Récit de la course : Marathon de la Liberté 2011, par Montana

L'auteur : Montana

La course : Marathon de la Liberté

Date : 19/6/2011

Lieu : Courseulles Sur Mer (Calvados)

Affichage : 1715 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Battre un record

1 commentaire

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Le récit

 

Ce sera mon deuxième marathon de l'année après celui de Paris. Ce n'est pas dans mes habitudes de faire 2 épreuves si rapprochées mais la déception de Paris (où mes collèges de l'UASG m'ont gentiment déposé les uns après les autres sur la fin du parcours) l'a emporté sur la raison. Destination Caen donc pour remettre ça.

 

Je pars avec mon voisin à 4h45 et 2h30 plus tard nous voilà à Caen sur l'aire de départ de la navette qui « doit » nous amener au départ de la course à Courseule sur Mer. J'ai bien dit « doit » car une fois le bus arrivé à son terminus, nous nous rendons compte que nous avons pris la navette du ….semi marathon . Il est déjà 8h25 et nous n'avons plus le temps de revenir à Caen. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire du stop pour rallier le départ du Marathon qui se trouve à 20 kilomètres. Heureusement, nous arrivons à nous faire prendre rapidement par un sympathique automobiliste qui fera même un crochet pour nous amener au départ. Finalement, nous arrivons à 8h45 et nous avons même le temps de nous échauffer 5 minutes.

 

Nous sommes environ un petit millier de coureur au départ et j'arrive à me faufiler dans le peloton pour partir juste derrière les élites. Le départ est donné et je décide de partir sur une moyenne de 4'06 / 4'08 au kilo. J'atteins le premier kilo en 3'57, c'est nettement au dessus de mon objectif mais je sens que je suis dans un bon jour et qu'il faut profiter du vent nettement favorable sur cette première partie du parcours pour gagner un peu de temps. Le peloton s'étire rapidement et des groupes de 3/4 coureurs se forment à intervalles réguliers. L'idée est ne pas courir seul et je me retrouve rapidement en compagnie d'un groupe de 4 coureurs. Les kilomètres s'enchaînent sur une moyenne de 4'00 au kilo et je passe les 10ème kilomètre en 40'00'', le 15ème en 1h00 et le 20ème en 1h20' et quelques secondes. C'est un pur bonheur pour moi qui n'aime ni le dénivelé, ni les changements de rythme.

 

Le parcours rentre dans les terres à partir du 20ème kilomètres et là, ce n'est plus la même histoire. Le vent est maintenant de face et légèrement latéral. J'arrive à la mi course en 1h24'37. Rien que sur le dernier kilomètre, ma moyenne a chuté de plus de 10 secondes au kilo. Je suis annoncé par un spectateur autour de la 30ème place. Les jambes répondent toujours bien mais le vent devient de plus en plus fort et offre maintenant une sacrée résistance. Nous nous engageons sur les berges sur plusieurs kilomètres. Je fais équipe depuis plusieurs kilomètres avec un coureur local qui a des supporters disséminés un peu partout sur le parcours. Je doit forcer un peu l'allure pour ne pas perdre trop de temps. J'arrive tout de même à maintenir une moyenne entre 4'12 et 4'15 au kilo. Je rattrape quelques coureurs sur cette (très) longue ligne droite et nous nous retrouvons à 5/6 coureurs au 27 kilomètres où commence une interminable série de petites côtes et de faux plats bien casses pattes. La direction du vent est aléatoire mais souvent de face. Je ne me retourne pas mais je sens que je m'échappe tout doucement du groupe qui s'était formé un peu plus tôt et c'est plutôt bon pour le moral.

 

Le 30ème kilomètre est atteint en un peu plus de 2h02. Nous alternons successivement campagne et traversées de bourgs. Au 32ème, je sens que les jambes deviennent plus lourdes et la foulée de moins en moins dynamique. Nous nous nous engageons alors dans un plaine, où nous devons affronter un vent de face terrible. Je dois fournir un effort important pour tenir les 12 km/h. Impossible de s'abriter et le coureur qui me précède se trouve au mois à une centaine de mètres. Durant ces 2 kilomètres, l'objectif est de limiter la casse. Le doute commence un peu à s'installer. Je me dit à ce moment là que je suis peut être partit trop fort et que je vais exploser au 35ème comme à Paris ? Le 34ème kilomètre est atteint avec soulagement et je commence (déjà) à décompter les kilomètres et faire des calculs scientifiques (si je perds tant au secondes au kilos et qu'il reste tant de kilos, alors..). L'objectif secret que je me suis fixé de 2h55 est toujours possible si je maintient mon allure mais les faux plats se succèdent les uns après les autres jusqu'au 38ème kilomètre et je dois vraiment serrer les dents maintenant pour ne pas craquer. Au 38ème, nous entamons une grande ligne droite en sous bois comme je les aime qui me permet de reprendre une bonne allure. Je sais maintenant que je battrai mon record. Je me retourne et je ne vois plus de poursuivant direct. Si ma position est acquise, reste la carotte du chrono. J'atteins le kilomètre 40 en peu plus de 2h45. Moins de 10 minutes pour faire ces 2 kilomètres et 195 mètres qu'il ne faut surtout pas oublier, ça peux le faire. Je donne maintenant tout ce qu'il me reste et j'aperçois bientôt au bout de la dernière ligne droite l'arche d'arrivée. 2H54 au chrono, je sprinte quasiment sur les 200 mètres sous les encouragements du public et franchit la ligne en 2h54'44'' et 24ème au scratch sur environ 850 arrivants.

 

En plus d'avoir battu mon record de 5mns, j'ai vraiment pris du plaisir sur ce parcours très agréable avec de surcroît un public formidable.

1 commentaire

Commentaire de Mustang posté le 28-06-2011 à 07:56:00

Très belle course, bravo! Le vent est une des constantes au marathon de la Liberté !

Sur les photos, au 38e ça a l'air de tirer quand même un peu!(j'étais un des photographes de NCAP)

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