L'auteur : delphe6601
La course : La Montée du Crêt d'Eau
Date : 20/6/2010
Lieu : Bellegarde Sur Valserine (Ain)
Affichage : 556 vues
Distance : 14km
Objectif : Pas d'objectif
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Passage obligé pour préparer le cross ou le marathon du Mont Blanc, je suis revenue sur ce beau et dur parcours cette année. C'est fou comme notre esprit oublie les souffrances et la douleur. J'en avais bavé il y a 2 ans mais je ne me souvenais pas que c'était comme ça!
En me levant ce matin et en voyant des rayons de soleil - oui du soleil!! - je me suis dit que ça allait être sympa. Hésitation entre le tee-shirt à manches courtes? Longues? J'opte pour les courtes mais j'aurai tort! En bas, je mets le collant que je ne regretterai pas.
Au départ, je tombe sur Sébastien, sur Bruno et bien-sûr Jean Luc. Encore une fois, en parfait gentleman qu'il est, il va encore m'aider sur cette course avec ses encouragements. Il devrait faire coach! Il arborait fièrement un beau tee-shirt "Le meilleur? C'est papounet!" que ses enfants lui ont offert pour la fête des pères, très sympa! Et bien mérité!
Sur la ligne, je remarque 2 filles affûtées et elles seront très fortes.
On part, j'ai pas de bonnes jambes dès le départ mais pas de panique, ça peut changer en cours de route. Les 2 femmes affûtées prennent le large. J'avale les 2 rampes dans les 3 premiers kils, ça tire, ça fait mal, ça me décourage. Puis, à la carrière, Jean Luc revient sur moi et je l'accroche, heureusement qu'il était là sinon, je n'aurai pas pu accélérer et relancer comme ça. Je suis 3ème et la 4ème est sur mes talons.
On attaque la montée dans la forêt. Sur mon cardio, le coeur est à 168 (mon max est à 175) mais je ne souffle pas, seules mes jambes me crient "ca va trop vite!!" Il faut marcher et ça me tue les cuisses, je préfère courir mais je ne peux pas, trop raide. A un moment, je lève la tête, voit la pente raide interminable et là, je chancèle: je m'arrête quelques secondes puis je repars et je ne lèverai plus le nez avant d'être sortie de cette forêt. J'y vais au moral parce que les jambes sont dures, cuisent et n'ont pas de répondant. Ca commence à être agaçant ce manque de sensations. J'ai pourtant fait ce qu'il fallait en entrainement avec montées en courant, beaucoup de dénivellé...
En sortant dans les prairies, ça va un peu mieux parce que je sais qu'il y aura un peu de plat pour récupérer. Dans la montée du premier crêt, je vois la 2ème devant à 3min mais impossible de revenir dessus, qu'est-ce que je trouve ces montées dures!! Sur les crêtes, on se chope les rafales de vent glacial avec quelques cristaux de glace descendus du ciel... La neige .. J'ai les bras glacés. Heureusement, mes pauvres cuisses sont couvertes et mes muscles au chaud.
La 4ème est toujours juste derrière sans arriver à revenir. Dans la montée du 2ème crêt, je ne suis plus lucide et trébuche souvent. Puis j'en vois un qui s'allonge soudain épuisé sur l'herbe et tout à coup je me dis: "T'es là pour l'effort, comme tous les autres autour de toi, accroche-toi!!" Du coup mon mal de jambes aigü se transforme et je passe le crêt bien réveillée.
Tout de suite avec Jean Luc, on attaque dans la descente, je suis à l'aise et les jambes tournent bien, enfin! On rattrappe la 2ème qui est plutôt spécialiste de l'athlé (39min sur 10 000m) ça me redonne la pêche. Elle fait attention à ses chevilles, elle a raison. Les vaches ont fait des bouses énormes sur le chemin, il y a la terre, les rochers glissants, je tombe une fois sans mal, mes chaussures usées ne tiennent pas bien. Mais je déroule dans la descente de la noire à la fin, ça va bien.
J'atteins mon objectif : passer sous les 2 heures (1h59'35) je mets 1min de plus qu'en 2008. La vieillesse? La montée? Sûrement les 2.... Celle qui gagne (au secours,je ne me souviens plus de son nom! Désolée!!) est en équipe de France de course de montagne et a terminé 3ème au marathon du mont blanc en 2009. Elle nous met 10min en laissant aller dans la descente... Un autre niveau! Le premier homme (pareil, je ne sais plus son nom) est très sympa, j'ai écouté sa conversation sur les courses de montagne avec un suisse venu courir chez nous dans le bus du retour et c'était agréable. Ils en ont fait des kils en montagne...et ont encore envie d'en faire.
C'est vrai, c'est dur, ça fait mal, on doit se surpasser ou en tout cas, s'accrocher mais si c'était facile, ce ne serait pas intéressant. Un grand merci encore à l'organisation pour leur sympathie, leur gentillesse, leur organisation!! 10€ pour la course, le repas, le bus du retour et la prime des 3 premiers, ça mérite d'être souligné!!
A l'année prochaine!!
1 commentaire
Commentaire de hérisson posté le 22-06-2010 à 09:49:00
Merci pour ces impressions vraiment à chaud ! je suis sûr que tu as commencé à rédiger ce Cr tout en gravissant les 1300m de D+ ! C'est vrai que l'on oublie vite les difficultés de la course pour n'en conserver que les bons moments : ici les magnifiques paysages au sommet et la convivialité de cette épreuve ; au plaisir, sur une prochaine...
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