Récit de la course : La Montée des Jonquilles et le Tour du Plateau - 21 km 2011, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : La Montée des Jonquilles et le Tour du Plateau - 21 km

Date : 19/3/2011

Lieu : Coligny (Ain)

Affichage : 1739 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Une jonquille sur un plateau

Une jonquille sur un plateau.

Ca monte d'entrée sur la route.

Les gens sont dans le virage après le départ pour voir le peloton encore groupé.

Je suis parti trop vite et je le regrette déjà.

Il faut dire que Fabrice avec son pot' ont tardé à se mettre en route.

 

Je suis dans la première course contant pour le challenge de la montagne 2011.

C'est à Coligny au nord du département. Plus au nord y a pas car après c'est le Jura et la Franche Comté.

 

J'ai vu Francis avant le départ qui fait la petite distance de 13 kms déjà.

L'épreuve principale devait faire 21 kilomètres mais des soucis de travaux à un endroit, ont obligés les organisateurs de réduire la distance à 19,5 à peu près.

 

Nous sommes pas mal du club à s'être élancés sur cette course.

 

 

 

 

 

 

 

C'est la 4° édition et j'étais là pour la première dans la neige fondue à l'époque.

Elle est nommée : la montée des jonquilles.

D'ailleurs avec Fabrice, en s'échauffant, on en a vues et on s'est dit que ce n'était pas la peine de monter là haut, il n'y a qu'à se servir ici près des maisons.

 

Devant Nico, Seb et Philippe ont taillés. Autre niveau.

Avec moi il y a Frédéric Crassin.

J'ai doublé les deux Véro avant le virage des spectateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle est vraiment longue celle là.

Dure montée sur la route qui s'achève enfin.

Avant de basculer dans une petite descente, Fabrice et son copain me passent.

C'est une opération glissade qui s'offre à nous car le chemin est bien boueux.

Le gars devant moi perd sa gourde de sa ceinture.

Il s'arrête puis me repasse après.

Il a laissé tomber c'est le cas de le dire, et a abandonné son bidon.

 

Cela remonte maintenant sur un chemin idem que celui d'avant.

C'est trois pas en avant et un en arrière.

Les appuis fuient et c'est très fatigant, déjà.

 

Quand ça redevient un peu plat, j'allonge la foulée mais rien y fait : je glisse.

Ca me barbe. J'arrive au sommet au lieu dit St Jean d'Etreux avec des guiboles en feu et l'énergie bien entamée.

 

Nous sommes sur la route.

Un panneau nous indique la vue sur la plaine de Louhans.

On ne voit pas grand-chose car c'est bien couvert.

Il a plu pas mal ces derniers jours et l'hiver nous livre ses dernières rafales  de pluie et de mauvais temps.

 

Un ravitaillement. Un verre d'eau.

Droite, gauche toujours sur la route.

Nous allons repartir dans un chemin bien pentu.

Pierrot est là pour nous tirer le portrait et nous encourager.

"Ca y est le soleil est là" dit-il. "Vous allez être tout sec en arrivant."

Ca ne fait pas trop rire mon compagnon de course.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ca y est plus personne ne court.

Je marche assez vite en appuyant sur les quadri et double des gars.

D'autres courent à la même vitesse que moi.

 

Au sommet, il y a une portion de route.

Ca y est, on l'a eu cette montée.

J'ai presque rejoint Fred. Hé, mais j'ai bien grimpé quand même alors.

 

Dans le chemin qui s'en suit, nous allongeons la foulée et redevenons des coureurs normaux.

J'ai recollé à Frédéric et le rythme est bon.

Dans un virage, il hésite droite ou gauche et on manque de se rentrer dedans.

Le gars de devant a tourné à droite. On le récrie. "Hé, c'est pas par là!"

Heureusement qu'il y avait Fred car je pense que j'aurai été à droite aussi.

La fatigue de la montée doit y être pour quelque chose.

 

Le gars revient sur nous, sur le bon chemin. Il nous passe ainsi que quelques autres.

Je m'accroche mais indéniablement je perds le contact.

Virage à gauche et ça descend.

Ensuite c'est un faux plat toujours sur un chemin.

Il faut faire gaffe car il y a des grosses pierres saillantes et ça glisse.

 

Nous arrivons sur le plateau de Vergongeat.

Je suis toujours derrière Fred mais avec un petit écart.

Pascal est là pour nous photographier.

"Ah, quand même" me dit-il.

Je lui réponds que je me suis arrêté pour cueillir des jonquilles.

Ca fait rire la dame qui est à côté de lui.

 

 

Au bout de la ligne droite est la séparation entre les deux distance, le 13 et le ~21.

Nous tournons à gauche et empruntons le même genre de chemin que précédemment avec ses pierres.

Fred a la patate. Je le vois partir et doubler les gars de devant.

Je garde un bon rythme mais ça recommence à glisser.

Le chemin remonte bien et avec l'eau qui s'est écoulée cela forme un genre de lit.

Il faut faire attention ou on pose ses trails déjà bien sales.

 

Cette remontée douce est interminable et de nouveau j'en bave.

Nous sortons du bois.

Le chemin de boue est vraiment glissant et un virage à gauche a failli me coûter une belle gamelle. Figure sur un pied à la Surya Bonaly.

Au bout du chemin Serge et Pierrot sont là.

Ils m'encouragent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes sur la route mais je sais que ce n'est pas pour longtemps.

Pourtant il faut garder l'allure.

Nous arrivons dans un virage où il faut aller tout droit dans une montée.

On remarche.

J'allais relancer quand Sébastien me rattrape.

"Allez Gibus".

Je le suis avec difficultés mais garde le contact.

 

C'est maintenant une descente folle longue, très longue. Je m'en souviens de celle là.

Un très long faux plat descendant.

J'ai les jambes qui dévalent toutes seules.

Fait gaffe, fait gaffe, fait gaffe.

On vise comme on peut les endroits où on risque moins de se gameller.

 

Tout d'un coup Séb part sur une glissage à gauche.

Il se rattrape mais se fait mal à la cuisse.

Ca va me dit-il.

Je le passe toujours avec les talons derrière les oreilles. Ca descend toujours.

 

Ca y est, c'est fini avec la descente.

On recourt normalement.

Ca remonte un petit peu et l'effort de la descente se paye cash : je n'avance plus.

Séb me repasse avec un autre, puis un autre aussi. Le gars sans son bidon me passe à son tour, il n'était pas loin derrière moi depuis le début.

 

Nous bifurquons à droite pour rejoindre de nouveau le plateau de Vergongeat.

Un verre d'eau et descente.

Vue sur les Alpes si le temps le permet dit un panneau.

On voit queue d'ale car c'est blindé de nuages.

 

Nous passons dans un patelin.

Jean Marc me rattrape et me passe.

Nous descendons un champ.

Ouh là, il y a une grosse marche.

Jean Marc la négocie mal et perd l'équilibre.

Il se rattrape à gauche sur la clôture.

Mais qu'est c'qu'il fait ? C'est des barbelés.

Il s'ouvre la main et saigne pas mal.

Mauvais reflexe.

J'y vais plus cool du coup.

 

Au passage d'une fontaine, il veut de rincer mais elle ne fonctionne pas.

Il repart rageur.

C'est peu être cela qui lui a donner du peps car je ne le reverrai plus.

 

Nous passons au sommet d'une butte qui me rappelle le sommet de Journans, puis nous descendons secos.

Attention danger dit encore un panneau.

En effet, pour rattraper le chemin du bas c'est pentu.

 

Je suis sur un petit chemin qui longe la route par la droite.

Grosse marche, ouh là ho hisse.

Virage puis je traverse la route.

 

Ca redescend de nouveau mais sur un large chemin et on ne glisse plus.

Je rattrape le dernier du 13 kil.

Il doit rester 1 ou 2 kilo.

Les panneaux ne sont pas trop au bon endroit car d'après mon gps il y a un décalage.

 

Le gars au bidon perdu est devant moi et s'arrête d'un coup se retournant.

Il repart.

Qu'est ce qu'il a ?

"Ca gaze" lui demande ai-je?

J'ai des crampes vas-y. Ok.

 

Je me fait passer par un gars d'en le dernier tape cul sur la route avant de revenir dans Coligny.

Il reste 500 mètres et ils sont pénibles pour moi.

J'ai plus de jus, plus d'essence.

J'en termine en 1h39.

 

Un peu moins de 19 bornes au compteur, c'est ce qu'on a à plusieurs gps.

Mais bon ça suffit.

"Je suis sorti de la course dès que j'ai perdu mon bidon" me confie mon compagnon de route.

 

Les gars de mon club arrivent ensuite. Fabien, Patrick et Jean Louis.

Véro D. a terminé 2° et Véro R. 2° du 13 k.

Nico est 4° loin derrière El Yazid El Madi large vainqueur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la douche, les bières ne font pas long feu sur le comptoir en attendant les résultats.

Les discutions vont bon train. On refait le match.

Pascal de Photogone s'affaire à son stand.

 

 

 

 

 

 

Je salue Gérard et Bernard les 2 V2 qui se sont tiré la bourre pour le classement l'année dernière.

Francis a bien couru et est content de lui.

 

Un épreuve boueuse qui restera quelques temps gravée dans nos jambes.

 

4 commentaires

Commentaire de lulu posté le 31-03-2011 à 00:59:00

Si j'ai bien compris...ça glissait !?
Félicitations Surya..

Commentaire de domi81 posté le 31-03-2011 à 16:16:00

belle course jusqu'au bout et un CR avec des MEGA-photos !!!
à plus...

Commentaire de Francis31 posté le 01-04-2011 à 15:22:00

Du grand Gibus !!!
Bravo pour ce CR

Commentaire de franciss posté le 02-04-2011 à 16:57:00

466,363,381 et ... moi ! Ouf...j'ai cru que je ne serais pas sur les photos :-))

Tout à fait d'accord avec toi, Gilbert...ce fut éprouvant même si mes premières impressions ne le confirmaient pas ; la semaine qui a suivi me l'a bien rappelé !

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