Récit de la course : Ultra Montée du Salève 2011, par Sprolls

L'auteur : Sprolls

La course : Ultra Montée du Salève

Date : 9/4/2011

Lieu : Etrembieres (Haute-Savoie)

Affichage : 1098 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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l'Ultra Montée du Salève, c'est raide !

http://benjiscrazy.over-blog.com/article-l-ultra-montee-du-saleve-c-est-raide-71503684.html

Chaude journée sur le Mont Salève !

L'Ultra Montée du Salève: une course hors norme consistant à gravir un maximum de fois le Salève (660m de dénivelée positive) en 6h de temps maximum (et pas une seconde de plus). La descente se fait… en téléphérique ! Complètement crazy ! L’objectif est de faire 7 montées voire même 8 si les jambes sont exceptionnelles… Je me fixe des temps de montée maxi pour envisager 8 montées, j’essaie de partir là-dessus et advienne que pourra.

Vendredi soir, TGV en direction d’Annecy. L’hôtel se trouve dans la vieille ville, ce qui me rappelle le sprint nocturne de la coupe du monde 2010 de CO en octobre dernier.

 

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Le matin, Philippe l’Blueb, mon captain Raid 28 de cette année, me ramasse à la gare et direction le Salève ! Sur place, on récupère le dossard et on se prépare. On peut voir avec l'arrivée du téléphérique le dénivelé qui nous attend... de nombreuses fois !

 

Ultramontee-Saleve-2011 1343

 

 

 

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Je pars avec les bâtons et mon porte-bidon chargé de malto/glucose et quelques bidons pleins de rechange que je laisse au ravito qui se trouve au pied du téléphérique. On retrouve tout un groupe de kikoureurs au départ avec une jolie photo de groupe à l’heure insouciante du départ.La Souris nous remert également le panard du Raid 28 de la fameuse soiréedu même nom que nous avions tous manqués !

 

 

départ Bj1

 

Photo Claude Eyraud

Quelques 130 grimpeurs environ s’élancent donc pour 800m de route en légère descente, c’est facile, on en profite. Je passe le pont au-dessus de l’A40 vers la 10e place après 2’30 seulement, oups ça va un peu vite. On commence la montée par une partie pas trop raide. Il faut continuer de courir mais c’est chaud ! Puis viennent plusieurs séries de marches dans des zones de falaise. Là ça devient très raide et je suis carrément dans le rouge avec des sensations pas top, l’acide lactique faisant son effet… Je laisse passer une dizaine de coureurs avant de stabiliser ma place pour le reste de l’ascension.

Après un court replat, la pente se redresse progressivement pour rejoindre la crête. On arrive dans des portions super pentues et rocheuses où il faut régulièrement s’aider des mains en plus des bâtons. On passe l’oratoire de Notre Dame du Salève puis le restaurant de la croix un peu au-dessus qui clôt le 2ème tiers de la montée, le tiers le plus raide ! Organisateurs et secouristes sont présents régulièrement sur toute cette partie et encourage tout le monde, très sympa.

 

restau croix

 

Photo organisation, Chalet de la Croix

La suite monte un peu tout droit mais un peu moins raide avec un terrain plus praticable. Les mauvaises sensations se poursuivent, je me plie en 2 pour pousser sur les bâtons (la preuve sur la photo)…

 

Pousse !

 

 Photo organisation 

La pente s’adoucit sur la fin où on traverse 3 clairières, la dernière rejoignant le téléphérique. Je passe en 34’15’’ environ, juste le temps de passage limite pour les 8 montées que je m’étais fixé. Je me dépêche pour prendre la benne que j’ai vue arriver mais ils viennent déjà de fermer la porte. Argghh, je suis le premier à la louper !! Ça laisse du temps pour profiter du ravitaillement et admirer le panorama superbe sur le Jura, le Lac Léman et Genève avec son jet d’eau géant.

 

panorama

 

 

 

vue sommet

 

Photos organisation

Entre les mauvaises sensations qui me montrent que je ne pourrai pas garder ce rythme et la benne ratée, je fais déjà quasiment une croix dans ma tête sur les 8 montées que j’osais espérer. Je ne capte pas Orange, du coup pas moyen d’envoyer des news sur twitter, tant pis pour le suivi. On repart sur une 2e montée avec ce 2e peloton mené par Mathias (arrivé juste derrière moi sur la 1ère montée) et la 1ère féminine, Colette Borcard, tandis que je grimpe en 3e place. Toute la montée se fait de cette façon, à un rythme plus régulier que sur la 1ère montée et mon départ trop rapide en particulier. Du coup les sensations sont meilleures et je ne perds qu’une minute sur mon temps de la 1ère montée.

Les montées suivantes se poursuivent selon le même scénario, avec en plus Etienne qui passe devant, mais je décroche de plus en plus par rapport à ces 3 là et perds désespérément 2-3 minutes à chaque montée par rapport à la précédente.

 

montée2-1

 

 Photo Claude Eyraud 

 

2011-04-09 1426 modifie-1

 

Photo Claude Eyraud, fin de la montée, je suis facile (mais je ne rattraperai pas Zorglub74 !) 

A la fin de la 4ème, j’ai déjà des débuts de crampes aux mollets sur la relance dans la clairière et j’en profite pour me faire masser en attendant la benne suivante.

Mais c’est sur la 5ème montée que j’atteins le fond du trou ! J’ai les muscles des cuisses qui brûlent sur toute la montée au point que l’envie d’arrêter avant la 7ème se fait très présente… dans le très dur je termine en près de 43’. Je retrouve comme d’habitude Mathias, Etienne et Colette mais aussi L’Blueb et la Souris.

 

fil telepherique

 

 Photo organisation: en avril, ta vie ne tient qu'à un fil

Il reste 2h pour les 2 dernières montées, ça reste très gérable malgré mes mauvaises pensées de la montée précédente. Du coup je décide de gérer au mieux ces 2h de dispo en prenant un peu plus de temps pour m’étirer avant les montées et en marchant tout le long, squeezant les relances du début de la montée notamment. Je ralentis encore en 45’ sur cette montée mais je me sens beaucoup mieux que sur la précédente ce qui me rassure sur la faisabilité de la 7ème. Je prends de nouveau du temps en bas du téléphérique et je me relance sur la dernière après 5h de course. Toujours difficile mais elle passe mieux et je parviens à accélérer un poil pour finir en 43’30, les mollets toujours prêts à cramper sur la fin ! Un sacré soulagement d’en finir !

On profite du soleil pour se poser dans l’herbe et encourager l’arrivée des derniers concurrents. Elcap nous offre une kikoubière fraîche qui fait le plus grand bien et conclut parfaitement une belle journée ensoleillée ! Je finis 16e, à peine 30’’ devant Mathias qui paye sans doute une déshydratation sur sa dernière montée alors qu’il avait fait presque toutes les montées devant moi... Ils sont 4 à avoir conclu 8 montées, félicitations à eux, ce n’était pas du tout à ma portée ! Très chouette organisation que cette course en tout cas, avec une équipe super sympa et enthousiaste. Mais diable que c'était duuuur !!!!

5 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 12-04-2011 à 09:21:00

Si les 8 montées n'étaient pas à ta portée, tu as réussi magistralement les 7 ! Bravo à toi et très content de t'avoirr encontré là bas !
Bonne récup !

Commentaire de La Tortue posté le 13-04-2011 à 07:28:00

bravo Benjamin !

la vue sur la ville et le lac d'Annecy doit valoir le coup d'oeil de la haut !

à faire, un jour si j'ai le temps...domage qu'il n'y ait que 52 we par an ;-))

Commentaire de JLW posté le 13-04-2011 à 22:22:00

Voilà une course que je ne connaissais pas ... Merci pour ton récit Benjamin.

Commentaire de LtBlueb posté le 14-04-2011 à 22:55:00

jolie course et jolie perf : pas loin des meilleurs ! certain que sans ton genou douloureux depuis la ste baume, tu serais arrivé encore plus affuté !!
merci pour le récit amigo !

Commentaire de Zorglub74 posté le 15-04-2011 à 13:31:00

Merci pour ce récit qui reflète bien cette belle journée printanière en bonne compagnie.
Tout de bon pour la suite et à l'année prochaine pour 8 peut-être, pour 7 sûrement, pour le plaisir aussi.

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