Récit de la course : Saint-Tropez Classic - 16 km 2011, par LTDB

L'auteur : LTDB

La course : Saint-Tropez Classic - 16 km

Date : 16/10/2011

Lieu : St Tropez (Var)

Affichage : 1853 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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Saint-Tropez Classic – Saint-Tropez – 16/10/2001

Me voilà à nouveau dans le TGV en direction de la capitale des Gaules (une nouvelle semaine de formation au programme – la dernière de 2011), quelques heures après avoir participé à la « Saint-Tropez Classic » (http://www.sainttropezclassic.fr/).

Comme vous le savez, si vous avez parcouru mon dernier CR (http://tinyurl.com/6yp4bpf), cette course dans la cité du bailli de Suffren ne devait être qu’une étape dans notre quête du « moins de 5h » au Trail de Noël (http://traildenoel.free.fr/) en décembre. Nous avions donc décidé, Sandrine et moi-même, de profiter de cette épreuve pour effectuer une bonne séance de travail « au seuil progressif » sur les 16km du parcours.

Concernant le tracé (http://www.sainttropezclassic.fr/la-course/parcours.php) : un peu compliqué avec trois passages sur la ligne de départ, deux montées à la Citadelle, un long aller-retour vers la baie des Canebiers, la visite de bon nombre de rues et ruelles de la ville (certaines pavées) et l’arrivée sur la mythique place des Lices. Bref : un véritable vire-vire ponctué de très nombreuses relances. Peu de dénivelé car, mis à part les deux passages à la Citadelle (http://www.saint-tropez.fr/fr/Culture/Lacitadelle/tabid/409/Default.aspx) et quelques ruelles en faux-plat, on ne peut pas dire que ce soit une course de côte, le profil sur le site officiel en témoigne : http://www.sainttropezclassic.fr/la-course/denivele.php. Mais ne vous méprenez pas, les quelques « bossinettes » sont toutefois bien casse-pattes pour qui ne les appréhende pas avec respect… et cumulées elles dépassent les 100m de D+ (120m à mon altimètre).

Malgré cela nous restons humbles sur nos intentions car ce ne sont pas les quelques séances d’EMA (Endurance Maximale Aérobie) effectuées depuis un mois qui vont nous permettre de cheminer 16km durant à un rythme élevé. J’ai toujours eu la vitesse de base d’un octogénaire grabataire asthmatique ayant de l’ADN d’escargot bronchiteux et, même s’il me semble avoir acquis un peu de résistance à l’effort ces dernières semaines, il ne faut pas se leurrer : si je fais la course entre 11 et 12km/h de moyenne ce sera super… inespéré même après tant d’années sans rien faire de significatif en course à pied !

Ce qui nous donne pour objectif « raisonnable » : entre 1h20 et 1h27 me concernant et aux alentours de 1h36 pour ma tendre & douce (elle espère 10km/h de moyenne, ce que je pense réalisable à la vue de sa pugnacité à l’entraînement).

Je vais donc essayer, si tant est que les kilomètres soient marqués et que je puisse les voir (généralement et contrairement à Sandrine j’en loupe la plupart), de partir sur un rythme de 5’15-5’20 au km durant le premier tour afin de voir comment je me comporte dans la grimpée de la Citadelle notamment. Ensuite, si les sensations sont bonnes et si à cette vitesse-là le cœur ne monte pas trop haut en FC, j’essaierai d’accélérer progressivement jusqu’à la seconde visite de la Citadelle à partir de laquelle je compte « plonger » vers l’arrivée avec tout ce qui restera dans le réservoir : ça ne fera que 2 km à fond, mais j’espère être proche des 180 bpm à la fin !

Quant à ma moitié, elle va essayer de respecter la plage de fréquences cardiaques prévue sur les 10 premiers km avant d’accélérer graduellement pour faire un « négative split » devant l’emmener « titiller » son objectif.

Quelle magnifique journée, d’un point de vue météo : pas un brin de vent, ciel bleu, soleil, température idéale. Bref un régal en perspective ! Oui mais…

Nous nous échauffons tranquillement sur le port, délaissé ce matin de ses principaux palaces flottants pour milliardaires « qui se la pètent », croisons quelques connaissances et, à 10’ du départ, nous nous rapprochons de l’arche gonflable. Mais c’est qu’elle est 100m devant nous cette fichue arche et pas moyen de s’en rapprocher sans marcher sur les arpions d’autres coureurs ! Nous apprenons à ce moment-là que ce ne sont pas moins de 1400 dossards qui ont été distribués sur les 2 formats de course, le 8 et le 16km, qui plus est partent à la même heure. Connaissant un peu le parcours je me demande comment 1400 gugusses vont pouvoir courir sans que ce soit la pagaille XXL ! La suite nous donnera doublement raison…

Bref, il est 9h lorsque le départ est donné et c’est une bonne minute plus tard (à vue de nez) que nous passons sous l’arche… en marchant car la cohue est telle qu’il nous est impossible de même trottiner. Bien qu’ayant une puce électronique nous déclenchons notre chrono pile sur la ligne de départ, comme cela on saura exactement quel aura été notre temps de « course ».

Impossible de prendre un rythme régulier et encore moins celui souhaité (rappelez-vous : 5’15-5’20 au km sur les premiers), je décide donc de ronger mon frein en attendant de pouvoir m’extraire de ce flot continu de bipèdes. Changement de stratégie donc : on fait comme on peut jusqu’à la séparation des parcours et ensuite j’essaierai d’accélérer de manière progressive en espérant, sans avoir de coup de barre, pourvoir terminer proche de ma FCM.

Le premier tour se passe en restant zen : virages à angle droit, portions pavées, quelques bosses bien raides mais courtes, grimpette puis tour de la Citadelle… afin de nous retrouver sur la ligne de départ, devant le célébrissime Sénéquier. C’est parti pour un second tour plus long que le premier (il est différent) au début duquel, bien que les rangs se soient un peu éclaircis, il n’est pas toujours évident de prendre le rythme et la trajectoire souhaités.

 

 

Arrive enfin la séparation des parcours, à 200m de la fin pour le petit. Je regarde au panneau 8km mon chrono et il m’annonce environ 43’, ce qui me fait une bonne minute de « perdue » par rapport au temps qui aurait dû être le mien si j’avais pu suivre mon plan de route initial. Pas grave, c’est bientôt le ravito où j’ai prévu de prendre un gel et d’accélérer. J’absorbe le gel énergétique un peu avant le ravitaillement (km 9) et je bois un verre d’eau pour aider à son assimilation.

Nous voilà dans la partie la moins intéressante du tracé : un A/R jusqu’à la baie des Canebiers où, hormis le fait de croiser des participants (ce qui fait passer le temps), nous devons nous enfiler à 2 reprises une longue ligne droite, légèrement descendante sur l’aller. Mais comme j’ai décidé de monter graduellement en FC à partir de ce moment-là je m’y tiens !

Et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se passe comme prévu, le cœur continue à ronronner même si je le sollicite davantage et qu’il s’accélère… et je double régulièrement du monde ! Un petit passage au milieu de cannes en guise de demi-tour et nous voilà à nouveau sur cette fameuse ligne droite… mais dans le faux-plat montant cette fois-ci. A cet instant un gars avec une foulée aérienne me passe et, me souvenant des coureurs qui m’avaient permis de m’accrocher lors de ma précédente course, je décide de ne pas le laisser s’éloigner de trop. Il est à une dizaine de mètres devant et j’espère pouvoir le contenir. J’embraye donc pour prendre son allure.

Arrive alors le ravito du 13°km où je passe en 1h07 en m’arrêtant rapidement pour prendre 2 morceaux de sucre et boire la moitié d’un gobelet d’eau. Je repars aussi sec et je m’aperçois que mon « poisson pilote » a lui-aussi ralenti pour boire un coup. Tant mieux, ça me fera un effort violent de moins à faire pour revenir sur lui !

Dans la seconde montée de la Citadelle (sans en faire le tour cette fois-ci) je fais l’effort, il ne reste plus que 2km ! Cet « effort » me fait doubler une bonne douzaine de personnes et ce qui me fait vraiment plaisir c’est que la FC n’est pas à son max, loin de là (je suis à 170 bpm à cet instant pour une FCM de l’ordre de 185). S’ensuivent 2km de vire-vire dans les ruelles tropéziennes avec un troisième passage sous l’arche de départ avant de bifurquer vers la place des Lices où se trouve l’arrivée.

 

 

 

Durant tout le final je me rentre dedans afin que le gars que je suis depuis plus de 4km ne me distance pas (j’ai « tapé » à 179 bpm au maximum). Nous doublons ainsi de nombreux coureurs mais je me refuse à faire le sprint à une fille et laisse ainsi mon « compagnon de route d’un jour » mettre quelques coureurs entre lui et moi au moment d’en finir. Après tout j’ai rempli mon contrat de dernière minute : je n’ai pas explosé en le suivant !

Et pour le chrono ? Il m’a semblé voir le chronométrage officiel afficher 1h23’35 ou quelque chose comme ça au-moment où j’ai franchi l’arrivée. Je regarde alors ma montre : 1h22’30, ce qui corrobore bien la grosse minute « perdue » au départ. Ca fait donc 11,64km/h de moyenne, pile-poil dans mes souhaits : une excellente séance d’entraînement puisqu’en étudiant la courbe de ma FC (voir mon site Web : http://www.ltdb.venez.fr), il s’avère que cette dernière a suivi une progression parfaitement linéaire, ce qui était le but avoué de la séance.

Je rends ma puce, récupère le ticket me donnant droit à une part de tarte tropézienne que je m’en vais engloutir sans coup férir puis je me surveille l’arrivée de ma mie… tout en discutant avec mon cousin (qui a participé au 8km) et en jetant un œil sur le match de rugby NZ/AUS (il y avait 11-3 à ce moment-là).

Je la vois enfin et, en regardant ma montre, je me rends compte qu’elle peut boucler le parcours à 10km/h de moyenne, pile-poil ce que nous avions prévu. Je cours quelques dizaines de mètres à ses côtés en l’encourageant puis je la laisse aux abords de l’arrivée… où elle fut la « victime » d’un gars qui n’a pas eu ma galanterie : il lui a fait le sprint pour la coiffer juste avant la ligne. L’esprit « routard courtes distances » sans doute !

Je l’attends près du sas de sortie afin de la féliciter et c’est là qu’elle me montre ses genoux en sang en m’expliquant qu’elle fut à 2 doigts d’abandonner au bout d’un km à peine ! En effet, un gars qui zigzaguait afin de s’extraire de la « meute » lui a fait un croc-en-jambe juste devant le VIP Room et elle s’est étalée de tout son long. Heureusement qu’elle ne se soit pas fait plus mal car, d’après ses dires, sa tête n’est pas passée loin d’un trottoir !!!

J’essaie de lui faire tout de même ressortir les points positifs : chrono réussi (1h35’19), mental endurci (fallait en vouloir pour continuer avec des douleurs non anodines)… mais cela ne changera pas la décision qu’elle a prise : elle ne refera plus cette course ! Bien que ce soit une réaction plus épidermique qu’autre chose, je la respecte. Après tout, même si tout s’est passé comme prévu (sauf la gamelle de ma tendre & douce), il faut dire que nous avons moyennement aimé l’embouteillage des 8 premiers km (soit la moitié de la distance) durant lesquels nous ne pouvions pas courir comme nous le voulions. Il est donc fort probable que l’an prochain nous allions voir ailleurs… surtout qu’il y avait également ce matin l’Aviva Urban-Trail d’Hyères (http://aviva-urbantrail-hyeres.new.fr/), une course qui, dans sa version 20km, pourrait bien être à notre programme en 2012.

Nous récupérons ensuite la part de tarte tropézienne de mon épouse puis faisons la queue pour le t-shirt technique. A quoi bon avoir mentionné sur le bulletin d’inscription la taille du t-shirt souhaité si au moment de le percevoir il n’y en a plus que… couleur « rose cuisse de nymphe émue » prévue pour les gentes dames et damoiselles !!!!! Ca aura au moins fait une heureuse en la personne de ma belle-mère qui l’a récupéré.

Quoi qu’il en soit notre préparation pour le Trail de Noël se poursuit sereinement et conformément à nos prévisions. Puisse cela continuer ainsi jusqu’au jour J dans un peu moins de 2 mois !

La suite ? Comme pressenti :

  • 29/10 … 01/11 - Mare a Mare Sud -  http://www.allerencorse.com/allerencorse-id-26-mare_a_mare_sud.html : 4 jours de trekking sur l’île de Beauté afin d’ingurgiter une bonne dose de D+ et de D-, passage obligé pour être capables d’encaisser les nombreuses portions techniques de notre objectif majeur de la mi-décembre. Mais surtout une occasion unique de couper quelques jours en amoureux dans un coin magnifique en laissant de côté nos soucis sur le « continent ».
  • 06/11 - Course de la Châtaigne - http://www.collobrieres-tourisme.com/index2.php?l_p=415 (les inscriptions partent sous peu, dès mon retour de Lyon) : 15km mi-route mi-chemin où les difficultés seront principalement concentrées sur le dernier tiers du parcours. Encore une bonne séance d’entraînement en perspective où l’on va essayer de travailler cette fois-ci la « niaque à l’effort » en abordant la grosse bosse finale tout en nous étant sciemment entamés physiquement avant.

Je vais donc en terminer là, non sans avoir au-préalable adressé mes plus chaleureuses félicitations à un copain de Bormes-les-mimosas, accessoirement le fils du premier magistrat de notre commune : Stéphan VATINET. En effet ce dernier a réussi un gros coup ce WE au Grand Raid de la Réunion en terminant, tenez-vous bien, 13° au scratch et 6° V1H en un peu plus de 30h !!!! Chapeau bas l’artiste et vivement ton retour de l’île Bourbon afin que nous puissions deviser sur ton authentique exploit ! Une standing-ovation également pour ses 2 protégées, borméennes également, qui ont bouclé la Diagonale des Fous juste avant le « cut off » final : bravo donc également à Sandrine et à Nathalie ! A vous trois, vous nous avez tenu scotchés devant notre PC des heures durant afin de suivre vos progressions respectives sur le suivi-live du site Web de l’organisation. Merci de nous avoir fait vibrer durant tout ce WE et reposez-vous bien maintenant, vous l’avez bigrement mérité !!!!

Amitiés sportives.

LTDB_ka_vraiment_communié_avec_celles_et_ceux_qui_s’échinaient_dans_l’océan_Indien_ce_WE

2 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 17-10-2011 à 09:51:26

Elle est toujours super sympa cette course ! Par contre la tropézienne à l'arrivée, bravo ! Moi je n'ai jamais pu !!!!

Commentaire de LTDB posté le 17-10-2011 à 10:57:39

Ben disons que l'escargot que je suis, à l'allure à laquelle j'ai cheminé, n'avait pas l'estomac en vrac et pouvait se permettre d'apprécier à sa juste valeur la spécialité du coin.

Mais fallait pas traîner car, avec la relative douceur, la crème ne tenait pas des masses et avait tendance à se liquéfier. C'est ce qui est arrivé à ma petite femme... et elle a dû jeter une partie de la tropézienne car cette dernière dégoûlinait de partout !

Amicalement.

LTDB_ki_pense_aller_un_peu_courir_à_la_Tête_d'Or_certains_soirs_de_la_semaine

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