Récit de la course : 6666 Occitane 2011, par lauca

L'auteur : lauca

La course : 6666 Occitane

Date : 22/4/2011

Lieu : Vailhan (Hérault)

Affichage : 2015 vues

Distance : 118km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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2ème édition, 2ème participation

  2ème édition, 2ème participation à la 6666 Occitane            

Me voilà inscrit de nouveau sur cette superbe épreuve et surtout premier long trail de la saison 2011. Pour préparer celui ci, j'ai participé à la Romeufontaine en Janvier, au Gruissan Phoebus en Février et au trail des Terrasses du Lodevois en Mars. Côté préparation, je ne suis pas au top de ma forme du fait de certaines modifications sur mes plans d'entraînement mais bon... Je verrai bien le jour J. 

Avec Philippe un peu avant le départ 

Vendredi 22 Avril : Christophe et Philippe ( qui participent au relais de 3 ) passent me prendre chez moi pour arriver à Vailhan vers 19h00. De mon côté, comme à l'accoutumée la pression commence à monter avant de m'élancer pour les 118 kms et plus de 6666 mètres de dénivelé positif. Avant le départ je croise beaucoup de connaissances et cela permet d'échanger quelques mots, des impressions et aussi des inquiétudes. En croisant Pascal (organisateur avec Antoine), il m'annonce que côté météo, nous devrions être tranquilles jusqu'à 2h00 du matin.  

21h00 :  8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 et le départ est donné pour environ 250 participants, 210 sur l'épreuve solo, 13 équipes relais de 2 et 17 équipes relais 3. Je pars tranquillement pour essayer de suivre au mieux mon plan de course basé sur un temps de 25h00, soit 4h00 de moins que l'an dernier. Les 20 premiers kms se passent très bien et je conserve un rythme correspondant à mon plan. 

23h38 : Faugères. ( kms 21 et 900 D+), j'y suis en 2h39 de course et je ne m'attarde pas. Juste quelques minutes pour recharger le camelback et écouter le groupe de musique présent pour l'occasion. L'ambiance est très conviviale et les bénévoles à nos petits soins. Après un passage dans les ruelles de Faugères, me voilà parti vers les moulins, Tantajo puis la Coquillade.La pluie a maintenant fait son apparition et je pense que côté météo la course s'annonce très difficile, puis vint également le brouillard vers le 35ème kms. Dernière descente après la montée à la Coquillade avant une descente (tranquille) jusqu'à Lamalou.  

04h31 : Lamalou. ( kms 46 et 1900 D+), je fais le même temps que l'an dernier et aussi celui de mon plan de course, à savoir 7h31. Je m'autorise une pause d'une vingtaine de minutes car il est important de recharger la machine avec une bonne soupe et quelques friandises car le parcours va être différent à partir d'ici.  j'en profite également pour échanger avec d'autres coureurs et me voilà reparti, sous la pluie.  A hauteur de Combes, je ne me sens pas bien du tout, problème gastrique et m'écarte du sentier pour vomir. Pas bien du tout Laurent mais je me force à avaler quelques aliments pour ne pas repartir le ventre vide. Bonne résolution car après une quinzaine de minutes la forme revient. Dans les sous bois, le brouillard est très épais mais connaissant le parcours je ne crains pas de me perdre, j'arrive à Madale et je sais qu'après je vais pouvoir allonger jusqu'à Colombières. Dans la descente sur Madale, je constate que le brouillard est très épais et cela risque de nous réserver quelques surprises. 

La descente sur Colombières est un régal car en effet je suis en pleine forme et arrive à courir tout au long de cette descente pour arriver au ravito de Colombières. Depuis Lamalou, je reprends une quinzaine de places sans m'en rendre vraiment compte.  

07h54 : Colombières. ( kms 59 et 2800 D+), il est temps de se mettre un peu au sec. En arrivant sur le ravito, je retrouve David (DCA) et Patrick (Peky). ce dernier ne semble pas bien en forme suite à un problème à la cheville. Allez courage Patrick ... Je pense qu'il a ce qu'il faut et je lui souhaite une bonne seconde partie de course.De mon côté, ce sera cool pendant plus de 25 mn, à savoir récupération physique et changement de vêtements, histoire de repartir au sec. On se restaure et en repartant on m'annonce le changement de programme pour les kms à venir. Pas de montée à la Fage ou encore sur le plateau et pas de passage dans le cirque avant de remonter le Montahut, puis la descente sur Olargues.Déception car ce sont des coins que j'affectionne particulièrement mais sécurité oblige. Cette modification va enlever environ 1300 D+, pour 14 kms. en moins.J'emprunte la montée sur la Fage pendant une dizaine de minutes et bifurque sur la gauche en direction de St Martin, d'abord sur un sentier, ensuite sur une petite route. J'arrive à avoir Christophe au Téléphone qui a terminé son deuxième relais et pour lui donner un peu de mes nouvelles. Je réceptionne quelques SMS de mon collègue Luc, ainsi que de mes enfants pour me donner mes temps et le classement. Après avoir passé le petit village de St Martin, me voilà sur un parcours qui va devenir très très raide. Je connais ce passage pour l'avoir déjà fait en sens inverse et la descente était déjà très éprouvante alors là... Finalement, tout se passe bien et je commence à apercevoir quelques coureurs que je double tout en les encourageant. Environ 450 D+ sur 1 kms 400. Pas mal la petite bosse. En arrivant au Col de Bertouyre, je sais maintenant que j'ai une bonne descente jusqu'à Mons, 500 D- mais je suis en forme et j'avale un bon gel pour mieux la passer. Beaucoup de coureurs marchent pendant cette descente et de nouveau je les encourage et  leur donne quelques indications sur le reste du parcours jusqu'à Mons.Du Col jusqu'à Mons il tombe des trombes d'eau. Les dalles de schistes glissent un peu mais je passe cette descente relativement bien. Depuis Colombières, je gagne encore une dizaine de places.  

10h45 : Mons. ( kms 69 et 3600 D+) Arrêt  très rapide car je préfère m'arrêter au ravito d'Olargues qui se trouve à moins de 8 kms. Je retrouve David et Patrick qui semblent aller mieux. Nous échangeons quelques mots et ils repartent un peu avant moi. Avant de partir je demande quel chemin nous allons faire pour aller à Olargues. Une bénévole me dit tout simplement par la piste verte (ancienne voie ferrée).jusqu'au prochain ravitaillement. Ayant déjà emprunté cette piste lorsque je fais la boucle de Mons pour aller au Montahut et redescendre sur Olargues, je ne fais pas cas des rubalises et me retrouve sur le pont Eiffel d'Olargues. En m'arrêtant sur le pont je distingue des bénévoles en contrebas qui font la circulation, pourquoi ? En fait je me suis tout simplement trompé de parcours et n'ai rien trouvé de mieux que de rallonger celui-ci de quelques kilomètres ( environ 4 ) et surtout j'ai perdu 3/4 d'heure pour revenir à l'embranchement qui devait me faire passer par St Julien. A vrai dire je prends un coup au moral car sur une telle distance les kms se comptent ainsi que le temps passé à me balader. Conclusion, je vais mettre pratiquement 2 heures, alors que je devais le passer en 1h15. 

12h42 : Olargues. ( kms 79,7 et 3850 D+)  Je passe une vingtaine de minutes pour bien m'alimenter et récupérer un peu après plus de 15h30 de course.Je repars tranquillement d'Olargues et me donne environ 3h00 pour arriver à Vieussan. C'est un parcours relativement roulant jusqu'à la montée sur Naudech mais je me sens toujours bien. Lors d'une reconnaissance avec Pascal et Antoine (en Janvier avec un peu de neige), je l'avais passé en 20 mn et Antoine en 12. Pour aujourd'hui, j'irai plus tranquillement. La descente sur Vieussan se passe bien. Depuis Olargues, nous avons décidé avec Patrick, un Drômois de finir la course ensemble. Nous doublons deux coureurs qui se trouvent dans un sale état, fatigue, crampes ... Ils pensent arrêter à Vieussan. Nous essayons de les motiver pour qu'ils retrouvent un second souffle pour avaler les 17 kms restant. Un peu avant Vieussan, nous apercevons Antoine qui vient prendre un peu la température. Nous discutons un peu et il est toujours très agréable d'échanger quelques mots et de donner ses impressions à un organisateur tel qu'Antoine. Nous ferons la même chose avec Pascal entre Vieussan et Roquebrun puisqu'il allait à la rencontre des derniers concurrents.   

16h02 : Vieussan. ( kms 94,7 et 4580 D+)  Nous arrivons à Vieussan et prenons le temps de manger une bonne soupe et de se rafraîchir. Les bénévoles sont au top et c"est même un jeune adolescent qui vient nous la servir alors que nous sommes assis sur une chaise. Allez, il faut y aller et vu le profil de cette dernière partie nous estimons à environ 4h00 pour enfin arriver à destination. On passera par la Tour du Pin, un coup sous la pluie et entre deux averses je pourrai enlever la capuche. J'ai comme l'impression que mes pieds ont un peu dégusté mais on verra dans quelques heures. On fini tranquillement ces derniers kms en discutant de courses et de notre région car je suis également originaire de la Drôme. On commence à distinguer le son du micro et nous voilà bientôt arriver à Roquebrun après plus de 23h00 de course.

20h14 : Roquebrun. ( kms 109,7 et 5350 D+)  Hé voilà, j'arrive à Roquebrun après 23h15 de course relativement en forme par rapport à l'an dernier. J'en profite pour remercier les bénévoles que je croise et je m'en vais rendre la puce électronique. Une p'tite bière au passage et une belle polaire m'est remise et voilà qu'arrivent ma femme, ma fille et mon fils. Je me change car j'avais oublié mais je suis complètement trempé. Nous voilà parti sur St Pons pour passer un week-end Pascal bien tranquille. Le bilan de cette seconde édition est positive même si j'ai fait une erreur de parcours qui n'a fait que rallonger cette belle épreuve. Côté estimation, je suis partie sur une base de 25h00 et les modifications apportées suite au mauvais temps ont raccourci le parcours depuis Colombières. Enfin, je ne peux qu'être satisfait de ma gestion de course car les conditions météo ont modifié les appuis et accentué le risque de glissade. Pour l'an prochain je vais essayer de partir sur un temps inférieur à 24h et surtout réduire de moitié les temps de pause sur les ravitos. J'ai passé en effet plus de 1h30 sur l'ensemble des ravitaillements. Après cette belle épreuve, je vais tranquillement me préparer pour mon second objectif de l'année, le TOE ( Tour de l'Oisans et des Ecrins ).avec 180 kms et 12000 D+. Je pense que la 6666 est une bonne préparation même si la course en haute montagne (10 cols à plus de 2000, dont 5 à plus de 2500 et un point culminant à 2761 mètres d'altitude ) va être gérée différemment pour une épreuve sur plusieurs jours.  

2 commentaires

Commentaire de Eric Kikour Roux posté le 02-05-2011 à 08:29:00

Bonne préparation en effet pour le TOE que cette 6666, mais dommage qu'elle ait été tronquée; en toute connaissance des lieux, nous ne nous serions pas perdus, mais qu'en aurait-il été des autres? Du coup, j'appréhende le TOE en cas de mauvais grain ou de gros brouillard!
Et sinon, bravo pour ta course, bien gérée; vus tes progrès depuis l'an dernier, tu dois pouvoir boucler la totale en moins de 24 heures... dans de bonnes conditions climatiques.
A bientôt.
Eric

Commentaire de Backdraft posté le 02-05-2011 à 17:12:00

Salut Lauca,

Félicitation pour ta course. Je suis un des deux concurrents en difficulté dans la portion Olargues / Vieussan.

Je finis au mental en 24h39

A+
Backdraft

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