Récit de la course : Saintélyon 2005, par Fab69
L'auteur : Fab69
La course : Saintélyon
Date : 4/12/2005
Lieu : Saint Etienne (Loire)
Affichage : 7930 vues
Distance : 68km
Objectif : Terminer
2 commentaires
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Que du bonheur !!!
J-3 : Damoiselle Saintélyon, je ne pense déjà plus qu'à toi, telle une fille qui me serait déja promise, j' attend seulement que tu te présente à moi et que je puisse faire le premier pas .... et le deuxiéme aussi , puis tous les autres... Je sais déjà que tu vas me faire souffrir mais je me suis promis que je te dompterai.
Jour J: Habituellement sprinter, je connaissais la pression derrière les starting-blocks avant un départ de 100m. Ayant quitté le monde étudiant depuis peu, je connaissais également très bien la pression avant un examen. Mais je ne connaissais pas CA : La pression saintélyon, la peur de l inconnue qui vous tétanise intérieurement, empeche votre cerveau de penser à autre chose ne serait-ce que quelque secondes.Rien que pour CA essayer de la dompter au moins une fois. Quel merveille d'observer, dans un parc des expos idéal pour ce rendez vous, la concentration de l'ensemble des prétendants à la belle.
Certains vieux amants sont là juste pour le plaisir de la redécouvrir, d autres veulent atteindre son sommet et d 'autres comme moi, uniquement présent par défi lancé à soi-même, conquérir cette fille qui malgré son age avancé ne se laisse pas plus facilement aborder.
Départ: Magique, comme le reste. Excité et tendu comme jamais,inquiet de la réponse de mon corps à cette épreuve qu'il ne connait point. Jamais il n'a couru plus de 10 km ... et pourtant il faudra en parcourir 68 cette nuit pour apprivoiser la sauvage saintélyon. Dans une ambiance de départ au combat, les soldats que nous sommes sont lachés à minuits tapantes. Une guerre où les ennemis furent moins nombreux qu'à l accoutumée, le froid, le brouillard et la pluie ayant préférés se retirer avant le début des hostilités. Il faudra cependant lutter contre l'obscurité, la distance et puis contre son corps qui nous fera souffrir et son esprit qui nous fera réfléchir.
St Etienne-St Christo: deux autres instants magiques sur ce tronçon, le défilé du troupeau dans les grandes avenues stéphanoises désertées par les voitures, et puis le fameux ballet des frontales dans la montée vers saint christo. Des vrais moments de bonheur infini dont on voudrait profiter pour l eternité. Arrivé à saint christo en 1h55 comme prévu, le moral est pourtant au plus bas. Déjà usé et fatigué, il ne me reste plus que 52 km à parcourir ...
St-Christo-Ste Catherine: Le parcours est très joli, à plusieurs reprises encore le ballet des frontales est présent. Mentalement c'est la partie où j'ai le plus souffert, surtout en arrivant pas à éloigner l'idée qu'il me restait encore plus d'un marathon à faire. Et puis arrivée à ste catherine en 3h30 bien en avance sur mon tableau de marche, je me demande d' ailleurs si ste catherine ne serait pas plutot au km 28 qu'au km 30. Le moral est de nouveau là et j'en aurai bien besoin pour parvenir à mes fins.
Ste Catherine-Soucieu: des descentes techniques que j'ai adoré, tout simplement mon morceau préféré. un seul regret, une perte de lucidité qui m'a empecher de pleinement en profiter. J'avancai tel un automate, oubliant tout, une seule pensée...avancer... toujours avancer... jamais s'arreter. Comme à chaque ravitaillement, la lucidité et le moral reviennent à soucieu à 5h50,retour dans l'horaire programmé. Il ne reste plus qu' un petit tiers de la course à effectuer, c'est presque gagné.
Soucieu-Beunant: iinntterrmmiinnaabbllee !!!
Le plus long trajet entre deux ravitos tombe pas au meilleur des moments. Près d'1h45 sur ce tracé pour moi avec beaucoup de marche. Dommage que le troncon le plus long soit l'avant dernier. Mais quel soulagement à Beaunant !!! Le réveil définitif, je ne la quitterai plus ma lucidité. Et les premières émotions.... le sentimentt que plus rien peut arrivé.
Beaunant-Lyon: En repartant, les nerfs commencent à lacher, en voyant le mur qui nous attend, de rire je ne peux m'empecher. La montée de sainte-Foy avalée, les kilomètres sont maintenant décomptés. Se remettre à courir malgré les james qui semblent dire STOP à chaque rebond sur le bitume, ne penser plus qu'aux personnes qui m'attendent à l'arrivée... La grande descente sur lyon est dévalée non sans laisser échapper quelques larmes. De joie évidemment; les mêmes qui ressurgisse lorsque j'écrit ce récit. Et lorsqu'on croit en avoir terminer damoiselle se réveille et nous offre un final dantesque, 4 derniers kilomètres sur les quais avec un terrible vent de face. Encore un ultime combat pour mériter l'objet de son désir.
Et enfin cette dernière ligne droite effectuée en courant, histoire de faire croire que l'on pouvait continuer encore longtemps, et la délivrance ... (en 8h56 mais ce temps est peu important)
Le plus dur finalement, c'est après l'arrivée, de parcourir en long en large et en travers le palais des sports, pour rendre sa puce, récupérer son sac, prendre sa douche, chercher l'affichage des résultats et ou récupérer son repas. Ah Miss saintélyon tu dois bien rire en découvrant le nouveau style de marche que tu nous impose, cette ribambelle de clowns qui se tordent pour monter un escalier. Mais ne soit pas fière, tous ces coureurs (de jupons) t'ont dompté. ET l'année procaine, ils reviendront ...
2 commentaires
Commentaire de Gadou 42 posté le 16-12-2005 à 16:00:00
Et c'est vrai qu'en plus on a envie d'y revenir un jour !
Commentaire de riri51 posté le 14-05-2006 à 20:37:00
BRAVO!!! je suis également un ancien coureur de 100m qui désire terminer la saintélyon 2006, MERCI pour ton CR très motivant pour moi "Puisqu'un sprinter à déja terminé!!!" rendez vous sur la ligne de départ.
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