Récit de la course : Ardennes Mega Trail 2010, par Karllieb

L'auteur : Karllieb

La course : Ardennes Mega Trail

Date : 3/7/2010

Lieu : Les Hautes Rivieres (Ardennes)

Affichage : 2618 vues

Distance : 80km

Matos : Chaussures Lafuma trail goretex, bâtons Black diamond Trail, sac Quechau 10L, Garmin forunner 305

Objectif : Terminer

1 commentaire

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Ardennes Méga Trail - 80KM comme un souffle

Ardennes Méga Trail - 3 juillet 2010

Avec quelques mois de retard, voici un court récit de ma participation à la première édition de l’Ardennes Méga Trail, le 3 juillet 2010. Une course que je recommande sans réserve. Ce récit est volontairement très resserré, écrit avec un minimum de mots pour (j’espère) faire ressortir images et sensations. Bonne lecture.

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 Le bruit de l’eau, une boucle de la Semoy, le soir tombe aux Hautes-Rivières. Avec Seb, une bière devant la tente, on hydrate les hydrates de carbone avalé goulûment. Ardennes Méga Trail, 3 juillet 2010, première édition. 80KM et 4000M de D+. Pas possible de manquer ça. La nuit, le silence, le sommeil… court.

4H. Debout, les étoiles. Un café, le gatosport. Les lumières de la ligne à 200M des sacs de couchage. Des coureurs se rassemblent, garçons, filles, quelques dizaines. Des annonces, des consignes. Attention, l’eau seulement aux ravito. Pour l’alimentaire, à chacun de faire. Retour aux sources d’un ultra autonome et économe.

Le jour arrive. 5H. C’est le départ. Bâtons, sac, poche à eau, Lafuma au pied. Tout est OK. Il va faire chaud. Première montée. Ça grimpe sec mais on est bien. La vue, d’en haut, est magnifique. Respiration, transpiration. La forêt, le ciel. Le bonheur d’être là et pas ailleurs.

La chaleur tape. Fraîcheur en sous bois. Les jambes tournent, tout est au vert. Montée, descente, on recommence et puis encore. Une roche et deux et trois et quatre, très hautes, sur le bleu d’air. Les fils Aymon regardent passer les coureurs, dévaler vers la vallée. Et remonter de l’autre côté. Bord de Meuse, le ravito. Le plein, la poudre, un gel, une barre. Ça repart. Montée abrupt, en haut la vue, les boucles de la rivière qui brille. C’est magnifique.

Côte sous le soleil. Chaleur pesante. L’air devient lourd, vire au gris. Descente. Mi course. Arrêt en bord de Meuse. Le ravito. Une maison de pierre, un carré d’herbe. Boire, encore. Se poser, manger, se changer… souffler. Prendre le temps. Le temps n’est rien. Seule la course compte. Nouveau mental, nouveau départ. La pluie arrive. Poncho, vite ! D’entrée, une côte, très raide. Monter lentement, pas après pas. La pluie redouble. Une corde pour se hisser vers le sommet. La pluie s’arrête. Courir, encore courir.

Parcours sauvage. Forêt, sentiers, ruisseaux… pas de maisons, solitude, calme, sérénité. Avancer, ne pas penser, ne pas lâcher. Humidité, chaleur, on dégouline. Des litres et des litres pour se réhydrater. Ravitos, bénévoles, quelque mots, quelques rires avant de repartir pour le silence, le bruit du souffle et des pas, les bâtons qui tapent la pierre. Toujours monter et puis descendre. Garder le rythme, ne pas s’arrêter, relancer. Un passage dans les rochers. Quelle idée ! Grimper, se hisser et tout en haut, applaudissements. Le sourire !

Le dernier quart. Les jambes pèsent. Elles veulent marcher. On cède, un peu… Jusqu’au gros arbre et on repart. Négocier avec sa lassitude. Un pont. Un couple. Caméra. Ça les fait rire. Ravito. 5mn volées dans l’herbe près de l’eau. Faut y aller, à nouveau. L’air pèse. Les moustiques agacent quand on s’arrête. Les jambes disent « marche !» et la tête « court !». Un coup c’est l’un, un coup c’est l’autre. Avancer, avancer… On va y arriver. Un coureur passe de temps en temps. Quelques mots… « On y est bientôt ! ». Pas encore.

Fin de la course. Dernier coup de cul. Il faut monter jusqu’au point de vue. D’en haut, on voit la ligne. La sono, les bruits, à portée de la main. Mais il reste la cerise sur le gateau. Descendre dans les bois, passer sous des rochers, petit parcours commando… Cadeau de l’organisation. C’est rigolo mais sur le coup, ça fait râler. C’est long, hâte d’arriver. Enfin en bas. Aller vers la rivière. Surprise ! On passe à gué, l’eau jusqu’aux cuisses sous les bravos. C’est vraiment bon. 500 mètres. La ligne approche. Heureux, ému, fier… ça se bouscule. Salut, le poing en  l’air. La boucle se boucle. 15H et des poussières. Hummm… C’est bon, ça s’arrête.

 http://www.dailymotion.com/video/xdx3wr_amt-2010-pte_sport

 

 


 

 

 

 

 

  

 

 

1 commentaire

Commentaire de grandware posté le 04-11-2010 à 17:49:00

Cool, ça donne envie !!!

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