L'auteur : Domolun
La course : Marathon du Mont-Blanc
Date : 27/6/2010
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 3481 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Terminer
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Par où commencer si se n'est par un WAHOUUUUUUU résumant cette aventure à la fois sportive et humaine.
Gros projet en cette année 2010, et surtout pour mes 20ans, faire mon premier marathon, et surtout terminer se marathon en compagnie de Guillaume et Perrine.
On est le Dimanche 27 juin il est 5h, petit déj' bien consistant, dernier petit réglage, crème solaire, une part de gatosport et surtout grosse motivation.
Départ 6h, direction Chamonix ou sera donné à 7h le départ de cette course. Arriver sur place, tu te dis que là, tu fais partis du monde trail, des membres de l’organisation et surtout des traileurs partout attendant le départ de cette course mythique. Ça parle anglais , allemand, français, espagnol, mais tout le monde a une chose en commun c’est le sourire affiché sur le visage. Tout le monde est content d’être la !
Les speakers dopés aux amphétamines font monter la pression, j'ai la chaire de poule, je suis avec mes deux amis, ont se regarde, ont se sourie, et d'un coup...
« 5, 4 , 3 ,2 , 1 , .... » ça y est c’est parti et ça part très fort. J'allume l'iPod et met mes écouteur et je m'enferme dans ma bulle. Par contre, je ne pourrais courir qu' après 2 minutes d'attente, tant la masse des coureurs est compacte. Le nombre de spectateurs est incroyable ; je suis surpris par tant de ferveur et on voit bien le respect et la passion dans les yeux des personnes présentes. Nous voilà dans les rues de Chamonix, une foule monstrueuse nous acclame certains admiratif, d’autres désabusé par la vision de 2000 coureurs partis avec un sourire sur le visage, affronter un parcours ressemblant plus à des montagnes russes qu‘a un sentier de randonné.
Les 10 premiers km qui nous font passer par le LAVANCHER sont très très réjouissant, c’est une succession de petites montées et descentes c'est très FUN comme parcours, idéal pour l'échauffement, en plus de ça il fait très frais, pourvu que ça dure.
Après une petite heure de footing, j'arrive donc à ARGENTIERE en 207ième position et au premier ravitaillement : je ne m'arrête pas car il y a énormément de monde et puis je n'ai pas encore entamé ma réserve d'eau. A se ravito j'y vois une amie de longue date qui fait partis de l'organisation et qui me motive comme jamais.
J'aperçois ensuite le fameux COL DES MONTETS excélent terrain de jeux, je l'attaque dans un bon rythme de course, là c’est assez agréable le terrain est roulant jusqu’ au 15 ème km avec quelques bonnes montées le terrain est assez mou, on a l'impression de rebondir à chaques foulées c'est assez fun, par contre les racines sont impressionnantes il faut être vraiment attentif…ce que je n'est pas vraiment fait car je connais très bien ces chemin pour les avoir faient l'été dernier en vtt. L'ont passe la réserve des aiguilles rouges et là j'aperçois le village de mon enfance, VALLORCINE, le seul mot d'ordre était plaisir, dans cette descente jusqu'au ravito, je suis toujours en compagnie de Guillaume, malheureusement Perrine n'a pas suivis notre rythme. Tous sourire nous arrivons tous deux au gros ravito de VALLORCINE en 219ième position après 1h46min de course, j'y retrouve des voisins, des amis qui nous encourage et nous transmettent leurs énergies, j'y mange, beaucoup de bananes et fruits secs .Les 300 premiers mètres de la montée des posettes sont corriaces mais ont s'accroche, ont se pousse / tire l'un l'autre afin de créer un relais. Ont essais de gérer un max de tout façon, je suis dans un troupeau, je suis dans un rythme qui me convient bien je me fais à peine doubler par 4 ou 5 cinglés qui vont vite se bruler…Je continu mon ascension avec Guillaume, un petit coup de file à maman pour l'informer et hop, c'est repartis sur un air de RED HOT CHILI PEPPERS. 1h après le ravito de VALLORCINE nous arrivons à celui du COL DES POSETTES, je redécouvre se panorama à 360° sous un autre contexte, je suis 275ième ex-aequo avec Guillaume. Allé deux-trois verres de coca et c'est repartis.
Pour atteindre le sommet de l'aiguillette, c'est un chemin étroit, qui est une succession de lacets pour finir par des montées de pierres plates et superposées à la verticale, mine de rien ca glisse un poil, il y a déjà pas mal de monde devant moi qui ont déposés de la terre ca devient même un brun glissant. Mais la chose qui m'a fait le plus de bien c'est traverser des plaques de neige, juste parfait. Malheureusement, Guillaume se voit contrain de s'arrêter pour s'étirer car il a des crampes. Pour ma part je continu donc pour la plus belle descente du parcours.
Ca y'est j'attaque la descente à 10H14 précise en écoutant MUSE, sans me poser la moindre de question, je fonce point. Certains marche, d'autres trottines, moi je cavale. C' est une succession de marches de branche et autres trucs qui dépassent pendant 3 km je suis dans mon élément, je vois mes pieds éviter tous ses rochers et autres obstacles, je double pas mal de monde pour finir la descente avec un Suédois très sympathique, nous nous sommes callé sur un rythme qui me convient très bien. Au final je prend un pied énorme dans cette descente.
10H29 arrivé au TOUR en 253ième position, quelqu'un me tape dans le dos, c'est Guillaume, il a foncé comme un dingue dans la descente pour me rejoindre. Ont redescent du TOUR vers le ravito de TRE LE CHAMP, et soudain, je ne sais pas se qui se passe énorme coup de moin bien au 30ième km, grosse envie de vomir et tournis, je me fou la tête sous une fontaine du village et je repart moin vite que prévus, Guillaume prends le soin de m'attendre et de me donner ses conseils de médecin, afin de ne pas tourner de l'oeil. Pendant 2km, j'ai souffert avant d'arriver au gros ravito de TRE LE CHAMP en 237ième position. Cette fois j'y recharge mon camel back de coca, mange banane et abricot et prends une réserve de raisin pour la fin. J'y retrouve mon amie de l'organisation qui me conseil et m'indique quelques petits détails.
Je repars, toujours avec Guillaume double mon accolite Suédois,et me lance dans l'ascension de FLEGERE sauf que le cagnard est là et que je n'ai pas encore récupéré de mon coup de mou du TOUR, je croise quelque gars en hypo un autre avec un genou en vrac mais bon je lâche rien sauf que j ai un autre coup de mou et un coup au moral et de colère car je ne sais pas se qui se passe dans mon estomac, mais je suppose que le responsable se nome GATOSPORT. 32ième km j'arrête de courir, je dis à Guillaume de passer devant moi, ont se rejoindra 1km avant le ravito. J'alterne, je cours, 10 min je marche 5 min, j'aime vraiment pas se rythme mais je n'ai pas le chois, je retrouve le Suédois, son camel est vide, je déide donc de partager le mien avec lui. Ont se motive l'un l'autre, ont se soutiens, ont réussis à franchir la barrière de la langue, communiquons par gestes et dans cette entrain nous arrivons enfin sur la route forestière qui mène au ravito de la FLEGERE. Soudain je vois Guillaume, assis, il n'en peut plus, il me dit qu'il est allé trop vite dans la monté, il ne peut me suivre et me demande de continuer à mon rythme et de ne rien lacher, et que lui irais plus doucement.
Allé je m'efforce de repartir, j'ai un reguain d'énergie, sûrement le fait d'avoir marcher un peu, plus rien ne peut m'arrêter, 37ième km, j'arrive à 12h05 à l'ultime gros ravitaillement celui de LA FLEGERE en 304ième position, je bois 4 verres de boisson énergisante (goût affreux), mange quelques bananes et je repart aussitôt vers les derniers 5km500 restant. Il reste 5km500, sur du plat je sais que l'affaire serai réglé en 20minutes oui mais là j'ai déjà 5 heures dans les pattes se sera plus long. Dernier point de contrôle, le type me balance profite il reste 5 km mais garde en pour le dernier km…
Oh mais que le chemin est comme j'aime, très roulant ca monte, ca descend je me régale. Je retrouve vers les 2,5 derniers kms le copain de Perrine, il me dit que j'ai largement moyen de finir sous lès 6h et surtout il m'annonce une belle blague savoyarde "tu as encore 3 méga montées dans le dernier km…" il m'encourage et ensuite je comprends pourquoi le type du contrôle m'a dis dans garder pour la fin. La première est avalée avec une certaine difficulté et une descente sympa mais là encore le fait d'être avec un reguain d'énergie elle sera descendu comme celle des posettes. Mes sensations sont très bonnes, même après se qui est arrivé au TOUR, je suis toujours accompagné du Suédois. Dernier Km j'entant le speaker hurler des prénoms, ça motive, l'amis Suédois me fait comprendre qu'il veut chercher la perf' je le laisse partir, je suis rejoint par Laurent, un accolite depuis le début du marathon, ont ne fait que se croiser, nous décidons donc de terminer enssemble ce dernier kilomètre, ont papote ont rigole,et ont cours!
Il me reste 2 lacets je lève la tête je regarde à gauche et il y a le MONT BLANC comme il est beau !!! Ca va faire presque 6 heures que je cours et je reste beha devant la beauté du site. Je laisse Laurent rejoindre s'est proche qui termine avec lui lès 500 derniers mètres.
Je leve la tête il y a du monde le speaker balance le prénom des arrivants bientôt c'est mon tour. Il me reste 200 mètres, Laurent vient d'arriver, il m'encourage, hurle mon prénom, les spectateurs s'y mettent aussi, je veut terminer honorablement et je me remet à courir, je regarde le MONT BLANC, plus que 50m, je suis dans l'un dès plus beau moment de ma vie, le speaker crie mon prénom, là je vois 7 lettres écrites en géant «ARRIVEE», juste avant de franchir cette porte je ralenti lève la tête, et la regarde «pourquoi ! avec du recul je ne sais pas», je sais juste quelque chose, j’ai terminé ,et je suis pommé c’est fini, là. Et donc j’aurais franchis cette foutue ligne avec un regard d'enfant mais aussi avec un regard admiratif.Une personne prend ma balise, je fais 5m et la je revient à la réalité ,quelqu’un me prend dans ses bras me serre fort, ses le Suedois ,l’émotion est là autant pour lui que pour moi ,face à moi, Laurent se sort de sont entourage et me fait un grand sourire et un clin d'oeil. Un infirmier me rejoint et me glisse tout doucement dans l’oreille « c’est grand, très grand » ,et se retourne ,là ça va vite, trop vite. J’aperçois autour de moi c’est traileurs pleurer, rigoler, hurler,les familles les soutenir ça y ai j’ai compris, l’émotion est trop forte la fatigue ,les nerfs, je craque, EIRIK (le Suédois) m’aide à m’asseoir, un infirmier me demande si ça va ,et là j‘aimerai tellement leurs dire un énorme « OH OUI, MAINTENANT QUE TOUT EST FINIS », mais je n’y arrive pas, je m’effondre littéralement. Je ne sais même pas mon temps ni ma place je fonce direct chez le kiné à l'aide d'EIRIK afin d'éviter les crampes. Soudain une organisatrice, vient me voir et me dis mon temps, je suis arrivé à 5h56min01sec et surtout elle m'annonce que je termine 3ième Espoir masculin du MARATHON et donc que je fais un podium. Mon premier reflexe est d'appeler mes proches et mon entraineur. Ils sont tous fou de joie à l'annonce de se temps pour mon 1er marathon. Guillaume lui arriva à 6h02 et Perrine à 6h45.
Voilà, 6mois d'entraînement réduis en 5h56min01sec, 5h56min01sec de bonheur de joie, de très belles rencontres, une ambiance de folie, indesciptible, une organisation dès plus parfaite et surtout une motivation plus forte que jamais. A l'année prochaine MMB, cette fois l'objectif sera de rester sur le podium espoir et pourquoi pas grapier quelques places.
3 commentaires
Commentaire de nono_la_robote07 posté le 04-07-2010 à 19:14:00
super compte rendu pour une course magnifique. Bravo à toi jeune espoir, c'est rafraîchissant, c'est fun et bonne continuation dans ta vie de trailer.
Commentaire de Domolun posté le 05-07-2010 à 20:41:00
Merci vraiment, j'ai essayé au mieux de retransmettre se que j'ai vécu l'histoire d'un gros weekend.
Commentaire de jean jacques 71 posté le 30-07-2010 à 13:23:00
tres beau recit , tres belle perf , et comme tu la si bien retrenscrit , tres riche en emotion .
encore bravo et bonne continuation .
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