L'auteur : philkikou
La course : Les Sucs - 234 km
Date : 18/6/2011
Lieu : St Félicien (Ardèche)
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Distance : 234km
Objectif : Balade
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*Mise en garde : Vous allez partir sur un récit « fleuve » (rassurez-vous, c'est un long fleuve tranquille). Cela peut être un test pour votre endurance. Vous pouvez parcourir celui-ci en 1,2,3 ou 4 jours, comme les circuits de l'Ardéchoise... A chacun son Ardéchoise, voici la mienne,... la nôtre.
* PRESENTATION DU CIRCUIT DES SUCS
(site http://www.ardechoise.com/ ):
A vous couper le souffle, cette balade autour de ces sucs, monticules volcaniques ! Une fois au Gerbier de Jonc, vous entrerez dans un décor de rêve, où les hivers vigoureux donnent aux gens de cette région l'envie de partager. C'est un slalom entre les volcans que cet itinéraire vous invite à parcourir, avec le bonheur d'être reçus comme des héros aux points de ravito du Viallard (animé par les habitants de la Rochette) de St-Clément et de Lachapelle-sous-Chanéac. Chanéac, situé dans la montée du col de l'Ardéchoise, est un délire de créativité. Une centaine de mètres après le sommet, un instant magique vous attend : vue sur le village de Borée, bâti au pied d'une enfilade de 3 sucs, avec au premier plan son « Chier » dressé par ses habitants aidés d'un artiste. Vous descendrez ensuite sur St-Martial où vous retrouverez le flux des retours de la Volcanique et de l'Ardéchoise.
* PRESENTATION ...ET PREPARATION :
Mercredi 15 Juin
Salut la compagnie, cyclistes, kikoureurs , et autres, amateurs de récits sportifs !!! Vous voulez vivre l'Ardéchoise collé à la route, au bitume ardéchois qui n'est pas toujours du billard, mais il parait que vu de là-haut mon propriétaire trouve çà beau...
Allez, c'est les derniers préparatifs pour la cuvée 2011, 6 mois qu'on se prépare d'arrache-pneus avec Phikikou, sillonnant les routes drôme-ardéchoises du Nord, et ayant fait fin Avril une escapade du côté de Crest (voir compte-rendu la vallée de la Roanne).
Avant de rouler plus avant dans ce récit, je me présente : Je m'appelle Mach 330 de chez Gitane. D'accord, je ne suis pas un perdreau de l'année, mais j'ai de la bouteille (du bidon), et ces derniers temps je me suis refait faire une beauté (roue avant, selle et pneu arrière). Pour mes mensurations, 32 - 39 - 53 à l'avant et de 13 à 25 à l'avant...
A mon actif, depuis 1995 j'ai roulé ma bosse sur une dizaine d'Ardéchoise, et des virées dans les Alpes, Pyrénées et le Ventoux.
Cette année, avec mes 2670 kms et +39000 en dénivelée, j'espère avoir les 234 kms et +4310m de déniv. dans les roues....
Y'a plus qu'à espérer que les prévisions pluvieuses pour samedi s'améliorent...
Pour fêter dignement les 20 ans de l'Ardéchoise *** (voir historique à la fin du compte-rendu, trouvé sur le site http://www.pointsdactu.org/ ) , le casque de Philkikou s'est paré des couleurs de l'Ardéchoise, de 20 bougies, ainsi que de Fleur, la peluche fétiche, qui a déjà fait pas mal de belles courses ...
Les cyclistes de l'Ardèche Verte, et les enfants de l'Ardèche des Jeunes ont pu rouler sous le soleil, ce qui ne fut pas le cas en 2010 (temps très pluvieux). Une pensée pour Eugène Vacher qui est resté sur le carreau à quelques kms de chez lui sur ce parcours l'an dernier dans la montée de Burdignes.
Sur ce parcours Robert Marchand et Gérard Mistler, le Doyen (100 ans cette année) et le Président se sont fait accrochés et déséquilibrés par la remorque d'un camion juste avant Anneyron (Drôme). A terre, blessés, mais heureusement sans trop de gravité ! Il a pu inaugurer le Col du Marchand, transformé en l'occasion en Col « Robert Marchand ». Le col culmine à 911m. et le doyen est né en .... 1911 : ils étaient faits pour se rencontrer ces 2 là !
Jeudi et Vendredi
On s'active côté préparation : casque décoré, maillot épinglé avec dossard. Mon chevalier-équipier m'a affublé d'une plaque N°15334 équipée d'une puce : me voilà fin prêt pour affronter les 234 bornes des Sucs si la météo et la forme du jour le permettent...
Les cyclistes en 3 jours ont eu moins de chance côté météo et pas mal de pluie l'après-midi en essuyant le passage d'orages. Ce fut quasiment sec le Vendredi et Samedi s'annoncent avec de « rares averses » le matin et quelques éclaircies l'après-midi, dixit Météo-France...
Vendredi soir, je suis allongé dans le coffre de la voiture, le casque décoré sur le siège avant, tout est prêt, allez un petit somme jusqu'à 5h. du mat'....
Samedi 18 Juin.
* Chute...de pluie, et accalmie après Lamastre
L'appel de l'Ardéchoise, le jour J, bientôt l'heure H. Le ciel est couvert ce matin, il est tombé de grosses averses durant la nuit : ça n'a pas dû être drôle pour les cyclo-campeurs ! Reste à savoir si le passage pluvieux s'est décalé à l'est du Rhône, côté Drôme, ou si nous allons être trempé jusqu'aux os et au cadre. 5h40, après un petit déj. Copieux, voici Philkikou qui me rejoint et filer à St Félicien. 30' de voiture et nous voici arrivé à bon port, à 200m. de Vaudevant. 6h10 contact coupé, pied à terre et 1° goutte de pluie suivie d'une bonne averse ! Ca rappelle à mon voisin de parking l'édition 2010 qui a été très humide. Un peu d'attente dans la voiture, une petite accalmie, allez, on se jette à l'eau. Ca bouchonne à Vaudevant pour les voitures qui sont obligés de faire ½ tour dans le village, parking dans les champs inclinés surement très difficile. Arrivé à St Félicien sous la pluie, et sous le tonnerre. Pause pipi et pause abri dans des toilettes du village. 6h45 direction ligne de départ des dossards prioritaires (+ 15.000 et +) pour les déguisements, vélo marathon, étrangers,
...A 6h55 on est placé juste après les coursiers. Alors que la pluie cesse à l'approche de l'heure H, un photographe a pris pour cible notre « casque-gâteau ». On appelle nos collègues d'entrainement, Alain et son Ciocc, qui est sur la ligne de départ (sans dossard prioritaire) depuis 5h. ! ! ! Heureusement, il a pu s'abriter sous une tente !
7h30, j'ai des fourmis dans les jantes....
Ca y est, ca roule pour nous, la puce nous détecte à 7h.32. Nous démarrons par une petite descente de 2.5 kms, avant d'attaquer et de se réchauffer dans les 1° % du Col du Buisson. Il faut toujours redoubler de vigilance jusqu'à Lamastre et se placer un peu à droite car on est plus doublé que l'on double... En jetant un œil en direction du Col du Buisson : « Noir c'est noir », il n'y a plus d'espoir... d'échapper à la pluie !
Avant Pailharès nous rattrapons un cycliste unijambiste (chapeau à lui) ! ! ! et 2 anciens collègues handballeurs de Philkikou partis sur le parcours de l'Ardéchoise,.. si les cieux sont cléments. Les plus forts % de ce 1° col (11.5kms/+400m./7% max./3.2% moy.) se trouve avant le village. Un petit coup de 39x23 pour continuer l'échauffement
et voici la traversée du 1° village bien décoré, et sous la pluie. Quelques encouragements.
Et après 45' le Col du Buisson. Pas d'arrêt au stand, c'est encore tôt. Un long faux-plat, avec passage dans un magnifique sous-bois de hêtres, très sombre ce matin,
( photo ci-dessous : Le Mézenc et le gerbier la tête dans les nuages et sous la pluie. Vallée du Doux avec de la brume )
nous emmène jusqu'à Nozières (belle déco avec ces vaches, ces vélos et ses cadeaux en forme de gâteau). Nous faisons un arrêt photo, histoire de bien en profiter si on est obligé de raccourcir le parcours prévu.
La descente de Nozières est toujours dangereuse à cause du nombre de cyclistes, du % et des virages, mais cette année il faut rajouter la pluie version bonne averse. Plongé dans cette descente, dans laquelle Gérard Mistler et Gwendal Peizerat (danseur sur glace, champion du monde en 2001 et champion olympique en danse sur glace avec Marina Anissina en 2002, conseiller régional délégué aux sports en Rhône-Alpes.) nous doublent, mais tout le monde roule au pas. A propos de patins, j'ai les miens qui chauffent à l'arrière et qui sont au bout du rouleau. Inquiétant car il nous reste pas mal de descente. A prévoir une consultation chez le médecin « assistance mécanique » le plus proche ! ! !
Lamastre et du plat : OUF ! La descente infernale est finie, on va pouvoir faire refroidir les patins de frein, jusqu'aux Nonières. Lamastre est toujours bien décoré et animé. Thème de cette année le Mastrou (qui bientôt reprendre du service, et en attendant du VELORAIL au programme en 2011 !!!). Entré dans le village (1h14' / 28 kms) sous des banderoles avec une montgolfière gonflée au bord du Doux, je passe sans m'arrêter devant le ravitaillement où M.Mistler et Gwendal Peizerat sont au micro, et l'arrivée de Robert Marchand est annoncée.
Etat des troupes au 1° choix des parcours (Le Doux et Desaignes à droite, ou les autres circuits tout droit.) : pieds trempés pour Philkikou, patins rétamés pour moi, sinon les autres voyants sont au vert car, même si c'est humide, il ne fait pas froid et la pluie suspens son vol, à voir si le voyant Ciel passe au bleu....
* Le Cheylard : de nouveaux patins, et ca roule pour la Volcanique ou les SUCS !
Passage de Lapras bien décoré avec du plat au programme, doublé par les groupes de cyclistes « grand plateau ».
On trouve un groupe à notre main et à notre roue pour attaquer la montée des Nonières qui se corse un peu au passage sous le viaduc de l'ancienne voie de chemin de fer. On joue du braquet, et arrêt technique au stand Mavic,, à l'entrée des Nonières, en croisant les mâchoires pour trouver des patins neufs, ou en tout cas pas au bout du rouleau. « Oh mais c'est un vieux modèle, je ne suis pas sûr d'en avoir ! » Comme il y va fort l'autre ! D'accord je n'ai pas la dernière version de patins, mais faut pas pousser, je tiens encore la route ! Il nous dit qu'on trouvera peut-être à la prochaine assistance (Mallarte au Cheylard) ... Suspense, mais ce serait un frein pour faire les Sucs avec des patins cuits...
A propos de tenir la route, il va falloir serrer les fesses pour la prochaine descente, après le village des Nonières toujours aussi animés et décorés avec son ravitaillement auquel je ne m'arrête pas. Alerte dans le 1° virage : des bénévoles nous demandent de redoubler de vigilance, ca glisse et 2 à 3 cyclistes ont chuté il y a peu de temps. Je fais la descente version pédale douce, et en sollicitant le moins possible mes freins, en freinant en douceur de l'avant en priorité. Heureusement, après les 2-3 premiers virages serrés, le reste de la descente est moins piégeuse. Le Cheylard est en vue, et après le pont sur l'Eyrieux, et juste avant la bifurcation des Boutières nouvel arrêt au stand (Mallarte de Tournon). Après explication, un des techniciens est allé fouiller dans sa «réserve personnelle » : Euréka ! Et en 2 coups de clés, me voilà équipé pour partir à l'assaut des Sucs (ou Volcanique). Le temps de parler du casque décoré, du manque de vigilance de ma part de partir sur l'Ardéchoise avec des patins usés (mea culpa :!), de les remercier pour leur sympathie et leur dépannage (il relève mon N° de plaque pour m'envoyer la facture plus tard).
Traversée du Cheylard un peu déserte et moins animé que les autres villages (le ravitaillement est curieusement mal placé à la sortie du village ??? Je ne m'arrête pas, prends mon ravito perso, et direction Col de Mézilhac, le cœur léger après ce dépannage. Côté jambes et météo ça marche, coté Mach 330 ça roule. Faux-plat au début la pente s'accentue doucement mais sûrement .
Feu d'artifice de décoration à Mariac où pont, rond-point sont décoré, les stroumpfs, les parapluies et escargots sont de sortie, avec les petites danseuses qui s'éclatent sur leur podium.
Parapluie et escargot : décoration raccord avec la météo du matin
*Décoration et petit ravitailleur d'eau au passage des cyclistes
Comme il se doit la vallée de la Dorne nous mène à Dornas. Fanions, drapeau, personnage en bois, avant le clou du spectacle : retour dans les années 1900, avec garde-champêtre tambour battant, M. le Maire en haut-de-forme, les scieurs avec leurs bérets vissés sur la tête, et pleins d'autres personnes et voitures d'époques...
Sardiges est en vue au pied des lacets de Mézilhac. Un prêtre et son enfant de chœur nous accueille avec son eau bénite. De l'eau, ça va aller, on a déjà donné ! Elle n'était pas bénite, mais venait du ciel... tiens si je n'avais pas eu de nouveaux patins, Philkikou aurait peut-être pu changer de montures !
=> Traduction de la pancarte de Sardiges => A l'an qui vient (à l'année prochaine) (Info Mamie Raymonde ;-) )
Belles déco, sortie du village, en traversant la Dorne, arrêt pour enlever mon vêtement pluie, dernière fois que l'on croise ce courageux cycliste unijambiste (en mode pose pipi), et j'attaque les lacets de Mézilhac de renommée internationale ! Et comme un envol en montgolfière (ca doit être mes origines annonéennes, nous prenons notre envol et de l'altitude, doucement mais surement par aller tout là-haut et avoir une belle vue, un beau spectacle, et du beau temps !!!
*quand le gaz de schiste s'invite sur l'Ardéchoise et e Ardèche...
Quasiment pas de genêts en fleur cette année, la montée se fait au train (12-13km/h), au même rythme qu'un cycliste de la Somme et une cycliste du 91 qui arrive à parler tout en montant. A 2 kms du sommet, le téléphone sonne, Alain s'impatiente au Col, et va décoller pour poursuivre sa Volcanique, car je lui dis qu'on va surement partir sur les Sucs avec la météo qui a l'air de confirmer les prévisions. Col de Mézilhac, 1° étape (1/3 du parcours de Sucs avec 70 kms) et 1° ravito auquel on s'arrête : crème de marrons, ... ravitaillement toujours bien achalandé et pris d'assaut ! On ne s'éternise pas (5'), juste le temps de voir le président de la région, M.Queyrane, Bernard Vallet, et d'apprécier le panorama avec la vallée de la Volane au Sud pour les parcours Ardéchoise et Marathon et, à droite, encore un peu de montée vers Lachamp-Raphael pour la Volcanique et les Sucs. Passage à Mézilhac en 3h18 (hors pause), 20' de plus que les années précédentes, dû à la pluie et aux arrêts techniques.
Alors que l'on croit qu'au col on en a finit avec de la montée, il faut encore appuyer sur les pédales pour rejoindre Lachamp-Raphael et le 1° pointage. Peu après le Col et le ravitaillement, une surprise nous attend : une cycliste drômoise connaît Kikourou et les récits sur l'Ardéchoise (merci le fanion Kikourou et la peluche sur mon casque). Une première ! Le temps de discuter un peu, j'apprends qu'elle part aussi pour les Sucs. Vu le peu de monde sur ce circuit, on aura surement l'occasion de se revoir. Face au vent, on n'arrive pas à accrocher les groupes de cyclistes qui passent plus vite. Après le Suc de Montivernoux, Le Tanargue et les Monts de Lozère apparaissent, paysage grandiose ! Pointage dans le village en 3h.56' à quasiment 11h30. On ne pensait pas s'arrêter au ravitaillement, mais 2 femmes avec frou frou rouge et crème de marrons ont un mot magique qui arrête net Phikikou : « café ».
Une pause s'impose avant de poursuivre sur ces longs faux plats, côte et descentes pour rejoindre le Gerbier. Col de la Barricaude fermé, le parcours de l'Ardéchoise passe par Lachamp Raphaël avant de replonger vers Sagnes et Goudoulet vers le col de Pranlet et la ligne de partage des eaux. Un coup de moins bien dans la tête, les jambes, le guidon et les pignons au moment de l'art des choix : rentré plus frais et frustré en prenant la Volcanique, ou tenter le diable et partir pour les Sucs avec mes 2700kms d'entrainement ? La côte de Bourlatier et les cyclistes qui me doublent ne nous rassure pas vraiment, mais bon, il est à peine midi, (87 kms / 4h30 env.), 1h. d'avance sur la barrière horaire, le temps se met au beau, et possible de couper avant Chanéac....l'envie prend le pas sur la raison, on verra bien
* Le Gerbier des joncs : T'as voulu voir le Mézenc, alors c'est tout droit ! ! !
Les dés sont jetés ! Passé au pied du Gerbier pour filer à l'anglaise et en solo sur les Sucs, mon parcours préféré de l'Ardéchoise. 1° point de vue ensoleillé à la sortie des bois sur le Suc Sara (1520m.) et le Rocher des Pradoux.
Descente en S, et montée vent dans le nez du petit col avant Les Estables. Des cyclistes au loin, mais c'est très clairsemé côté vélo. Vue et plongée sur Les Estables dominé par le Mont d'Alambre (1691m.).
Avant de tourner pour rentrer dans le village et prendre la direction de la Croix des Boutières, 2 jeunes filles interpellent les rares cyclistes : »Thé chaud (ou t'es chaud ?) », en nous montrant l'entrée d'un bâtiment à gauche de la route. Ayant plutôt froid, nous nous laissons attirer par le chant de ces jeunes sirènes, pour boire un thé, alors que les bénévoles sont en train de plier bagages, vu le peu de cyclistes arrivant au compte gouttes. Quelques gouttes de thé, vidé les poches des emballages coup de fouet, barres,.. et passage dans le village assez désert (heure du repas oblige), mais décoré de skis, genêts et pétunias au couleur de l'Ardéchoise. 12h 39' : Pointage désert mais le bip officialise mon passage (98 kms en 5h. 7' temps global (4h20 en 2009 !!! ) et 4h45 hors pause)
Le Col de la Croix des Boutières n'est pas le plus long (3 kms et 170m. de déniv.), mais le plus haut (1506m.) et de bons % (moy. 6% et 7.4% maxi). Le compteur ne s'affolent, arrivant péniblement à 10km/h. Un peu de danseuse, un œil sur le Mézenc, La Croix de Peccata, avant d'arriver enfin à ce Col où une pause s'impose vu l'étendue du point de vue !!! je jette un œil sur la descente qui longe le Rocher du Cuzet avant d'emprunter la route en balcon Est du Mézenc. Putain que c'est beau !!! Ca mérite toujours le détour, surtout sous le soleil ! ! !
Je remonte mes manchettes, et descente en roue libre. Balcon vallonnée et magnifique qui prend fin au Col de Viallard, où les habitants de La Rochette ont trouvé refuge pour nous offrir un dernier coup d'œil au pied du Mézenc et un ravitaillement bien complet (grand merci à eux, leur village ne se trouvant même pas sur le parcours !!!)
Un peu de descente, virage à 180° pour attaquer le Col de la Scie qui est plutôt un faux-col et un faux-plat. Les éoliennes de St Clément vrombissent et tournent à tout-va.
Pause photo du village et du point de vue Mézenc- Gerbier avant de descendre sur La Chapelle sous Chanéac par cette belle petite route sinueuse, et ses orgues basaltiques. Retrouvé à St-Clément la cycliste drômoise et ses 2 acolytes. Descente à la file indienne, vigilance, des cailloux dans un virage et voilà La Chapelle sous Chanéac et son grand vélo qui nous accueille, fidèle au poste depuis 2009 ! Les bénévoles font une pause casse-croûte et nous saluent au passage.
* Ca passe pour la barrière horaire : A nous Chanéac, Col de l'Ardéchoise, Borée ! ! !
Peu de temps après le village, BARRIERE HORAIRE TANT REDOUTE : il est 14 h05 pour une barrière à 14h30 (13h25 en 2009, ca devient chaud patate !) De ce côté-là ca passe ! Reste à vérifier l'état du cycliste et du vélo pour faire les 100 kms pour rejoindre St Félicien. Pour le vélo ca roule, ca freine, ca baigne. Coté cycliste, ca ne monte pas vite, mais ca monte, et je me sens capable de faire la boucle Chanéac-Borée-St Martial sans prendre le raccourci de St Julien Boutières.
Pour Chanéac c'est tout à droite pour la route et tout à gauche côté pignon ! On attaque le long col de l'Ardechoise (11.7kms/+590m./5% moy./9% max.) avec la cycliste drômoise avec laquelle on exprime notre soulagement d'être passé à temps avant Chanéac (elle est déjà passée par là en 2 jours il y a quelques années). On arrive au village de Chanéac toujours aussi bien animé et décoré. Une haie d'honneur de bougies nous attend, avec une roulotte à gauche, derrière laquelle les bénévoles et habitants du village se préparent à ripailler. Pendant que « Renarde » (pseudo de la cycliste drômoise) se laisse attirer par le fumet (et la fumée) des saucisses qui sont en train de griller, et se fait inviter par le chef cuistot à casser la croute, nous prenons la direction de la buvette pour refaire le plein de boisson »énergisante ». La personne nous servant nous propose : »En eau, qu'est ce que je vous sers, je peux vous proposer de la plate ou de la pétillante ? C'est comme moi je suis plate et pétillante ! ! ! Eclat de rire, je lui dis que pétillante, elle l'est, mais « plate » je ne me permettrai pas !!!
*"Eau plate ou pétillanre ?"
Après avoir fait le plein d'eau et de bonne humeur, on laisse « Renarde » qui profite du chaleureux accueil des « Chanéacois( ?) » et repartons en pente douce vers les pentes les plus raides du Col. C'est à partir de Bois Lantal qu'il faut jouer avec les développements, et pour la 1° fois on passe le petit plateau (32x31), histoire de passer en douceur les parties les plus raides dans les bois.
Quelques lacets assez sévères, quelques cyclistes qui nous passent et on est à découvert, apercevant le hameau qui se trouve de l'autre côté de la vallée, pas loin du col. Sur les derniers kms 1 cycliste a raccroché notre roue et nous suit comme une ombre. Arrivé au Col il arrive à notre hauteur et nous avoue que ça la bien aidé à monter les derniers kms (et nous aussi par la même occasion, rassuré de voir qu'il y a aussi des cyclistes qui roule à notre allure de sénateur !).
Pas de ravitaillement et de décoration au Col, mais pause photo pour nous, histoire d'immortaliser cette cuvée anniversaire 2011 ! 1 autre arrêt vers le « chier » de Borée, puis dans le village au ravitaillement, avant de redescendre de ce vol en altitude au Pays des Sucs, en saluant pour une des dernières fois le Suc Sara, Mézenc, Les Roches de Borée et Gerbier !
*Merci pour les encouragements !
*église du XV° siècle, façade bichromique et vierge noire à l'intérieur, au pays de la violine (pomme de terre )
Belle descente qui permet de suivre l'Eysse au pied du Suc Sara, que l'on traverse pour monter sur 1 km et rejoindre St Martial et son plan d'eau. On retrouve l'Eysse peu après ce village pour 14 kms de descente, dans laquelle je raccroche un groupe de 4 cyclistes mené par un cycliste de Romans. On prend un relais, histoire de ne pas faire le planqué de service, mais on est les seuls à relayer le Romanais. Personne n'a l'air d'être gêné par la situation type « suceur de roues », je m'abstiens donc, et garde des forces pour les 3 dernières montées (St Agrève - Rochepaule et Lalouvesc).
* St Martin de Valamas : le compte à rebours des montées avant Lalouvesc
Passage à St Martin au Pointage à 16h. (8h27 pause comprise, pour 7h17 en 2009 ! ). 170 kms , il en reste donc 64... Pour m'encourager, je tronçonne dans ma tête par tranches de montée, et me dis qu'une fois à Lalouvesc (kms 210 environ) ce sera dans la poche ! La montée de St Agrève attaque tranquillou et monte de plus en plus , sans être très dure. Pas foule sur les routes, les cyclistes des Boutières sont passés depuis un moment, il n'y a plus que les « mastrous » de l'Ardéchoise ou des Sucs, ou alors les cyclistes AVM marathoniens qui se tapent 280 kms et +5370 en dénivelée !
* Un bel ACROSTICHE : Ce sont des CRACKS à St Julien Boutières !
St Julien a resorti toutes les déco des années passées et rend hommage au film tourné dans la région "Les Cracks avec Bourvil ( film réalisé par Alex Joffé en 1968. Le tournage a eu lieu en 1967, à Valence et en Ardèche, où Alex Joffé possédait une maison de campagne. )
Passage toujours haut en couleur à St Julien Boutières. Sur la façade de l'église en lieu et place de la mosquée en 2009 prône une grande bougie au milieu d'une haie de bougie sur des tonneaux aux couleurs de l'Ardéchoise : très réussi, comme chaque année. Pour leur rendre hommage, Jean-Paul Savart journaliste cycliste fidèle à l'Ardéchoise, a fait une émission en direct de ce village ce matin.
Passage à côté d'un viaduc de l'ancienne voie ferrée entre Le Cheylard et St Agrève. Vu mais pas eu le temps de prendre en photo le viaduc plus important en contre bas. Pendant cette longue montée, on en profite pour admirer le paysage, engager la conversation avec quelques cyclistes qui roulent à mon allure et prendre en photo l'ombre d'un cycliste qui monte pas trop vite, mais qui monte !
Dans un virage, 4 personnes proposent un petit ravitaillement auquel on s'arrête pour discuter un peu : il me décerne le 1°prix dans la catégorie « cyclistes décorés ». Le temps de les remercier, je repars pour les derniers kms avant St Agrève. Des décorations faites par les pompiers en Assemblée dans ce village saluent l'Ardéchoise. Peu après le centre du village, les bénévoles s'affairent et commencent à plier non pas bagages, mais le podium animation et le ravitaillement. Mais pas de problème, il y a encore de quoi boire et manger pour les derniers cyclistes. 17h. à St Agrève, 9h30 de vélo, 187 bornes dans les pattes, les pneus et les dents, encore 2 montées : ca va le faire pour la dernière barrière horaire à quelques kms de St Agrève (18h. à Freydeparet, lorsqu'on quitte la route principale) mais on ne va pas finir très tôt. On ne s'éternise pas au ravito, en termine avec le col de Clavières, et route avec une succession de petites montées et descentes, avant la bifurcation du hameau de Freydeparet . 17h20 heure de passage pour 18h. limite horaire, je peux saluer le gendarme et le bénévole présents à ce carrefour et poursuivre notre chemin ! Descente par cette petite route sinueuse : vigilance avec la fatigue ! En bas de celle-ci, traversée du ruisseau de l'Eau Noire et montée de 3.5 kms pour rejoindre Rochepaule. 32x21 de rigueur pour cette avant-dernière montée. Rochepaule est en vue, sous un ciel à nouveau menaçant. Le rideau d'entrée des cyclistes est ouvert dans le village, et même si ce n'est pas l'effervescence, il reste un ravitaillement et un chanteur qui a encore de la voix ! Quant à nous, on ne prend pas la voie du « POINT BALAI », même s'il est bien accueillant et décoré, mais celui de la vallée du Doux .Peu de pluie, mais route humide : on redouble de vigilance pour cette descente. Bien alimenté régulièrement entre tube « coup de fouet, ravitaillement, et barre patte d'amande, ce qui m'évite les coups de fringale.
Pas de répit ni de montée du pont de Clara avec ses 15% cette année, mais remontée directe par la face Sud-Ouest à Lalouvesc, ce qui correspond à la montée historique de l'Ardéchoise, empruntée jusqu'en 2000. Faite cette montée à 2 reprises à l'entrainement, mais aujourd'hui, c'est avec presque 190 kms dans les pattes et rayons. Petit plateau exigé, surtout sur les premiers 5.5 kms, après ca se calme un peu .... J'ai le temps, histoire de s'occuper de prendre un déchet laissé par des cyclistes (d'après les écocyclos de St-Félicien la situation s'est nettement améliorée au fil des années, même si ce n'est pas encore « Zéro déchet »). Une question que je me pose : « est-ce que les organisateurs repassent après pour ramasser ces emballages et rendre les routes aussi propres qu'avant ? ».
J'ai le temps de voir sur l'autre versant le village de Lafarre, et la route de crêtes que l'on prendra tout à l'heure entre les Cols du Faux et du Buisson. Autre occupation lors de cette montée, prendre en photo mon compteur qui n'arrive plus à passer au-dessus des 10km/h !
Des cyclistes passent, d'autres se surpassent (comme une fille avec son père est en mode «qu'est ce que je fais dans cette galère ! », mais, avec courage, elle arrive à la partie la moins pentue.), et même, hélas certains trépassent (appris après l'Ardéchoise qu'un cycliste de 55 ans est mort dans cette montée d'un arrêt cardiaque.. quand la fête tourne au drame ..).
Lalouvesc est en vue, avec les 2 clochers de sa basilique. Tous les orchestres ont plié bagages et instruments, sauf le dernier avant le Col, un orgue de Barbarie que chaque cycliste remercie d'un salut de la main. 2 cyclistes féminines arrivent en même temps au Col, je les félicite, sans savoir quel parcours elles sont en train de boucler.
Petite descente après le Col, et on tourne à droite pour arriver à Lalouvesc par la place où il y a des jeux. Soulagé d'être arrivé... à Lalouvesc, on va pouvoir savourer les derniers kms qui ne sont que de la descente, même s'il y a 2 cols au programme. Les bénévoles rangent le stand ravitaillement à Lalouvesc bien décoré pour le retour de l'Ardéchoise (avec la fatigue pas eu le réflexe photo) Après le village et avant le « faux col du Faux » discuté avec un cycliste de Brive (6-7000 au compteur depuis le début de l'année) qui revient du circuit de l'Ardéchoise, et qui enchaine la semaine suivante avec l'Ariégeoise, puis les 2 étapes du Tour !!! Nous passons dans une zone où l'on voit encore les cicatrices de l'incendie de 2003 pour rejoindre le Col du Buisson. Ca y est, Pailharès, St Félicien et la ligne d'arrivée sont quasiment en vue. Encore quelques coups de pédales, une photo du village de Pailharès sur son promontoire, et on poursuit la descente.
L'Ardéchoise 2011 touche à sa fin, content d'en finir, mais un peu triste aussi que cette belle journée se termine. Une dernière montée, la flamme rouge, un cycliste qui me double à fond, à fond, et auquel j'ai envie de dire : « profite, savoure ces derniers hectomètres ! ! !
La ligne d'arrivée franchit avec le Bip officiel à 19h 43' 59 ‘'. On se glisse entre 2 barrières pour rejoindre le terrain de foot où se trouve le coin repas et le podium sur lequel ils remettent les coupes pour les 1° de l'Ardéchoise Vélo Marathon, les Drômois Lionel Genthon et Olivier Buisson (http://olivier.buisson.over-blog.com/ : un fou roulant qui en est à 22000 kms et 255.000m en D+ !!! ) en 9h. 22' 33'' - 280 kms à plus de 30 km/h.
Je ne suis pas cuit comme les ravioles, il y a encore à manger, une seule file d'attente suffit à faire passer les cyclistes. Je me restaure, passe quelque coups de fil pour dire que je suis arrivé à bon port, remise de puce à la maison de l'Ardéchoise, et je regagne ma voiture avec un rhodanien garé juste à coté de ma voiture. D'autres cyclistes remontent jusqu'au Col du Juvenet pour rejoindre leur véhicule (à cause des problèmes de parking ce matin)
Côté chiffre, on termine L'Ardéchoise 2011 version Sucs en 12h.11' et 59'' (11h33 au compteur, hors arrêts techniques et pauses) à 19.18km/h. Pour l'anecdote, le 1° des Sucs (Olivier Mailfait de Reims finit en 7h47' (30km/h) (quand il arrivait à St Félicien, je dais être vers Borée !! ) et pour l'Ardéchoise, c'est Jean-Christophe Currit qui boucle les 230 kms en 6h58', à presque 33 km/h !
Même si j'avais l'impression de ne pas être « cuit », la sortie vélo le samedi suivant m'a montré que j'avais bien puisé dans mes réserves et pas récupéré. 2700 kms pour les Sucs ou l‘Ardéchoise, c'est limite pour moi.
Un grand merci aux organisateurs, bénévoles, salariés de l'Ardéchoise qui font que cette épreuve est unique et appréciée par tant de cyclistes.
Et voilà l'Ardéchoise 2011 à ranger dans les bons souvenirs sportifs. A bientôt en Ardéchoise ;-)
( Photos personnels plus 2 photos du site http://www.velovelo.com )
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( article ci-dessous trouvé sur le site http://www.pointsdactu.org/ )
L'Ardéchoise de 19 ans, la petite reine et le centenaire
Du 15 au 18 juin 2011, comme depuis 19 ans, plus de 160 villes et villages d'Ardèche se parent de jaune et violet, couleurs officielles de l'Ardéchoise.
L'Ardéchoise est une course cycliste ouverte aux amateurs qui se déroule autour de Saint-Félicien, ville de départ et d'arrivée.
Pour les amoureux de la petite reine (surnom du vélo), deux chiffres caractérisent cette Ardéchoise 2011 :
1.a 1990 : le Tour du Canton de Saint-Félicien
Gérard Mistler, enseignant dans un lycée technique, s'installe au début des années 1980 à Saint-Félicien, village ardéchois au sud d'Annonay. Grand sportif pratiquant le basket et le cyclisme, il crée en 1990 le Tour de Canton de Saint-Félicien.
Gérard Mistler à Saint-Félicien
Ardéchoise 2011 © Crédit photo : A. Forest
L'année suivante, en 1991, la deuxième édition attire déjà 600 cyclistes. Avec un parrain de renom, l'ancien champion cycliste Bernard Vallet, toujours associé à la course en 2011.
Tour du Canton 1991 :
le Maillot à pois du Tour de France comme parrain
1992 : la première Ardéchoise
Ce succès conforte Gérard Mistler dans l'idée de continuer à développer l'idée d'une course dépassant les limites du canton de Saint-Félicien. Il faut trouver pour 1992 un nom plus fédérateur pour cette épreuve. Ce sera : l'Ardéchoise.
Héros anonymes de l'Ardéchoise
Toute la fraternité du cyclisme amateur
Le principe de base est celui de plusieurs courses (4 en 1992) de difficulté variable avec un certain nombre de cols à franchir. La course phare, nommée l'Ardéchoise, comprends 10 cols pour un parcours d'environ 200 km.
Gérard Mistler se base sur ses propres souvenirs de randonnées dans les Vosges lors de son adolescence, quand il se lance comme défi de parcourir 200 km en franchissant 10 cols les dimanche, seuls jours de repos de ce jeune sportif fils de boulanger L'Ardéchoise 1992 se déroule dans des conditions climatiques terribles : pluie et même neige en altitude, en plein mois de juin ! Sur les 1300 cyclistes du départ, seulement 400 franchissent la ligne d'arrivée...
St-Jean-de-Boutières : un accueil sympathique à l'Ardéchoise
© Crédit photo : Claude Roig
Malgré tout, l'Ardéchoise rencontre un succès populaire toujours plus grand : 2 000 personnes en 1993, 3 000 en 1994 et le record atteint en 2003 avec 15 000 inscrits. Un record qui est battu pour cette 20e édition de 2011 où l'on approche les 16 000 inscrits.
Présentation de l'Ardéchoise 2011
En 2011, l'Ardéchoise se décline en 8 parcours de difficulté variable sur 4 jours, du 15 au 18 juin, avec traditionnellement départ et arrivée à Saint Félicien ... et toujours au moins 2 cols à gravir, même pour le plus petit parcours (le Doux, 85 km).
Dernier col avant l'arrivée !
© Crédit photo : Claude Roig
Toutes les informations (et formulaires d'inscription pour 2012 bientôt pour les motivés !) sont sur le site officiel de l'Ardéchoise. On y trouve foule d'information, avec bien sûr tous les parcours détaillés à télécharger, les diagrammes des dénivelés à affronter ... et même les conseils avisés de Bernard Vallet, meilleur grimpeur du Tour de France 1982, vainquer des 6 jours de Paris et de Grenoble
Depuis 2006, l'Ardéchoise se double de parcours plus courts et plus accessibles, adaptés aux plus jeunes (à partir de 8 ans) : l'Ardéchoise des jeunes (4 boucles de 18, 26, 29 et 50 km pour 2011). Depuis 2009, l'Ardéchoise... s'échappe d'Ardèche avec l'Ardèche verte qui fait une incursion dans la Drôme voisine.
Le Mont Gerbier des Joncs passage obligé de l'Ardéchoise
© Crédit photo : Claude Roig
Une région boostée par l'Ardéchoise
L'Ardéchoise 2011 en quelques chiffres : 7 000 bénévoles dont 84 chauffeurs, 12 camions, 163 villages traversés, 5 tonnes de bananes et 75 000 bouteilles d'eau offertes aux ravitaillements, 8 salariés permanents, 400 hébergements (dont les hôtels, complets jusqu'à Saint-Étienne !).
15 000 sacs de ravitaillement
© Crédit photo : A. Forest
C'est aussi 1,5 millions d'euros de budget requis pour l'organisation, engageant les collectivités locales et acteurs économiques locaux, le Département, la Région ... mais rentable au décuple selon la Chambre de Commerce et Industrie Nord-Ardèche qui estime à 15 millions d'euros les retombées directes et indirectes de l'épreuve sur la région. Une publicité de la course bien comprise par les organisateurs avec la mise en place chaque année du palmarès des villages animés.
"Monument" temporaire à la gloire du vélo à St Victor
© Crédit photo : A. Forest
L'Ardéchoise, retransmise le samedi sur France 3 national, connaît un retentissement international : en 2010 sur les 13 000 cyclistes, on trouve des belges, des suisses, des italiens, des anglais, des américains, des portugais, etc. Au total 21 nationalités différentes. Et en 2011, des observateurs chinois sont sur place pour analyser l'organisation de la course.
Comment parler de l'Ardéchoise 2011 sans parler de Robert Marchand, cycliste hors normes avec des milliers de km à vélo et 100 ans au compteur ?
Paris-Cambrai 2010 : Robert Marchand bien entouré
© Crédit photo : Marcelino sur CYCLOS59
Le centenaire, ancien boxeur et gymnaste, a repris le vélo à 78 ans. Fidèle à l'Ardéchoise depuis quelques années, il est bien sûr son vélo en 2011 pour faire sa boucle et ce malgré quelques péripéties de course : renversé par la remorque d'un camion le 15 au matin, il est emmené à l'hôpital de Saint-Vallier, malgré ses protestations ( !) et remonte sur son vélo 5 heures après car il veut finir sa course l'après-midi.
Le doyen de l'Ardéchoise a droit à un cadeau d'anniversaire inédit justement à 16h00. Le col du marchand, situé entre Saint-Félicien et Lalouvesc a été rebaptisé col Robert Marchand lors d'une cérémonie en sa présence dirigée par le président du Conseil général de l'Ardèche Pascal Terrasse.
Reconnaissance du col du marchand à une semaine de l'édition 2011
© Crédit photo : A. Forest
La cérémonie a été filmée en direct sur France 3 le 15 juin, et un extrait est visible dans ce reportage en cliquant sur ce lien
2012 sera l'année des 20 ans, on peut s'attendre à un succès renouvelé de la course. Mais les organisateurs de l'Ardéchoise ne comptent pas s'endormir sur leur vélo et leurs lauriers. Deux pistes de travail :
Le Tour d'Ardèche d'Astérix ... et d'Obélix dans sa roue
© Crédit photo : Claude Roig
Les idées sont là, les institutions locales sont désormais là pour épauler l'Association Ardéchoise. Longue vie donc à cette grande course cycliste populaire !
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BRAVO, VOUS ETES ARRIVES AU BOUT DE CE RECIT..... J'espère que vous avez apprécié, que vous avez pu revivre certains moments, ou que çà vous a donné envie de le vivre sur les routes ardéchoises en 2012 !
5 commentaires
Commentaire de KIKI-129 posté le 06-07-2011 à 10:14:39
vu la photo de la montgolfière tu devais être juste quelques mn derrière moi à Lamastre car elle était à peine gonflée quand je suis passé
Commentaire de philkikou posté le 07-07-2011 à 06:53:04
C"était la fin de la descente sous la douche où j'ai grillé mes patins de frein !!
Bienvenue sur Kikourou , un site sympa , mais à 90% trail, course à pied.... pas trop de
cyclistes sur ce site
Commentaire de LtBlueb posté le 07-07-2011 à 22:19:07
bravo philkikou pour le récit de ta course tout en simplicité et humilité mais avec une foultitude de détails fort utile à ceux qui tenteront les Sucs l'an prochain, sans oublier le cours d'histoire bien sympathique
Commentaire de kikidrome posté le 18-10-2011 à 13:53:29
ton récit est superbe.. j'hésite un peu pour m'inscrire en 2012, mais cette lecture ne peut que m'encourager ...
Merci
Commentaire de legillou posté le 09-08-2012 à 21:06:53
234 pitons avec toutes ses belles photos , une réelle performance .
moi sur les sucs , je me contente de pédaler à+++++
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