Récit de la course : Cross de Maurepas - 12 km 2011, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : Cross de Maurepas - 12 km

Date : 15/10/2011

Lieu : Maurepas (Yvelines)

Affichage : 2420 vues

Distance : 12km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

Partager :

Corss de Maurepas 2011 : Bravo Virginie...

(bon, le titre s'explique à la fin) 

C'est sympa une course où on peut se lever 1h30 avant le départ..:-)

Donc, ce samedi matin, c'est le cross de mon Maurepas  à moi. La seule course où je connaisse le moindre bout de caillou ou de millimètre de chemin. Difficile de rater ça, surtout que je n'ai aucune gros truc de prévu sur le mois d'octobre (l'an dernier, j'avais le marathon Seine-Eure sur le même week-end).

 Et puis, bon, j'en ai un peu assez des entraînements en vue de Le Puy-Firminy, à m'astreindre à trouver une allure spécifique autour de 10km/h en gardant un pouls le plu sbas possible (je sais pas si c'est conseilé comme entraînement pour du long, mais je le sens bien comme ça).

 Donc, ce cross devrait être l'occasion de lâcher un peu les chevaux.

 Le parcours fait 12km, entièrement sur la commune de Maurepas. On part à côté du marché et, après un kilomètre en ville, on entre dans notre bonne vieille forêt de Maurepas à Jean-Luc "tontontrailer" et à moi  (il nous titille toujours de vous y faire un petit off un de ces quatre, par des tas de petits monotraces rigolos...).

 Le spécifique, c'est que les trois premiers kilomètres sont en gros en descente...:-). Descente le long du rü de Maurepas jusqu'à la retenue de la Courance, haut lieu de la promenade maurepasienne du dimanche et du jogger à iPad et survêt fluo que j'aime bien enrhumer sur la fin de mes grands tours trailesques dans le coin.

Donc, le peloton se sent en général des ailes sur l'aller et tout l'art du marepascrosseur consiste à laisser passer le brave monde en rigolant, puis à ramasser les morts sur le retour et notamment l'interminable remontée de la Courance.

Là, évidemment, ça ne rate pas une fois de plus et le peloton s'ébranle à des allures déraisonnables sur l'avenue du Mall. Le bubulle a calé sa montrounette GPS sur du 5'/kilo avec comme objectif de finir autour de l'heure. Objectif n°2 : ne faire les efforts que dans les montées...:-)

 Donc, tranquille pépère, on laisse le brave monde partir comme des dératés et on se maintient sur de l'allure facile. L'objectif, aussi, c'est de ne pas se détruire surtout que un accident informatique dépendant de ma volonté m'a fait passer 40 heures sans dormir entre jeudi et vendredi à restaurer des centaines de postes de travail au boulot. J'avais même songé à ne pas venir au cross, c'est dire...

Mais, bon, on est ou pas un junkie de la course à pied?

Donc, hop, descente de la Courance en déroulant sur de la grande foulée lente. La monmontre dit que ça tourne dans les 4'45" ce qui est bien raisonnable sur du facile comme ça. Evidemment, ça passe à droite, ça passe à gauche, mais eux soufflent déjà commes des boeufs (ou comme moi en fin de marathon) donc, je me la pète certes un peu, mais je rigole;.:-)

 Arrivée à la Courance, innovation, on ne passe pas par la gauche, on trace tout droit, mais en fait, on va faire un tour complet du bassin avant de continuer vers Ergal et la plaine de Jouars. Là, c'est du "plat" valloné, donc je vais m'efforcer de garder mon rythme de la descente.

 Surprise, au détour du chemin de la Courance , je me vois hélé d'un "bubulle" sonore. Mais oui, c'est tontontrailer et son chien, en promenade. C'était bien la peine que je cherche à te repérer au départ, tiens, fainéant...:-). La seule course qu'on a à Maurepas et il n'est pas là, pfffff.

Bon, allez c'est pas grave, ça fait bien plaisir de l'avoir vu et je me sens tout gonflé de confiance pour continuer le tour. C'est à la fin du tour du bassin qu'on va avoir notre première côte que j'attends goulûment en regardant devant mes futures victimes. En plus, c'est bien, y'a le CAP Coignières qui est venue en force (ainsi que l'EASQY) et leurs t-shirts rouges ponctuent le peloton avec les bleus de l'"izi" (y'a que les jeunes qui appellent ça l'EASQY)..

Donc, zou, la petite descente vers la station d'épuration et, toc, remontée sèche sur le chemin d'Ergal. Bon, ça fait 20m D+ à tout casser, hein, c'est pas le Col Fenêtre, mais le bubulle se fait sa petite montagne à lui, le trailer se réveille et une bien violente accélération me fait gagner une dizaine de places..:-)

En plus, avantage de connaître le parcours, je sais qu'ensuite, y'a une mini descente pour souffler et du plat sur un chemin tout doux sableux pour ralentir encore le palpitant.

 Passage  du centre équestre, virage à gauche. Ah, tiens, y'a des flèches en sens inverse, donc on va passer là pour le retour aussi. Chic, ça fera une petite côte de plus, héhé. Après le centre équestre s'ouvre la plaine d'Ergal/Jouars, le chemin est bien plat et déroule sans problèmes. Arrivé au carrefour, on voit le serpentin des coureurs dans la plaine, sur la grande boucle dans les champs. Déjà, je n'ai pas vu passer le premier en sens inverse, ça rassure (il finira quand même en 44'40, à presque 17km/h, 4 minutes devant le deuxième).

Puis, c'est la descente de la voie romaine...qui peut parfois être bien casse-gueule, avec les pavés, s'il a plu la semaine avant. Mais là, c'est preque tout sec et faut juste faire attention à ne pas me retordre ma cheville droite qui m'a ennuyé tout le mois d'août.

Passage du petit pont du rû, coucou au bénévole qui surveille qu'il n'y a pas de tricheurs qui coupent...et on attaque la première des deux côtes dans les champs. Long (800m environ) chemin facile, avec dans les 30m de D+. Parfait pour un long effort en accélération pour faire travailler un peu le moteur. Vas-y, tire sur les bras, bubulle...et commence à compter les victimes. 5 ou 6 de plus dans cette côte et personne pour revenir sur moi. Content, non mais..:-)

Hop, on tourne à droite pour redescendre (si je tourne à gauche, je suis chez moi dans 1,5km) et enquiller la descente vers le deuxième passage du rû de Maurepas, et le point bas de la course, environ à 85m d'altitude (on est partis à 175m). Il est bien, ce chemin, on peut dérouler et je m'efforce juste de ne pas me faire aspirer par les trois tee-shirts rouges 50m devant moi. J'ai dit que c'est dans les côtes que je fais le PacMan, pas dans les descentes.

Petit pont de bois et on repart pour unre remontée d'une trentaine de mètres de dénivelée. Re-tirage sur les bras et la distance avec les tee-shirts rouge diminue progressivement. Derrière, y'a comme un gros trou. Un des tee-shirts rouges commence d'ailleurs à décrocher de ses petits camarades et je finis par le passer en haut de la côte sur le méchant petit chemin caillouteux qui vient de la route d'Ergal.

Tourne à gauche pour revenir vers Ergal. On croise les derniers attardés de la course et je lance des encouragements à ces courageux et courageuses. J'ai beau avoir l'impression de voler (enfin, beau, j'exagère peut-être à peine...), j'admire certains d'entre eux qui se sont lancés sur ce 12km pas si facile que ça. Pendant ce temps, je maintiens la distance de quelques mètres qui me séparent des deux tee-shirts rouges survivants du groupe de Coignières.

On repasse vers le centre équestre. La côté est moins méchante ici, mais c'est encore le moment de placer une accélération (finalement, c'est un genre de fractionné, tout ça). Eh, par contre, j'entends quelqu'un qui suit après que j'aie dépassé les Coigniérois (c'est ça qu'on dit?). Un petit coup d'oeil me révèle un coureur en rouge et noir qui semble m'avoir adopté comme lièvre..:-). Probablement un bel effort de sa part dans la plaine : ça va nous faire de la motivation pour la fin, ça...parce que devant, c'est maintenant un peu le désert.

On croise la dernière de la course. La pauvre a l'air vraiment en difficulté, marchant dans ce qui est pour elle une descente. Il lui reste au moins 7 kilomètres et je crains qu'elle n'ait été un peu ambitieuse sur la distance. Encouragements malgré tout : c'est aussi ça, se dépasser.

Hésitation avant la grosse descente vers la station d'épuration : à fond ou pas à fond? Je ne suis pas un grand cascadeur de la descente mais là, j'ai envie de m'amuser et voir si l'autre suit. Donc, à fond...:-). Après tout, je le connais par coeur, ce chemin. 

Bon, l'autre suit, pas de chance, va falloir bagarrer dans la remontée. Encore une tentative dans le petit coup de cul qui fait remonter vers le bassin de la Courance : réaccélération sur 50 mètres pour essayer de lui casser le moral et lui dire "t'as vu comment que je suis frais"?

Bin, c'est raté. Il est frais aussi, le sournois! Donc, bon, j'arrête de me faire du mal comme un andouille et le long du bassin, je réadopte un rythme normal. On verra bien ce qu'il fait, mon rouge et noir (couleurs du Stade Toulousain....je ne peux décemment pas en faire un ennemi...:-)). Bien joué de sa part, il passe tranquillement dans le sous-bois et il a l'air bien frais. Foulées courtes et rapides, un peu à l'opposé des longues que j'ai utilisées jusque là.

Tout cela nous ramène sur un petit groupe de 2-3 coureurs qu'on sent bien que nous allons accrocher à notre tableau dans la longue montée. Je me sens tout à fait "frais" ici et la montée est abordée sans appréhension. Je vais donc essayer de tenir mon 12km/h aussi sur ce chemin. 

Bon, mine de rien, ça fait un bel effort parce que le chemin a quelques petits coups de cul bien cassants...mais évidemment ça paie. "Rouge et Noir" (10-20m devant moi, maintenant) et moi revenons et dépassons 2-3 coureurs. Lui se met finalement en tandem avec un gars de l'EASQY et moi, je suis tout seul 20m derrière. C'est un petit cross, Maurepas (dans les 150-200 coureurs), donc on est souvent tout seul. On laisse à gauche la violente montée qui monte en lacets vers le haut du bois (je l'aime bien celle là et encore plus en descente)...et on arrive vers les deux derniers raidillons du chemin. Je me suis promis de faire l'effort là pour essayer de revenir sur Rouge et Noir s'il fait mine de faiblir.

Oui, mais bon...il ne faiblit pas. Et, même j'entends en haut une spectatrice très sonore d'encouragements. Je me doute quand même que ce n'est pas pour moi, malgré ma foulée altière, mon look de Georges Clooney et ma casquette Kikourou. Eh bin, non. "ALLEZ VIRGINIE", qu'elle hurle.

COMMENT ÇA, "allez Virginie"? Eh bin oui. Allez Virginie. La grande Virginie (que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, hein....elle est juste grande et s'appelle manifestement Virginie), elle est discrètement en train de me remonter d'une souple foulée à laquelle je trouve quelque analogie avec notre chère Caro.s91 (plein de bises à toit, Caro). La sournoise a du nous prendre comme point de repère, Rouge et Noir et moi et nous a gentiment repris plusieurs dizaines de mètres sur la remontée (je ne l'avais absolument pas vue en me retournant sur la fin du passage dans la plaine). Chapeau, parce qu'on n'a pas amusé la route.

Bon, si je ne réagis pas, elle va se manger un bubulle en guise de petit déjeuner, Virginie. Et moi je veux pas, non mais. Il reste 1,5km et je ne veux pas me faire croquer par une Virginie (même si elle a l'aitr très mignonne, Virginie). Boucle en faux plat montant autour de la piscine de Maurepas, arrivée sur la piste cyclable. Là, de deux choses l'une : ou elle me dépasse comme un avion ou elle s'est un peu grillée dans la montée.

Donc, là, je ne rigole plus du tout. On part en long sprint...mini-descente....et "Allez Virginie" encore. Non mais, alors...elle est toujours là à 10m derrière, grrrr. Pas cuite, Virginie. Rouge et Noir, devant, par contre, il se rapproche, du coup...mais, bon, il a pas l'air d'amuser la route quand même et il doit se dire "je vais quand même pas me faire rattrapper par le vieux en casquette rouge". 

Vraouuuuuum, passage en trombe sur les passages piétons de l'avenue de la Seine. merci les bénévoles et jouer les garde-barrière pour les TGV que nous sommes (bon, des TGV à 15 à l'heure, hein....). La rue qui suit est bien longue et il semble se confirmer que je ne rattraperai pas Rouge et Noir et son camarade d'ascension. Reste à me méfier de LGV (La Grande Virginie). Faut pas mollir, bubulle, même si les 40 heures sans sommeil commencent à se rappeler à mon souvenir.

Hop, nous vla sur le Mall...petit tour du square de jeux d'enfants, je tire encore sur les bras. Spriiiiiiint et ce p.... de chrono officiel qui nous annonce tourner 1h pile quand j'arrive. 1h00'04" au final. J'en oublie d'arrêter le mien, de chrono. Virginie arrive 3 secondes plus tard, super contente....et pendant que le bénévole récupère nos dossards je lui lâche un "bravo Virginie" qui la surprend un peu....puis lui explique qu'elle a été ma motivation sur la fin de course et que j'admire son final. Ça semble mutuel : la casquette rouge a été sa motivation sur la montée (hey, Kikourou, çà rend visible!). Elle est 2ème féminine et moi (cf mes précédents compte-rendus), je suis 2ème fille aussi, youpi!. Mon meilleur "classement de fille" que j'aie jamais eu!

Petit traînage autour de la ligne d'arrivée, le temps d'avoir le résultat officiel. Je regarde au cas où Jean-Luc "tonton" soit remonté faire coucou (je l'ai guetté sur le parcours après l'avoir vu : je me demandais s'il n'irait pas se poster à un autre endroit car le parcours fait qu'on peut voir un coureur au moins 4 fois). Bon, personne finalement....mais j'ai mon résultat : 5ème V2 à trois minutes du podium V2 (bon d'accord, je suis un V2 tout frais émoulu, on verra dans 9 ans). Je finirai bien par l'avoir un jour mon podium (déjà, j'ai un podium de fille...mais je laisse la place à Viriginie, qui l'a bien mérité, même si elle me rend 13 années qui doivent bien peser quelque part).

Bravo Virginie, donc...et bravo, moi, quand même aussi un petit peu. 40ème et quelques au scratch (je ne sais pas sur combien : le classement n'est pas encore publié : j'espère qu'il le sera....si la course était rodiotisée, je ferais sûrement un score assez honnête....enfin, pour moi)

Prochaine course : probablement la Le Puy-Firminy. Y'a bien les Flambeaux de Montfort, mais, franchement, une semaine avant la grosse course, je pense que ce n'est pas raisonnable. Je ne sais jamais me modérer et la "jouer cool" . Comme on le voit tout au long de ce compte-rendu, le titillage de la compétition me reprend toujours de volée..:-)

 

La trace GPS du tout : http://connect.garmin.com/player/121703812

3 commentaires

Commentaire de Tonton Traileur posté le 15-10-2011 à 17:50:28

Super Bubulle ! Un long CR pour un p'tit cross ... Je serais bien venu avec toi, mais j'ai un p'tit marathon demain ... mais je le ferai ... un jour ... même si comme toi je connais par coeur le moindre caillou ...
A+

Commentaire de Frédéric_SIMON posté le 16-10-2011 à 00:04:55

Splendide récit! je l'ai vécu presque de la même manière, particulièrement coté gestion de la course en descente et remontée en doublant les coureurs du CAP coignières (3 doublés 1km avant l'arrivée) ...avec un petit retard à l'arrivée car je l'ai fait en 1:00:47 mais ce n'est pas ma spécialité, je suis nageur master au CNSQY avant tout! l'année prochaine,je te vois bien en lièvre...je plaisante bien sûr, ce n'est pas très agréable d'être suivi à la culotte...à l'année prochaine!

Commentaire de bubulle posté le 18-10-2011 à 21:41:37

Un truc marrant : aujourd'hui, j'ai eu un coucou de Virginie...qui est tombée sur ce CR en recherchant les résultats du cross. Comme quoi Kikourou est bien indexé, non? :-).

Donc, doublement bravo, Virginie! :-=)

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran