Récit de la course : Trail du Pays d'Auge - 28 km 2005, par Mustang

L'auteur : Mustang

La course : Trail du Pays d'Auge - 28 km

Date : 19/6/2005

Lieu : Moyaux (Calvados)

Affichage : 1018 vues

Distance : 28km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le sublime kilomètre

 Une curiosité, j'ai retrouvé ce texte dans  mes archives: le trail de  Moyaux en  juin  2005. Une chaleur terrible ( elle sera fatale  lors du  marathon du Mt-St-Michel  le  même  jour)  Marguerite Duras et  mon exaltation  à courir............

 

 

Le sublime  kilomètre

 Une nouvelle fois,  je suis au départ d’une course  à pied, Thierry et Josette, Allain  et Béatrice m’ont  invité à les suivre à Moyaux  près de Lisieux. c’est  un trail de  28 km.  Distance confortable ? Pas si sûr, car  la chaleur est accablante en ce début d’après-midi du 19 juin. Le  notable  local donne  le signal du départ. Les coureurs s’élancent. Après quelques centaines de  mètres  à découvert, nous foulons  les chemins ombragés du pays d’Auge. Cela faisait bien  longtemps que  j’étais venu dans cette région, c’est une redécouverte.

Ce  pays de  bocage  vallonné offre  bien des attraits, c’est bien  là ce qui  m’attire dans  les trails. Mais ces chemins creux  nécessitent beaucoup d’attention. Surprise,  ils sont  particulièrement  boueux, voire, par endroits  inondés ! Les  kilomètres se suivent. Dès que  je suis  à découvert,  la température  est accablante. Les  61 km de Radon  me  pèsent dans  les  jambes. En  plus des ravitaillements, des spectateurs  proposent de  l’eau qui est  la bienvenue ! Au creux d’un vallon, des  jeunes  me tendent  même un gobelet rempli d’eau fraîche.  C’est en passant sur  le  petit  pont au-dessus du ruisseau que  je comprends d’où vient cette eau !

Le  petit peloton de coureurs s’est rapidement effiloché au  long du parcours. Cette solitude est  propre à l’introspection et  à  la rêverie, elle est seulement  interrompue par  le salut des signaleurs. Enfin, voici la dernière  montée, elle est bien  longue : c’est  un chemin creux, gras, caillouteux. Je  le  gravis cependant en  petites foulées. Bientôt, je débouche dans  un champ de colza,  l’odeur en est tenace sous  la chaleur.

Encore  un dernier chemin,  je  le reconnais,  j’y suis  passé à aller, donc  l’arrivée est  proche, voici le dernier  kilomètre. Le dernier  kilomètre ! Celui de toutes  les souffrances, celui  pour  lequel tout valait  les efforts, celui de  l’exultation, celui  où, malgré  la fatigue, l’orgueil  vous  pousse à allonger  la foulée,  le dernier kilomètre… très certainement  le  plus  beau,  le sublime  kilomètre.

Le  héraut local (Tiens, ce  n’est  pas Gérard !) m’annonce sur  la  ligne d’arrivée. Enfin  j’en termine. « Forcément sublime !* »

 

*Les Vaches  Noires ne sont pas si  loin de  Moyaux !

 

PS:  pour répondre au Lutin  , il termine 20e en  2h43mn51s (7e VH1) et  moi 21e en 2h44mn 59s ( 3e VH2)

3 commentaires

Commentaire de Pegase posté le 31-12-2010 à 15:21:00

Ha l'auge et ces belles poules. A tomber dans les pommes

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 01-01-2011 à 19:04:00

T'as pas dit que j'étais arrivé avant toi et qu'après, j'avais vomi à cause de la chaleur !

Commentaire de fulgurex posté le 03-01-2011 à 17:15:00

ah oui! c'était l'époque où le Lutin te poutrait... Nostalgie ;o)

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