, qu’on me fait comprendre qu’il faut que je libère la place pour accueillir l’héroïne du jour.
Qu’importe cela. Avec cette arrivée de la première féminine, j’aurais eu mon heure de gloire en entendant, comme au départ, la musique de Era qui escorte les vainqueurs. La boucle est belle et bien bouclée.
Quant à l’anonymat dans lequel je finis et repartis, il reflète finalement bien ma course, mon statut, et me va bien. Car avec du recul, et malgré le plaisir de cette aventure, j’éprouve beaucoup de regrets, pour moi, mais aussi pour ce que je voulais offrir à ceux qui me faisaient confiance.
Mais qu’ils se rassurent, si cet anonymat, autant que ce résultat, ne me satisfont pas, comme chanterait Cœur de Loup, ♫♪♬ je n’ai qu’une seule envie ♫♪♬, celle de faire mieux à chacune de mes prochaines sorties et en tout état de cause, l’an prochain et ici même.
6 commentaires
Commentaire de Le Loup posté le 07-11-2011 à 18:36:39
Bravo quand même Eric ! C'est bien Eric n'est-ce pas, si je me fie à ton goût pour les anagrammes ? ;-) Finir devant Maud ce n'est pas facile, voir David Laget se vautrer de fatigue encore moins, lâcher mon ami Romuald n'en parlons pas... Enfin bref, si tu continues à faire des courses comme ça et que tu viens nous en faire les récits : anonyme tu ne vas pas le rester bien longtemps ! Yep !!!
Commentaire de ciretagel posté le 08-11-2011 à 07:10:36
Merci monsieur De Loup... J'ai beau chercher votre anagramme, je buggue un peu ! lol. Mais content que ça vous plaise... Car fallait être patient ou avoir du temps ! Quant à la prochaine fois, je ferai l'inverse : Plus vite en course et moins long en texte ! ;-)
Commentaire de domi81 posté le 08-11-2011 à 05:30:38
tout est dit......félicitations ! ;)
Commentaire de ciretagel posté le 08-11-2011 à 07:12:57
Merci !!! C'est gentil.
Commentaire de raspoutine 05 posté le 11-11-2011 à 21:57:57
Fichtre !
Ça c'est du recit en live de qualité et ça donne vraiment envie de de lancer sur la course ! Heu... Histoire de te voir quelques instants au départ, de dos, of course ! Je t'ai vu a l'arrivée (avec la petit famille). Ça fait deux ans que j'accompagne des copains sur cette course, il va bien falloir que j'y rentre pour de bon.
Merci a toi et bravo pour la perf' !
Raspa
Commentaire de ciretagel posté le 26-08-2012 à 14:39:14
J'ai bien du retard pour répondre à ton message, Mr Raspoutine, mais comme je ne le découvre qu'à l'instant, j'ai une bonne excuse.
Et j'y réponds, ne serait-ce que pour te dire le plaisir de lire ton message sympathique.
Mais j'en profite aussi pour te pousser à ce que tu sembles désirer... Une participation à cette course, qui reste unique, de l'intérieur, comme de l'extérieur... Mais sur ce dernier point, tu sembles connaître... Ne te reste donc qu'à y plonger... Cette année ? Car si oui, ça approche, et malheureusement pour moi, il se pourrait bien que nos rôles soient inversés !
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