Dimanche dernier, au soir de mon premier CD de la saison aux Sables d’Olonnes, tous les voyants étaient au vert avec un super chrono et de bonnes sensations.  Les problèmes de santé du mois de mai semblaient derrière moi et je voyais mon avenir sportif estival se dégager !

Hélas, mardi, la prise de sang qui devait confirmer que mon hépatite était guérie a révélé à nouveau des dosages hépatiques bien mauvais et le soir même (hasard ou pas), sur un petit entrainement CAP, je sentais une pointe d’élongation sur l’ischio droit. Toujours ce problème d’encrassement musculaire à cause du foie qui fonctionne mal ?? je ne sais pas, mais c’est quand même curieux toutes ces lésions musculaires qui surviennent depuis qu’on m’a diagnostiqué cette hépatite !

Glace et AI toute la semaine, la douleur au repos et à le marche a totalement disparu et comme je suis inscrit de longue date au triathlon LD de Sireuil avec les copains du club du TCN, je me décide à y aller, en me disant que je ne ferais peut être que la nat et le vélo.

Voyage organisé par la baleine et Sylvain, montage du camp de base qui a fier allure avec la caravane de la baleine et ma « 2secondes » toute neuve. Apéro organisé par JP, le responsable du TCN et pasta (un conseil, si vous allez à Sireuil, ce que je recommande à tout le monde tellement c’est sympa et bien organisé, n’allez pas en revanche à la pasta qui est le seul point noir).

Il y a deux ans, lors de ma première saison de tri, j’avais fait ce triathlon pour préparer Embrun.

http://www.kikourou.net/recits/recit-5663-triathlon_du_pont_de_sireuil-2008-par-la_tortue.html

C’est vraiment une course sympa, très bien organisés avec 3 beaux parcours: natation en rivière avec courant, 4 boucles vallonnées de 20km de vélo, sans grosse difficulté et assez variées, et une CAP de 20 km avec 3 tours avec un peu de bosses au bord de la Charente.

Le parc à vélo s’est nettement amélioré, cette année on a droit à une petite chaise et des portes-vélo en bois à la place des vieilles barrières métalliques. Le cadre au bord de la Charente est toujours aussi sympa. Comme en 2008, je retrouve Polo, The Polo, multi Embrunman, toujours aussi enthousiaste qui vient là en voisin d’un jour et qui prépare la PTL comme tous les ans.

Le parcours natation se fait dans la Charente, dans le sens du courant, et nous sommes remontés en amont dans des bennes à tracteur et ça me rappelle les bons souvenirs de 2008.

Je pars relativement devant, sans grosse bousculade, et je suis tout de suite dans le rythme. Mais au bout de 30’environ, je sens les crampes arriver, et je commence à coincer. Le pont est en vue, mais je sens bien que je ne suis plus efficace et que le paquet de nageurs avec qui j’étais s’éloigne. Je me concentre sur ma technique et sors enfin de l’eau en 47’. Pour 3 km, on pourrait penser que je suis le nouveau Marc Spitz ;-)) Mais, attention, ce temps n’a aucune valeur car on ne connait pas la force du courant. Ce qu’il y a de sur, c’est que je vois sortir du parc à vélo (alors que j’y arrive) Sylvain qui est plus fort que moi en natation, mais que je vois aussi des copains de club qui a priori sont plus faibles. J’ai donc fait une natation très médiocre, mais tant pis.

T1, ultra rapide (3’ avec un long tour du parc à vélo à faire), car j’ai pris l’option de partir comme pour un CD, pas de chaussette, pas de changement de tenue et les élastiques sur les chaussures. Je profite des 2 premiers km de vélo pour bien m’alimenter et je décide de faire un premier tour prudent, bouclé à 31 km/h de moyenne seulement. J’aimerais bien accélérer, mais j’ai des crampes partout : les jambes, mais aussi le dos et même…les mains !!! J’avais encore jamais eu de crampes dans les mains ?? Un rapport avec mon foie en rideau ??? Curieux ! Heureusement, j’ai pensé à prendre un comprimé de quinine qui va faire que les crampes vont disparaitre progressivement et me permettre de mettre un peu en route. A chaque ravito, sur le replat après l’antenne radio qui signifie le point haut du parcours, je m’alimente copieusement : 1 barre + 1 gel et je ne manque pas d’attraper une bouteille d’eau à chaque ravito. Il ne fait pas très chaud, mais l’air est sec et je sens qu’il ne faut pas grand-chose pour se déshydrater.

Je vais faire des tours de plus en plus rapides, sans pour autant me mettre dans le rouge. Mon objectif n’est pas aujourd’hui, j’ai toujours Roth dans 5 semaines dans mon viseur et comme je n’ai pas beaucoup roulé depuis fin avril, je sens bien que je n’ai pas des super jambes ! Je boucle les 80km en un peu moins de 2h30, je n’ai pas mal aux jambes, ma lésion musculaire ne me gène pas, donc je me décide pour partir en CAP.

T2 un peu cafouillé à cause d’un crétin qui a mis son vélo à la place du mien, ce qui fait que je me décale sans m’en rendre compte et que je ne suis pas en face de mes affaires ??? Bon, quelques secondes de perdus et je pars pour les 20 km de CAP.

Je pars prudemment, mais ma foulée est bien en place. Objectif : tourner en 4’45 au km, pour finir sous les 5 heures au total. Le parcours est assez vallonné et selon la topographie, je tourne entre 4’40 et 4’50 et je double des paquets de concurrents. Fin du premier tour, je me sens pas mal, j’accélère un peu et  j’attaque le deuxième avec une bonne pèche.  Je sens que je peux finir cette CAP assez fort et terminer largement sous les 5 heures. Mais au 10^ème km, dans une légère descente, alors que je me méfiais pourtant des descentes et que je veillais bien à ne pas y allonger la foulée : crac, je sens à nouveau quelques fibres qui lâchent sur l’ischio droit. Je stoppe tout de suite, inutile de tirer sur la blessure et de l’aggraver. Il reste 10 km à faire, inutile de les faire en marchant pour terminer dans les profondeurs du classement, je décide donc de m’arrêter à la fin de la deuxième boucle.  Mais je suis tout au bout de la boucle, et pour rejoindre le parc à vélo,  il y a 3 km de marche bien pénible à se taper  ( en boitant bas) tout en se faisant redoubler par tous les gars doublés dans le tour précédent ;-(((

Domage, ça aurait pu être une belle course, mais on a quand même passé un super we avec tous gars du club du TCN et tout particulièrement Sylvain et la Baleine qui sont des compagnons d’excellente compagnie !

Bilan : maintenant que je suis devenu le roi de la loose et de l’abandon, cela ne me fait même pas plus d’effet que ça de connaitre mon deuxième abandon en 1.5 mois ! A part mon petit amour propre qui en prend un coup car je pense que j’aurais pu finir juste derrière les cadors du club, je suis surtout déçu et inquiet pour la suite de la saison. Au moment où je pensais enfin pouvoir me ré-entrainer correctement, il va me falloir à nouveau me mettre au repos : repos complet en CAP jusqu’à Roth où j’aborderais le marathon avec mes acquis et mon expérience de l’ultra (ça devrait suffire si la cuisse est bien réparée), repos de 8 jours en vélo (ça c’est plus inquiétant car en mai, j’avais déjà fait très peu de km et le temps perdu ne se rattrape pas comme ça !). Heureusement,  je pense pouvoir nager quand même dès ce soir pour éliminer les quelques courbatures dans le dos et les épaules. Coté jambes, hormis la blessure, tout va bien ce matin, ce qui confirme que je n’ai vraiment pas tiré sur la mécanique.

Bon, je retourne dans ma carapace épancher ma misère ;-))

Et je vous donne Rdv le 19/07, j’espère pour un Cr de Roth, un peu plus optimiste. On m’en a tellement parlé de cette course et de son ambiance que je voudrais être en pleine possession de mes moyens pour en profiter pleinement !!!!

Bien Amicalement,