Avant la course :

L’été est là, la chaleur de plomb qui va avec.

Arnaud, ami et organisateur de l’épreuve du RTT aux 2 Alpes nous propose son trail.

Ah de la fraîcheur et un beau trail en montagne !

Ca ne se refuse pas :)

Comme d’habitude, le CMI se déplace en force.

Beaucoup d’entre nous sont sur le Maratour, on est quelques petits joueurs sur le Chibani mais on assume ;)

J’avais prévu de faire le Maratour il y a quelques mois mais le Nid d’Aigle suit dans 15 jours et si je veux faire une course raisonnable à St Gervais, je n’ai pas le choix.

 

Le Chibani serait plus nerveux et rythmé, ça ira bien surtout avec la (mé)forme habituelle et les coups de fatigue successifs des dernières semaines.

Mon relais du Grand Duc et notre podium par équipe m’a quand même rassuré la semaine précédente. Un bon entraînement.

J’arrive sur place frais physiquement mais très fatigué de ces dernières semaines scolaires (j’anticipe votre réponse : je vais pouvoir récupérer cet été ;) ).

Nous sommes sur place dès vendredi soir avec Sandra.

Samedi, Renaud Obiwan et Steph Green Chaud et sa petite famille nous rejoignent.

 

Je pars faire un footing de 30 min, j’en profite pour repérer le départ : rapidement un très beau single rapide et une descente assez technique.

Samedi soir, l’équipe du CMI est au complet.

C’est chaud et je paie l’apéro pour mes 30 ans J

Jour de la course :

Les orages annoncés sont loin et le ciel est légèrement bâché mais ça va vite se lever.

On encourage les coureurs du Maratour qui partent une heure plus tôt.

Photo de groupe !

=

 

A 9h, c’est notre tour : un maigrelet peloton de 70 coureurs mais un plateau relevé devant avec Alexis Traub, Mathieu Pasero, Yvan Frandemiche.

Ça va chauffer !

 

On se place et ça part … à bloc !! Je m’attendais à un départ plus prudent à la vue du programme annoncé et surtout après avoir goûté aux courses de montagne toute la saison.

Je ne m’emballe pas, je sais qu’Alexis Traub sera (très) vite devant.

Mais un groupe de coureurs s’accroche, tous avec un bob.

Tiens, tiens …

Bref, je fais ma course, première descente sans se cramer les cuisses, 1 000 m positif nous attend.

 

Devant, c’est toujours l’emballage mais rapidement quelques uns craquent.

Pour moi, c’est encore les mollets HS. Pfff, ça recommence :(

 

Avant la course, je m’étais dit que si la forme n’était pas là, je transformerai cette course en entraînement pour le Nid d’Aigle et je me laisserai décrocher.

J’y pense déjà au bout de 30 min de course.

Je reste avec 2 coureurs, je les laisse partir, le cœur n’est vraiment pas haut mais ces maudites jambes ne suivent pas.

Je fais mon bout de chemin, je ferai le point après cette première grosse difficulté.

Sur la dernière partie, je retrouve une partie de mes jambes !

Comme au Grand Duc.

 

Je me surprends à courir et à remonter !

A n’y rien comprendre.

La descente arrive et je dois être 5 ou 6^ième mais assez loin du podium.

Je suis désormais seul.

A la fin de la première boucle, c’est le ravitaillement, Arnaud ne remplit ma gourde et m’encourage.

 Je suis 4/5 minutes derrière deux coureurs.

Il me dit qu’ils sont cramés, je lui réponds que moi aussi !

Ravito express et je repars seul. Encore 9 km environ.

Une grosse difficulté nous attend : le col du Mais, un mur de 500 m de D+.

 

Avant ça, un chemin roulant où je déroule sans trop en faire.

Le poste de la Croix Rouge est juste avant la montée. Le gars me demande si ça va.

J’ai l’air de ne pas aller :)

La montée commence sous un soleil de plomb même à cette altitude.

Quel cagnard !

 

Je pense aux coureurs du trail long.

Ça risque de faire mal.

Les deux coureurs me précédant sont devant mais la distance trompe en montagne.

Je prends quelques repères au chrono : 3 min d’avance pour Mathieu Pasero au début de la montée, plutôt 4 min pour le coureur italien.

 

Second repère à mi montée : 1 min 40 pour Mathieu Pasero, 2 min 30 pour l’italien.

Peu de temps avant de basculer sur les Deux Alpes, je reprends Mathieu Pasero qui cale. Il m’encourage à m’expliquant que le coureur italien n’avance guère plus vite que lui. Par contre, il m’explique qu’il « débranche » le cerveau en descente. Hmm, ça annonce un joli final.

En effet, je le vois arrivant 1 min devant.

Benoît Laval prend quelques photos au début de la descente.

J’essaie d’envoyer mais deux crampes aux deux mollets se sont fait ressentir  au début de la descente.

 

Je grappille quand même, je vérifie si personne ne revient derrière mais c’est gagné pour la 3^ième place.

 

Dans les Deux Alpes, j’harcèle les bénévoles  signaleurs pour savoir si le final est proche, tout ça  dans une démarche de canard avec les crampes qui montent qui montent !!!

Vite, l’arrivée :)

L’italien est juste devant, tiens mais trop tard !

 

Je passe la ligne en 3^ième position en 2 h 46, 30 secondes derrière mon ami italien et 18 min derrière Alexix Traub qui confirme sa grosse perd de Murat aux France de Montagne.

 

Content de boucler cette course et de faire ce podium pour mes 30 ans avec une course qui a débuté au bout d’une heure. J’ai quelques explications avec le recul.

 

En discutant avec Alexis Traub, il m’expliquera qu’ils étaient plus à s’être lancé un défi : le dernier de leur groupe à passer à un point précis de la première montée devait payer une pinte à toute le monde !! Sympa comme challenge et qu’il explique ce départ rapide pour ce groupe !

 

Côté mollets et sensations, j’avais quelques doutes sur mes booster depuis cette saison : mauvais sensations le plus souvent en début de course (Grand Duc, Murat, …) puis du net regain.

Je les ai acheté il y a trois ans et depuis, leur taille n’est plus adaptée aux mollets (en tout cas, je le pense).

Conclusion, fin de mes boosters. J’attends un peu pour réinvestir.

Merci pour les encouragements et aux copains du club pour le Happy Birthday sur le podium ;)

Un bien beau trail dans une ambiance conviviale et une organisation parfaite !

 

Maintenant, c’est repos complet pour le Nid d’Aigle, ça va être magnifique et très difficile pour ce qui sera certainement ma clôture de saison de montagne.

A bientôt sur les sentiers.

Les résultats.

Les photos et récits.